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  • Nouveaux prêtres au loin

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    Joseph Enkh-Baatar a été ordonné prêtre hier en la cathédrale de Oulan-Bator, en Mongolie. Ce matin il a célébré sa première messe.

    Il est le premier prêtre mongol.

    Les baptisés catholiques sont… un millier dans le pays.

    *

    Au Pakistan, dans sa cathédrale de Lahore, Mgr Sebastian Shaw a ordonné prêtres hier cinq diacres de l’archidiocèse. D’habitude il n’y a qu’une ou deux ordinations. C’est un record depuis 1994. Quelque 21 prêtres ont déjà été ordonnés au Pakistan cette année. Il y en aura trois autres à Karachi en octobre.

  • Décollation de saint Jean Baptiste

    Il y a dans l’évangile du martyre de saint Jean Baptiste une phrase à laquelle on ne prête guère attention :

    Hérode craignait Jean, sachant que c’était un homme juste et saint, et il le gardait, et l’ayant entendu il faisait beaucoup de choses, et il l’écoutait volontiers.

    On ne prête pas attention à cette phrase… parce que toutes les traductions modernes disent autre chose. Y compris dans les missels, sauf celui du Barroux qui est peut-être ou sans doute le seul à traduire le texte latin qui traduit lui-même fidèlement le texte grec.

    Hérode craignait Jean, au sens biblique de la crainte religieuse, la piété, le respect devant le divin, et en l’occurrence devant Jean, parce qu’il était « juste et saint », habité par l’Esprit. Hérode avait donc la plus haute considération pour son prisonnier. « Il le gardait » : en latin comme en grec, le verbe veut dire à la fois qu’il le gardait en prison et qu’il le protégeait. Et il allait jusqu’à prendre conseil auprès de Jean, souvent, et il faisait beaucoup de bonnes choses après avoir écouté Jean et il l’écoutait volontiers.

    « L’ayant entendu il faisait beaucoup de choses » (« Il agissait souvent d’après ses avis », traduit remarquablement le missel du Barroux), c’est ce que disent la plupart des manuscrits, et toutes les versions (latines, syriaques, arméniennes, coptes, etc.). C’est donc ce que toutes les Eglises, quelle que soit leur langue, ont enseigné jusqu’au XXe siècle. Jusqu’à ce que les inévitables « exégètes » occidentaux qui savent tout mieux que toutes les traditions aient décidé que c’était erroné. Ils ont décidé que le Vaticanus et le Sinaiticus, les plus prestigieux des manuscrits, qui disent autre chose, avaient forcément raison.

    Au lieu du verbe ἐποίει (épii: il faisait), ces deux manuscrits, et quelques autres, fort rares, qui les ont suivis (et aucune liturgie avant la messe en français), ont ἠπόρει (ipori), ce qui peut se traduire par « était perplexe ».

    Louis Pirot, dans la Bible qui porte son nom, affirme de façon péremptoire :

    Il faut lire ἠπόρει, attesté par les meilleurs manuscrits, adopté dans leurs éditions ou commentaires par von Soden, Nestle, Vogels, Merk, Joüon, Knabenbauer, Lagrange, Swete, Huby, et négliger ἐποίει du T.R. [textus receptus, le texte officiel des Eglises byzantines], en dépit des attestations nombreuses et du suffrage des versions. Si on lit dans le texte original ἐποίει, la suite « il l’écoutait volontiers » n’a plus de sens ; il en est tout autrement si on lit ἠπόρει.

    Désolé, mais à mon avis c’est exactement le contraire. La version traditionnelle est très claire, et typique du langage biblique qui insiste en rajoutant une proposition commençant par « et ».

    En revanche, la traduction imposée par le consensus exégétique moderne ne tient pas debout. D’abord parce que, pour que le texte ait un sens, elle doit inventer tout simplement un « pourtant » ou un « cependant » qui ne figure pas dans le texte (καί – et – n’a jamais ce sens). Et ensuite parce qu’elle doit inventer aussi que πολλά – beaucoup de choses – aurait un sens adverbial, mais πολλά n’est pas un adverbe, c’est un adjectif pris comme substantif complément d’objet).

    Ce qui semble manifeste est que les prestigieux Vaticanus et Sinaiticus ont corrigé le texte pour qu’il soit moins favorable, dans ce verset, à cet immonde salaud d’Hérode. Ce faisant ils ont affaibli, voire rendu quasi invisible, le contraste spectaculaire voulu par saint Marc entre Hérode qui aimait Jean et suivait ses conseils (sauf pour la femme de son frère...), et la terrible décision qu’il doit prendre parce qu’il a promis. C’est une part du caractère éminemment dramatique (y compris au sens théâtral), du tragique de la situation, qui disparaît de ce passage de l’évangile. C’est un attentat contre saint Marc, et contre le Saint-Esprit.

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Inclína, Dómine, aurem tuam ad me, et exáudi me : salvum fac servum tuum, Deus meus, sperántem in te : miserére mihi, Dómine, quóniam ad te clamávi tota die.

    Lætífica ánimam servi tui : quia ad te, Dómine, ánimam meam levávi.

    Inclinez votre oreille vers moi, Seigneur, et exaucez-moi. Sauvez, mon Dieu, votre serviteur qui espère en vous. Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que j’ai crié vers vous tout le jour.

    Réjouissez l’âme de votre serviteur, parce que j’ai élevé mon âme vers vous, Seigneur.

    L’introït de ce dimanche cite le psaume 85. L’antienne est composée du premier stique du premier verset, du second stique du deuxième verset, et du troisième verset en entier (dans une version légèrement différente de la Vulgate - donc plus ancienne, ce qui souligne son antiquité). Sans doute ces coupures ont-elles pour but de ne garder que ce qui est spécifiquement de la prière, telle qu’elle s’exprime magnifiquement dans la mélodie grégorienne. Ainsi cette antienne est-elle fort différente du psaume dont elle est issue, en passant sous silence son autre aspect, qui prédomine fatalement dans la psalmodie, car ces versets figurent parmi ceux qui montrent le plus directement que les psaumes sont en même temps la prière du Christ et du chrétien, comment le chrétien qui prie se configure au Christ et devient un autre Christ, fils dans le Fils.

    Après le premier stique il y a :

    quoniam inops et pauper sum ego.

    Parce que moi je suis sans ressource et pauvre. A priori cela ne concerne pas le Christ, mais le chrétien, qui dans sa prière, face à Dieu, se reconnaît démuni.

    Et le stique suivant, le premier du deuxième verset, dit :

    Custodi animam meam, quoniam sanctus sum.

    Garde mon âme, parce que je suis saint.

    Là ce n’est pas le chrétien qui parle : il vient de confesser sa pauvreté spirituelle, ce n’est pas pour se vanter immédiatement d’être saint et d’en faire un argument. Seul Dieu est saint. Seul le Christ est saint. C’est donc le Christ qui parle. C’est donc aussi le Christ qui se dit pauvre et démuni. Parce qu’il l’était dans la condition humaine, et singulièrement dans sa Passion. Mais le chrétien qui se reconnaît pauvre face à Dieu, c’est bien lui aussi qui continue aussitôt : « parce que je suis saint ». Et en effet le chrétien est saint, parce qu’il est baptisé dans la sainteté du Christ, parce qu’il est appelé à la vie éternelle. C’est pourquoi saint Paul appelle toujours les fidèles « les saints ».

    Ainsi le début de ce psaume est-il une vraie leçon de spiritualité. Mais ce n’est pas le dessein de l’introït de ce dimanche, qui nous introduit simplement dans la prière, qui nous prépare à la messe… où va se réaliser ce que l’introït ne dit pas.

    Voici cette antienne remarquablement chantée par les moines de Triors.

    *

    Sur l’évangile de ce dimanche, voir ma note de l’année dernière.

  • Abandonnés

    Dans une interview à l’Avvenire, le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat, évoque les discussions avec le pouvoir communiste chinois

    «Les contacts se poursuivent avec un esprit de bonne volonté des deux parties», affirme le cardinal Parolin. L’objectif est «que les catholiques chinois puissent vivre de façon positive leur appartenance à l’Église, et, en même temps, être de bons citoyens et contribuer à renforcer l’harmonie de toute la société chinoise».

    «Il n’existe pas deux Églises différentes, l’une fidèle au Pape et l’autre soumise au gouvernement, mais deux communautés désireuses, ensemble, de vivre en pleine communion avec le Successeur de Pierre», précise le Secrétaire d’État. Le Saint-Siège espère donc voir bientôt «ces deux communautés se réconcilier, s’accueillir, donner et recevoir la miséricorde pour une annonce commune de l’Évangile, qui soit vraiment crédible».

    J’imagine la tête du cardinal Zen lisant ces propos…

    1 – La « bonne volonté » du gouvernement communiste, qui ne cesse de répéter que les religions en Chine doivent se « siniser » définitivement et rejeter toute référence étrangère. Et qui continue de mettre en prison des prêtres et des évêques de l’Eglise clandestine.

    2 – Etre « bon citoyen » d’un Etat qui fait la guerre à la religion et à la morale naturelle… « renforcer l’harmonie » d’une société fondée sur le conflit institutionnel…

    3 – « Deux communautés désireuses ensemble de vivre en pleine communion avec le successeur de Pierre ». Alors qu’il y a une communauté qui vit depuis toujours en communion avec Rome, et une autre qui répercute la volonté du gouvernement que le pape n’ait rien à voir dans les affaires de l’Eglise en Chine (c’est ce qui s’appellera « être en communion » si le pape l’accepte…).

    4 - Le mensonge et l’hypocrisie éclatent dans la contradiction du propos. Après avoir évoqué deux communautés ensemble, le cardinal Parolin parle de deux communautés qui doivent se réconcilier. Comme si les torts étaient partagés. C’est à hurler. L’Eglise souterraine ne demande qu’à se réconcilier avec l’Eglise officielle, évidemment, et à ne faire qu’une seule Eglise catholique. Mais la fausse Eglise soumise au pouvoir communiste participe activement à la persécution des catholiques fidèles à Rome. Il n’y a pas de persécutions dans les deux sens… Il y a un pouvoir communiste et une Eglise persécutée. Avec certes une zone grise assez importante entre les deux (et même quelques évêques reconnus des deux côtés), mais qui n’autorise en aucune manière à faire croire que les héroïques catholiques de l’Eglise clandestine auraient quelque tort que ce soit. Un autre tort que celui de subir des persécutions pour être fidèle à Rome. Et ce qu’on leur promet est bientôt la persécution finale, venant… de Rome…

  • Saint Joseph Calasanz

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    (…) Il est prouvé en effet, par des documents sérieux et indubitables que Calasance fonda la première école publique de l'Europe pour l'instruction gratuite des enfants pauvres et abandonnés; il le fit dans cette ville de Rome, à l'église de Sainte Dorothée, près du pont de Xyste, en l'année 1597. C'est d'ailleurs depuis son ordination sacerdotale reçue en Espagne, sa patrie, alors qu'il était Vicaire général du diocèse d'Orgel, que le Serviteur de Dieu se sentit appelé d'en haut à s'attaquer à cette œuvre si salutaire et si indispensable à son époque. On raconte, en effet, que lorsqu'il séjournait dans cette ville, il entendit une voix intime lui répéter à plusieurs reprises : Va à Rome, Joseph, va à Rome. Comme, l'esprit divisé, il hésitait, il vit en songe une multitude innombrable d'enfants. Lui-même exhortait ces esprits encore tendres et ces cœurs juvéniles et les instruisait dans les domaines de la piété et des lettres en les enseignant. Joseph se souvint de cette vision lorsque, venu à Rome, il vit un jour, en traversant une place publique, une véritable armée d'enfants exposant des choses honteuses avec une telle licence qu'ils faisaient la preuve plus que suffisante de leur précoce corruption. Sitôt qu'il a reconnu ces choses, il est pris de pitié, et entend en lui-même ces paroles du Saint-Esprit : « Voilà que le pauvre est abandonné : tu seras le secours de l'orphelin. » Calasance fonde alors, comme Nous l'avons dit, ces Ecoles qu'il voulut qu'on appela pies, montrant ainsi clairement leur nature et leur fin. Notre Seigneur et sa très Sainte Mère ne cessaient jamais de les protéger manifestement au travers des difficultés, adversités et nombreuses persécutions. Beaucoup de Nos prédécesseurs, depuis leur fondation, leur témoignèrent leur faveur bienveillante.

    Clément VIII, en effet, dès qu'il eut connaissance de la décision de Calasance d'éduquer gratuitement les enfants du peuple, couvrit l'entreprise de son patronage et il eût approuvé officiellement les Écoles pies s'il n'en avait été empêché par la mort. Paul V déclara que l'œuvre de Joseph avait « Dieu pour auteur » et en 1617, institua la Congrégation des Écoles Pies qu'il voulut qu'on nommât de son nom « Pauline ». Grégoire XV à qui Joseph, éclairé par la lumière divine, avait prédit son élection au Souverain Pontificat, fut le principal ami du Saint et de ses compagnons : par sa Constitution apostolique « In supremo apostolatus solio » de l'an 1621, il éleva la Congrégation Pauline au rang d'Ordre religieux et approuva peu après ses Constitutions; Urbain VIII défendit que d'autres usent du nom des Écoles Pies dans un but lucratif; Alexandre VII introduisit la cause de Béatification de Joseph; Clément IX approuva et confirma toutes les faveurs et tous les privilèges concédés par Grégoire XV à l'ordre des Écoles Pies; Clément XI déclara de même solennellement que la mission de Joseph lui avait été inspirée du ciel spécialement « pour montrer l'exemple d'une éducation universelle chrétienne et populaire ». Benoît XIV ensuite, qui appela Calasance le « Job de la loi de grâce », le plaça au nombre des « Bienheureux » il y a exactement deux siècles, comme Nous le disions plus haut. Clément XIII le recensa dans l'album des Saints en l'année 1767. Enfin Benoît XV, d'heureuse mémoire, à notre époque en un document édité en 1917, sanctionna hautement le primat du Saint fondateur des Écoles pies en ce qui concerne l'éducation gratuite des enfants pauvres. Rien d'étonnant dès lors si les Écoles pies, appuyées par de tels secours célestes, encouragées par tant de louanges et de suffrages et protégées contre leurs détracteurs, ont pu se répandre en peu de temps en Italie, en Europe et en Amérique, produire partout des fruits abondants de vertu, et de science et y fleurir encore aujourd'hui pour l'ornement et la joie de la Sainte Église et pour l'utilité de la jeunesse chrétienne. De celle-ci, Saint Joseph Calasance doit être considéré comme un des Pères les plus importants et un Maître très aimé. Nous avons rappelé toutes ces choses à votre souvenir et désirons nous attacher à suivre les traces de tous les Pontifes romains qui Nous précédèrent dans cette chaire de Pierre durant ces trois derniers siècles. Notre cher fils, le Procureur général de l'ordre des Pauvres Clercs réguliers des Écoles pies de la Mère de Dieu, exprimant le vœu de tout son Ordre, Nous a demandé humblement mais instamment de perpétuer la mémoire de la célébration de ce double centenaire dont Nous avons parlé et de daigner choisir dans Notre bienveillance, Saint Joseph Calasance comme Patron de l'éducation populaire, suivant un vœu déjà ancien des fils de Calasance, autrefois manifesté au Siège Apostolique. Nous avons bien volontiers décidé d'accéder à ce désir. C'est pourquoi, ayant pris l'avis de Notre Vénérable Frère le Cardinal S. E. R. Clément Micara, évêque de Velletri, et Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, par la teneur des présentes Lettres, et la plénitude de Notre pouvoir Apostolique, Nous constituons, choisissons et déclarons à jamais Saint Joseph Calasance, Confesseur, Patron céleste auprès de Dieu de toutes les écoles chrétiennes populaires existantes partout dans le monde, nonobstant toutes choses contraires.

    Lettre de Pie XII, 13 août 1948, à l’occasion du troisième centenaire de la mort de saint Joseph Calasanz. Si Benoît XIV (avant même d’être pape et de le béatifier) avait appelé Joseph le « Job de la loi de grâce », c’est parce qu’entre autres avanies, il avait été emprisonné par l’Inquisition, et qu’il vit peu avant sa mort sa congrégation florissante supprimée par un pape…

  • Une victoire de l’islam (sans surprise)

    Le Conseil d’Etat, qui a assimilé les principes de la dhimmitude comme toutes les institutions, a invalidé l’arrêté de Villeneuve-Loubet interdisant le burkini et annulé la décision du tribunal administratif de Nice qui donnait raison à la commune :

    L’arrêté litigieux a porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle.

    L’affaire avait été portée devant le tribunal administratif de Nice, qui avait validé l’arrêté en jugeant que le burkini constituait une expression du fondamentalisme musulman.

    L’expression du fondamentalisme musulman est donc une liberté fondamentale.

    On attend que le Conseil d’Etat nous explique la différence entre le « fondamentalisme musulman », qu’il protège, et la « radicalisation » qu’il faut combattre.

    Bizarrement, il me semble qu’il ne le fera pas.

  • Merkel nach Osten

    Angela Merkel fait la tournée des popotes, pour tenter de gommer l’image d’une Allemagne qui impose ses vues à l’Union européenne. Elle veut montrer qu’elle sait écouter aussi. Après avoir imposé, bien sûr. Hier elle était à Prague, accueillie par une manifestation de Tchèques très hostiles à sa politique d’accueil et de répartition des « réfugiés ».

    « Nous ne pouvons pas soutenir un système qui prévoit des quotas obligatoires pour répartir les réfugiés », lui a dit clairement le Premier ministre Bohuslav Sobotka.

    Le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski n’a pas attendu l’arrivée d’Angela Merkel à Varsovie (aujourd’hui) pour dénoncer la politique étrangère « égoïste » de l’Allemagne : « Tout le monde en Europe ne peut pas se permettre une politique comme celle que propose l’Allemagne. De nombreux pays, dont la Pologne, ont des capacités et des possibilités très limitées. »

    Quant au ministre autrichien de la Défense, Hans Peter Doskozil, il a carrément qualifié d’« irresponsable »la politique allemande du « We can do it » (nous pouvons le faire…), ajoutant : « Ce n’est pas une politique si l’Europe souffre en enfouissant sa tête dans le sable. »

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  • Trump Apocalypse

    Si Donald Trump est élu, il y aura une récession mondiale de 0,7 à 0,8 point de PIB, affirment les experts de Citigroup (la 10e plus grande entreprise mondiale, dit-on).

    Bien sûr ça n’a rien à voir avec le fait que les deux premiers actionnaires de Citigroup sont Abou Dhabi et le prince Al-Walid Al-Saoud.

    Le pire est que l’effet Trump a déjà commencé : en France, vient d’annoncer l’INSEE, il n’y a eu aucune croissance au deuxième trimestre (alors qu’on prévoyait une hausse de 0,3%), et le nombre de créations d’entreprises a de nouveau baissé, de 1,2%, en juillet.

    Mais il y a pire encore, c’est que, comme pour le Brexit, l’élection de Trump ne provoquerait pas seulement une récession mondiale, donc la misère, le chômage, etc. Il y aurait aussi une terrible épidémie de grippe espagnole, et de vache folle (surtout chez les vaches qui parlent espagnol), et de peste porcine (à cause de l’islamophobie de Trump), sans parler des tsunamis. De conneries. Qui déferlent déjà depuis des mois.

  • Chez l’ami Morales

    En Bolivie, le ministre adjoint de l’Intérieur, Rodolfo Illanes, a été battu à mort par des mineurs en grève alors qu’il venait négocier avec eux.

    Il est rarissime qu’un ministre se fasse assassiner, même dans les pays en guerre civile ou tribale. Il faut que ce soit dans le pays d’Evo Morales, l’homme qui veut remplacer la religion catholique par celle de Mère Terre, champion de l’indigénisme marxiste et grand ami de François qui lui plusieurs fois manifesté son soutien, à Rome comme à La Paz, pour la mise en œuvre de son idéologie pagano-socialo-écolo…

  • La loi copte avance

    En mai dernier on apprenait que le texte élaboré par les chrétiens d’Egypte sur la construction des lieux de culte et envoyé au gouvernement en octobre 2014 était devenu un projet de loi soumis aux commissions du Parlement.

    Il y a quelques jours, l’Eglise copte dénonçait des « amendements inacceptables » et des « additions irréalisables ». Par exemple qu’il serait permis de construire librement des églises à condition qu’elles n’aient ni croix ni dôme…

    Mais après des discussions avec le président Sissi et le Premier ministre Sherif Ismael, la situation s’est éclaircie. Mercredi, 105 évêques coptes se sont réunis, et il en est résulté un communiqué indiquant que l’Eglise et le gouvernement étaient arrivés à un compromis.

    Lequel compromis doit désormais être avalisé par le gouvernement puis voté par le Parlement.

    Le même jour, un homme a attaqué à coups de couteau le vigile en poste devant une église de la banlieue du Caire. Il a été abattu.

    Le mois dernier, après de nouvelles attaques contre les chrétiens à Minya, le président Sissi avait demandé une enquête approfondie, et il avait limogé le chef local de la sécurité. Il avait répété que l’Etat ferait tout pour protéger les chrétiens et assurer l’égalité de traitement des citoyens, même si « ce sont des choses qui requièrent des changements dans la culture dominante et que cela demande du temps »…