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Samedi de la quatrième semaine de carême

La messe de ce jour est tissée d’eau et de lumière (voir ma note de 2014). L’une et l’autre sont nécessaires à la vie. Dans l’évangile Jésus proclame :

« Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie. »

C’est ce que reprend saint Jean dans le prologue de son Evangile :

- Il était la Lumière véritable

- En Lui la Vie était, et la Vie était la Lumière des hommes.

La lumière véritable : Je suis la Vérité.

Celui qui me suit : Je suis la Voie.

Aura la lumière de la vie : Je suis la Vie.

La triple affirmation du discours après la Cène (Jean 14,6) est déjà là.

La lumière véritable, c’est clairement la lumière divine. En disant « Je suis la lumière du monde », Jésus affirme sa divinité. Au début de sa première épître, saint Jean écrit : « Et telle est l’annonce que avons entendue de lui et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, et de ténèbres en lui il n’y a pas. » Le Christ, Fils du Père, est « Lumière (issue) de Lumière » (phos ek photos), dit le Credo. Et cette Lumière de Lumière est lumière pour les nations, la lumière des nations (lumen gentium), comme l’avait annoncé Isaïe, la lumière qui « illumine tout homme venant en ce monde » pour lui donner la vie éternelle.

Le psaume 35, chant du Christ comme tous les psaumes, faisait déjà le lien entre la lumière et la vie, la vie divine source de la lumière pour les hommes, cette lumière incarnée qui donne la vie éternelle et son inépuisable bonheur :

Ils s’enivreront de l’abondance de ta maison, et tu les abreuveras du torrent de ta volupté.

Car chez toi est la source de la vie, et dans ta lumière nous verrons la lumière.

Et si nous continuons la lecture de l’épître de saint Jean, nous avons, juste après le verset déjà cité, le lien avec le sacrifice de la Croix, qui opère ce mystère, et vers lequel la liturgie nous achemine : « Si nous marchons dans la lumière, comme Lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le Sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. »

*

Ce 12 mars est pour les bénédictins le jour de la fête de saint Grégoire le Grand, qui fut père abbé avant de devenir pape, et qui reste comme le grand ordonnateur de la liturgie latine. Ce personnage exceptionnel, père de l’Eglise, docteur de l’Eglise, naquit à la vie éternelle un 12 mars, en plein carême (comme saint Benoît dont il a écrit la vie), afin que sa fête passe quasiment inaperçue : leçon d’humilité post-mortem. Mais ce 12 mars, à 8h, est célébrée une messe solennelle latine et… grégorienne à l’autel de saint Grégoire le Grand, en la basilique Saint-Pierre. Messe organisée par l’Amitié sacerdotale Summorum Pontificum, dont le modérateur est le P. Vicenzo Nuara, le dominicain de la commission Ecclesia Dei.

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Commentaires

  • le Père Vicenzo Nuara est de ces rares dominicains contemporains qui sauvent l'honneur de leur ordre. Défenseur de la messe traditionnelle, défenseur de l'orthodoxie, défenseur de la vie (il participe à la Marcia per la Vita (8 mai pour 2016) chaque Année à Rome).
    Heureusement le Bon Dieu nous laisse quelques prêtres, moines et prélats vraiment catholiques. Qu'ils soient peu nombreux est un fait, raison de plus pour les remercier et les encourager.

  • Je crois qu'on peut être un peu plus optimiste sur les dominicains. Voyez ce fil du Forum catholique:

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=798086

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