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L’Islande et le Brexit

Dans une interview au Daily Telegraph, le Premier ministre islandais Sigmundur Gunnlaugsson refuse de prendre parti dans le débat sur le Brexit, mais il remarque que le pouvoir du Royaume Uni est en constante diminution dans les prises de décision européennes, et il souligne goulûment à quel point les Islandais se félicitent d’être hors de la zone euro et d’avoir abandonné toute velléité d’entrer dans l’UE…

« Quant il s’agit de questions importantes, dit-il, les décisions sont prises par deux pays, et de plus en plus par un seul [allusion notamment au tout récent pré-accord européen avec la Turquie en fait négocié et imposé par la seule Allemagne]. On fait venir les autres aux réunions pour approuver ce qui a été décidé, et si ce n’est pas dans l’après-midi c’est au milieu de la nuit. Il semble que ce soit devenu la norme à Bruxelles. »

En 2008, l’économie islandaise fut spécialement sinistrée par la crise mondiale. Et en 2009 le pays faisait acte de candidature à l’UE, comme à une bouée de secours. (Les négociations furent gelées puis abandonnées en 2013 après la victoire de l’opposition.) Or, dit Sigmundur Gunnlaugsson, « ne pas faire partie de la zone euro « s’est montré indispensable à notre rapide rétablissement » : « Il ne fait aucun doute que si nous avions alors été membres de l’UE et de la zone euro, le pays aurait fait faillite et nous aurions été dans une situation ressemblant davantage aujourd’hui à celle de la Grèce qu’à celle de l’Islande ». Laquelle a connu depuis lors une croissance de 2,6% en moyenne, de 3,2% prévue en 2016, avec un chômage tout simplement absent (2% de demandeurs d’emploi…).

Il n’est plus du tout question dans la classe politique islandaise d’une quelconque tentative de reprendre le processus d’adhésion à l’UE, d’autant qu’un sondage a montré que… 70% des Islandais sont bien contents d’être en dehors de l’UE.

Commentaires

  • je ne sais pas si on peut se féliciter du cynisme de cet Islandais : après tout, ses banques ont fait n'importe quoi et c'est le contribuable britannique qui a du payer en 2009 pour leurs bêtises...

  • Non, car les banquiers islandais qui ont fait n'importe quoi sont sous les verroux. Là où devraient être les Goldman Sachs, Lehman Brothers et autres crapules bancaires. Les mêmes crapules financent les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'UE.

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