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  • Le pape demande pardon

    François au début de son audience hebdomadaire :

    « Je voudrais, au nom de l'Eglise, vous demander pardon pour les scandales qui, ces derniers temps, se sont produits aussi bien à Rome qu'au Vatican. Je vous demande pardon. »

    Nul doute qu’il parlait des scandales dont il parsème son pontificat en permanence. Espérons seulement qu’il ait le ferme propos de ne pas recommencer.

  • Saint Callixte

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    (René Moreau, s.j., Saints et saintes de Dieu, 1925)

  • Oui, le cardinal Sarah a parlé

    On a vaguement entendu parler de l’intervention du cardinal Sarah au début du synode, et puis plus rien. Le texte de son intervention ne figurait nulle part, et surtout pas sur les sites du Vatican, alors qu’il est le « numéro 4 » de l’Eglise selon la comptabilité journalistique. Seul un blog de Toronto soulignait que Mgr Gadecki, sur son blog personnel, disait combien Mgr Hoser avait été impressionné…

    Voici qu’a été publié aujourd’hui, aujourd’hui 13 octobre, une traduction anglaise de l’intervention du cardinal Sarah (faite en italien) sur le site Aleteia en anglais.

    Voici une rapide traduction de ce texte qui, une fois de plus, me fait prier que cet homme devienne pape… subito. Et quand on voit où en est le chaos, c’est de plus en plus urgent.

    N.B. - Je suis honteusement conscient de donner une traduction de traduction pleine de défauts et de passages maladroits, alors que le cardinal Sarah parle un français parfait et très clair. Il va de soi que je remplacerai aussitôt mon texte par le texte officiel français de cette intervention, s'il paraît un jour. En attendant, je suis évidemment prêt à toute correction qui s'imposerait.

     

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    Votre Sainteté, Eminences, participants du Synode,

    Je propose ces trois pensées :

    1. Plus de transparence et de respect entre nous.

    Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

    Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Evangile. L’Evangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

    En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Eglises les plus riches. Ceci est contraire à une Eglise pauvre, un signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique pour la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

    Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode. (1)

     

    2. Le discernement de l’histoire et des esprits

    Un deuxième espoir : que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-même à parler de certaines questions pastorales (comme la possible communion pour les divorcés et remariés) mais aide le Saint-Père à énoncer clairement des vérités et une réelle direction au niveau mondial. Car il y a de nouveaux défis par rapport au synode de 1980. Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes de l’apocalypse ») situées sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique : laïcisme athée contre fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre « l’idéologie du genre et l'Etat islamique ». Les massacres islamiques et les exigences libertaires se disputent régulièrement la première page des journaux. (Souvenons-nous de ce qui s’est passé le 26 juin ! (2)) De ces deux radicalisations se lèvent les deux grandes menaces contre la famille : sa désintégration subjectiviste dans l’Occident sécularisé, par le divorce rapide et facile, l’avortement, les unions homosexuelles, l’euthanasie, etc. (cf. la gender theory, les Femen, le lobby LGBT, le Planning familial…). D’autre part, la pseudo-famille de l’islam idéologisé qui légitime la polygamie, l’asservissement des femmes, l’esclavage sexuel, le mariage des enfants, etc. (cf. al-Qaida, Etat islamique, Boko Haram…).

    Plusieurs indices nous permettent de percevoir la même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-gamie) ou la subordination (poly-gamie). En outre, ils postulent une loi universelle et totalitaire, sont violemment intolérants, destructeurs des familles, de la société et de l’Eglise, et sont ouvertement christianophobes.

    « Nous ne nous battons pas contre des créatures de chair et de sang… » Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui.

     

    3. Proclamer et servir la beauté de la monogamie et de la famille

    Face à ces deux défis mortels et sans précédent (homo-gamie et poly-gamie), l’Eglise doit promouvoir une véritable « épiphanie de la famille » (3). Aux deux le Pape (comme porte-parole de l’Eglise) peut contribuer, ainsi que chacun des évêques et pasteurs du troupeau chrétien : c’est-à-dire « l’Eglise de Dieu, qu’il a acquise par son sang » (Actes 20, 28).

    Nous devons proclamer la vérité sans peur, c’est-à-dire le Plan de Dieu, qui est la monogamie dans l’amour conjugal ouvert à la vie. Gardant à l’esprit la situation historique que je viens de rappeler, il est urgent que l’Eglise, à son sommet, déclare de façon définitive la volonté du Créateur en ce qui concerne le mariage. Combien de gens de bonne volonté et de bon sens se joindraient à cet acte lumineux de courage effectué par l’Eglise !

    Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-Esprit est déjà en train de faire monter pour révéler la vérité de la famille comme une intime communion dans la diversité (homme et femme), et qui est généreuse dans le don de la vie. Nous, évêques, avons le devoir urgent de reconnaître et promouvoir les charismes, les mouvements, et les réalités ecclésiales dans lesquels la famille se révèle vraiment, ce prodige d’harmonie, d’amour de la vie et d’espérance en l’Eternité, ce berceau de la foi et cette école de charité. Et il y a tant de réalités offertes par la Providence, avec le concile Vatican II, dans lesquelles ce miracle est offert.

    (1) Le pape l’a interdit (note YD).

    (2) Attentat de Sousse en Tunisie, 39 morts. Arrêt de la Cour suprême américaine légalisant le soi-disant mariage homosexuel sur tout le territoire des Etats-Unis (note YD).

    (3) Benoît XVI, le 6 juin 2012 (note YD).

  • Deux généraux russes en Irak

    Le président de la commission de Défense du Parlement irakien, Hakim al Zamili, fait savoir que l’armée irakienne a commencé à bombarder des positions de l’Etat islamique grâce à des informations collectées par le nouveau centre de renseignement établi à Bagdad conjointement avec la Russie, l'Iran et la Syrie, où travaillent depuis une semaine six experts de chaque pays, dont deux généraux russes. « Les renseignements des Russes nous sont très utiles, même s'ils ne mènent pas de raids aériens » en Irak, dit Hakim al Zamili.

    C'est grâce à ces informations que l'aviation irakienne a bombardé dimanche un convoi de l'EI dans lequel… ne se trouvait pas, finalement, le « calife » Abou Bakr al-Baghdadi.

  • Intéressant

    Dans le journal britannique Independent, John Hilary raconte une entrevue avec Cecilia Malström, commissaire européen au Commerce.

    John Hilary l’a rencontrée parce qu’il est le directeur de « War on Want », guerre à la misère, une organisation qui se bat notamment contre le fameux TTIP (ou TAFTA, en français PTCI : Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement).

    John Hilary est un militant d’extrême gauche, mais peu importe ici. Rencontrant Cecilia Malmström à la suite des dernières manifestations contre le TTIP, dont la manifestation géante de Berlin samedi dernier, il lui a demandé comment elle pouvait continuer à défendre ce traité malgré l’opposition qui se fait jour dans tous les peuples de toute l’Europe. Et Cecilia Malmström de lui répondre « de façon glaciale » :

    « Je ne tiens pas mon mandat du peuple européen. »

  • Surréaliste

    Pour goûter le délire de ce qui va suivre, il convient sans doute d’abord de se souvenir que 320.000 personnes ont clandestinement traversé la Hongrie ces derniers mois.

    Or la Hongrie a durci ses lois contre l’immigration illégale.

    Et la Commission européenne vient d’écrire au gouvernement hongrois, dressant une longue liste de tout ce qui pose problème dans cette nouvelle législation et son application, exigeant une prompte « clarification ».

    « Les demandes de protection internationale présentées à la frontière dans une procédure frontalière sont systématiquement déclarées irrecevables sur la base du fait que les demandeurs ont transité par la Serbie », pointe la Commission. Or les Hongrois devraient systématiquement faire une enquête approfondie sur chaque demande. On constate qu’ils n’enregistrent qu’une centaine de demandes sur les milliers qui passent chaque jour, et qu’ils répondent de façon expéditive. La Commission est « préoccupée » que l’on n’écoute pas ce que les demandeurs d’asile ont à dire, et qu’ils… n’aient pas les moyens de contester le concept de la Serbie comme « pays sûr ». Sic.

    Les Hongrois font ce qu’ils doivent faire : renvoyer les clandestins dans le pays d’où ils viennent, ce qu’ils peuvent faire si ce pays est « sûr ». Or il est bien évident que la Serbie est un pays « sûr », selon les critères européens du droit d’asile. Mais pour la Commission européenne, alors que des colonnes de clandestins se pressent aux frontières, il faudrait donner l’occasion à chacun d’eux d’expliquer en quoi selon lui la Serbie n’est pas un pays « sûr »...

    Et la Commission insiste lourdement. Elle exprime de « sérieuses préoccupations » sur la façon dont les demandeurs d'asile peuvent exercer pleinement leur droit de contester le rejet de leur demande, elle exige d’avoir des chiffres sur le nombre de demandes rejetées, combien ont fait appel, etc.

    Elle se dit même préoccupée par l'utilisation de militaires dans la gestion des frontières…

    L’UE est incapable de protéger ses frontières, alors elle s’en prend à ceux qui essaient de le faire…

  • Saint Edouard le Confesseur

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    (Vies des saints, ou abrégé de l'histoire des pères, édité par J.-J. Blaise, Paris, 1825)

  • "Inclure la nouvelle minorité"

    Ce titre est celui d’un billet du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York. Cette nouvelle minorité qui se sent exclue, même dans l’Eglise, je vous laisse le soin de la découvrir. Si, au synode, le thème de l’inclusion est « rafraîchissant », comme dit le cardinal, il ne l’est pas autant que son billet…

    Un thème récurrent et très rafraîchissant du synode est l’inclusion. L’Eglise, notre famille spirituelle, accueille tout le monde, spécialement ceux qui peuvent se sentir exclus. Parmi ceux-là, selon les pères du synode et les observateurs que j’ai entendus, sont les célibataires, les personnes qui ont une attirance homosexuelle, les personnes divorcées, veuves, ou récemment arrivées dans un nouveau pays, les personnes handicapées, les personnes âgées, les personnes qui doivent garder la chambre, les minorités raciales et ethniques. Dans la famille de l’Eglise, nous les aimons, nous les accueillons, et nous avons besoin d’elles.

    Puis-je suggérer aussi qu’il y a maintenant une nouvelle minorité dans le monde et même dans l’Eglise ? Je pense à ceux qui, comptant sur la grâce et la miséricorde de Dieu, font tout leur possible pour garder la vertu et la fidélité : les couples qui - compte tenu du fait que, du moins en Amérique du Nord, seulement la moitié de nos gens entrent dans le sacrement de mariage – viennent à l’Eglise pour le sacrement ; les couples qui, inspirés par l’enseignement de l’Eglise que le mariage c’est pour toujours, persévèrent à travers les difficultés ; les couples qui accueillent le don de Dieu de nombreux bébés ; un jeune homme et une jeune femme qui ont choisi de ne pas vivre ensemble avant le mariage ; un homosexuel ou une homosexuelle qui veut être chaste ; un couple qui a décidé que la femme sacrifierait une carrière professionnelle prometteuse pour rester à la maison et élever ses enfants – ces gens merveilleux, aujourd’hui, ont souvent le sentiment d’être une minorité, dans notre culture, certainement, mais même, parfois dans l’Eglise ! Je crois qu’ils sont beaucoup plus nombreux que nous ne le pensons, mais, en raison des pressions d’aujourd’hui, ils se sentent souvent exclus.

    D’où reçoivent-ils soutien et encouragement ? De la télé ? Des magazines ou des journaux ? Des films ? De Broadway ? De leurs pairs ? Laissez tomber !

    Ils regardent vers l’Eglise, vers nous, pour trouver soutien et encouragement, un sentiment chaleureux d’inclusion. Nous ne pouvons pas les laisser tomber !

  • “Britain stronger in Europe”

    La campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE, « La Grande-Bretagne plus forte dans l’Europe », a été lancée aujourd’hui. Elle peut évidemment se vanter d’aligner des grands noms : pas moins de trois anciens Premiers ministres (John Major, Tony Blair, Gordon Brown), et bien d’autres figures de premier plan comme Peter Mandelson ou Peter Wall (l’ancien commandant en chef de l’armée).

    Le président de “Britain stronger in Europe” est Lord Stuart Rose, l’ancien patron de Marks and Spencer, membre éminent du parti conservateur. Dans son discours, il a affirmé que la campagne était soutenue par « le meilleur de la Grande-Bretagne » et que les partisans du Brexit étaient des « lâcheurs ». Et il a développé le discours sans surprise de ceux pour qui l’alternative est entre l’UE et l’apocalypse : « Ceux qui veulent que nous quittions l’Europe mettraient en danger notre prospérité, menaceraient notre sécurité (sic), et diminueraient notre influence dans le monde. Nous savons que notre économie en prendrait un coup, nous ne savons simplement pas à quel point ce serait grave. »

  • A côté de la plaque

    Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont adopté une déclaration par laquelle ils exigent que la Russie cesse immédiatement ses frappes en Syrie, parce que « cette escalade militaire risque de prolonger le conflit, de saper le processus politique, d'aggraver la situation humanitaire et d'augmenter la radicalisation ». Sic.

    En fait, les ministres de l’UE ne font que dire ce que l’OTAN leur dit de dire. Ce matin même, le chef de l’OTAN (qui dit ce que les Américains lui disent de dire) a accusé la Russie de ne pas se concentrer sur l’Etat islamique et de soutenir le régime d’Assad, ce qui « ne fait que prolonger la guerre ».

    Or la tactique russe est évidemment la bonne et donne déjà des résultats remarquables. Grâce aux frappes russes l’armée syrienne est en train de reconquérir le territoire, à partir de ce qu’elle contrôlait encore.

    Cela sert évidemment le régime d’Assad mais ce n’est pas le problème actuel. Même les Anglais viennent de dire qu’ils seront « souples » sur les « modalités de son remplacement ». Et tout le monde saint qu’aucune personnalité n’a émergé jusqu’ici pour le remplacer.

    Quant à prétendre que les Russes frappent « l'opposition modérée », c'est grotesque. A moins de considérer qu'al-Qaida est modérée, bien sûr.