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  • Au Pakistan

    Une famille chrétienne a risqué d’être brûlée vive suite à l’agression d’un groupe de musulmans qui voulait voler leur maison et leur terre. Ainsi que cela a été indiqué à Fides par Maître Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien, la maison de la famille en question a été réduite en cendres après l’attaque des musulmans, intervenue le 10 septembre, mais les occupants sont parvenus à fuir, sauvant ainsi leurs vies.

    Boota Masih fruitier, et son épouse, enseignante, ont raconté que des personnes sont entrées par de force à leur domicile en les menaçant. Face au refus de quitter leur habitation, les musulmans ont commencé à les frapper puis ont répandu de l’essence pour incendier la maison, enfermant Boota Masih et sa famille dans l’une des pièces. Les chrétiens sont parvenus à sortir en brisant une fenêtre et en prenant la fuite.

    Boota Masih avait acheté la maison à la famille d’un musulman, Ghulam, qui voulait tout simplement la récupérer…

  • « Catholique » ?

    Katholisch.de est le « portail internet de l’Eglise catholique » en Allemagne, dépendant de la conférence épiscopale allemande qui l’a créé. Mais c’est de plus en plus une fausse étiquette, au point que le site affirme ouvertement le contraire de ce que l’Eglise catholique enseigne.

    Le 16 septembre, un historien de l’Eglise allemande, Arnold Angenendt, se félicitait de l’invention des contraceptifs chimiques : « L’invention de la pilule a été une révolution décisive. Depuis lors, les femmes n’ont plus à avoir peur de devenir enceintes à chaque relation sexuelle. Cela leur donne une liberté complètement nouvelle. »

    Autrefois, explique-t-il, la sexualité était vue uniquement comme un moyen d’avoir des enfants. Mais le concile Vatican II « a changé cela et considéré que la sexualité était aussi une possibilité de renforcer les liens personnels entre les partenaires ». Oui, les partenaires, quels qu’ils soient. Ainsi, l’idée que des rapports sexuels hors mariage seraient un péché relève d’une « conception médiévale » où tout gaspillage de sperme était considéré comme un péché : « La masturbation, l’homosexualité, ou la contraception, étaient considérés comme un meurtre. A la lumière des connaissances biologiques d’aujourd’hui, c’est une grave erreur de jugement. » De même, la science moderne a prouvé que l’orientation homosexuelle doit être vue « comme un donné anthropologique et une forme fondamentale de la sexualité humaine, exactement comme dans le cas de l’hétérosexualité. De ce fait, on ne peut pas décrire l’homosexualité comme non naturelle ».

    Le lendemain 17 septembre, le même site a publié un texte d’un étudiant en « théologie catholique », Simon Linder, justifiant le « mariage homosexuel ». Le « climat social » a changé, dit-il, et l’on n’a même plus à se justifier d’être favorable au « mariage pour tous ». Ce sont les opposants qui doivent se défendre. Cette histoire de mariage entre un homme et une femme qui ont des enfants, c’était bon autrefois, pour assurer ses vieux jours, mais ça n’a plus de sens aujourd’hui :

    « C’est un fait : dans les temps anciens, avoir des enfants était nécessaire pour que l’on s’occupe de vous dans votre vieillesse. Aujourd’hui il y a un système social en Allemagne pour les retraités qui n’ont pas d’enfants. Le partenariat et le mariage, par conséquent, n’ont plus besoin d’être définis par le fait d’avoir des enfants. Ceci est bon et important pour ceux qui – quelle qu’en soit la raison – ne peuvent pas avoir d’enfants. Ce qui veut dire : l’amour compte. »

    Et l’on ne peut pas s’appuyer sur la Bible pour dire le contraire. L’Ancien Testament a seulement condamné les homosexuels, « qui n’étaient pas encore connus », parce qu’il fallait assurer la descendance pour la survie du peuple juif. « La Bible ne condamne pas l’amour entre homosexuels – on ne le connaissait même pas à cette époque – mais l’acte lui-même, dans l’intérêt de la société. »

    Et l’on finit bien sûr par l’acte de foi en la critique historique : « Quiconque veut interpréter la Bible doit connaître et considérer les circonstances dans lesquelles les textes furent écrits. Quiconque ne fait pas cela ne rend pas justice à la Sainte Ecriture. »

    Voilà où l’on en est.

    Pas sur un site marginal. Sur le site officiel des évêques allemands.

    (Via Lifesite 1, 2)

  • Saint Thomas de Villeneuve

    Extrait de son premier sermon sur le 17e dimanche après la Pentecôte

    Mais ce n'est pas dans votre intérêt, c'est dans le mien, que vous voulez mon cœur; vous m'aimez, et voilà pourquoi vous voulez que je vous aime, car vous savez que ma vie et mon salut sont tout entiers dans votre amour. Si donc vous demandez mon amour, ce n'est que pour me donner la vie. « Or la vie éternelle c'est de vous connaître et en vous connaissant, de vous aimer, vous et Jésus-Christ que vous avez envoyé ». Et, afin que personne ne fût exclu de cette vie, vous la faites consister dans votre amour, parce qu'il est au pouvoir de tous de vous aimer.

    Et qui pourra bien expliquer toute la tendresse, toute la miséricorde que cela seul nous révèle ? Si notre salut dépendait de toute autre œuvre, quelques-uns seraient exclus ; un grand nombre pourraient alléguer que cette œuvre ne leur est ni possible ni facile. Par exemple, si vous aviez voulu faire dépendre notre salut de l'abondance des aumônes, les pauvres se trouveraient exclus; si c'était de jeûnes rigoureux, les malades seraient exclus; si c'était d'un travail pénible, les hommes faibles seraient exclus; si c'était de la science, les hommes sans intelligence seraient exclus; si c'était de la contemplation, les travailleurs seraient exclus ; si c'était de la virginité, les gens mariés seraient exclus; si c'était de la pauvreté, les riches seraient exclus; et ainsi de suite. Mais qui est exclu de l'amour? qui peut prétexter de ne pouvoir aimer? L'amour est possible aux savants et aux ignorants, aux riches et aux pauvres, aux enfants et aux vieillards; tout état, tout sexe, tout âge peuvent aimer. Personne n'est trop vieux ou trop pauvre pour avoir de l'amour. Qui ne sait pas aimer ? qui ne le peut pas? En tous lieux, en tous temps, l'amour est en votre pouvoir; soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous marchiez, soit que vous vous asseyez, soit que vous travailliez, soit que vous vous reposiez ; en quelque lieu que vous soyez, en quelque lieu que vous alliez, si cela vous plaît, vous pouvez aimer ; rien ne peut vous en empêcher. L'amour est tellement en votre pouvoir, que rien ne peut malgré vous l'arracher de votre cœur. Voyez les martyrs, témoins et exemples de cette vérité ; on pouvait bien leur arracher la vie; mais l'amour, jamais. La vie, ils la donnaient volontiers pour conserver l'amour, car l'amour est plus précieux que la vie.

    Dans son ineffable tendresse, le Seigneur, souverain maître et juste modérateur de cet univers, a créé les hommes pour la vie éternelle et il désire leur salut avec tant d'ardeur qu'il ne refuse à personne les moyens de l'obtenir. Sans doute il a créé les hommes dans une grande inégalité de ces biens vils, abjects et méprisables qui passent avec le temps, sans doute il n'exauce pas les désirs et les supplications de tout homme qui demande ces biens; mais quant aux biens véritables et légitimes, dans lesquels consistent la vie et le salut éternel, il n'a point créé de pauvres ; à tous il a donné le même pouvoir, une liberté entière de s'en enrichir; on n'a qu'à le vouloir; chacun, suivant sa volonté, s'élève à une grandeur proportionnée aux dispositions qu'il apporte à la grâce.

  • Au-then-ti-que

    Vendredi prochain au festival d’Ambronnay va être donnée la Passion selon saint Marc de Bach. Avec toutes les garanties d’authenticité : les soi-disant instruments d’époque, le soi-disant diapason baroque, les soi-disant techniques vocales et instrumentales d’époque, et tout et tout.

    — Mais ça n’existe pas, la Passion selon saint Marc de Bach.

    — Eh non. Ça n’existe pas. On n’en a que le livret (qui n’est pas de Bach). C’est pourtant la cinquième (sic) version, c’est-à-dire invention, de cette Passion qui n’existe pas. Car les baroqueux en sont à ce point de perfection dans l’authenticité qu’ils en viennent à inventer carrément les œuvres…

    Et puisqu’on est sur les sommets de l’imposture, il n’y a pas de raison d’en rester là. Cerise en toc sur la fausse tarte à la crème, on nous précise que, « une fois n’est pas coutume, la Passion selon saint Marc sera replacée dans son cadre liturgique ».

    Parce que, à Ambronnay, le vendredi saint, c’est le 25 septembre.

    Mais on ne nous dit pas le nom du pasteur qui fera le sermon…

  • Pour une statue géante de sainte Anne

    Les Gedourion annoncent le projet d’une statue monumentale en granit de sainte Anne, qui devrait être la plus haute statue bretonne, installée à un endroit où elle sera bien visible.« La statue se doit d’être un phare spirituel qui, de la proue de l’Occident qu'est la Bretagne, vient éclairer notre Bretagne et notre continent. »

    Il s’agit d’une statue à deux faces, l’une tournée vers l’océan (Armor), l’autre vers la campagne (Argoat). La première représente la « trinité mariale » (sainte Anne, la Sainte Vierge, l’enfant Jésus), l’autre montre sainte Anne étendant son manteau sur ses Bretons.

    Les Gedourion comptent lancer une campagne de financement, via un site dédié, à la fin de l’année. Mais ils cherchent déjà 4.500 à 5.000 euros pour réaliser aussi vite que possible une modélisation 3D de la statue, « ce qui permettra non seulement de réaliser un clip de présentation original pour lever les fonds, mais aussi de proposer à chaque donateur une réplique miniature de la statue via une impression 3D ».

    J’avoue que les dessins (surtout celui de la face Argoat) ne me convainquent pas complètement. Mais l’initiative mérite d’être soutenue.

  • Un nouveau patriarche assyrien

    12031409_1167285699954716_8510894288494588526_o.jpgLe synode de la « sainte Eglise apostolique catholique assyrienne de l’Orient » a élu vendredi dernier comme nouveau patriarche l’archevêque Gewargis (Georges) Sliwa, qui sera intronisé le 27 septembre sous le nom de Gewargis III.

    Mgr Sliwa était jusqu’ici le métropolite de l’Eglise assyrienne pour l’Irak, la Jordanie et la Russie. Il est intéressant de noter qu’il était le seul évêque assyrien résidant effectivement sur le territoire irakien, que le synode qui l’a élu patriarche s’est déroulé sur le territoire irakien, à Erbil au Kurdistan, et qu’il sera intronisé à Erbil, où a pris forme le projet de construction d’une résidence patriarcale.

    S.B. Mar Gewargis Sliwa pourrait ainsi être le premier patriarche assyrien à résider en Orient depuis 1940, quand S.B. Mar Eshai Shimun XXIII s’était installé à Chicago.

    Il ferait surtout bien de devenir catholique, c’est-à-dire chaldéen, et de contribuer à empêcher la dérive liturgique que promeut le patriarche chaldéen S.B. Raphaël Ier Sako, par ailleurs héroïque prélat irakien…

  • Berk

    « Et je voudrais vous demander, Monsieur le Président, de transmettre mes sentiments de considération spéciale et de respect à votre frère Fidel. »

    Dès son  arrivée à Cuba, François a rendu un « hommage appuyé », comme disent les gazettes, qui ne s’y sont pas trompées, au dernier des plus sinistres dictateurs du XXe siècle, qui a plongé le peuple cubain dans la nuit communiste, l’oppression et la misère, pendant plus d’un demi-siècle, et a cherché à exporter sa révolution en Amérique latine, et en Afrique où il n’a que trop bien réussi, pendant un temps, avec l’aide soviétique.

    Et le pape dans cette même allocution de citer José Marti, le fondateur du parti révolutionnaire cubain, sur le même plan que saint Jean-Paul II…

    Puis il a été reçu pendant plus d’une demi-heure par le bourreau du peuple cubain, et l’entretien, a souligné le P. Lombardi, s’est déroulé « dans une ambiance très familière et informelle ».

    Très familière, comme de vieux potes.

    Les victimes de la dictature cubaine doivent apprécier…

  • Saint Matthieu

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    Il y a deux ans, François évoquait ce tableau du Caravage, qu’il disait avoir vu souvent en l’église Saint-Louis des Français, et dont il faisait un commentaire contraire à l’évidence de ce que l’on voit, et surtout contraire à l’Evangile.

    Jésus (dont on ne voit quasiment que la tête et l’avant-bras droit) dit à Matthieu : « Suis-moi », et il le désigne d’un geste de la main qui est semble-t-il une citation du geste de Dieu créant Adam sur la fresque de Michel-Ange : en appelant Matthieu, Jésus le crée pour la vie éternelle, comme il le fait pour tout homme qui sera baptisé en lui. Il le fait sortir des ténèbres pour le conduire vers la lumière (qui vient d’en haut, au-dessus de Jésus descendu dans le monde des ténèbres).

    Matthieu, très surpris que Jésus fasse de lui un élu, lui un publicain, se désigne lui-même de la main, dans un geste de la main gauche parallèle à celui de la main droite de Jésus : « C’est vraiment moi que tu viens chercher ? » Mais il n’attend pas la réponse. Le mouvement de ses jambes montre qu’il est sur le point de se lever et d’aller vers Jésus. « Il se le leva et le suivit. »

    Il y a une autre main, celle du personnage qui est devant Jésus, et qui est saint Pierre. Sa main aussi est parallèle à celle de Jésus, en dessous, comme en écho : c’est la main du vicaire du Christ, qui remplacera visiblement celle du Christ quand celui-ci sera parti. C’est l’Eglise qui appellera chaque pécheur à la conversion au long des siècles.

    Le Caravage a repris le personnage qui est à droite de Matthieu d’une « danse macabre » de Holbein. C’est le personnage qui se trouve à gauche sur cette gravure, dont on voit immédiatement l’analogie avec la scène peinte par le Caravage. Elle en est l’envers, la version infernale : Matthieu resté à son poste et qui se fait prendre par le diable (même s'il s'agit d'un joueur et non d'un percepteur). La gravure est d’ailleurs accompagnée d’une citation de saint Matthieu : « Que sert à l'homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ? »

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  • 17e dimanche après la Pentecôte

    « Et personne ne pouvait rien lui répondre, et, depuis ce jour, nul n’osa plus lui poser des questions. »

    Cette phrase, qui est la fin de l’évangile de ce dimanche, est celle qui conclut le chapitre 22 de l’évangile de saint Matthieu, à savoir une longue controverse (commencée au chapitre 21),  à l’aube de la Semaine Sainte, entre Jésus et les grands prêtres, puis les pharisiens, puis les sadducéens, puis de nouveau les pharisiens. Or Jésus décide d’en rester là, et pour leur clouer définitivement le bec, il utilise le premier verset du psaume 109.

    Le Seigneur a dit à mon seigneur : Siège à ma droite, jusqu’à ce je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.

    Jésus cite le psaume dans le texte exact de la Septante.

    Il va de soi que le premier Seigneur du psaume, c’est Dieu. Dieu qui parle à David. Et les pharisiens savent que le premier mot de ce psaume en hébreu est IHWH, le Nom ineffable, qu’on prononce « Adonaï » : le Seigneur, ho kyrios.

    « Le Seigneur a dit à mon seigneur. » Cet autre seigneur, c’est, selon la tradition juive interprétant ce psaume considéré comme messianique depuis toujours, le Messie qui doit venir. Or le Messie est le "fils de David", comme répondent les pharisiens à Jésus. Mais alors, reprend celui-ci, comment se fait-il que David, parlant de son fils, l’appelle son seigneur ?

    Et personne ne pouvait rien lui répondre.

    Car David était le roi d’Israël, il n’y avait personne au-dessus de lui. Personne sauf Dieu. Les pharisiens ne peuvent pas répondre à la question parce qu’il n’y a qu’une seule réponse possible et qu’ils ne peuvent pas l’admettre : si David dit que le Messie son fils est son Seigneur, c’est que le Messie est Dieu.

    Et personne ne peut donner cette interprétation, et la donner avec une telle autorité, s’il n’est lui-même le Messie. Ce qui implique non seulement de reconnaître que Jésus est le Messie, mais qu’il est Dieu.

    Et, depuis ce jour, nul n’osa plus lui poser des questions…

  • Une dictée à refaire...

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