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17e dimanche après la Pentecôte

« Et personne ne pouvait rien lui répondre, et, depuis ce jour, nul n’osa plus lui poser des questions. »

Cette phrase, qui est la fin de l’évangile de ce dimanche, est celle qui conclut le chapitre 22 de l’évangile de saint Matthieu, à savoir une longue controverse (commencée au chapitre 21),  à l’aube de la Semaine Sainte, entre Jésus et les grands prêtres, puis les pharisiens, puis les sadducéens, puis de nouveau les pharisiens. Or Jésus décide d’en rester là, et pour leur clouer définitivement le bec, il utilise le premier verset du psaume 109.

Le Seigneur a dit à mon seigneur : Siège à ma droite, jusqu’à ce je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.

Jésus cite le psaume dans le texte exact de la Septante.

Il va de soi que le premier Seigneur du psaume, c’est Dieu. Dieu qui parle à David. Et les pharisiens savent que le premier mot de ce psaume en hébreu est IHWH, le Nom ineffable, qu’on prononce « Adonaï » : le Seigneur, ho kyrios.

« Le Seigneur a dit à mon seigneur. » Cet autre seigneur, c’est, selon la tradition juive interprétant ce psaume considéré comme messianique depuis toujours, le Messie qui doit venir. Or le Messie est le "fils de David", comme répondent les pharisiens à Jésus. Mais alors, reprend celui-ci, comment se fait-il que David, parlant de son fils, l’appelle son seigneur ?

Et personne ne pouvait rien lui répondre.

Car David était le roi d’Israël, il n’y avait personne au-dessus de lui. Personne sauf Dieu. Les pharisiens ne peuvent pas répondre à la question parce qu’il n’y a qu’une seule réponse possible et qu’ils ne peuvent pas l’admettre : si David dit que le Messie son fils est son Seigneur, c’est que le Messie est Dieu.

Et personne ne peut donner cette interprétation, et la donner avec une telle autorité, s’il n’est lui-même le Messie. Ce qui implique non seulement de reconnaître que Jésus est le Messie, mais qu’il est Dieu.

Et, depuis ce jour, nul n’osa plus lui poser des questions…

Commentaires

  • Autre question : Existerait-il une différence de Dieu entre Bergoglio et Benoit XVI ?

    Le premier semble ne pas apprécier la louange publique faite par le 2nd au cardinal Robert Sarah qui vient de publier un livre "Dieu ou rien".

    "Votre témoignage de l'Eglise en Afrique, de sa souffrance pendant le temps du marxisme, mais de sa vie dynamique, a une grande importance pour l'Eglise, qui est un peu fatigué spirituellement à l'ouest."

    Sarah a répété que la vérité ne peut pas être soumis à des sondages d'opinion ou des modes idéologiques. Ce qui en fait un adversaire de Kasper et pourrait-on dire de Bergoglio et son synode sur la famille.
    http://www.antoniosocci.com/caccia-alle-streghe-in-vaticano/

    Les divorcés remariés peuvent-ils communier ? Répondre oui, va à l'encontre de tout l'enseignement du Christ. L'autoriser consiste à créer une autre religion.

    Car même dans les visions d’Anne-Catherine Emmerich qu’est-il précisé ? Tome 2 p° 174 (Téqui)

    « Dès le premier jour de son arrivée à Abram, Jésus instruisit deux jeunes couples. Il parla du divorce, disant que l’homme et la femme étaient une seule chair, et qu’on ne devait pas les séparer ; qu’ils pouvaient cependant vivre séparés, si la cohabitation donnait lieu à de grands péchés, mais non pas se remarier. Il dit encore que les lois avaient été faites pour l’état d’enfance des peuples ; mais qu’ils étaient maintenant sortis de cette enfance… qu’en conséquence les époux divorcés ne pourraient se remarier sans violer les lois éternelles de la nature, et que la séparation même ne devait être accordée qu’après une épreuve sérieuse…. Dans la synagogue, les pharisiens commencèrent à attaquer son instruction sur le mariage…. Ils ne voulurent pas adhérer à sa doctrine. »

    La fin d'année 2015, verra-t-elle se former une nouvelle religion avec à sa tête un faux prophète ?

  • Les visions de Catherine Emmerich n'ont aucune autorité en la matière. Elles ne sont pas révélées par Dieu.

  • Jésus cite le psaume 110 (109) selon la Septante parce que l'auteur en langue grecque du premier évangile utilisait la Septante, comme toutes les communautés hellénistiques, dont les sept diacres, de Jérusalem. Ce qui ne veut pas dire que Jésus lui-même parlait grec ou utilisait la Septante dans ses discussions avec les grands prêtres, les pharisiens et les sadducéens qui certainement se servaient de l'hébreu comme langue liturgique et de l'araméen dans le langage courant.

  • Pour ceux qui veulent savoir si le sang de saint Janvier s'est liquéfié hier à Naples, jour de sa fête, la réponse est oui
    Vidéo : http://www.ilmattino.it/NAPOLI/CRONACA/miracolo_di_san_gennaro_diretta_streaming_sul_mattino.it/notizie/1574114.shtml

  • Merci de cette information. Peut-être enfin un bon présage ?

  • "Matthieu, en effet, prêcha d'abord aux Hébreux. Comme il devait aussi aller vers d'autres, il livra à l'écriture, dans sa langue maternelle, son évangile suppléant du reste à sa présence par le moyen de l'écriture, pour ceux dont ils s'éloignait." (Histoire ecclésiastique, III, 24, 6)

    Il a laissé son évangile à l'église de Jérusalem. Les évangélistes hellénistes de cette ville se sont chargés de le traduire en grec et de le publier (en y incorporant d'ailleurs au passage plus des deux tiers de l'évangile de Marc).

  • @Jean Ferrand
    si Jésus ne parlait pas grec, courant en ce temps et en ce lieu, dans quelle langue a-t-il dialogué avec Ponce Pilate, dont on peut penser qu'il ne daignait parler ni araméen ni hébreux

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