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  • Laurent Fabius !

    Pour une fois qu’il dit quelque chose de sensé :

    « C'est très difficile mais si tous ces réfugiés viennent en Europe ou ailleurs, Daesh a gagné la partie. Il faut que le Moyen Orient reste au Moyen Orient, il est important que la diversité soit conservée. »

    (Dommage quand même que le chef de la diplomatie française n’utilise pas l’expression française “Proche Orient”.)

  • Un évêque qui sait de quoi il parle

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    Le Washington Post cite des bribes de propos de Mgr Lazlo Kiss-Rigo, évêque de Szeged en Hongrie (à la frontière serbe), pour lui faire honte de ne pas abonder dans le sens du pape et de la propagande planétaire. Ces bribes mises bout à bout donnent à peu près ceci :

    Ce ne sont pas des réfugiés. C’est une invasion. Ils viennent ici en criant Allah Akbar… Je suis totalement d’accord avec le Premier ministre. Le pape, en revanche ne connaît pas la situation… Ils ont de l’argent, ils laissent des ordures dans leur sillage et ne veulent pas qu’on leur donne à manger… La plupart d’entre eux se comportent de manière très arrogante et cynique… Ils représentent en réalité une grave menace pour les valeurs chrétiennes et universelles du continent.

     Mgr Lazlo Kiss-Rigo tenait déjà des propos de ce genre à Radio Vatican, le 28 juillet dernier, mais en tenant compte qu’il parlait à la radio du pape (et c'était avant le grand déferlement)…

    La situation est très compliquée. Nous sommes à Szeged, à 5 kilomètres de la frontière avec la Serbie, et ce dont nous faisons l’expérience est tout différent. Chaque jour, près de 1500 personnes traversent la «frontière verte», où il n’y a pas de passages officiels mais la rivière, les champs et les forêts. Plus d'un millier de personnes chaque jour! Environ la moitié sont de fait des réfugiés, persécutés, des personnes menacées et vraiment dans le besoin, mais l'autre moitié sont des gens qui lorsqu’ils sont arrêtés on trouve qu'ils ont des téléphones portables  et au moins 4 à 5.000 euros. C’est pourquoi nous devons être très prudents. Nous sommes obligés, en particulier l'Eglise, bien sûr, de donner toute l’aide humanitaire possible aux réfugiés et aux personnes dans le besoin, mais nous devons aussi réfléchir: la prudence doit toujours aller avec la charité, on ne doit pas les opposer. Nous, en tant que diocèse, nous avons un foyer pour enfants réfugiés, il y a des psychologues et des spécialistes de l'éducation et de l'assistance médicale, il y a des travailleurs sociaux et nous faisons tout pour pratiquer vraiment la charité chrétienne. C’est évident! Mais nous devons aussi penser et chercher à nous protéger d'une certaine façon. Ce n’est pas un problème hongrois, c’est un problème européen! Si personne ne fait rien, la situation va devenir de plus en plus dangereuse de jour en jour.

  • Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie

    Nativitas tua Dei Genitrix Virgo gaudium annuntiavit universo mundo ; ex te enim ortus est sol justitiae, Christus Deus noster: qui solvens maledictionem, dedit benedictionem, et confundens mortem, donavit nobis vitam sempiternam.

    Ta naissance, ô Vierge, Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l'univers ; car c’est de toi que s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu, qui, nous libérant de la malédiction, nous a donné la bénédiction, et confondant la mort, nous a donné la vie éternelle.

    Par les moines de Kergonan:
    podcast

    Cette antienne du Magnificat, qui fait aussi l’objet d’un répons des matines, n’est autre que le tropaire de la fête dans la liturgie byzantine. Et c'est dans le calendrier byzantin la première fête de l'année liturgique.

  • Tous « syriens »…

    Les douanes allemandes ont saisi des colis contenant des passeports syriens, certains authentiques, d’autres faux. L’Allemagne donne automatiquement le droit d’asile aux Syriens. Le gouvernement refuse de dire combien de faux passeports il y avait dans ces paquets.

    Un responsable de l’agence Frontex a déclaré à la Europe 1 que « la plupart des gens qui utilisent ces faux passeports parlent l’arabe. Ils peuvent venir d’Afrique du Nord, ou du Moyen-Orient, mais ils ont un profil de migrants économiques. »

    (BBC, via Fdesouche)

  • Au Maroc

    Le parti islamiste (« modéré » bien sûr) Justice et développement (PJD), dont le secrétaire général est le Premier ministre Abdelilah Benkirane, a remporté les élections régionales. Il est arrivé troisième aux municipales, mais a remporté les principales villes (Rabat, Casablanca, Fès).

    Confirmation de ce que je signalais à propos des cinémas.

  • Tant d’ignorance…

    Un fabricant d’armes américains met sur le marché un fusil d’assaut AR-15 intitulé Crusader (le Croisé) qui a comme particularité qu’il ne pourra pas être utilisé par des jihadistes, contrairement aux autres fusils, selon le constructeur qui en fait son grand argument de vente…

    Pourquoi ?

    D’abord parce que des versets d’un psaume sont gravés au laser sur le fusil. Ces versets sont ceux qui disent : « Béni soit le Seigneur, mon Rocher, qui entraîne mes mains à la guerre, et mes doigts au combat. »

    On ne voit pas du tout en quoi cela gênerait des jihadistes : le Coran lui-même cite les psaumes…

    Le sélecteur de tir indique les mots « Paix » pour la position sécurité, Guerre » pour le mode semi-automatique, et « Dieu le veut » en tir automatique. L’autre face du sélecteur porte les traductions latines de ces mots. Ce qui ne paraît pas du meilleur goût… sauf peut-être pour des jihadistes.

    La seule innovation qui correspond à la volonté d’éloigner les musulmans est la gravure d’un bouclier avec une croix, illustrant le nom de l’arme : le Croisé.

    Cela assurément est contraire à l’islam. Mais qui ne voit que les jihadistes sont en fait incités à s’en servir contre les chrétiens, qui seront tués ainsi avec leurs propres armes de croisés ?

  • Ambiguïtés (encore et toujours)

    Un canoniste, Benedict Nguyen, conseiller du diocèse de Corpus Christi au Texas, pointe les très graves ambiguïtés de la lettre de François donnant pouvoir aux prêtres de « pardonner l’avortement » et à ceux de la FSSPX de confesser validement pendant le Jubilé.

    Benedict Nguyen relève qu’il s’agit d’une simple lettre à un président de conseil pontifical, ce qui n’est pas un acte juridique du pape pouvant avoir force de droit selon le droit canonique.

    D’autre part il relève qu’il y a une grande confusion dans l’affaire de l’avortement, confusion dans laquelle je suis moi-même tombé.

    Il faut clairement faire la distinction entre le péché d’avortement et l’excommunication. Il n’y a excommunication que si le péché d’avortement n’est accompagné d’aucune circonstance atténuante – il n’y a donc pas toujours excommunication, loin de là. Or la lettre ne parle pas de l’excommunication, mais seulement du péché, or tout prêtre peut donner l’absolution pour l’avortement comme pour n’importe quel autre péché, il n’a aucunement besoin d’une permission spéciale du pape.

    Bref on ne sait pas de quoi parle le pape, et ce qu’il dit ne peut pas avoir force de loi… (Il en est de même de la faculté donnée aux prêtres de la FSSPX, qui en outre ne leur a même pas été communiquée.)

  • Versa est in luctum

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    Antiphonaire de Saint-Maur des Fossés, début XIIe siècle

    ℟. Versa est in luctum cithara mea, et organum meum in vocem flentium: * Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
    ℣. Cutis mea denigrata est super me, et ossa mea aruerunt.
    ℟. Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare s’est changée en un chant de deuil, et ma flûte en la voix de ceux qui pleurent. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant. Ma peau s'est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant.

    Ce répons souligne qu’on a commencé hier la lecture du livre de Job. Il s’agit du verset 31 du chapitre 30, suivi de la deuxième partie du verset 16 du chapitre 7, et du verset 30 du chapitre 30. Dans la version de la Vulgate. (Le mot « organum », qui donnera le mot « orgue », désigne a priori n’importe quel instrument de musique, mais ici, en opposition à « cithare », il désigne un instrument à vent.)

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Jésus, accompagné de ses apôtres et d’une grande foule, arrive à Naïm. Il croise un convoi funéraire, accompagné d’une grande foule de la ville.

    A Naïm, le grand cortège de la vie croise le grand cortège de la mort, pour que le grand cortège de la mort devienne le grand cortège de la vie.

    C’est pourquoi il y a un curieux effet de miroir, qui apparaît très clairement dans le texte grec. Il y est dit en effet que le jeune homme mort est υἱὸς μονογενὴς, yios monogenés, « fils monogène », or c’est une expression qui désigne le Christ, dans le prologue de saint Jean et dans la liturgie byzantine. C’est Jésus qui est le vrai Fils monogène du Père, qui va ressusciter le « fils monogène de sa mère ». Il prophétise ainsi sa propre résurrection, en même temps que la résurrection de tous ceux qui seront devenus fils dans le Fils, fils uniques dans le Fils unique.

    On pense à cet autre effet miroir, dans la parabole du bon Samaritain. Qui est mon prochain ? demande le docteur de la Loi. Qui est le prochain de l’homme blessé ? demandera Jésus : le prochain, c’est le Christ-Dieu.

    Il y a un mot identique dans les deux histoires : Jésus, à Naïm, comme le Samaritain sur la route de Jéricho, est « ému dans ses entrailles ». Le verbe σπλαγχνίζομαι, de σπλάγχνον, splanknon, les entrailles, est la traduction du mot hébreu rahamim, les entrailles de la mère, au sens figuré biblique : la miséricorde (et en arabe la miséricorde se dit rahma). La miséricorde divine. C’est Dieu qui est remué jusqu’au fond de ses entrailles par le malheur des hommes. C’est pourquoi il envoie son fils pour partager ce malheur et montrer qu’il y a une issue.

    Saint Luc utilise trois fois ce mot : lorsque le Samaritain voit l’homme blessé, lorsque Jésus voit le jeune mort de Naïm, lorsque le père voit revenir le fils prodigue : un résumé de l’évangile de saint Luc vu comme « évangile de la miséricorde ».

    Et dans le Benedictus, Zacharie a chanté « les entrailles de la miséricorde de notre Dieu », ce qui souligne l’origine hébraïque de l’expression, et le fait qu’elle désigne bien la miséricorde de Dieu.

    Saint Luc souligne encore la divinité du Christ en terminant son récit par la même expression, exactement identique, que celle qui se trouve à la fin du récit de la résurrection d’un enfant par Elie : καὶ ἔδωκεν αὐτὸν τῇ μητρὶ αὐτοῦ : « Et il le donna à sa mère. » Mais ce n’est pas Elie qui ressuscite l’enfant, c’est Dieu invoqué par Elie. Or c'est Jésus qui ressuscite le jeune homme en lui disant : Lève-toi (un mot qui exprime aussi la résurrection.) Donc Jésus est Dieu.

    C’est pourquoi c’est la première fois dans son évangile que saint Luc appelle Jésus « le Seigneur », avec l’article : « Le Seigneur (Dieu) l’ayant vue, fut ému dans ses entrailles (divines) », et ressuscita le jeune homme d’une seule parole, le commandement de la résurrection.

  • Le gag Belkacem

    Najat Vallaud-Belkacem s’est fendue d’une longue bafouille à tous les parents d’élèves (sic) pour vanter les mérites des désastreuses réformes socialistes.

    On y lit un certain nombre d’absurdités comme celle-ci, typique du totalitarisme : « C’est une École où chaque parent est appelé à participer aux réformes… »

    Et du totalitarisme de la police de la pensée : « Je vous invite notamment à rejoindre la Réserve citoyenne qui va se déployer (sic) à la rentrée. »

    A quoi s’ajoute l’injonction à « signer la Charte de la laïcité à l’école ». Ce qui est quand même un (sinistre) gag, de la part d’une Marocaine faisant partie du conseil du commandeur des croyants, descendant du Prophète…