Antiphonaire de Saint-Maur des Fossés, début XIIe siècle
℟. Versa est in luctum cithara mea, et organum meum in vocem flentium: * Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
℣. Cutis mea denigrata est super me, et ossa mea aruerunt.
℟. Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
Ma cithare s’est changée en un chant de deuil, et ma flûte en la voix de ceux qui pleurent. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant. Ma peau s'est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant.
Ce répons souligne qu’on a commencé hier la lecture du livre de Job. Il s’agit du verset 31 du chapitre 30, suivi de la deuxième partie du verset 16 du chapitre 7, et du verset 30 du chapitre 30. Dans la version de la Vulgate. (Le mot « organum », qui donnera le mot « orgue », désigne a priori n’importe quel instrument de musique, mais ici, en opposition à « cithare », il désigne un instrument à vent.)