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  • Da mihi Domine

    ℟. Da mihi Domine sedium tuarum assistricem sapientiam, et noli me reprobare a pueris tuis: quoniam servus tuus sum ego, et filius ancillæ tuæ.
    ℣. Mitte illam de sede magnitudinis tuæ, ut mecum sit, et mecum laboret.
    ℟. Quoniam servus tuus sum ego, et filius ancillæ tuæ.

    Donne-moi, Seigneur, la sagesse qui est assise avec toi sur tes trônes, et ne me bannis pas de tes enfants ; car je suis ton esclave, et le fils de ta servante. Envoie-la du siège de ta grandeur, afin qu’elle soit avec moi, et qu’elle travaille avec moi. Car je suis ton esclave, et le fils de ta servante.

    (Répons des matines, tiré de Sagesse 9, 4-5 et 10)

    Da mihi.jpgAntiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, vers 1300.

  • Ce qui est choquant

    On nous montre en boucle la photo d’un petit garçon mort noyé sur une plage turque. Et une armée de moralistes (tous politicards sans convictions et sans scrupules) entend nous tirer des larmes. Cette image « montre notre inhumanité », paraît-il.

    Ce que je comprends, c’est que c’est l’image qui est censée faire accepter l’invasion musulmane aux opinions publiques européenne qui y sont réfractaires, comme viennent de le montrer des sondages.

    Certes la mort d’un enfant est tragique. Mais…

    1 – On tue légalement des enfants par dizaines chaque jour dans nos hôpitaux. Et il paraît que c’est un droit des femmes.

    2 – En quoi la mort d’un enfant syrien sur une plage turque doit-elle nous émouvoir davantage que la mort d’un enfant péruvien sur la rive bolivienne du lac Titicaca ?

    3 – Pourquoi les parents de cet enfant n’ont-ils pas demandé l’asile à la Turquie ?

    4 – Comment se fait-il qu’aucun de nos moralistes politico-médiatiques ne se demande pourquoi les « réfugiés » musulmans – qui crient Allahou Akbar au moindre problème et dont toutes les femmes sont voilées - se précipitent tous en Europe et non dans les pays musulmans richissimes qui longent le Golfe persique et où l'on parle arabe ?

  • la "conversion écologique" de la liturgie

    La nouvelle religion laudatosienne a déjà sa liturgie, et même le rite de vénération épiscopale de Mère Terre.

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  • Saint Pie X

    Le moins qu’on puisse dire est que la messe de la fête de saint Pie X est « datée » (comme celle de saint Joseph le 1er mai). Le prêtre ou le fidèle qui connaît les psaumes n’est plus chez lui – on lui a changé la liturgie. Déjà. Eh oui. C’est une sorte de malédiction. Saint Pie X avait bouleversé le bréviaire de fond en comble, ce qui fut la première révolution liturgique de l’histoire chrétienne, qui ouvrait la voie à d’autres révolutions… Et saint Pie X lui-même allait « réformer » le missel, mais il mourut avant… Pie XII quant à lui avait entrepris de réformer le psautier, sans la moindre considération pour la tradition d’interprétation des psaumes par les pères et les docteurs (mentionnée comme une objection sans importance dans le Motu Proprio In cotidianis Precibus), ni pour le chant ecclésiastique qui ornait la version traditionnelle et ne pourrait pas, dans nombre de cas, s’adapter à la nouvelle version (objection même pas mentionnée dans le Motu Proprio).

    En 1945, Pie XII publia donc son nouveau psautier, élaboré par une commission d’experts (déjà) que dirigeait le cardinal Bea. Psautier établi selon les principes de la « critique textuelle », comme disait le pape lui-même, et qui était censé supprimer les obscurités de l’ancien et dérouler un beau latin classique. L’un des soucis de Pie XII était aussi le rythme. Or il est flagrant que par rapport au vieux psautier le nouveau est heurté, chaotique, et, comme l’ont immédiatement vu les bénédictins, proprement inchantable. Il ne fut accepté à peu près par personne, mais c’est lui qui fut imprimé dans tous les bréviaires jusqu’à… la réforme de Jean XXIII qui ne supportait pas non plus cette version et rétablit (de facto) l’ancienne.

    C’est donc ce psautier aussi qui servit aux messes et offices fabriqués en ce temps-là, dont la messe de saint Pie X.

    Ainsi l’antienne d’introït fait-elle immédiatement dresser l’oreille, car elle commence par une expression qui n’existait pas dans la prière de l’Eglise :

    Extuli electum de populo.

    J’ai élevé celui que j’ai choisi du milieu du peuple.

    Alors que l’on a toujours dit :

    Exaltavi electum de plebe mea.

    J’ai élevé, exalté, celui que j’ai choisi du milieu de mon peuple.

    Tous les textes de la messe sont ainsi, entrecoupés d’expressions traditionnelles qui ont été laissées, pour ne perturber les clercs qu’à moitié ou aux trois quarts…

    Mais toujours dans l’introït le début du psaume 88, tellement connu, tellement utilisé par les auteurs spirituels et les mystiques : Misericordias Domini in aeternum cantabo, est devenu : Gratias Domini in aeternum cantabo. Alors que dans le texte hébreu il s’agit de hesed, toujours traduit en latin par miséricorde. La soi-disant Néo-Vulgate a d’ailleurs rétabli « Misericordias »…

    Un autre exemple, le verset de l’Alléluia, pris du célèbre psaume 22 :

    Paras mihi mensam, inúngis óleo caput meum, calix meus ubérrimus est.

    Tu me prépares une table, tu oins d’huile ma tête, mon calice est très abondant.

    Alors que le psautier traditionnel chante :

    Parasti in conspectu meo mensam ; impinguasti in oleo caput meum : et calix meus inebrians, quam præclarus est !

    Tu as préparé devant moi une table, tu as graissé ma tête avec de l’huile, et mon calice enivrant, comme il est beau !

    « Enivrant » ne figure pas dans le texte hébreu massorétique. Mais il se trouve dans le texte grec, et aussi dans la version de saint Jérôme, donc il se trouvait et dans le texte hébreu des Septante et dans le texte hébreu qu’avait saint Jérôme. Il est donc illégitime de supprimer ce mot, comme l’a fait également la soi-disant Néo-Vulgate. Sauf à considérer que les Massorètes sont l’autorité suprême, même quand ils falsifient le texte pour le rendre moins chrétien. Car c’est bien le cas ici. Cette table c’est la table eucharistique. Et ce calice est enivrant parce que le sang du Christ procure l’ivresse du Saint-Esprit.

    Pas sûr que saint Pie X, le pape de l’eucharistie, eût apprécié cette censure…

  • Une preuve

    Les faussaires de l’exégèse ont réussi à persuader les chrétiens, et même la hiérarchie de l’Eglise, et même les papes (officiellement à partir de Pie XII dans Divino afflante Spiritu) que le texte originel, original et authentique de l’Ancien Testament était le texte hébreu dit massorétique. Ainsi TOUTES les traductions modernes de la Bible sont-elles faites sur le texte massorétique, qui est pourtant… le plus récent des textes anciens de la Bible, puisqu’il date des IXe-Xe siècles de notre ère. Et le moins fiable, puisqu’il a été établi par des rabbins antichrétiens.

    En ce moment je suis en train de comparer les textes du Cantique des cantiques dans la Septante et dans la Vulgate (qui sont les vrais plus anciens textes de la Bible). Et je trouve une preuve, une parmi d’autres, des erreurs des Massorètes, dont quelques-unes sont des falsifications destinées à atténuer ou masquer les prophéties christiques, mais ce n’est pas le cas ici. L’erreur est tellement flagrante qu’elle devrait faire l’objet d’une mise en garde dans les éditions de la Bible.

    Il s’agit du tout début du Cantique des cantiques, chapitre 1, verset 2 (verset 2 parce que le verset 1 est le titre) :

    Qu’il me baise des baisers de sa bouche, parce que tes seins sont meilleurs que le vin.

    AUCUNE traduction moderne de la Bible ne traduit « tes seins » (ici comme dans les autres occurrences). C’est « ton amour », « tes amours », « tes caresses », « tes marques de tendresse », « ta tendresse »… et Chouraqui, toujours original, et sans doute le plus proche du texte massorétique : « tes étreintes ».

    Cette diversité de traduction montre un certain embarras. Car le mot du texte massorétique n’est pas correct. Il se lit « dodeka ». Le suffixe « ka » est l’adjectif possessif masculin pluriel. Mais le mot « dod » ne s’utilise qu’au singulier. Pour désigner l’acte sexuel. Alors certains « spécialistes » inventent qu’il s’agirait d’un « pluriel abstrait » (ce sont les mêmes qui soulignent que l’hébreu est une langue concrète…). Bref le pluriel voudrait seulement dire « amour »… (Alors qu’il y a évidemment un autre mot qui dit amour, et qui est utilisé dans le Cantique.)

    Face à toutes ces contorsions (ici très résumées), nous avons une parfaite unanimité de la tradition antérieure aux Massorètes. Alors le mot, le même mot, dont on n’écrivait que les consonnes, était lu « daddeka » : tes seins. C’est ce que dit en grec la Septante. C’est ce que dit en latin la Vulgate. C’est ce que disent tous les commentateurs orientaux et occidentaux du Cantique, d’Origène à saint Bernard, d’Hippolyte à saint Grégoire le Grand, de saint Grégoire de Nysse à Guillaume de Saint-Thierry. C’est aussi ce que dit… la tradition juive, comme en témoigne le célèbre midrash Rabba sur le Cantique, ou « Cantique Rabba ».

    Pourquoi les Massorètes ont-ils décidé de briser cette tradition unanime et d’imposer leur vocalisation bancale ? Parce qu’ils ont décidé qu’il était non seulement inconvenant mais absurde qu’une jeune femme dise à son amoureux que ses seins (à lui) sont meilleurs que le vin.

    On voit là que déjà au IXe siècle les érudits juifs ne comprenaient plus la Sainte Ecriture et l’interprétaient de façon rationnelle.

    Il y a pourtant un autre exemple de ces seins masculins et allaitants, dans Isaïe 60, 16. Ce chapitre est le magnifique chant messianique de lumière et de joie repris sans cesse dans la liturgie de l’Epiphanie : « Lève-toi, resplendis, Jérusalem, car elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi », etc. Avec son fameux verset 6 : « Une inondation de chameaux te couvrira, des dromadaires de Madian et Epha, tous viendront de Saba, apportant de l’or et de l’encens, et annonçant la louange du Seigneur. » Plusieurs images ont des correspondances dans le Cantique des cantiques, et l’on arrive au verset 16 : « Et tu suceras le lait des peuples, et tu seras allaitée par la mamelle des rois. »

    Ainsi parle la Vulgate, « selon la vérité hébraïque », comme dit saint Jérôme. La Septante a traduit : « les richesses ». Dans son commentaire d’Isaïe, saint Jérôme utilise l’expression « ubera regum », les seins des rois, comme les seins du bien-aimé (« ubera tua ») du Cantique. Il écrit :

    « Ces richesses sont, selon la vérité hébraïque, les seins des rois et des docteurs, par lesquels est formée et nourrie la petite enfance de ceux qui naissent dans le Christ. Quand tu les auras sucés et seras parvenu à la nourriture solide, afin de manger aussi de cette façon les richesses des rois, alors tu sauras que je suis ton Sauveur, qui t’a racheté de mon sang, à savoir le Dieu fort de Jacob. »

    Et l’on pense alors bien sûr à saint Paul qui dit aux Corinthiens :

    Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter. (I Cor 3,2)

    Je vous ai donné du lait : je vous ai allaités, de mes seins spirituels. C’est la même image que celle du Cantique, sauf qu’il s’agit ici de la source même du lait spirituel, l’Epoux, c’est-à-dire le Christ (l’Epouse étant à la fois l’Eglise et l’âme du croyant).

    « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut », dit aussi saint Pierre (I Pierre 2,2).

    Pour terminer je voudrais citer ce magnifique paragraphe de mon cher Guillaume de Saint-Thierry :

    Tant qu’on vit ici-bas, tant qu’on y peine, quels que soient les charismes, quelles que soient les sortes de consolations qui sont données aux fils de la grâce, dans la distribution des grâces, le développement du progrès, ou la marche des vertus, dans la splendeur de l’illumination divine, les élans de la pieuse componction, les transports de la contemplation divine, tout cela, ô Sagesse éternelle, ce sont tes seins nourrissant la sainte enfance de tes tout-petits, et témoignant jusqu’à la consommation du siècle que ta présence ne leur manquera jamais. Mais à Dieu ne plaise que lorsque leur temps sera venu, le temps de ton bon plaisir, leur bouche soit jugée indigne du baiser de ta bouche, dans la plénitude de la parfaite connaissance de toi, leur bouche à laquelle, au temps de leur patience et de leur persévérance, par le moyen de ces seins, tu offres le lait de ton cœur en aliment de science spirituelle et pour avancer vers ta perfection. D’autant que si elle a sucé parfois, venu d’ailleurs, quelque poison, il lui faut se guérir et se purifier au contact de ces seins sacrés, et par la vertu et l’odeur de tes parfums salutaires. Donc, puisque l’Epouse est privée de cette union pérenne et bienheureuse et de ce baiser d’éternité, à cause de la condition de l’infirmité humaine, elle s’attache à tes seins, et, ne parvenant pas à ta bouche, elle ramène sa bouche à tes seins et s’y repose en disant : parce que tes seins sont meilleurs que le vin.

  • L’autre Marocaine

    Belle promotion pour l’autre Marocaine du gouvernement français : Myriam El Khomri passe du secrétariat d’Etat à la Ville (où elle n’a jamais fait parler d’elle) au ministère du Travail qui servait jusqu’ici à caser les proches du président (les amis de 30 ans, pas les potiches de la diversité).

    L’une des dernières photos publiques, comme secrétaire d'Etat à la Ville, de celle qui, née à Rabat, a eu une enfance « fabuleuse » à Tanger. C’était le 28 août dernier, elle rendait visite à des vacanciers du « dispositif Oxygène » dans les Pyrénées-Orientales, « des familles de Clichy-sous-Bois » :

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  • Toujours Vaclav Klaus !

    L’ex-président tchèque Vaclav Klaus n’a pas apprécié la charge de Laurent Fabius contre les pays de l’Est qui refusent de s’occuper des « migrants ». Et il l’a dit au quotidien Dnes :

    Les déclarations du ministre français des Affaires étrangères et d'un grand nombre d'autres politiciens ont attiré mon attention et m'ont irrité. Si l'Europe veut se suicider en recevant un nombre illimité de migrants, qu'elle le fasse, mais sans notre consentement. Nous devons opposer un “non” résolu. En attendant que l'Europe aie le courage de dire que l'immigration n'est pas un droit de l'homme, le temps passe et la situation devient toujours plus menaçante. Le mode de pensée (de l'UE) doit changer.

    A propos d’une pétition lancée « contre la xénophobie » par des scientifiques tchèques, Vaclav Klaus a déclaré :

    C’est un groupe d’agitateurs politiques qui abusent de leurs titres universitaires.

  • Honneur à Kim Davis

    kimdavis.jpgLa Cour suprême a légalisé le soi-disant mariage homosexuel le 26 juin dernier sur tout le territoire des Etats-Unis, donc aussi dans le Kentucky, alors que la Constitution de l’Etat, par la volonté de la population, stipule que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. Kim Davis est la greffière du comté de Rowan, dans le Kentucky. Et elle refuse de délivrer aux homosexuels le document nécessaire à la célébration du mariage. Des homosexuels ont porté plainte, et la justice fédérale lui a enjoint de se conformer à la nouvelle « loi ». Elle a fait appel, et continue de refuser les documents.

    Lundi, la Cour suprême a rejeté sa demande d’un sursis pendant le temps de l’appel.

    Hier matin, des homosexuels sont donc venus, avec des journalistes :

    —Nous ne délivrons pas de licence de mariage aujourd'hui, leur a-t-elle dit.

    — En vertu de quelle autorité ?

    — L’autorité de Dieu.

    Et d’ajouter :

    — Mes convictions ne peuvent pas être séparées de moi-même ; je suis prête à faire face aux conséquences, de même que vous ferez face aux conséquences le jour du jugement.

    Les homosexuels ont de nouveau assigné Kim Davis en justice.

    Elle va évidemment perdre son procès, et perdre son emploi, alors qu’elle agit en conformité avec la Constitution de son Etat, voulue par le peuple. Mais elle aura montré ce qu’est la dictature homosexuelle, et qu’il y a désormais des emplois interdits aux chrétiens.

     

    Addendum

    Elle a été déboutée par la Cour suprême et... écrouée sur ordre d'un juge fédéral.

    En attendant d'être condamnée à la peine capitale ?

  • A Rodez

    Un synode idiot dans les ruines sinistres de ce qui fut un diocèse florissant. A lire ici (seulement si on a le moral).

  • L’anarchie dans l’Eglise

    Les cinq évêques de l’Etat indien de  l’Orissa ont décidé, lors de leur assemblée annuelle, d’instituer une « Journée des martyrs », pour honorer chaque année les quelque 90 chrétiens massacrés en 2008.

    « La date exacte sera décidée en accord avec les familles des victimes. Nous entendons leur donner une consolation profonde en perpétuant la mémoire de leurs chers disparus et en les reconnaissant comme martyrs », explique Mgr John Barwa, le président du conseil des évêques de l’Orissa.

    Nul doute que les victimes du déchaînement antichrétien de 2008 dans l’Orissa ne soient des martyrs. Mais pour les honorer officiellement dans l’Eglise, il faut d’abord que l’Eglise les reconnaisse officiellement comme martyrs. Et ce ne sont pas les évêques de l’Orissa qui peuvent le faire, c’est Rome.

    Il semble que désormais il n’y ait plus aucune règle. Il faut dire que le pape donne l’exemple en canonisant des gens sans respecter les règles établies.