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  • Reconquête N° 315

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  • Gribouille en campagne

    Les Etats-Unis et la Turquie ont signé hier soir un accord conclu deux jours plus tôt visant à former et équiper des rebelles syriens « modérés ».

    Sans rire. Alors que tout le monde sait que les équipements donnés aux gentils « modérés » se retrouvent chez les méchants jihadistes et que de toute façon il n’y a pas de frontières entre eux.

    Or ces rebelles sont censés être formés pour combattre les dits jihadistes…

    Mais si les discussions ont duré des mois, c’est parce que la Turquie tient à ce qu’il soit prévu que ces rebelles « modérés » combattent aussi le régime d’Assad. Et le ministre turc des Affaires étrangères l’a explicitement rappelé…

    L'entraînement pourrait commencer le mois prochain sur une base de Kirsehir, en Turquie. L'Arabie saoudite et le Qatar ont donné leur accord pour fournir également des sites d'entraînement, et des formateurs.

    L'objectif des Etats-Unis et de leurs partenaires est de former plus de 5.000 Syriens la première année…

  • Irlande : le mariage mis aux voix

    Le référendum irlandais sur le soi-disant « mariage » homosexuel aura lieu le 22 mai, a annoncé le gouvernement. Les citoyens devront dire oui ou non à ceci : « Le mariage peut être contracté selon la loi par deux personnes sans distinction de sexe. »

    Le Premier ministre Enda Kenny a déclaré que l’objet de ce référendum est le respect et la sensibilité…

  • Décryptage

    Remarquable décryptage d’une homélie de François, qui peut servir pour toutes les homélies qui lui ressemblent et qui sont les plus nombreuses.

  • François et les tradis

    François a reçu hier le clergé de Rome. Le compte rendu de l’agence Zenit en anglais s’étend longuement sur ce que le pape a dit à propos de la liturgie. Notamment la « forme extraordinaire », et le motu proprio Summorum Pontificum :

    Le Pape François a expliqué que ce geste de son prédécesseur, « un homme de communion », avait l’intention d’offrir « une main courageuse aux lefebvristes et traditionalistes », ainsi qu’à ceux qui voulaient célébrer la messe selon les rites anciens. Ce qu’on appelle Messe tridentine, a dit le pape, est une « forme extraordinaire du rite romain », celui qui a été approuvé à la suite du concile Vatican II. Ainsi elle n’est pas considérée comme un rite distinct, mais comme une « forme différente du même rite ».

    Cependant, le Pape a noté qu’il y a des prêtres et des évêques qui parlent d’une « réforme de la réforme ». Certains d’entre eux sont « saints » et parlent « de bonne foi ». Mais « c’est une erreur », a dit le Pape. Il a ensuite évoqué le cas de certains évêques qui ont accepté des séminaristes traditionalistes qui avaient été chassés d’autres diocèses, sans rechercher des informations sur eux, car « ils présentaient très bien, très pieux ». Ils furent ensuite ordonnés, mais il se révéla plus tard qu’ils avaient « des problèmes psychologiques et moraux ».

    Ce n’est pas habituel, mais ça « arrive souvent » dans ces milieux, a souligné le pape, et ordonner ce type de séminaristes c’est comme placer « une hypothèque sur l’Eglise ». Le problème sous-jacent est que certains évêques sont parfois accablés par « le besoin de nouveaux prêtres pour le diocèse ». Par conséquent, le discernement approprié parmi les candidats n’est pas fait, et parmi eux certains peuvent se cacher des « déséquilibres » qui se manifestent ensuite dans les liturgies. En fait, la Congrégation des évêques, a poursuivi le Pontife, a dû intervenir auprès de trois évêques sur trois de ces cas, bien qu’ils ne soient pas produits en Italie.

    Je préfère ne pas commenter, car je crains que, bien que je ne sois pas séminariste, on me trouve quelque peu déséquilibré… Car ça arrive si souvent dans ces milieux…

    Mais on aura remarqué évidemment la pique contre Benoît XVI, qui est sans doute « saint » et de « bonne foi » mais qui se trompe sur la liturgie… (Parce que François est devenu subito un maître en la matière…)

    L’autre grand sujet abordé dans cette rencontre, si l’on en croit Zenit, c’est la question posée par le Père (?) Giovanni Cereti, qui enseigne dans diverses facultés de théologie, et qui « a reçu une dispense après s’être marié » - dispense du célibat sacerdotal, et de toute activité sacerdotale.

    D’abord Zenit nous précise que le Père (?) Giovanni Cereti est l’auteur d’un livre « dans lequel il établit que pendant le premier millénaire les gens en situation d’adultère étaient réadmis dans la communauté après une période de pénitence et pouvaient recevoir la communion en étant de nouveau mariés ».

    Bien sûr, il fallait qu’il soit là, puisque c’est l’obsession de François. Zenit oublie simplement de rappeler que ce livre, opportunément réédité en 2013, a été publié en 1977, et qu’il fut immédiatement démoli par un spécialiste de la question, le Père jésuite Henri Crouzel (par ailleurs spécialiste d’Origène et d’orientation quelque peu progressiste, mais historien rigoureux).

    Mais le Père (?) Giovanni Cereti a plusieurs cordes à son arc pourri. Sa question, plus tordue encore, était de savoir si à l’avenir les prêtres qui ont obtenu une dispense pourront de nouveau célébrer la messe… En bref, pour avoir des prêtres mariés, il suffirait que les prêtres se marient, demandent une dispense du célibat, et, munis de leur dispense, demandent de célébrer de nouveau la messe et les autres sacrements…

    « C’est un problème qui n’a pas de solution facile », a répondu le pape. Ajoutant bien sûr que cette question lui tient à cœur, à lui et à l'Eglise. (C’est là qu’il y a des jours où je me demande si je fais bien partie de la même Eglise.)

  • Vendredi après les Cendres

    Les dispositions dans lesquelles le jeûne doit être accompli, tel est l’objet de la lecture que nous venons de faire dans le prophète Isaïe. C’est le Seigneur lui-même qui parle, le Seigneur qui lui-même avait prescrit le jeûne à son peuple. Il déclare que le jeûne des aliments matériels n’est rien à ses yeux, si ceux qui s’y livrent n’arrêtent pas enfin le cours de leurs iniquités. Dieu exige le sacrifice du corps ; mais il ne peut l’accepter, si celui de l’âme n’est pas offert en même temps. Le Dieu vivant ne peut consentir à être traité comme les dieux de bois et de pierre qu’adoraient les Gentils. Des hommages purement extérieurs étaient tout ce qu’il leur fallait ; car ces dieux étaient aveugles et insensibles. Que l’hérétique cesse donc de reprocher à l’Église ses pratiques qu’il ose traiter de matérielles ; c’est lui-même qui, en voulant affranchir le corps de tout joug, s’est précipité dans la matière. Les enfants de l’Église jeûnent, parce que les saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament recommandent le jeûne à chaque page, parce que Jésus-Christ lui-même a jeûné quarante jours ; mais ils n’estiment cette pratique qui leur est imposée de si haut, qu’autant qu’elle est relevée et complétée par l’hommage d’un cœur qui a résolu de réformer ses penchants vicieux. Il ne serait pas juste, en effet, que le corps, qui n’est devenu coupable que par la perversité de l’âme, fût dans la souffrance, tandis que celle-ci continuerait le cours de ses mauvaises œuvres. De même aussi, ceux que la faiblesse de leur santé empêche de se soumettre, en ce saint temps, aux satisfactions qui pèsent sur le corps, ne sont point dégagés de l’obligation d’imposer à leur âme ce jeûne spirituel qui consiste dans l’amendement de la vie, dans la fuite de tout ce qui est mal, dans la recherche de toute sorte de bonnes œuvres.

    Dom Guéranger

    Ce commentaire de la lecture d’Isaïe s’applique aussi bien à la collecte de ce jour :

    Inchoáta jejúnia, quǽsumus, Dómine, benígno favore proséquere : ut observántiam, quam corporáliter exhibémus, méntibus etiam sincéris exercére valeámus. Per Dóminum…

    Favorisez dans votre bonté, Seigneur, nous vous en supplions, les jeûnes dont nous avons commencé le cours ; afin qu’accomplissant corporellement cette observance, nous puissions aussi la poursuivre d’un cœur sincère.

  • Giscard : les traités on s’en fout

    Dans une interview aux Echos, Valéry Giscard d’Estaing déclare (c’est dans le titre) : « La Grèce doit sortir de l’euro ». Parce que c’est la seule façon qu’elle s’en sorte. Il ajoute :

    « En quittant l’usage de l’euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque etc. qui ne l’ont pas adopté. Mieux : cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une « friendly exit », une sortie dans un esprit amical. »

    Venant d’un politicien inculte ou d’un journaliste lambda, on passerait outre. Mais il s’agit de Valéry Giscard d’Estaing, partie prenante dans la construction européenne depuis des décennies, l’un des auteurs du traité de Maastricht instituant l’euro, puis architecte du projet de Constitution européenne devenu traité de Lisbonne.

    Lui donc sait de quoi il parle. Et il sait qu’il ment. Ou plutôt il sait qu’il raconte n’importe quoi mais que ça n’a pas d’importance.

    L’innovation du traité de Lisbonne fut l’introduction d’un article permettant à un Etat de sortir de l’UE. Jusque-là c’était impossible. Entrer dans l’UE était irréversible. Mais il n’est rien prévu pour sortir de l’euro, puisque l’UE de Maastricht est précisément fondée sur la monnaie unique. Entrer dans l’UE, c’est entrer dans l’euro (le plus vite possible pour ceux qui ne le pourraient pas tout de suite), et c’est irréversible – comme ne cessent de le dire les eurocrates. L’argument du Royaume Uni et de la Suède (et du Danemark) est hors sujet : ces Etats se sont exemptés de la monnaie unique AVANT de signer le traité, lequel stipule explicitement qu’ils en sont exemptés. Quant à la République tchèque, elle s’est engagée à adopter l’euro par son traité d’adhésion.

    Ce que veut dire Giscard, c’est que les traités, même ceux qu’il a conçus, ne sont que des chiffons de papier. De fait on a bien vu comme le traité de Lisbonne a été allègrement violé dès que la crise monétaire a obligé à prendre des mesures qui étaient explicitement interdites par le traité. Donc pour la Grèce on peut faire de même. Pas de problème. C’est le viol friendly des traités, par lesquels en réalité on ne s’engage à rien, car ce qui compte est la construction d’un Etat européen, par tous les moyens, même légaux.

    Et donc illégaux si c’est friendly. En fait ils ont déjà trouvé le truc. On fait semblant d'utiliser l’article 50, celui qui permet à un Etat de faire sécession. Certes, la Grèce ne voudra pas sortir de l’UE, et surtout on ne veut pas qu’elle en sorte. Mais on négocie un processus par étapes. Et la première étape est l’abandon de l’euro par la Grèce. Etape qui restera la seule…

  • Rectification

    Vu sur le Salon Beige :

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    Les cimetières municipaux ne sont pas des cimetières chrétiens. Ce sont des cimetières républicains, comme dit Michèle Delaunay. De ce fait, renverser des croix dans les cimetières, c’est une profanation de la République. Il fallait y penser.

     

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  • Le lobby aux premières loges

    Sur la photo ci-dessus, prise hier sur la place Saint-Pierre de Rome, on voit Sœur Jeannine Gramick et Francis DeBernardo. Jeannine Gramick fut la cofondatrice du lobby homosexuel « catholique » américain New Ways Ministry, avec le Père Robert Nugent. Francis DeBernardo est l’actuel « directeur exécutif » de New Ways Ministry. Et tous deux ont une bonne raison d’être très contents : ils viennent d’assister, avec des membres de leur groupe, à l’audience du pape, au premier rang, sur les sièges réservés aux hôtes de marque.

    C’est une victoire historique du lobby LGBT. Jamais auparavant de tels personnages n’auraient été invités, non seulement au premier rang, mais même au dernier, et leur demande aurait été immédiatement et fermement rejetée. Francis DeBernardo a d’ailleurs dit à l’Associated Press qu’il avait déjà demandé deux fois des sièges à l’audience papale et que les deux fois la demande avait été rejetée.

    Jeannine Gramick et son compère Robert Nugent (qui était toujours en clergyman et col romain, et qui est mort il y a un an) avaient fondé New Ways Ministry en 1977, dans le diocèse de Washington. Dès 1984, l’archevêque de Washington leur avait demandé, en vain, de revenir à la doctrine catholique, et leur avait interdit toute activité dans son diocèse. Il fut suivi par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée qui leur ordonna de cesser toute activité avec New Ways Ministry. Mais ils continuèrent. En 1992 ils publièrent un livre intitulé Qui suis-je pour juger… euh, non, mais c’est pareil : Bâtir des ponts : la réalité gay et lesbienne et l’Eglise catholique. Puis en 1995 Voix d’espérance : un recueil d’écrits catholiques positifs sur les questions gay et lesbiennes. C’est l’année où la Congrégation pour les instituts de vie consacrée transmit le dossier à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Comme tous les efforts réalisés pour les ramener à la raison furent vains, la congrégation publia en 1999 une Notification expliquant le problème et faisant savoir que ces deux personnages étaient interdits de toute œuvre pastorale auprès des homosexuels et inéligibles à tout poste dans leurs instituts respectifs.

    Mais aujourd’hui ils sont reçus à l’audience du pape comme des VIP de la foi catholique…

    On lira ci-après une traduction de la fin de la Notification signée par le cardinal Ratzinger :

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  • Vous avez dit « dissident » ?

    Excellente réponse de John-Henry Westen, le rédacteur en chef de LifeSite, au cardinal Wuerl qui traite à mots couverts le cardinal Burke de « dissident ».

    C’est le chaudron qui traite la bouilloire de noire, selon la traduction littérale du titre, et qui est plus expressive que son équivalent français officiel « c’est l’hôpital qui se moque de la charité » - expression dont la majorité (la plupart ?) des Français seraient bien incapables de donner la signification littérale. Plus parlante est l’expression des enfants : « c’est çui qui dit qui y est ». Mais, par une curieuse coïncidence, une lectrice de mon blog a mis en commentaire hier une expression qu’elle dit avoir entendu dans sa campagne : « c'est le chaudron qui dit à la poêle qu'elle a le derrière noir ». Cette expression, comme l’anglaise, en dit plus que celle de l’hôpital et de la charité, car c’est celui qui est le plus affecté par le défaut qui reproche ce défaut à celui qui en est moins affecté (le gros chaudron dans la cheminée étant forcément beaucoup plus noir que la petite bouilloire sur le poêle).

    Bref, tout cela pour dire que le texte de LifeSite rappelle des vérités qui sont toujours bonnes à dire sur les donneurs de leçons de l’ère François. (Et qu’on peut le lire sans avoir suivi l’affaire.)