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Vendredi après les Cendres

Les dispositions dans lesquelles le jeûne doit être accompli, tel est l’objet de la lecture que nous venons de faire dans le prophète Isaïe. C’est le Seigneur lui-même qui parle, le Seigneur qui lui-même avait prescrit le jeûne à son peuple. Il déclare que le jeûne des aliments matériels n’est rien à ses yeux, si ceux qui s’y livrent n’arrêtent pas enfin le cours de leurs iniquités. Dieu exige le sacrifice du corps ; mais il ne peut l’accepter, si celui de l’âme n’est pas offert en même temps. Le Dieu vivant ne peut consentir à être traité comme les dieux de bois et de pierre qu’adoraient les Gentils. Des hommages purement extérieurs étaient tout ce qu’il leur fallait ; car ces dieux étaient aveugles et insensibles. Que l’hérétique cesse donc de reprocher à l’Église ses pratiques qu’il ose traiter de matérielles ; c’est lui-même qui, en voulant affranchir le corps de tout joug, s’est précipité dans la matière. Les enfants de l’Église jeûnent, parce que les saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament recommandent le jeûne à chaque page, parce que Jésus-Christ lui-même a jeûné quarante jours ; mais ils n’estiment cette pratique qui leur est imposée de si haut, qu’autant qu’elle est relevée et complétée par l’hommage d’un cœur qui a résolu de réformer ses penchants vicieux. Il ne serait pas juste, en effet, que le corps, qui n’est devenu coupable que par la perversité de l’âme, fût dans la souffrance, tandis que celle-ci continuerait le cours de ses mauvaises œuvres. De même aussi, ceux que la faiblesse de leur santé empêche de se soumettre, en ce saint temps, aux satisfactions qui pèsent sur le corps, ne sont point dégagés de l’obligation d’imposer à leur âme ce jeûne spirituel qui consiste dans l’amendement de la vie, dans la fuite de tout ce qui est mal, dans la recherche de toute sorte de bonnes œuvres.

Dom Guéranger

Ce commentaire de la lecture d’Isaïe s’applique aussi bien à la collecte de ce jour :

Inchoáta jejúnia, quǽsumus, Dómine, benígno favore proséquere : ut observántiam, quam corporáliter exhibémus, méntibus etiam sincéris exercére valeámus. Per Dóminum…

Favorisez dans votre bonté, Seigneur, nous vous en supplions, les jeûnes dont nous avons commencé le cours ; afin qu’accomplissant corporellement cette observance, nous puissions aussi la poursuivre d’un cœur sincère.

Commentaires

  • Ce message n'a pas de rapport direct avec l'article. Je voudrais seulement savoir s'il existait une édition récente de la vulgate (avec ou sans le texte français en regard), et qui soit un peu moins grosse que les douze volumes de la Pirot-Clamer...On trouve la Vulgate sur Internet, mais pour l'avoir en volume? Merci.

  • Pardonnez-moi, mais votre message n'est pas clair.

    la Bible Pirot-Clamer n'est ni la Vulgate ni une traduction de la Vulgate.

    Pour le texte latin de la Vulgate, l'édition récente est la "Vulgate de Stuttgart" : Biblia Sacra Vulgata, par Weber et Gryson, editio quinta, Deutsche Bibelgesellschaft.

    Pour une traduction française de la Vulgate, la réédition récente est la Bible Glaire, qui était épuisée et va sortir de nouveau le 15 avril prochain. (Addendum : le 30 juin.)

  • Merci beaucoup pour ces renseignements.
    Je lis à peu près chaque jour la bible dans l'édition Pirot-Clamer (Latin et texte français en dessous) et j'avais l'impression que c'était la vulgate... Sinon, qu'est-ce que c'est?

  • Je n'ai pas la Bible Pirot-Clamer et je ne savais pas qu'elle donnait un texte latin. Vérification faite il s'agit (forcément, d'ailleurs) de la Vulgate. Mais la traduction n'est pas faite sur ce texte, c'est bien précisé que c'est sur les soi-disant "textes originaux"... Franchement il faut être tordu pour donner un texte et la traduction... d'un autre texte...

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