Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Femen : et en plus c’est une secte

    Extrait du témoignage d’une Femen repentie dans Le Figaro :

    On prépare ton esprit à l'intérieur pour l'extérieur», «tu n'existes plus en tant qu'individu», «tu ne penses plus par toi-même mais par le groupe, tu ingurgites ce qu'on t'apprend», «Femen transforme ton corps et ton esprit», témoigne-t-elle. «Répéter encore et toujours les principes fondamentaux( ), il fallait que ça rentre pour qu'à notre tour ça puisse sortir mécaniquement, comme une leçon apprise sur le bout des doigts», poursuit-elle. «On se sent comme aspirée naturellement, sans violence, vers un total lâcher-prise vis-à-vis du groupe et de la volonté à l'esprit critique.

     

  • La droite espagnole est restée unie

    Les critiques d’un certain nombre de représentants de la droite espagnole sur le projet de loi limitant l’avortement faisaient craindre que les députés se déchirent. Le vote de ce jour est une bonne nouvelle. Le parti socialiste voulait faire voter le retrait du projet. Le vote a eu lieu à bulletins secrets. Le Parti populaire a 185 députés, il y a eu 183 votes contre la proposition socialiste. Il y a eu aussi 6 abstentions. On a dit qu’il s’agissait des 6 députés de l’Union des démocrates chrétiens catalans, seul autre parti qui appuie le projet de loi sur l’avortement. Mais le parti a formellement démenti cette rumeur. Quoi qu’il en soit les défections ont été très peu nombreuses, et la majorité absolue demeure inentamée.

  • Encore l’archevêque de Jos

    Sans doute est-il parvenu aux oreilles de l’agence Fides que c’était une mauvaise action d’avoir diffusé le texte critique des évêques d’Afrique du Sud sur la législation anti-homosexualiste du Nigeria et d’avoir caché la réaction favorable des évêques du Nigeria, et de la lettre de l’archevêque de Jos. Car l’agence vient de rendre compte d’un discours de… l’archevêque de Jos, sur un sujet proche, lors de l’ouverture d’un séminaire des médecins et infirmiers catholiques.

    Voici les propos de Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos et président de la conférence des évêques du Nigeria, selon les extraits traduits par Fides, et quelques autres traduits par moi-même d’après le site de la conférence épiscopale :

    g213.jpg« L'Eglise catholique est critiquée quant à sa position sur des questions telles que l'avortement, le préservatif, l'homosexualité, le clonage, les cellules souches, etc. » Mais les positions de principe de l’Eglise sur les questions de morale ne peuvent pas faire l’objet de compromis. « L'Eglise catholique est souvent jugée par des gens qui ne se soucient pas de savoir ce que nous croyons vraiment. Des préjugés hérités de la génération précédente ont rendu aveugles les critiques de l'Eglise catholique à tel point qu'ils ne peuvent pas être objectifs sur les croyances et les traditions catholiques. »

    « Nous ne devons pas nous laisser avaler par les pressions tyranniques de certains gouvernements ou ONG qui veulent dicter la tendance morale du monde en fonction de leurs valeurs laïques. En Afrique, que ce soit sur le contrôle de la population, l'utilisation du préservatif, l'homosexualité, etc., parfois, les positions de l’Occident sont enfoncées dans la gorge des Africains au moyen d'une incitation financière. Les Africains ne doivent pas être des imitateurs, croyant que tout ce qui vient de l'Occident est l’idéal. »

    « En l’absence d’un discernement culturel ou intellectuel, nous courons le risque de perdre nos valeurs et de ne devenir ni africains ni occidentaux. Nous devons demeurer fidèles à notre héritage religieux même lorsqu’une partie de ceux qui nous ont apporté le christianisme sont devenus des critiques véhéments et que certains nourrissent une haine pathologique vis-à-vis des directives ou des jugements moraux de l’Eglise. »

    Rappelant que le travail des médecins et infirmières catholiques n’est pas seulement une carrière, mais une vocation, Mgr Kaigama a exhorté les participants à s’informer de l’enseignement social de l’Eglise pour qu’ils puissent accomplir leurs services « en accord avec de sains principes éthiques et moraux ». Et il félicité les médecins catholiques qui prennent la défense de la vie et « ne négocient pas leur foi pour quoi que ce soit, quelles que soient les incitations économiques ou les menaces physiques ».

  • Le 11 février apocalyptique

    Dans un article de la Nuova Bussola traduit par Benoît et moi, Massimo Introvigne revient sur la renonciation de Benoît XVI, « l'un des événements les plus bouleversants de l'histoire de l'Eglise ». Après avoir souligné que l’on doit accepter l’explication donnée par le pape, il ajoute :

    D'autre part, le geste était objectivement - et je crois même qu'il voulait l'être - techniquement «apocalyptique»: un mot qui ne se réfère pas à la manie de prévoir des dates pour la fin du monde, certes étrangère à Benoît XVI, mais à une «révélation», à un choc positif destiné à mettre les catholiques du monde entier en face d'une réalité dramatique du temps présent, à un long Vendredi saint de l'Église attaqué par des ennemis internes et externes.

    En ce sens, à la lumière de la renonciation au ministère pétrinien, nous pouvons relire les fréquentes références à Benoît XVI à Fatima, aux prophéties sur la crise qui allait frapper le sacerdoce, et à la bonne doctrine de sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), par lui proclamée Docteur de l'Eglise, et aussi au caractère ultime et vraiment «apocalyptique» du défi de l'idéologie du gender, définie comme le plus grand danger pour l'Eglise et l'humanité lors du dernier discours de Noël à la Curie romaine, le 21 décembre 2012.

  • Les 7 fondateurs des servites

    Matris sub almæ númine
    Septéna proles náscitur :
    Ipsa vocánte, ad árduum
    Tendit Senári vérticem.

    Quos terra fructus próferet
    Dum sacra proles gérminat,
    Uvis repénte túrgidis
    Onústa vitis præmonet.

    Virtúte claros nóbili
    Mors sancta cælo cónsecrat :
    Tenent olympi límina
    Servi fidéles Vírginis.

    Cohors beáta, Núminis
    Regno potíta, réspice
    Quos hinc recédens fráudibus
    Cinctos relínquis hóstium.

    Ergo, per almæ vúlnera
    Matris rogámus súpplices,
    Mentis ténebras dísiice,
    Cordis procéllas cómprime.

    Tu nos, beáta Trínitas,
    Perfúnde sancto róbore,
    Possímus ut felíciter
    Exémpla patrum súbsequi. Amen.

    Sous la protection de notre Mère bénie, naît une famille de sept Serviteurs de Dieu ; à son appel, ils gravissent les sommets escarpés du mont Sénar.

    Une vigne tout à coup chargée de raisins magnifiques annonce, heureux présage, les fruits que produira cette terre, où germe une moisson de saints.

    Une sainte mort consacre pour les cieux la gloire de leur vertu. Les fidèles serviteurs de la Vierge habitent les demeures éternelles.

    O troupe bienheureuse, qui régnez avec Dieu, abaissez vos regards sur tous ceux qu’en quittant ce monde, vous laissez au milieu des embûches de leurs ennemis.

    Au nom des douleurs de notre Mère bénie, nous vous en supplions, dissipez les ténèbres de nos esprits, apaisez les tempêtes qui agitent nos cœurs.

    O bienheureuse Trinité, remplissez-nous d’une sainte vigueur, afin que nous puissions, pour notre bonheur éternel, suivre les exemples de nos saints Pères. Amen.

    Hymne des vêpres, de Mgr Vincent Tarozzi (1849-1918), alors membre de la « famille pontificale » de Léon XIII, où il était secrétaire de la « secrétairerie des lettres latines ». Les 7 fondateurs des servites furent canonisés par Léon XIII en 1888, à l’issue d’un débat qui durait depuis le siècle précédent.

  • Il y a un an

    article-2276884-17841A9A000005DC-22_634x815.jpg

  • Quand Sandro Magister se fait avoir par un cheval de retour

    Les analyses de Sandro Magister sont souvent intéressantes, tant par la qualité de la réflexion que par les références apportées. Tout récemment il publiait, dans le cadre des débats actuels, notamment en vue des prochains synodes sur la famille, un grand article intitulé « Quand l’Eglise de Rome pardonnait les remariages ».

    J’ai trouvé cet article assez curieux, sans pouvoir en dire davantage parce que je ne connais à peu près rien à la question. Or il s’appuyait sur l’autorité d’un « prêtre du diocèse de Gênes, Giovanni Cereti, expert en patristique et en œcuménisme mais également, depuis plus de trente ans, assistant d’un mouvement de spiritualité conjugale, les Équipes Notre-Dame ». A priori, on est plutôt enclin à faire confiance.

    Or la thèse de ce prêtre, explique John Lamont dans Rorate Caeli, a été complètement et définitivement anéantie par le jésuite Henri Crouzel, grand spécialiste des pères, notamment d’Origène, et aussi (c’est moins connu) grand spécialiste de la question du mariage et du divorce dans l’Eglise des premiers siècles. Le fait est d’autant plus frappant que Henri Crouzel (mort en 2003) était personnellement favorable à un assouplissement de la position de l’Eglise sur la question, et donc que sa critique de la thèse de Cereti n’était pas du tout un plaidoyer pro domo. (En bref, le canon du concile de Nicée sur lequel s’appuie Cereti ne dit pas du tout qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est toujours vivant, mais qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est mort : il s’agissait de s’opposer aux montanistes et aux catholiques influencés par le rigorisme de ces hérétiques.)

    Sandro Magister parlait d’une étude « récente ». Or le livre de Cereti, qui vient d’être réédité (on comprend pourquoi) date en réalité de 1977. Et c’est à cette époque que Crouzel a montré que ce n’était qu’un tissu d’erreurs.

    Mais tout le monde a oublié...

    Et John Lamont conclut :

    « La relance de l’ouvrage de Cereti est un signe des temps intéressant. En un sens, c’est un trait caractéristique du pontificat actuel ; de vieux radicaux des années 70 jugent que leur heure est enfin venue, et repartent à l’offensive. L’ancienneté de leurs positions peut même être un avantage, parce que les réfutations produites quand elles ont d’abord été mises en avant sont oubliées depuis longtemps – qui connaît maintenant Crouzel et ses critiques ? Mais leurs vues ne sont pas simplement la reviviscence d’un âge passé. Leur succès a été préparé par une longue campagne visant à affaiblir leurs adversaires, par les méthodes classiques d’une propagande constante et d’un cadrage réussi de la question. Une victoire fondamentale a été l’introduction même du terme “remariage” dans le débat. Dans le cas de gens qui se marient civilement alors qu’ils ont une épouse en vie, ce n’est pas un cas de remariage : c’est un cas de bigamie. Une fois qu’on aura mis les catholiques en face du fait que le débat actuel est de savoir si l’on doit admettre les bigames à la communion, on peut espérer une bonne solution. Cependant, d’ici que cela n'arrive, nous sommes voués à endurer davantage de recyclage de vieux bidonnages comme celui de Cereti. »

  • Leur arrogance

    Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, participait hier à une conférence organisée par l’Union européenne, intitulée « Citizen’s dialogue » : Dialogue des citoyens. Sic. Ça ne s’invente pas. Elle en a profité pour affirmer que les citoyens anglais sont incapables de prendre une « décision éclairée » sur l’appartenance ou non de leur pays à l’UE, tant le débat britannique sur l’UE est « faussé ». Voici exactement ce qu’elle a dit :

    « Vous êtes sur le point d’avoir (à prendre) peut-être une décision nationale ? Est-ce ce que les gens auxquels on demande de voter savent à propos de quoi ils vont voter ? Le fait est que, souvent, je vois présentée une vérité complètement déformée et alors comment voulez-vous que les gens prennent une décision éclairée ? Tout simplement ils ne le peuvent pas. »

    Et encore :

    « Il n’y aura pas de rapatriement de pouvoirs européens. Ce n’est pas notre problème, ce n’est pas nous qui sommes demandeurs. Vous êtes ou bien dedans ou bien dehors. »

    A la BBC, elle a été encore plus tranchante sur le rapatriement de compétences : « Ce n’est pas possible. Vous les prenez toutes, ou vous les laissez toutes. »

    Et enfin, pour montrer que le débat n’a pas de sens puisque de toute façon ce ne sont pas les Britanniques qui décident :

    « Le Parlement le plus puissant en Europe est le Parlement européen : 70% des lois de ce pays sont co-décidées par le Parlement européen. »

    Co-décidées ? En fait, son rôle est simplement de ratifier les décisions de la Commission européenne… Le Parlement européen n’a quasiment aucune autorité. C’est la Commission qui décide de tout. La Commission de Viviane Reding, qui méprise les députés européens autant que les citoyens.

    (Telegraph, Mail)

  • Maroc : El Baldi relaxé en appel

    La cour d’appel de Fez a infirmé le jugement par lequel Mohammed El Baldi avait été condamné à 30 mois de prison et 1.500 dirhams d’amende pour prosélytisme chrétien, le 3 septembre dernier. (On savait que sa famille l’avait accablé, et l’on a appris depuis que l’accusation avait été formulée par son oncle…)

    Sous la pression d’organismes de défense des droits de l’homme constatant que la condamnation excédait ce que prévoit le code pénal, Mohammed El Baldi avait été ensuite libéré dans l’attente du procès en appel.

    Il a pu prouver qu’il n’avait pas fait de « prosélytisme », mais avait simplement expliqué à deux jeunes musulmans les raisons de sa conversion.

    La situation ne s’éclaircit pas pour autant au Maroc. On rappellera qu'en 2012, le haut conseil des oulémas a publié une fatwa appelant à l’exécution de quiconque apostasie l’islam (ce qui ne figure pas dans le code pénal marocain).

  • Paul Bhatti a dû quitter le Pakistan

    A l’approche du procès de deux des suspects du meurtre de Shahbaz Bhatti, le 19 février prochain, les menaces de mort pleuvent sur les témoins et les défenseurs de l’ancien ministre catholique. Au point que son frère Paul est reparti en Italie.

    On se rappelle comment Paul Bhatti, qui était médecin en Italie, était retourné au Pakistan pour prendre héroïquement la succession de son frère dans la défense des minorités au niveau gouvernemental. Mais il a révélé sur une chaîne câblée : « Les talibans du Pendjab ont déposé des tracts dans mon bureau de Lahore m’avertissant des terribles conséquences qu’auraient pour moi la poursuite de l’enquête sur l’assassinat de mon frère. » Or le gouvernement, qui est actuellement dans une phase de négociations avec les talibans, ne « m’a assuré aucune protection », et j’ai dû fuir le Pakistan pour « sauver ma vie ».

    Le témoin clé a également reçu des lettres de menace, l’avertissant de se retirer de l’affaire ou de se préparer à être tué ainsi que sa famille.

    L’avocat de Paul Bhatti, Rana Abdul Hameed, reçoit lui aussi de telles lettres. D’autant qu’il est connu pour avoir (avec Paul Bhatti) défendu Rimsha Masih, qui, en dépit du fait qu’elle avait été innocentée, continuait d’être menacée de mort et a dû trouver refuge au Canada avec toute sa famille : « Tu as libéré Rimsha, maintenant tu accuses nos camarades ; tu dois recevoir pour tout cela une bonne leçon. » Du coup il est assez désabusé : « Paul Bhatti est à l’étranger, il ne peut revenir au Pakistan, notre principal témoin est menacé de mort, nous recevons nous-mêmes des menaces permanentes. Que peut-on attendre de ce procès ? Cela ne peut aboutir à rien. »