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  • Vendredi de la Septuagésime

    Genèse 4, 17 à 5, 5. Dont l’histoire de Lamech, commentée par saint Hilaire (je n’ai pas trouvé d’où il sort la troisième femme, qu’on ne voit ni dans la Septante, ni dans la Vetus Latina, ni dans la Vulgate…) :

    L'histoire de Lamech n'est pas non plus étrangère au type du futur. On rapporte qu'il fut le mari de deux femmes aux noms desquelles est ajouté celui d'une troisième femme, libre pourtant envers lui du lien conjugal; il est écrit que ce même Lamech prononça ces paroles : « Lamech dit à ses femmes Ada et Sella : Écoutez ma voix, femmes de Lamech, faites attention à mes paroles, car j'ai tué un homme pour ma blessure et un jeune homme pour ma meurtrissure, car on tirera sept fois vengeance de Caïn, mais de Lamech septante fois sept fois. » Et quel est cet homme plus juste que le juste Abel dont la mort doit être vengée par un châtiment tellement plus grand ? On ne nous dit pas le nom de celui qui fut tué, la blessure est rapportée non à celui qui fut tué mais à son assassin et nous apprenons que la meurtrissure appartient au meurtrier, non à la victime. Le meurtre du jeune homme est annoncé aux femmes ; bien que les noms de trois femmes soient indiqués, la parole n'est adressée qu'à deux. L'impie prophétise et accumule pour le meurtre qu'il a commis une vengeance qui dépasse le châtiment de Caïn.

    Ces choses ne doivent pas être écoutées en passant mais il faut y chercher la figure du futur. Lamech porte le type du prince des prêtres qui, avec l'accord des Juifs et des Gentils, cloue le Seigneur à la Croix ; en effet, de la maison du prince des prêtres, le Seigneur fut conduit chez Hérode sans que la foule des croyants ait part à ce crime, et ainsi le prince des prêtres se glorifie du meurtre du jeune homme pour ainsi dire devant deux compagnes et deux épouses. Et parce qu'il n'y avait aucun motif de châtier ce dernier, le prince des prêtres reçut sur lui les blessures et la meurtrissure de l'injustice et du crime. Il parla même sous l'inspiration prophétique ; alors, en effet, il prophétisa sans le savoir comme il est écrit dans l'Evangile : "L'un d'entre eux, appelé Caïphe, comme il était grand prêtre de cette année-là, leur dit: vous ne savez pas et vous ne comprenez pas qu'il nous est utile qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne périsse pas. Il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand prêtre de cette année-là, il prophétisa." Il y a donc complet accord entre les personnes, les faits, le résultat, et la réalité des événements historiques renferme en elle le type du futur.

    Le nombre du châtiment porté contre Caïn et Lamech n'est pas écrit non plus sans quelque sens figuré. Alors en effet que selon les prophètes une septuple peine était en vigueur contre les injustes, Pierre, sur qui le Seigneur édifiait son Église comme sur un fondement vivant, demande s'il doit selon la Loi pardonner sept fois à celui qui pèche contre lui ; le Seigneur lui répondit de pardonner septante fois sept fois, enseignant par cette figure que même la peine de sa Passion devait être remise à ceux qui croiraient, puisque dans la même mesure où le châtiment de ce crime était multiplié, dans la même mesure à son tour le pardon abonderait.

  • Jeudi de la Septuagésime

    Caïn et Abel (Genèse 4, 1-16).

    Commentaire de saint Hilaire, dans son Traité des mystères.

    L'histoire de Caïn et Abel vient après la première préfigure du Christ et de l'Eglise (1). Leurs personnes préfigurent la diversité de deux peuples et par leurs noms et leurs activités mêmes ils offrent le type des mœurs et des désirs de l'un et de l'autre. Caïn, en effet, cultivait la terre et Abel paissait les brebis. Chacun fit à Dieu une offrande tirée des fruits de son labeur ; mais Dieu regarde les offrandes d'Abel sans porter ses regards sur celles de Caïn. Or, le jour et le lieu du sacrifice ne sont pas différents pour l'un et l'autre, et pour Dieu qui voit tout, comment une chose peut elle être sous son regard, une autre hors de son regard ? Mais par cette figure, il nous est enseigné que le regard de Dieu est la marque des objets qu'il a agréés et que, bien que toutes choses Lui soient soumises, son regard ne va qu'à celles qui en sont dignes. Rien n'avait été dit précédemment des mœurs de Caïn qui pût rendre son sacrifice désagréable à Dieu. Mais dans les événements qui suivirent, se découvre la prescience de Dieu qui ne reçoit pas le sacrifice de celui qui devait marcher contre son frère. En effet, c'est la science que Dieu a du futur qui confère aux faits leur crédit; celui qui devait tuer n'est pas digne du regard de Dieu comme s'il avait déjà tué. Or, la culture de la terre porte le signe des œuvres de la chair et tout fruit de la chair consiste en vices qui, dans l'horreur qu'en a Dieu, écartent d'eux son regard. Il n'y a pas de regard pour le sacrifice qui est tiré des œuvres de la terre, et seules parmi les graisses sont agréées les prémices des brebis, entendons que le sacrifice du fruit intérieur et de notre moi lui-même est agréable, toutes choses qui, parmi les prémices des brebis, attirent sur elles par leur agrément le regard de la volonté divine. Puisque en effet " les prémices c'est le Christ ", " premier-né des créatures, premier-né d'entre les morts ", prince des prêtres, " afin qu'il occupe en tout la première place ", brebis Lui-même et selon sa naissance corporelle une parmi les brebis, le sacrifice d'Abel est déjà agréable sous la figure de l'Église qui par la suite devait offrir, tiré des prémices des brebis, le sacrifice du saint Corps. Celui dont le sacrifice n'a pas été reçu en veut à celui dont le sacrifice a été reçu, et, contrairement au décret de Dieu qui l'avertissait de s'apaiser le réprouvé tue l'approuvé. Convaincu, l'interrogation divine le pousse à avouer pour se repentir; mais, aggravant son crime, il nie ; désespérant de la résurrection, il pense qu'il sera anéanti par la mort, mais gémissant et tremblant, il est réservé au jugement d'une septuple vengeance et est maudit par toute la terre qui recueille le sang de son frère. Or, le nom de Caïn signifie " éclat de rire " ; celui d'Abel " larmes ".

    (1) C’est ce que saint Hilaire venait d’expliquer :

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  • L’information comme elle va

    Les agences de presse crépitaient hier de cette information selon laquelle deux Pusy Riot avaient été arrêtées à Sotchi. Les dépêches se succédaient sur ce non-événement : pourtant, que ces cinglées encagoulées aillent faire leurs provocations à Sotchi et se fassent embarquer, rien de plus logique.

    Mais finalement ce n’était même pas ça. Les deux énergumènes n’avaient pas encore eu le temps de faire leur cirque : elles ont été interpellées, en compagnie d’autres personnes, parce qu’un vol avait eu lieu dans leur hôtel. Elles ont été interrogées et relâchées.

    Entre temps, le site de la gauche bien pensante Slate avait publié un texte sous ce titre

    Deux Pussy Riot arrêtées à Sotchi, et de retour dans l'enfer des prisons russes

    Sic.

    Au fait, il y a quelques jours, le 5 février, les mêmes deux Pussy Riot, dans le cadre d’une tournée dans les médias américains, participaient à un concert de Madonna à New York, ce qui leur a valu d’être accusées de délaisser l’idéologie féministe et anticapitaliste par leurs camarades restées en Russie… Comme elles n’ont jamais rien fait qui puisse leur rapporter de l’argent, on aimerait savoir par qui elles sont grassement financées.

  • Le genre va percuter la parité…

    Les Verts sont obligés de revoir leur liste pour les municipales de Toulouse, à cause de la loi sur la parité qui exige la stricte alternance homme-femme. En effet, à la 31e place figure Florence Bertocchio, entre deux femmes : ce qui fait trois femmes de suite. En réalité, Florence Bertocchio est François Bertocchio, qui était déjà candidat aux dernières élections régionales (2010). A l’époque il se disait déjà « Florence » mais ce n’était pas officiel. Maintenant c’est officiel et il ne peut plus s’appeler François…

    Comme le dit le Salon Beige, la loi sur la parité se révèle transphobe. De fait la loi sur la parité va se heurter à l’idéologie du genre. Cette loi est en réalité une violation flagrante de la liberté de genre : alterner un homme et une femme, c’est une sacralisation politico-électorale du sexe biologique qui est typiquement un stéréotype de genre, de ceux-là même dont on ne cesse de nous dire qu’il faut les déconstruire.

  • Il ne suffit pas de dire n’importe quoi, il faut le faire savoir

    Tweet de l’Elysée, hier :

    Hollande.jpg

    Il s’agit d’un des tweets donnant une phrase importante du discours de François Hollande inaugurant un « mémorial du soldat musulman » à la Grande Mosquée de Paris.

    Au fait, on attend que le  président de la "République qui ne reconnaît aucun culte" inaugure un « mémorial du soldat catholique » à la cathédrale de Paris, et un « mémorial du soldat israélite » à la grande synagogue, et puis, tiens, un « mémorial du soldat franc-maçon » rue Cadet…

  • Mercredi de la Septuagésime

    La lecture des matines, ce jour, est le récit de la chute originelle (Genèse 3), qui est le centre de la liturgie de cette semaine. Récit de la chute, mais qui comporte aussi l’annonce que la Femme écrasera la tête du serpent : la Femme qui apparut à Bernadette, que nous fêtions hier, comme l’Immaculée Conception, la femme qui n’a pas été contaminée par le serpent.

    Origène, dans son Contre Celse, se penche sur l’affirmation de la Genèse : quand ils eurent mangé le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, « leurs yeux s’ouvrirent ». C’est l’occasion d’un de ses beaux aperçus sur les sens corporels et les sens spirituels :

    Moïse, décrivant la création du monde, représente l’être humain avant sa transgression tantôt voyant, tantôt ne voyant pas : il est dit voyant, lorsqu’il est écrit de la femme : « Le femme vit que l’arbre était appétissant à manger, séduisant pour les yeux, désirable pour acquérir l’entendement. » Il est dit ne voyant pas, non seulement dans les paroles du serpent à la femme, qui supposent des yeux aveugles : « Car Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront », mais encore lorsqu’il est dit : « Ils en mangèrent et leurs yeux à tous deux s’ouvrirent. » Ils s’ouvrirent donc, les yeux de leurs sens qu’ils avaient eu raison de tenir fermés, pour n’être pas empêchés par les distractions de regarder avec l’œil de l’âme ; mais les yeux de l’âme qu’ils avaient jusqu’alors plaisir à tenir ouverts sur Dieu et son Paradis, voilà ceux, je crois, qu’ils fermèrent par leur péché.

    De là vient aussi que notre Sauveur, sachant qu’il y a en nous ces deux sortes d’yeux, déclare : « C’est pour un jugement que je suis venu en ce monde : pour que voient ceux qui ne peuvent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Par ceux qui ne voient pas, il laisse entendre les yeux de l’âme, à qui le Logos donne de  voir, et par ceux qui voient, les yeux des sens que le Logos rend aveugles, pour que l’âme voie sans distraction ce qu’elle doit voir. Tout homme donc vivant son christianisme comme il convient tient éveillé l’œil de son âme et fermé celui des sens. Et dans la mesure où l’œil supérieur est ouvert et fermée la vue des sens, chacun comprend et contemple le Dieu suprême et son Fils, qui est Logos, Sagesse, etc.

    Origène, Contre Celse, VII, 39, traduction Marcel Borret.

  • Le Premier ministre néo-zélandais est-il un reptile extra-terrestre ?

    Un citoyen d’Auckland, Shane Warbrooke, avait déposé en janvier un « official information act » auprès du bureau du Premier ministre néo-zélandais John Key. Il demandait que soit communiquée « toute preuve démentant la théorie selon laquelle John Key serait en réalité un reptile alien usant de la forme humaine pour la conduire à l'esclavage comme l'explique David Icke » (lequel affirme en effet que de nombreux dirigeants sont des humanoïdes reptiliens, de la Fraternité babylonienne, qui contrôle le monde).

    A une question officielle, John Key devait répondre de façon officielle. Ce qu’il vient de faire en disant : « J'ai vu un médecin ainsi qu'un vétérinaire et tous deux ont confirmé que je ne suis pas un reptile» Et il a ajouté qu’il n’est jamais allé dans l’espace et que sa langue n’est pas trop longue.

    Il semble que l’affaire s’arrête là. Il est pourtant évident qu’il devrait y avoir une contre-expertise, car rien ne garantit que le médecin et le vétérinaire choisis par le Premier ministre ne soient pas eux-mêmes des humanoïdes reptiliens, ou à leur service. A mon sens, la question reste, plus que jamais, ouverte.

    Au fait, François Hollande n’est-il pas lui-même un reptile extra-terrestre ? Certains signes sont troublants…

    Et ce qui est sûr est que Viviane Reding en est un :

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  • Viviane Reding prédit une zone euro fédérale

    L’ineffable et toujours vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding a prononcé hier un discours, hier, à Cambridge, dans lequel elle en a appelé aux Etats-Unis d’Europe, en commentant le discours de Churchill qui à Zurich en 1946 prévoyait la constitution des Etats-Unis d’Europe… sans l’Angleterre. « De mon point de vue personnel, a-t-elle dit, la zone euro devrait devenir les Etats-Unis d’Europe. Comme Winston Churchill, je crois que le Royaume Uni n’en fera pas partie, mais il devrait rester un allié proche de la zone euro fédérale, avec laquelle il continuera de partager un marché commun, une politique commerciale commune et, espérons-le, un programme commun de sécurité. »

    Il va de soi que ce genre de prévision est évidemment contraire au traité européen. Une fois de plus on voit comment les eurocrates considèrent les traités qu’ils imposent aux peuples.

    Mais si l’on peut vraiment envisager une « zone euro fédérale », c’est, dit-elle, parce que les pays de la zone ont fait un bond « extraordinaire » en termes d’intégration en raison de la crise économique. Citant les pouvoirs qu’a désormais la Commission d’analyser les budgets nationaux avant les parlements, et les projets d’union bancaire, elle a remarqué qu’« il y a quelques années personne n’aurait imaginé que les Etats membres puissent être prêts à céder une telle somme de souveraineté ».

    De là à penser que la crise a été organisée par les eurocrates…

  • Corée du Sud : un carême pour la vie

    Lors de la messe annuelle pour la vie, célébrée à la cathédrale de Séoul le 10 février, a été lancée l’initiative d’une « Prière du carême pour la vie » : une chaîne de rosaires pour l’abolition de la loi dite « de santé de la mère et de l’enfant », qui promeut l’avortement.

  • Les 50 ans d’un petit séminaire

    Un millier de personnes, dont 55 prêtres, ont célébré vendredi dernier le cinquantenaire du petit séminaire Saint-Joseph de Kosba, dans le diocèse de Dinajpur, au Bangladesh.

    « Ce séminaire a formé et continue de former des milliers de responsables de la communauté chrétienne, a déclaré Mgr Moïse Costa, ancien évêque de Dinajpur et aujourd’hui évêque de Chittagong. Certains sont devenus prêtres, d’autres servent maintenant le pays et l’Eglise catholique en tant que laïcs. »

    Il y a 50 ans, chez nous, on supprimait les petits séminaires…

    (Rappel : au Bangladesh il y a 90% de musulmans, 9% d’hindouistes, et 1% d’autres religions… Ces jours-ci, dans le même diocèse a été célébré le cinquantenaire de la mission de Pathorghata. Il y avait 2.500 personnes.)