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  • Heureusement, c’est seulement ridicule

    « BERGOGLIO, UN MARTYR VIVANT ET UN HÉROS »

    Tel est le titre de l’article d’une sénatrice argentine.

    Motif d’une telle canonisation in vivo ?

    Au moment du vote sur le « mariage » homosexuel en Argentine, il avait publiquement et ardemment protesté, à tel point qu’il avait été assassiné.

    Euh, non.

    Il avait envoyé deux lettres (privées). L’une à des carmélites. L’autre à une personnalité du mouvement pro-vie. Point final.

    (On constate donc – je n’aurais jamais imaginé pouvoir écrire un jour une telle phrase - que nos évêques ont été bien meilleurs que le futur pape. Ce qui ne me réjouit pas. Pour l’Eglise.)

  • Sainte Gertrude

    Sa biographe indique deux directions de ce que nous pourrions définir sa «conversion» particulière: dans les études, avec le passage radical des études humanistes profanes à celles théologiques, et dans l’observance monastique, avec le passage de la vie qu’elle qualifie de négligente à la vie de prière intense, mystique, avec une exceptionnelle ardeur missionnaire. Le Seigneur, qui l’avait choisie dans le sein maternel et qui l’avait fait participer, dès son enfance, au banquet de la vie monastique, la ramène par sa grâce «des choses extérieures à la contemplation intérieure, des occupations terrestres au soin des choses célestes». Gertrude comprend alors qu'elle était restée loin de Lui dans une région de dissemblance, comme elle dit avec saint Augustin; de s’être consacrée avec trop d’ardeur aux études libérales, à la sagesse humaine, en négligeant la science spirituelle, se privant du goût de la véritable sagesse; elle est conduite à présent à la montagne de la contemplation, où elle se dépouille du vieil homme pour se revêtir de l’homme nouveau. «C'est ainsi que de grammairienne elle devint théologienne, relisant sans cesse les pages divines qu’elle pouvait se procurer, et remplissant son cœur des plus utiles et des plus douces sentences de la Sainte Ecriture. Aussi avait-elle toujours à sa disposition la Parole de Dieu afin de satisfaire ceux qui venaient la consulter et de réfuter toute idée fausse par des témoignages de la Sainte Ecriture employés si à propos, qu'on n'y trouvait rien à objecter.»

    (…)

    «J'ai dû combattre mon goût personnel — affirme-t-elle —, et considérer qu'ayant si peu profité de vos grâces, elles ne pouvaient m'avoir été accordées pour moi seule, puisque votre sagesse éternelle ne se trompe en rien. O Dispensateur de tous les biens, qui m'avez comblée gratuitement de tant de grâces, faites au moins qu'en lisant cet écrit, le cœur d'un de vos amis soit ému par votre condescendance, et vous remercie de ce que, pour l'amour des âmes, vous avez conservé si longtemps au milieu des souillures de mon cœur une pierre précieuse d'un tel prix.»

    En particulier, deux faveurs lui sont plus chères que toutes les autres, comme Gertrude l’écrit elle-même: «La première est l'empreinte que vous avez formée sur mon cœur, par les splendides joyaux de vos plaies sacrées. La seconde est cette blessure d'amour si profonde et si efficace que, (dussé-je vivre mille ans dans le plus complet délaissement), je goûterais sans cesse un bonheur ineffable au souvenir de ces deux bienfaits. Ils me seraient à chaque heure une source suffisante de consolation, de lumière et de gratitude. Pour ajouter à ces faveurs, vous m'avez encore admise à l'incomparable familiarité de votre tendresse, en m'offrant l'arche très noble de votre divinité, c'est-à-dire votre Cœur sacré, pour que j'y trouve mes délices [...]. Enfin vous m'avez donné pour avocate votre très douce Mère la bienheureuse Vierge Marie, me recommandant plusieurs fois à elle avec autant de tendresse qu'en mettrait un époux à confier à sa propre mère l'épouse qu'il s'est choisie.»

    Tendue vers la communion sans fin, elle conclut sa vie terrestre le 17 novembre 1301 ou 1302 à l’âge d’environ 46 ans. Dans le septième Exercice, celui de la préparation à la mort, sainte Gertrude écrit: «O Jésus, toi qui m’es immensément cher, sois toujours avec moi, pour que mon cœur demeure avec toi et que ton amour persévère avec moi sans possibilité de division et que mon trépas soit béni par toi, afin que mon esprit, libéré des liens de la chair, puisse immédiatement trouver le repos en toi. Amen.»

    Il me semble évident que ces choses ne sont pas seulement des choses du passé, historiques, mais l'existence de sainte Gertrude reste une école de vie chrétienne, de voie droite, et nous montre que le cœur d'une vie heureuse, d'une vie véritable, est l'amitié avec Jésus, le Seigneur. Et cette amitié s'apprend dans l'amour pour Les Ecritures Saintes, dans l'amour pour la liturgie, dans la foi profonde, dans l'amour pour Marie, de manière à connaître toujours plus réellement Dieu lui-même et le bonheur véritable, but de notre vie.

    Benoît XVI

  • Leur Europe

    Suite au scandale des implants mammaires, la Commission européenne a décidé d’imposer un nouveau règlement sur les dispositifs médicaux. Alors qu’il y a déjà eu 7 directives et un réglement depuis 1993…

    Bill Doherty, président de la multinationale Cook Medical pour l’Europe, a averti le gouvernement irlandais, à l’occasion de l’annonce de la construction d’un nouveau centre de recherche à Limerick, que ce règlement pourrait détruire des milliers d’emplois en Irlande, pays où 25.000 personnes travaillent dans ce secteur.

    En effet, prenant prétexte du scandale des implants, la Commission, soutenue par le Parlement qui a validé le mois dernier le projet en y ajoutant ses amendements, veut prendre des mesures qui vont retarder de deux à trois ans la mise sur le marché des nouveaux procédés, et supprimer ainsi l’avance européenne sur les Etats-Unis et le Japon. Pour rester au top, les entreprises innovantes devront quitter l’Union européenne.

    Bill Doherty souligne que le processus du projet de règlement est actuellement au niveau du conseil des ministres, et que le gouvernement irlandais peut donc encore peser sur la décision. (Mais en général les conseils des ministres ne sont que des chambres d’enregistrement…)

  • La super-taxe abandonnée (du moins pour les paysans)

    La colère commençait à s’exprimer chez les paysans contre la hausse astronomique de la taxe foncière sur les terrains non bâtis : près d’un millier d’agriculteurs ont manifesté hier à Nice.

    La commission des Finances de l’Assemblée nationale avait déjà reporté d’un an cette mesure. Mais le ministère de l’Agriculture fait savoir que le gouvernement va présenter un amendement visant à en exonérer les terres agricoles de façon permanente… Et on va étudier « l’impact » de la mesure pour les autres…

  • Quand la dictature se ridiculise

    Cet été, David van Hemelryck avait défrayé la chronique en baladant par avion au-dessus des plages sa banderole « Hollande démission ». Et il avait aussi beaucoup fatigué les policiers envoyés à ses trousses pour tenter de trouver des prétextes pour l’arrêter.

    Ce 13 novembre il circulait dans Paris avec sa voiture, sur laquelle s’étale naturellement un beau « Hollande démission ». Il a été arrêté par quatre motards, suivis d’une trentaine de policiers envoyés par la dictature pour arrêter le dangereux factieux. La voiture a été envoyée en fourrière (avant d’être détruite à l’explosif, sans doute), et le terroriste conduit au poste pour être interrogé, a priori pour « outrage au Président ».

    Oui mais voilà. Le lendemain, le parquet, censé valider la poursuite pour « outrage au Président », s’est rendu compte que ça ne tenait pas la route. Ils ont cherché pendant quatre heures quel chef d’inculpation ils pourraient retenir. Et ils ont trouvé : « publicité dans Paris ». Sic.

  • Encore Marx (le cardinal)

    Le cardinal Reinhardt Marx, archevêque de Munich, qui vient de s’opposer publiquement au préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, est aussi président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE). Et à ce titre, il a prononcé le discours d’ouverture de l’assemblée plénière d’automne du machin épiscopal européen.

    Un discours où, si l’on enlève les phrases issues d’un générateur automatique de discours pour technocrates fatigués (ou plutôt pour apparatchiks cléricaux)*, il reste un hymne à la construction européenne et à l’UE telle qu’elle est et telle qu’elle se fait, sans nuance.

    Avec comme mot d’ordre : « Davantage d’Europe pour une meilleure Europe. »

    Alors que l’on entend désormais même des européistes, face au ras-le-bol des peuples, dire qu’il faut arrêter les transferts de souveraineté et rapatrier des compétences, les évêques de la COMECE, murés dans leur autisme, en restent aux slogans d’avant…

    Et pour qu’il puisse y avoir « davantage d’Europe », il faut combattre le « populisme » et le « nationalisme » de partis qui proposent un programme « souvent xénophobe ». (Mais ça aussi, ça vient du générateur automatique de discours.)

    _______

    * Exemple (réel) : « Il faut avoir une pensée créative qui prenne en compte les principes éthiques qui doivent être au fondement d'une société libre, ouverte, démocratique et prospère. »

  • TJ Joseph enfin innocenté

    Accusé de blasphème en 2010, le professeur de collège du Kearala (Inde) TJ Joseph vient d’être acquitté. Entre temps des musulmans lui avaient coupé la main droite et il avait été chassé de l’enseignement…

    En mars 2010, ce professeur avait donné à ses élèves du collège Cardinal-Newman de Thodupuzha un exercice de malayalam consistant à rétablir la ponctuation dans un texte. Le texte était d’un auteur du Kerala. Il racontait l’histoire d’un poissonnier nommé Mohammad qui ne cesse de s’appauvrir alors qu’il travaille de plus en plus, et il devenait fou de désespoir et interpellait Allah.

    Le blasphème était que le poissonnier s’appelait Mohammad…

    Il y eut des manifestations organisées par les islamistes du « Front populaire de l’Inde » (sic), le professeur fut interpellé, et suspendu d’enseignement.

    Début juillet de la même année, alors qu’il revenait de l’église, il fut agressé par des musulmans qui, entre autres blessures, lui sectionnèrent la main droite.

    En septembre, il était licencié du collège, sans solde et sans pension.

    Toutefois, l’université Mahatma Gandhi, dont dépend le collège, révoqua la décision et le rétablit à son poste.

    Et aujourd’hui la justice lui rend enfin pleinement justice.

     

  • Saint Albert le Grand

    L'Eglise le proposa au culte des fidèles avec sa béatification, en 1622, et avec sa canonisation, en 1931, lorsque le pape Pie XI le proclama Docteur de l'Eglise. Il s'agissait d'une reconnaissance sans aucun doute appropriée, pour ce grand homme de Dieu et éminent savant non seulement dans le domaine des vérités de la foi, mais dans de très nombreux autres domaines du savoir. En effet, en regardant le titre de ses très nombreuses œuvres, on se rend compte que sa culture a quelque chose de prodigieux, et que ses intérêts encyclopédiques le conduisirent à s'occuper non seulement de philosophie et de théologie, comme d'autres contemporains, mais également de toute autre discipline alors connue, de la physique à la chimie, de l'astronomie à la minéralogie, de la botanique à la zoologie. C'est pour cette raison que le pape Pie XII le nomma patron de ceux qui aiment les sciences naturelles et qu'il est également appelé « Doctor universalis », précisément en raison de l'ampleur de ses intérêts et de son savoir.

    Les méthodes scientifiques utilisées par saint Albert le Grand ne sont assurément pas celles qui devaient s'affirmer au cours des siècles suivants. Sa méthode consistait simplement dans l'observation, dans la description et dans la classification des phénomènes étudiés.

    Il a encore beaucoup à nous enseigner. Saint Albert montre surtout qu'entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension que l'on a enregistrés au cours de l'histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l'étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à nourrir sa soif et son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu - qui est intelligence suprême, qui est Logos - nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d'un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l'Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science. En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l'émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l'œuvre bonne d'un Créateur sage et aimant ! L'étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C'est ce qu'avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, dont la cause de béatification a été introduite, et qui écrivait : « Oh, vous mystérieuses galaxies..., je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j'en fais de la science, je prends le mouvement et j'en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j'en fais de la poésie ; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l'unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).

    Saint Albert le Grand nous rappelle qu'entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l'étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté.

    Benoît XVI

  • Dominique et Mohammed : le parquet va en cassation

    Le Français Dominique et le Marocain Mohammed ont procédé samedi dernier à leur parodie de mariage, puisque la cour d’appel avait confirmé, contre l’avis du parquet, le jugement de première instance permettant la cérémonie pourtant contraire à une convention franco-marocaine.

    Le parquet général vient de former un pourvoi en cassation. Le procureur général Jacques Dallest juge « utile » que la Cour de cassation puisse se prononcer sur ce « conflit de normes juridiques ».

  • Quand la Commission européenne parle de « souveraineté »

    On pensait que le mot de « souveraineté » était banni à la Commission européenne. De fait on ne peut qu’être surpris d’entendre un porte-parole, en l’occurrence Michele Cercone, porte-parole du commissaire aux Affaires intérieures, invoquer la « pleine souveraineté » des Etats membres.

    Il s’agit de l’affaire de Malte qui va vendre ses passeports aux étrangers 650.000 € pièce.

    « Les Etats membres ont pleine souveraineté pour décider à qui et comment octroyer leur nationalité », a dit le porte-parole, soulignant que cela a été plusieurs fois confirmé par la Cour de Justice européenne.

    Curieusement, le porte-parole ne fait aucune allusion au fait que si Malte vend sa nationalité, elle vend en même temps la citoyenneté européenne. Car depuis Maastricht, et c’est clairement indiqué sur les passeports, la nationalité d’un Etat de l’UE implique la citoyenneté de l’UE. Donc, pour une fois que la Commission parle de « pleine souveraineté », ce n’est même pas vrai.

    Mais elle laisse faire. Pour une raison qui m’échappe, sa frénésie de réglementation et de contrôle ne s’étend pas à la vente et à l’achat de la citoyenneté européenne…

    On découvre à cette occasion que d’autres pays vendent déjà, plus ou moins discrètement, leur nationalité. Mais c’est plus cher, voire beaucoup plus cher. Au Portugal, l’étranger qui investit plus d'1 million d’euros devient portugais au bout de cinq ans. En Autriche, l’étranger qui fait un don de 3 millions à une bonne œuvre ou fait un investissement de 10 millions obtient un passeport. A Chypre, on devient chypriote si on dépose plus de 17 millions d’euros à la banque. Mais depuis la faillite de l’Etat et le plan de renflouement, tout étranger qui a perdu plus de 3 millions dans l’affaire devient chypriote...