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  • La guerre de Gibraltar ?

    Les relations sont au plus mal entre l’Espagne et le Royaume-Uni à cause de Gibraltar. L’origine (prochaine) de l’affaire est l’initiative de Gibraltar de créer un récif artificiel en béton, dénoncé par l’Espagne comme entrave à son droit de pêche. Par mesure de rétorsion, l’Espagne a considérablement renforcé ses contrôles à la frontière, provoquant, surtout en cette période de vacances, de longues files d’attente. Le gouvernement britannique a demandé au gouvernement espagnol de supprimer ces contrôles. Celui-ci répondu que ces contrôles sont obligatoires car Gibraltar ne se trouve pas dans l’espace Schengen… Pendant ce temps-là quatre navires de guerre britannique, dont un porte-hélicoptères, sont en route vers la Méditerranée. Pour un exercice de routine, dit-on à Londres.

    Très remonté (et un petit incident nationaliste ne peut pas faire de mal dans la conjoncture actuelle), le gouvernement socialiste rappelle que malgré l’occupation britannique l’isthme est toujours propriété espagnole et que les eaux sont espagnoles (seules la ville, le château, les fortifications et le port ont été cédés par traité aux Britanniques). Et que l’Espagne est donc fondée à porter l’affaire devant la Cour internationale de La Haye, ou devant l’ONU.

    Affaire suivie de près par… l’Argentine. Selon la presse espagnole, il pourrait se constituer un front uni argentino-espagnol revendiquant les Malouines (3.000 habitants) et Gibraltar (30.000 habitants)… Il se trouve que l’Argentine est actuellement membre non permanent du conseil de sécurité, et que la présidente Cristina Kirchner a précisément rappelé la revendication argentine la semaine dernière lors d’une réunion du conseil de sécurité…

  • Islam pratique

    De plus en plus de musulmans enlèvent leurs enfants des écoles pour pratiquer l’école à la maison, ou IEF (instruction en famille). Sur une page Facebook qui est dédiée à l'IEF, et qui compte 600 membres, 100 mères sont musulmanes.

    Amis de l’intégration et de l’islam de France, bonjour :

    « Ce qui m’a poussée à faire l’IEF c’est avant tout les fatwas des savants qui interdisent de mettre les enfants chez les kouffars ».

    «  Les mamans doivent mettre dans un coin de leur tête qu’elles n’aimeraient pas passer 6 heures par jour avec des non-musulmans, à vivre comme eux »…

    « En premier lieu ce sont des raisons religieuses qui me poussent à instruire mes enfants moi-même à la maison. J’ai l’intime conviction que l’école française laïque est totalement incompatible avec ma religion, l’Islam et ses valeurs ».

    « L’enfant à l’école est amené surtout à fréquenter des non-musulmans alors que le Prophète (…) a mis en garde contre les mauvaises fréquentations »… « donc suivre un enseignement de ce type amène les jeunes enfants à prendre pour amis des mécréants et à les imiter dans leurs manières ou pire à éprouver de l’amour pour eux »…

  • Sainte Claire

    En ce temps-là, la sainte Eglise était secouée par les guerres du schismatique empereur Frédéric et le val de Spolète but le calice amer de sa fureur plus souvent que les autres pays. Le dit monarque avait envoyé dans cette vallée plusieurs escadrons et compagnies de gens armés, parmi lesquels se trouvaient beaucoup de Sarrazins et de nombreux archers; ils fourmillaient comme un essaim d'abeilles et couvraient toute la terre. Ils brûlaient et démolissaient villes, forteresses et châteaux, coupaient les arbres, rasaient les vignes et les jardins, prenaient hommes, femmes et enfants pour les tuer ou les jeter en prison. Les habitants d'Assise, épouvantés, s'étaient enfuis à leur approche, à l'exception d'un très petit nombre. Bientôt, en effet, la rage des ennemis se tourna vers la cité qui était spécialement chère au Seigneur. Les Sarrazins, gens pleins de malice et de cruauté, toujours prêts à répandre le sang chrétien, coururent d'abord au monastère des Pauvres Dames. Avec une frénétique et bestiale audace, ils entrèrent dans le cloître en escaladant les murs. Les pauvres Sœurs eurent tant d'effroi que leurs cœurs tremblaient dans leurs corps. Tout en larmes, elles se pressèrent au chevet de leur bonne Mère, qui était alors couchée et gravement malade, et lui dirent la raison de leur épouvante. Sans aucune crainte, la douce vierge Claire réconforta ses filles en disant :

    « — Mes Sœurs et filles, ne craignez rien, si Dieu est avec nous, que pourront nous faire ses ennemis ? Confiez-vous en Notre Seigneur Jésus-Christ, car il vous délivrera. »

    Elle se fit alors conduire jusqu'à la porte et mettre devant les barbares. Puis elle ordonna d'apporter le corps de Notre Seigneur, lequel était précieusement enfermé dans une petite cassette d'argent, recouverte d'une autre en ivoire. La séraphique Claire recommanda à la Fleur de la virginité, Notre Seigneur Jésus-Christ, celle de ses filles, et, se prosternant à terre, le pria avec beaucoup de larmes, disant :

    « — Te plaira-t-il, mon doux Jésus, que tes servantes sans défense, que j'ai toujours nourries du lait savoureux de ton très doux amour, tombent maintenant aux mains de ces païens ? O mon Seigneur Jésus ! qu'il te plaise de garder tes pauvres servantes, car je ne les puis sauver maintenant ! »

    Lorsqu'elle eut dit ces paroles, Madame Sainte Claire et les deux Sœurs qui la soutenaient, sœur Françoise de Colle di Mezzo et sœur Illuminata, de Pise, ouïrent une voix d'enfant qui répondit avec une infinie douceur.

    « — Je vous garderai toujours. »

    Claire répliqua :

    « — Je te prie, mon Seigneur, s'il te plaît, de garder aussi cette ville, car pour ton amour elle nous donne de quoi vivre. »

    Et Notre-Seigneur répondit encore :

    « — La ville n'aura aucun mal par ma grâce, et pour ton amour, je la délivrerai. »

    A cette voix merveilleuse, le visage de la sainte fut irradié de lumière, de sorte que les Sœurs étaient en grande admiration ; la séraphique vierge, levant vers le ciel ses yeux pleins de larmes, commença à réconforter ses filles, leur disant :

    « — Je vous commande, mes belles filles, de vous consoler et de n'avoir aucune peur, ayez confiance et espérance en Dieu, car les Sarrazins ne vous feront pas de mal. »

    Chose admirable, soudain tous ces méchants chiens qui étaient entrés avec tant de férocité dans le cloître furent saisis d'un si grand effroi que, remontant par-dessus les murs, ils s'enfuirent en hâte. Et c'est ainsi qu'ils furent chassés par la vertu de l'oraison de Madame Sainte Claire. Ni les Sœurs, ni le moutier, ni le jardin ne subirent aucun dommage, et peu après les Sarrazins partirent sans troubler la cité d'Assise.

    Cette invasion de Saint-Damien eut lieu au mois de septembre, un vendredi, à trois heures environ, et la très douce vierge Claire, ce soir-là, dans sa profonde humilité, appela les deux Sœurs qui seules avaient ouï la voix et leur commanda de n'en parler à personne tant qu'elle vivrait.

    Vie de sainte Claire par Thomas de Celano, traduction Madeleine Havard de la Montagne

  • 12e dimanche après la Pentecôte

    Les Pères interprètent la parabole du bon Samaritain à l'échelle de l'histoire universelle. Cet homme qu'on a dépouillé et qui gît à moitié mort au bord du chemin, n'est-il pas une image d'« Adam », de l'homme par excellence, qui en vérité « est tombé sur des bandits ». N'est-il pas vrai que l'homme, cette créature appelée homme, tout au long de son histoire, est aliéné, brutalisé, exploité ? L'humanité dans sa grande masse a presque toujours vécu sous l'oppression. Et inversement, les oppresseurs sont-ils la vraie image de l'homme, ou n'en donnent-ils pas plutôt une image dénaturée, avilissante ? Karl Marx a décrit de façon drastique « l'aliénation » de l'homme. Même s'il n'a pas réussi à atteindre la profondeur réelle de l'aliénation du fait que sa pensée était strictement matérialiste, il a livré une image très concrète de l'homme qui tombe aux mains de bandits.

    Au Moyen Âge, les théologiens ont compris les deux indications que donne la parabole sur l'état de l'homme brutalisé comme l'expression d'une dimension anthropologique fondamentale. Il est dit de la victime de l'attaque qu'elle a été d'une part dépouillée, spoliée (spoliatus), d'autre part rouée de coups et laissée à moitié morte (vulneratus). Les scolastiques rapportaient cela à la double dimension de l'aliénation de l'homme. Il est spoliatus supernaturalibus et vulneratus in naturalibus, disaient-ils, c'est-à-dire spolié de la splendeur de la grâce surnaturelle qu'il avait reçue en don, et blessé dans sa nature. C'est bien une allégorie, et elle dépasse, c'est certain, le sens littéral des mots. Mais il s'agit tout de même d'une tentative pour préciser la nature de la double blessure qui pèse sur l'histoire de l'humanité.

    La route de Jérusalem à Jéricho apparaît alors comme une image de l'histoire universelle, l'homme qui gît à moitié mort sur le bord comme une image de l'humanité. Le prêtre et le lévite passent leur chemin : l'histoire en elle-même, avec ses cultures et ses religions, ne constitue pas à elle seule la source du salut. Et si l'homme qui a été attaqué est par antonomase l'image de l'humanité, le Samaritain ne peut être que l'image de Jésus Christ. Dieu lui-même, qui est pour nous l'étranger lointain, s'est mis en route pour prendre soin de sa créature blessée. Dieu, si loin de nous, s'est fait notre prochain en Jésus Christ. Il verse de l'huile et du vin sur nos blessures, une image dans laquelle on a vu le don salvifique des sacrements, et il nous conduit jusqu'à l'auberge, c'est-à-dire l'Église, où il nous fait soigner en avançant même l'argent pour le coût des soins.

    Dans le détail, les différents éléments de l'allégorie varient selon les Pères de l'Église, et nous pouvons sans crainte les laisser de côté. Mais la grande vision de l'homme aliéné et sans défense qui gît au bord de la route de l'histoire, et de Dieu lui-même qui, en Jésus Christ, est devenu son prochain, nous pouvons sans crainte la conserver, car c'est une dimension qui va au fond des choses et qui nous concerne tous. Le puissant impératif que recèle la parabole ne s'en trouve nullement affaibli, bien au contraire, c'est là qu'il prend sa dimension pleine et entière. Et c'est ce qui donne enfin toute sa portée au grand thème de l'amour, qui est le véritable point marquant du texte. Car nous nous apercevons à présent que nous sommes tous « aliénés », que nous avons tous besoin de la rédemption. Nous nous apercevons que nous avons tous besoin de l'amour salvifique dont Dieu nous fait don, afin d'être nous aussi capable d'aimer, et que nous avons besoin de Dieu, qui se fait notre prochain, pour parvenir à être le prochain de tous les autres.

    Chaque homme est individuellement concerné par les deux personnages de la parabole. Car chacun de nous est « aliéné », aliéné aussi de l'amour (qui est l'essence de la « splendeur surnaturelle » dont nous avons été spoliés), chacun de nous doit nécessairement d'abord être guéri et recevoir l'offrande du don. Mais chacun d'entre nous devrait aussi se faire samaritain, suivre le Christ et devenir semblable à lui. Alors nous vivrons de manière juste. Nous aimerons comme il faut si nous devenons semblables à lui, qui nous a tous aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 19).

    Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth

  • C’est l’autre phrase qui méritait d’être épinglée

    Les « réseaux sociaux » et les agences de presse se gaussent de propos d’une candidate du parti australien One Nation, qui a parlé de l’islam comme d’un « pays » : « Je n'ai rien contre l'islam en tant que pays, mais j'ai vraiment le sentiment que leurs lois ne devraient pas être acceptées ici en Australie. »

    Certes, il n’y a pas de « pays » qui s’appelle « Islam ». Toutefois, les musulmans considèrent l’islam comme la communauté des croyants, la oumma, qui est supérieure à toute nationalité. Au point que dans nos banlieues, quand on demande à des « jeunes » quelle est leur nationalité, il n’est pas rare de les entendre répondre : « musulmane ». Et l’on connaît le mouvement noir américain « Nation de l’islam ». Du point de vue musulman, il y a le Dar al islam et le Dar al harb : le « territoire de l’islam », le pays de la nation islamique, et le « territoire de la guerre », qui fera partie tôt ou tard du territoire de l’islam.

    Il est curieux de se déchaîner sur ce propos certes inexact mais qui dit pourtant, quoique involontairement, quelque chose de vrai sur l’islam, et de passer sous silence son propos suivant, qui, lui, est du vrai délire d’analphabète. Après avoir affirmé que seulement 2% des Australiens suivaient les « préceptes du Haram », elle ajoutait : « Les juifs ne suivent pas Haram. Ils ont leur propre religion qui suit Jésus-Christ. »

  • Massacres en Centrafrique

    L’Aide à l’Eglise en détresse dénonce des massacres en Centrafrique, commis par les « rebelles » islamistes (au pouvoir) de la Séléka dans des villages de la région de Bouar.

    Selon le témoignage d’un père carme, « au moins 14 villages ont été totalement abandonnés et les habitants se sont enfuis ». Tous ces villages sont chrétiens. Il y a sans doute eu des dizaines de morts.

     

  • En Egypte

    Le patriarche copte Tawadros II, qui faisait (lui aussi) des catéchèses publiques tous les mercredis, à la cathédrale Saint-Marc du Caire, les a interrompues début juillet en raison des menaces islamistes. Il les fait désormais dans un monastère en dehors de la capitale.

    Et la cathédrale a été taguée de slogans affirmant que l’Egypte restera musulmane. C’est sans doute inédit. Car jusqu’ici même les musulmans les plus fanatiques respectaient le lieu qui est le centre de l’Eglise copte.

    De même, mercredi a été trouvée dans une moquée du Caire une liste de personnes à assassiner, où figurait le nom du patriarche.

    Jeudi, une petite fille de 10 ans a été tuée par balles alors qu’elle sortait d’une église protestante du Caire.

    En Haute-Egypte, les églises ont supprimé les offices de l’après-midi, et les coptes les plus fortunés ont quitté la région. Il y a quelques jours, à Assiout, quelque 10.000 islamistes ont défilé en pleine nuit dans les quartiers chrétiens en criant des slogans du genre « Tawadros est un chien », et des croix ont été peintes en rouge sur des magasins appartenant à des coptes. A Sohag, mercredi, un catholique a été tué.

  • Chine : un prêtre arrêté

    Le P. Song Wanjun, prêtre de l’Eglise clandestine, du diocèse de Xiwanzi, dans la province du Hebei, a été arrêté par dix policiers, le 7 août, alors qu’il conduisait une voiture. Il a été emmené dans un endroit inconnu.

    Le P. Song Wanjun, 39 ans, est prêtre depuis 11 ans.

    Nul ne sait ce qu’il deviendra. Ou bien il subira des pressions, voire des tortures, pour qu’il s’affilie à l’Association patriotique (l’Eglise officielle), soit il aura un procès et sera condamné à quelques années de prison, comme c’est arrivé ces dernières années à d’autres prêtres, soit il disparaîtra. Ainsi avait disparu Mgr Su Zhimin, évêque de Baoding, en 1997 ; en 2003 il avait été repéré dans un hôpital, puis il disparut définitivement ; et l’évêque de Yixian, Mgr Shi Enxiang, arrêté en 2001, n’a jamais été revu.

    Le Hebei est l’une des provinces où il y a le plus grand nombre de catholiques. Il y a 120 prêtres, officiels ou clandestins. Depuis des années le pouvoir fait la chasse aux clandestins pour les obliger à rejoindre l’Association patriotique.

     

  • Saint Laurent

    Qu’est-ce que le Sauveur dit par ces paroles : « Celui qui demeure en moi, je demeure moi-même en lui ? » Que dit-il, sinon ce qu’entendaient les martyrs : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin, sera sauvé ? » Comment est resté en lui saint Laurent, dont nous célébrons aujourd’hui la fête ? Il y est resté jusqu’au moment de l’épreuve, de l’interrogatoire du tyran, des menaces les plus effrayantes, jusqu’à la mort. Que dis-je ? Jusqu’au plus douloureux martyre. Car on ne l’a pas fait mourir tout de suite : on lui a fait subir le supplice du feu, on l’a laissé vivre longtemps ; ou plutôt, on ne l’a pas laissé vivre longtemps, mais on l’a forcé à mourir lentement.

    Dans cette longue agonie, au milieu de ces tourments, il ne ressentit point la douleur, parce qu’ayant mangé le corps et bu le sang du Christ avec des dispositions parfaites, il était comme engraissé de cet aliment et enivré de ce breuvage ; car en lui se trouvait celui qui a dit : « C’est l’esprit qui vivifie ». Son corps subissait les ardeurs du feu, mais l’esprit soutenait son âme : il ne défaillit point, aussi entra-t-il dans le royaume éternel.

    Le saint martyr Sixte, dont nous avons solennisé la mémoire il y a cinq jours, lui avait dit : « Mon fils, ne t’attriste pas ». (Sixte était l’évêque [de Rome : Sixte II], et Laurent son diacre.) « Mon fils, ne t’attriste pas : tu me suivras après un triduum ». Il donnait le nom de triduum à l’intervalle qui devait se trouver entre son martyre et celui de saint Laurent, que nous célébrons aujourd’hui. Trois jours, voilà l’intervalle. O consolation ! Il ne dit pas : Ne t’attriste pas, mon fils ; la persécution aura un terme, et tu seras en sécurité ; mais : Ne t’attriste pas : où je vais le premier, tu me suivras : ton voyage n’est pas, à vrai dire, retardé ; car dans l’intervalle de trois jours tu seras avec moi. Saint Laurent reçut cette promesse prophétique, remporta la victoire sur le démon et parvint au triomphe.

    Saint Augustin, traité 27 sur saint Jean