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  • En Irak libre et démocratique

    Il y a eu 1.057 tués en juillet, dans une centaine d’attentats, selon les chiffres de l’ONU. Un record depuis (seulement) 2008.

  • Cela ne se fait pas dans le monde, sans doute.

    Mais je ne suis pas dans le monde, je suis chez moi.

    Ce qui ne se fait pas, c’est de dire des mots qui fâchent à l’occasion de la mort d’un des nôtres, ou censé tel.

    Ainsi découvre-t-on une merveilleuse harmonie dans le concert de louanges qui célèbre Jean Madiran.

    Ceux-là n’ont pas honte, quand même, les thuriféraires de la FSSPX, et la fraternité elle-même (district de France en tout cas). Car si personne ne le rappelle, je ne l’ai pas oublié. En 1988 Jean Madiran était devenu un « traître », et l’on déversait sur lui des tonneaux de haine à gros bouillons, comme sur Dom Gérard ou Bernard Antony. Parce qu’ils avaient fait le choix de l’Eglise et non de la dérive sectaire.

    Et ce ne furent pas que des mots, dans des sermons, dans des conférences, dans des discours, dans diverses publications. Ce fut aussi la consigne explicite de boycott de Présent, de Reconquête et de toutes les activités du Centre Charlier, sous l’autorité explicite de Mgr Lefebvre, et dans le but explicite de couler ces publications et initiatives.

    Alors, à défaut d’honnêteté, un peu de pudeur ne vous ferait pas de mal.

    Pour ce qui est de l’hommage à Jean Madiran, je renvoie aux très beaux textes de Philippe Maxence (ici) et de Jeanne Smits (ici seulement jusqu’à demain matin). Je n’ajoute rien, parce que ce serait pour parler des défauts de Jean Madiran qui a réussi à se fâcher avec presque tous ses collaborateurs et amis au long de l’histoire d’Itinéraires et de Présent ; mais là, je suis d’accord, ce n’est pas le jour.


    Addendum

    J'apprends par un ami et par un message du Forum catholique que Jean Madiran, tout récemment, justifiait les sacres (du moins dans un document de la FSSPX, car il ne l'a jamais dit dans Présent). D'où l'hommage de la FSSPX: Madiran s'est racheté in extremis. (Ce qui n'est certes pas mon opinion.)

  • L’empire attaque

    L’Union européenne a décidé hier d’interdire aux îles Féroé de vendre ses harengs sur le territoire de l’UE, et à ses bateaux de pêche d’accoster dans les ports de l’UE. La mesure avait été « proposée » par la Commission européenne, elle a été avalisée hier par les 27. Elle sera officialisée dans quelques jours.

    C’est la première fois que l’UE prend une telle sanction contre un pays tiers. Un pays de moins de 50.000 habitants dont l’économie dépend entièrement de la pêche. (Les îles Féroé appartiennent à la couronne de Danemark, mais pas à l’UE.  Naturellement le Danemark a voté contre la sanction, mais devra interdire également les harengs des Féroé, ses harengs, sur son marché…)

    La raison de cet acte de guerre de l’UE est que les îles Féroé ont plus que triplé leurs prises de harengs l’an dernier… révélant ainsi que les quotas de l’UE n’ont d’autre but que de protéger l’industrie européenne du hareng, sous des prétextes de « pêche durable » qui n’ont pas de sens avec ce poisson-là.

    Le Premier ministre des Féroé, Kaj Leo Holm Johannesen, a publié un long texte, avant même la réunion d’hier, pour dénoncer une décision parfaitement illégale sur le plan du droit international, puisqu’elle contrevient à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

    Les prochains sur la liste sont les Islandais, accusés de pêcher trop de maquereaux (sic). Et de ne plus vouloir adhérer à l’empire…

     

  • Dernière nouvelle de nos grands démocrates

    Elle a été révélée par le Canard enchaîné. A l’ouverture de la dernière séance de la session extraordinaire, le 25 juillet, il n’y avait… aucun député. Seulement le président de séance, Denis Baupin, et un ministre. On a fini par trouver deux femmes députés dans les couloirs, et l’Assemblée nationale a pu ainsi rendre son solennel hommage aux victimes de la catastrophe de Saint-Jacques de Compostelle…

    On commençait à avoir l’habitude d’un hémicycle quasi désert. Mais avec deux députés, c’est un record.

    Denis Baupin avait fait part de cette situation incongrue sur Twitter, mais ce fut soigneusement occulté par la classe politico-médiatique…

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  • Les Maccabées

    La fête du martyre des sept frères Maccabées et de leur mère est unique dans le calendrier romain : il n’y a pas d’autre exemple de personnages de l’Ancien Testament qui soit ainsi célébrés (à la différence des calendriers orientaux où l’on trouve Abraham, Moïse, David, Elie…). C’est que, selon le continuateur de Dom Guéranger dans l’Année liturgique, ils « offrirent à tel point le type reproduit depuis par tous les Martyrs, qu’on vit les Pères, aux premiers siècles de l’Église chrétienne, revendiquer pour elle tout d’une voix ces héros de la synagogue qui n’avaient puisé leur courage que dans la foi au Christ attendu ».

    La fête des Maccabées est très ancienne ; elle était célébrée le 1er août dans les Eglises orientales, et elle le fut aussi dans l’Eglise romaine.

    Puis, dans les années 430, un 1er août, le pape Sixte III restaura une église de Rome et la dédia aux apôtres Pierre et Paul. Ce fut la « basilique des apôtres », qui devint rapidement (dès la fin de ce Ve siècle) la basilique « Saint Pierre aux liens », car on y vénéra bientôt les chaînes de saint Pierre.

    Le 1er août fut (au temps de saint Léon le Grand en tout cas) la double fête de la dédicace de saint Pierre aux liens et des Maccabées. Puis la fête de saint Pierre aux liens, avec mémoire des Maccabées. Jean XXIII supprima la fête de saint Pierre aux liens (pourtant riche d’un admirable symbolisme), et il ne reste donc, dans le calendrier de 1960, que la mémoire des Maccabées.

    En 1876, on fit d’importants travaux de restauration dans la basilique. Et, sous le maître autel, on découvrit un sarcophage divisé en sept parties dans lesquelles il y avait des fragments d’os calcinés et des cendres. Une plaque métallique indiquait qu’il s’agissait des restes des sept frères Maccabées.

    Une inscription du XIe ou XIIe siècle dit que c’est le pape Pélage Ier (556-571) qui a placé les reliques dans cette basilique.

    Il faut donc penser que la date du 1er août avait été choisie pour la dédicace de la basilique parce qu’on voulait y mettre les reliques des Maccabées. Mais on n’a aucun témoignage en ce sens. Sauf à interpréter ainsi le sermon de saint Léon, un 1er août à la basilique, où il souligne que c’est Sixte III qui a « jumelé (geminavit) l’antique fête (des Maccabées) avec la consécration de ce lieu ».