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  • D’une potiche l’autre

    Les soupçons sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac se faisant de plus en plus pressants, le ministre du Budget a démissionné (ou a été démissionné). Il est remplacé par Bernard Cazeneuve, qui était ministre des Affaires européennes.

    Le nouveau ministre des Affaires européennes est Thierry Repentin. Un parfait inconnu, sauf sans doute en Savoie où il est sénateur. Mais surtout un parfait inconnu dans les affaires européennes.

    Ce qui n’a aucune importance. C’était déjà le cas de Bernard Cazeneuve, de façon caricaturale puisque le ministre de l’européisme socialiste avait suivi son chef Fabius dans le refus de la Constitution européenne puis du traité de Lisbonne.

    Et c’était le cas de la plupart de leurs prédécesseurs, qui sont nombreux, puisqu’on en est au 11e ministre des Affaires européennes en dix ans…

    Les Affaires européennes de la France se traitent à la Commission de Bruxelles, et pour ce qu’il en reste, à l’Elysée. Le ministre est une potiche (éphémère, comme on le voit).

  • Les Allemands font l’amalgame proscrit par M. Hollande

    Dans un article d’AsiaNews sur un complot salafiste déjoué par la police allemande à Leverkusen, et sur les groupes salafistes interdits par le ministère de l’Intérieur (en tant que musulmans extrémistes, non en tant que terroristes sans qualification religieuse), on apprend que, selon l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, quelque 60 Allemands sont actuellement en Egypte pour apprendre l’arabe et le Coran. Dans une école salafiste spéciale pour Occidentaux, dédiée à l’apprentissage de l’arabe, du Coran, et à l’entraînement militaire…

    Daniel Schneider, qui avait été arrêté en 2010 pour terrorisme, venait de cette école. Deux autres de ses étudiants, Robert B. et Christian E., ont été arrêtés en décembre dernier dans un aéroport londonien avec des explosifs dans leurs bagages. (Les noms et prénoms n’ont pas été changés : on voit qu’il s’agit d’Allemands de souche.)

  • Philippines : la loi suspendue

    La Cour suprême des Philippines a suspendu pour 120 jours l’entrée en vigueur de la loi de « santé reproductive », qui devait avoir lieu le jour de Pâques. La décision a été prise hier, en la fête de saint Joseph, comme le souligne la commission épiscopale pour la famille et la vie, qui s’en félicite bien que ce soit une « victoire temporaire ». La Cour suprême veut examiner les divers recours pour inconstitutionnalité qui ont été formulés contre la loi.

    LifeNews remarque que la suspension a été votée à 10 contre 5, et que les 5 qui ont voté contre ont été nommés par l’actuel président des Philippines Benigno Aquino.

    Les partisans de la loi sont furieux et ont manifesté devant la Cour suprême. UCA News rapporte curieusement comme un élément du débat l’éructation antichrétienne délirante d’une certaine Yvette Tan : « Je me demande si la décision de la Cour est due à ce que l’Eglise catholique a envoyé ses saints hommes de main pour faire pression sur les juges. J’imagine des types énormes en robes de moines brandissant des chapelets enflammés et frappant les gens inconscients avec leurs croix. Cette décision signifie davantage de grossesses non prévues, davantage de morts de femmes, et davantage de risques pour les gens de sombrer dans la pauvreté. »

  • Franciscomania

    « Avec Jean-Paul II, nous avons eu un pape qui est devenu saint ; avec François, nous avons un saint qui a été élu pape. » Sic.

    C’est signé Antonio Gaspari, coordinateur éditorial de l’agence Zenit. On remarquera que le plus important n’est pas ce qui est témérairement avancé, mais ce qui est soigneusement tu : qu’il y a eu un pape entre Jean-Paul II et François.

    Belgicatho est un blog d’orientation plutôt traditionnelle. Aussi est-ce avec surprise (et certains lecteurs belges ont dû s'étrangler) qu’on le voit vanter et reproduire une « excellente » interview du cardinal Danneels, fossoyeur de l’Eglise belge, soutien de feu le sinistre cardinal Martini. Belgicatho qui remarquait après l’élection de François : « Incontestablement, le cardinal Danneels est beaucoup plus joyeux qu’au lendemain de l’élection de Benoît XVI. »

    Lors de son premier Angélus, François a cité le nom du cardinal Kasper, sans autre raison que de montrer sa proximité avec ce théologien de l’œcuménisme dévoyé. Le cardinal Kasper lui renvoie la balle, en violant ouvertement son serment de confidentialité : « Le cardinal Bergoglio a été dès le début mon candidat et dès le début du conclave j’ai voté pour lui. Il représente un nouveau commencement pour l’Église, pour une Église humble et fraternelle qui est là pour les gens, qui revient à sa source : l’Évangile ».

    Je rappelle le désormais classique, mais que je n’avais pas encore cité : François est « le meilleur choix possible », selon le pire théologien possible : Hans Küng.

    Addendum.

    Le canoniste blogueur Edward Peters confirme que la déclaration du cardinal Kasper est une violation directe des termes du secret du conclave.

  • Mercredi de la Passion

    On célébrait les encénies à Jérusalem ; et c’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple…

    Les traductions courantes parlent de la fête de la dédicace. Pourtant ce n’était pas la fête de la dédicace. Le mot latin est « encaenia », calqué sur le grec egkainia. Et le mot grec était tellement passé dans le latin courant, explique saint Augustin, que l’on employait le verbe formé sur encaenia pour dire qu’on portait pour la première fois un nouveau vêtement. L’idée est donc celle de la nouveauté (grec kainos : nouveau). Il s’agit en fait de la commémoration de la purification du Temple, opérée par Judas Macchabée vers 165 avant Jésus-Christ. Jérusalem avait été complètement hellénisée, et le roi de Syrie avait offert des sacrifices païens sur l’autel du Temple. Judas Macchabée ayant repris Jérusalem, il purifia le Temple, et c’est l’anniversaire de ce jour, de ces huit jours de fête, que célèbrent les egkainia : c’est le renouvellement du Temple comme maison du seul vrai Dieu. Cette fête est toujours célébrée par les israélites, sous le nom hébreu de Hanouka (alors que toutes les sources de la fête sont en grec). Et elle a dérivé en fête des lumières puisqu'ils n'ont plus de Temple.

    Donc, on célébrait les encénies, c’était l’hiver, Jésus se promenait dans le Temple. Et les juifs lui demandent de leur dire clairement s’il est le Christ. Et il parle de son Père, pour dire que lui et son Père sont un. Et ils prennent des pierres pour le lapider.

    Jésus se promène dans le Temple parce qu’il est chez lui dans le Temple. C’est la maison de son Père et lui et son Père ne font qu’un. C’est la fête du renouvellement apporté par le Christ (en hiver, à Noël, il est la lumière nouvelle qui naît dans les ténèbres du solstice). Après avoir purifié le Temple, dit la Bible, Judas Macchabée et ses compagnons « érigèrent un autre autel », et offrirent des sacrifices. Le véritable nouvel autel, c’est le Christ. Et le véritable nouveau sacrifice, c’est lui qui va l’accomplir, en se sacrifiant lui-même. En cette fête, ajoute le texte, Judas Macchabée et ses partisans célébrèrent en même temps la fête des tentes (ou des « tabernacles »), parce que, en fuite dans les montagnes, ils n’avaient pas pu le faire. « C’est pourquoi ils portaient des branches couvertes de feuillages, des rameaux verts et des palmes, en l’honneur de Celui qui leur avait procuré la faveur de purifier son Temple. » Ce n’est pas autre chose que l’annonce de la fête des Rameaux, dimanche prochain…

  • La messe du pape

    Pour la « Messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome François » (que le site du Vatican appelle néanmoins « Messe solennelle d’intronisation du Pape François »), on a échappé finalement aux Franciscains de La Verna (c'était encore Mgr Guido Marini qui était aux commandes et donc ce fut correct).

    Mais on n’a pas échappé au pape qui ne chante pas et qui ne fléchit pas le genou devant le Seigneur sur l’autel (c’était pourtant noir sur blanc sur le livret : peine perdue).

    Après le petit sermon palot de sa première messe, qui contrastait de façon saisissante avec celui de Benoît XVI à cette même occasion, je me disais qu’il réservait pour sa messe « d’inauguration » une homélie digne d’un pape qui commence son pontificat, qui trace une perspective, donne une direction, ou au moins élève le regard... Mais non. On a eu le droit à un autre petit sermon palot, tout gentillet celui-là. Du niveau d’un brave vicaire débutant.

    Adieu donc les émerveillements devant les fulgurances spirituelles et les profondeurs d’exégèse de Benoît XVI.

    Et je suis bien conscient que si c’est tout ce qu’il faut déplorer, ce sera très bien…

    N.B. On remarquera que l'antienne d'introït n'a pas été chantée, alors qu'elle figurait dans le livret et qu'elle est évidemment obligatoire. Quant à l'antienne de communion, elle fut très mal chantée (c'était les franciscains ?).

  • Une bonne nouvelle au Pakistan

    Rafia Mansha, jeune chrétienne fille d’ouvriers agricoles du Pendjab, avait été enlevée en décembre 2012, par deux musulmans, puis contrainte à contracter un mariage islamique avec Muhammad Imran après s’être « convertie ». Sa famille s’est adressée à une ONG évangélique qui a présenté un recours devant le tribunal de Pattoki. Rafia a témoigné avoir été enlevée et avoir subi un mariage et une conversion forcés. Malgré l’opposition de la contrepartie musulmane, la cour a déclaré la nullité du mariage et rendu Rafia à sa famille. La famille de Rafia a également déposé plainte pour enlèvement de personne, demandant à ce que les coupables soient punis. Une source de Fides remarque que « ce cas devrait être un paradigme et servir d’exemple ». Au Pakistan, en effet, au cours de ces dernières années, ont été enregistrés environ 1.000 cas par an de jeunes chrétiennes et hindoues enlevées par des musulmans et contraintes à se convertir à l’islam et à se marier.

    D’autre part, une ONG chrétienne a réussi à expatrier discrètement mais légalement l’adolescent (avec sa famille) qui avait été accusé d’avoir envoyé des textos blasphématoires. (Ce sont ses copains musulmans qui avaient emprunté son téléphone…) Il y a deux ans, un chrétien avait été condamné à la prison à vie pour le même « crime ».

  • Culture stalinienne

    Le Théâtre national de Strasbourg annule deux spectacles parce que la mise en scène était assurée par le Hongrois Attila Vidnyanszky. Or celui-ci a été nommé à la tête du Théâtre national hongrois par le Premier ministre Viktor Orban : il est donc complice de l’effroyable dérive antidémocratique de la Hongrie…

  • Dictature « normale »

    Par arrêté préfectoral, l’accès aux Champs-Elysées, aux places de la Concorde, de l’Etoile et des Invalides est interdit le 24 mars à la Manif pour tous.

    Communiqué :

    La Manif Pour Tous engage immédiatement les voies de droit qui s'imposent, afin de faire reconnaître dans les 48 heures par le juge compétent l'exercice de sa liberté de réunion.

    Compte-tenu du caractère exécutoire de cet arrêté, La Manif Pour Tous est tenue de suspendre temporairement toute action et appel à se rendre sur les lieux interdits.

    La Manif Pour Tous assure cependant tous les Français mobilisés que la manifestation aura bien lieu comme prévu dimanche 24 mars à Paris dans un cadre strictement légal. Elle les tiendra informés en temps réel.

    Notre détermination, comme la vôtre, ne fait que croître face à cette décision politique déguisée en mesure de police !

  • Saint Joseph

    Je vous propose de contempler les traits de saint Joseph à travers les paroles de l’Écriture que nous offre cette liturgie vespérale.

    À la foule et à ses disciples, Jésus déclare : « Vous n’avez qu’un seul Père » (Mt 23, 9). Il n’est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l’unique Créateur « du monde visible et invisible ». Il a cependant été donné à l’homme, créé à l’image de Dieu, de participer à l’unique paternité de Dieu (cf. Ep 3, 15). Saint Joseph illustre cela d’une façon saisissante, lui qui est père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n’est pas le père biologique de Jésus dont Dieu seul est le Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière. Être père, c’est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d’un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l’exil et la pauvreté qui en découle. Il a dû s’installer ailleurs que dans son village. Sa seule récompense fut celle d’être avec le Christ. Cette disponibilité illustre les paroles de saint Paul : « Le maître, c’est le Christ, et vous êtes à son service » (Col 3, 24). Il s’agit de ne pas être un serviteur médiocre, mais d’être, un serviteur « fidèle et avisé ». La rencontre des deux adjectifs n’est pas fortuite : elle suggère que l’intelligence sans la fidélité comme la fidélité sans la sagesse sont des qualités insuffisantes. L’une dépourvue de l’autre ne permet pas d’assumer pleinement la responsabilité que Dieu nous confie.

     *

    Lorsque Marie reçoit la visite de l’ange lors de l’Annonciation, elle est déjà promise en mariage à Joseph. En s’adressant personnellement à Marie, le Seigneur associe donc déjà intimement Joseph au mystère de l’Incarnation. Celui-ci a consenti à se lier à cette histoire que Dieu avait commencé d’écrire dans le sein de son épouse. Il a alors pris chez lui Marie. Il a accueilli le mystère qui était en elle et le mystère qu’elle était elle-même. Il l’aima avec ce grand respect qui est le sceau des amours authentiques. Saint Joseph nous apprend que l’on peut aimer sans posséder. En le contemplant, tout homme, ou toute femme, peut, avec la grâce de Dieu, être conduit à la guérison de ses blessures affectives à condition d’entrer dans le projet que Dieu a déjà commencé à réaliser dans les êtres qui sont auprès de lui, tout comme Joseph est entré dans l’œuvre de la rédemption à travers la figure de Marie et grâce à ce que Dieu avait déjà fait en elle.

      *

    Chers frères et sœurs, notre méditation sur le parcours humain et spirituel de saint Joseph nous invite à prendre la mesure de toute la richesse de sa vocation et du modèle qu’il demeure pour tous ceux et toutes celles qui ont voulu vouer leur existence au Christ, dans le sacerdoce comme dans la vie consacrée ou dans divers engagements du laïcat. Joseph a en effet vécu dans le rayonnement du mystère de l’Incarnation. Non seulement dans une proximité physique, mais aussi dans l’attention du cœur. Joseph nous livre le secret d’une humanité qui vit en présence du mystère, ouverte à lui à travers les détails les plus concrets de l’existence. Chez lui, il n’y a pas de séparation entre la foi et l’action. Sa foi oriente de façon décisive ses actions. Paradoxalement, c’est en agissant, en prenant donc ses responsabilités, qu’il s’efface le mieux pour laisser à Dieu la liberté de réaliser son œuvre, sans y faire obstacle. Joseph est un « homme juste » (Mt 1, 19) parce que son existence est ajustée à la Parole de Dieu.

    La vie de saint Joseph, vécue dans l’obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l’unité de l’Église. Son exemple nous incite à comprendre que c’est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l’homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule ‘ecclesia’.

    Benoît XVI, Yaoundé, 18 mars 2009