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  • Samedi de la quatrième semaine de carême

    Cette inaltérable lumière, cette lumière de la sagesse, cachée derrière le nuage de la chair, s’adresse aux hommes et leur dit : «Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie». Vois comme il détourne tes regards de tout objet matériel, pour te rappeler à la considération d’un objet de nature toute différente. Il ne lui suffit pas de dire: « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière »; car il ajoute: « de la vie », comme l’avait dit auparavant le Psalmiste : « Parce qu’en vous est la source de la vie ». Voyez donc, mes frères, quel accord se trouve entre les paroles du Sauveur et celles du Roi-Prophète : dans le psaume, il est aussi bien question de la lumière que de la source de vie, et Jésus-Christ nous parle de la lumière de vie. Dans notre manière d’apprécier les objets matériels, autre est la lumière, autre est une source : se servir de celle-ci, c’est le propre de notre gorge ; nos yeux doivent percevoir celle-là : quand nous avons soif, nous nous mettons en quête d’une fontaine ; nous nous munissons d’une lumière, si nous nous trouvons dans les ténèbres ; et si nous éprouvons, pendant la nuit, le besoin de boire, nous allumons un flambeau pour nous diriger plus sûrement vers la fontaine. Lorsqu’il s’agit de Dieu, il n’en est pas ainsi : en lui, ce qui est lumière est en même temps source vive ; celui dont les rayons brillent à tes yeux pour t’éclairer, t’offre aussi d’abondantes eaux pour te rafraîchir.

    Saint Augustin

  • En Libye

    L’église copte de Benghazi a été prise d’assaut et incendiée hier.

    Le curé s’est réfugié au consulat d’Egypte.

  • Vendredi de la quatrième semaine de carême

    Les deux lectures parallèles montrent aux catéchumènes le Christ comme le thaumaturge qui ressuscite des morts, et eux-mêmes doivent se considérer comme des ressuscités. C’est justement la juxtaposition des deux scènes qui fait apparaître le Christ dans toute sa majesté. Élie ne ressuscite l’enfant qu’au prix de nombreuses prières, il lutte avec Dieu pour obtenir la vie de l’enfant. Le Christ se tient debout, comme le Maître de la vie et de la mort ; il n’a qu’à prononcer une parole. (…)

    C’est aujourd’hui vendredi et nous sommes à quinze jours du Vendredi-Saint. La résurrection de Lazare fut ce qui détermina finalement les membres du Sanhédrin à décider la mort de Jésus. « Allons, nous aussi, et mourons avec lui. » De ces paroles de saint Thomas, l’Église fait son mot d’ordre pour les jours qui vont suivre. Les catéchumènes entendent ces mots du Christ : « Je suis la résurrection et la vie. » Quel effet ne devaient pas produire sur eux ces paroles ! Au sens de l’ancienne liturgie, Lazare est l’image du pécheur et de l’homme non racheté. La résurrection de Lazare est le symbole de la fête de Pâques, du Baptême. Le temps de Carême est le temps de l’humiliation, c’est pourquoi nous demandons, à l’Offertoire : « Au peuple humilié apporte le salut, Seigneur. » Le chant de la Communion* est, lui aussi, très impressionnant : il est tiré de l’Évangile. La liturgie veut montrer que la résurrection de Lazare s’accomplit mystérieusement en nous, dans l’Eucharistie.

    Dom Pius Parsch

    * Videns Dóminus flentes soróres Lázari ad monuméntum, lacrimátus est coram Iudǽis, et exclamávit : Lázare, veni foras : et pródiit ligátis mánibus et pédibus, qui fúerat quatriduánus mórtuus.

    Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors : et celui qui était mort depuis quatre jours parut ayant les pieds et les mains liés.

  • Ça continue

    En moins de 24 heures, le nouveau pape aura multiplié les gestes de rupture.

    Les dernières en date : lors de sa première messe, à la chapelle Sixtine. Dans des ornements moches dignes des pires évêques français.

    On se souvient de Benoît XVI faisant enlever le faux autel de la messe « face au peuple » et célébrant la messe ad orientem sur le maître autel. Le nouveau pape a fait réinstaller le faux autel pour célébrer dos à Dieu.

    Il n’a pas chanté la préface. Il ne chante d’ailleurs rien. Une perte de temps, sans doute.

    Pire encore, il ne fait pas de génuflexion après la consécration, alors que c’est évidemment obligatoire, même dans le missel de Paul VI.

    En fait, il fait tout comme chez nous… Nos évêques vont trouver que la nouvelle liturgie pontificale est excellente…

  • C’est le plus urgent ?

    La communauté juive de Rome a publié sur son site la lettre qu'elle a reçue du pape :  « J'espère vivement pouvoir contribuer au progrès que les relations entre juifs et catholiques ont connu à partir du Concile Vatican II, dans un esprit de collaboration rénovée. » (En décembre dernier, le cardinal Bergoglio avait participé activement aux rites de la fête de Hanouka dans une synagogue de Buenos Aires, ce que l'Eglise interdit évidemment.)

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    Mais il n’est plus du tout urgent de rendre visite à Benoît XVI :

    « Le porte-parole du Vatican Federico Lombardi a donné ce midi une conférence de presse donnant quelques éclaircissements sur l'emploi du temps du Pape. Contrairement à ce qui a été annoncé, François ne rencontrera son prédécesseur, ni aujourd'hui, ni demain, ni dans les jours à venir. »

  • La photo bidon

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    Cette photo circule partout aujourd’hui sur internet, même sur le site du Figaro, comme la photo des « trois papes ». Quand on voit la tête de Jean-Paul II sur cette photo, et plus encore celle du cardinal Ratzinger, il est absolument évident que le troisième homme, qui est nettement plus vieux, ne peut pas être le futur pape François. Ou bien c’est une momie qui a été élue pape.

    A mon avis, il se pourrait que ce troisième homme soit le très regretté cardinal Paul Augustin Mayer (avec son bon sourire).

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    Addendum. La photo a été sourcée par un participant au Forum catholique. Elle date du 20 décembre 1985. Le cardinal Mayer est alors pro-préfet de la congrégation pour les sacrements. L'abbé Bergoglio ne sera évêque qu'en 1992.

  • Près de Dublin, une mosquée de 157.000 m2

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    Le conseil municipal de Dublin a validé la construction de la future plus grande mosquée d'Irlande : 157.000 m². Sic. (Y compris l’école, le collège, et autres équipements « culturels ».)

    Le projet est présenté par une organisation musulmane du nom de Dublin Welfare Society. Sic : la société de bien-être de Dublin.

    Le coût de l'édifice s'élève à environ 40 millions d'euros, qui seront financés par un bailleur de fonds des Émirats arabes unis.

  • Bergoglio, décembre 2002

    Dans son article sur l’élection du cardinal Bergoglio au souverain pontificat, Sandro Magister recopie plusieurs paragraphes de l’article qu’il consacrait à l’archevêque de Buenos Aires dans l’Espresso de la première semaine de décembre 2002. Ce qu’on ne saurait en aucune manière lui reprocher, sauf en ceci qu’il devrait renvoyer à cet article, qui était beaucoup plus long, et fort intéressant. En effet, en décembre 2002, Sandro Magister voyait le cardinal Bergoglio comme le successeur de Jean-Paul II. Deux ans et demi avant la mort du pape et le conclave. Il avait seulement un peu d’avance. Jean-Paul II ne mourut qu’en 2005, et au conclave le cardinal Bergoglio, qui fut effectivement l’un des trois cardinaux ayant obtenu un nombre significatif de voix, puis, activement soutenu par le troisième (le cardinal Martini), fut l’adversaire du cardinal Ratzinger, mais ne l’emporta pas. Huit ans plus tard, c’est sa revanche, et surtout la revanche du clan qui le soutenait. L’incroyable revanche de cardinaux qui pensent aujourd’hui qu’ils s’étaient trompés en 2005.

    Dans la foulée de l’article de l’Espresso, Sandro Magister donnait une interview au journal argentin La Nacion, publiée le 5 décembre 2002, dans laquelle il réitérait son pronostic, faisant l’éloge d’un homme qui sera « un Pape qui prêchera la Croix et reviendra à l’essence de l’Évangile », car il « exprime tout à fait cette exigence de retour à l’Évangile, de sobriété par laquelle l’Église doit affronter ses combats en montrant son être profond ». Et dans l’article de l’Espresso, il insistait lourdement (ce qu’il a repris dans son article d’hier) sur l’austérité (quelque peu ostentatoire) dont faisait preuve le cardinal Bergoglio dans sa vie personnelle. Et sa piété. Austérité, « retour » à la prétendue « essence de l’évangile », intense piété personnelle, et… détestation de la liturgie (ce qu’omet Magister), voilà un portrait de… Paul VI. Nous revoici au temps où je recevais chaque semaine la feuille bleue de Téqui donnant les dernières nouvelles de Rome et la « catéchèse » hebdomadaire de Paul VI. Je ne sais plus si c’était déjà appelé « catéchèse », mais c’était généralement pitoyable et consternant de platitude.

    Bon. Si le pronostic se réalise, ça me donnera une deuxième jeunesse…

    N.B. On trouvera la traduction de l’article de l’Espresso et de l’interview de La Nacion au milieu de ce délire de la CRC qui implorait la mort de Jean-Paul II et voyait en Bergoglio un nouveau saint Pie X…

     

  • Du cardinal Bergoglio au pape François

    Nous savons qui était le cardinal Bergoglio. Nous commençons à connaître le pape François.

    Il a choisi un nom qu’aucun pape n’avait porté. C’est la première fois depuis un certain Landon qui ne fut pape que pendant 6 mois au début du Xe siècle. Cela montre la volonté de ne pas s’inscrire dans une lignée (dans une… « tradition »). On peut l’interpréter autrement, mais on peut aussi l’interpréter comme cela, surtout dans le contexte. D'autant qu'il refuse aussi d'être François Ier, donc de créer éventuellement une lignée. (1)

    Il est le premier pape à paraître au balcon de Saint-Pierre de Rome sans aucun ornement liturgique, et ne daigne revêtir une étole que pour la bénédiction urbi et orbi, récitée et non chantée.

    Il commence son allocution par « Bonsoir » et la termine par « Bonne nuit », comme tous ces prêtres réfractaires à tout esprit liturgique qui commencent la grand-messe par « Bonjour à tous » et la terminent par « Bon dimanche ».

    Il s’exprime exclusivement en tant qu’évêque de Rome, et ne s’adresse qu’aux Romains, alors qu’il a devant lui des gens du monde entier, et par la télévision le monde entier.

    Cette élection jette une lumière terrible sur la renonciation de Benoît XVI. Les loups ont gagné, et ont dévoré Benoît XVI vivant. Benoît XVI qui avait d’avance promis obéissance au nouveau pape, qui est un évêque qui lui a ouvertement désobéi.

    On peut donc craindre le pire. Cela dit, à quelque chose malheur est bon. S’il s’avérait hélas que François Ier soit un mauvais pape, cela aurait néanmoins deux effets bénéfiques. Le premier est que les providentialistes béats qui se sont tellement répandus pendant l’interrègne seraient contraints de réviser leur superstition. Le second est que les adeptes de la stupide, quasi blasphématoire dévotion aux « trois blancheurs », seraient contraints de remettre l’une des blancheurs à sa juste place.

    (1) A ceux qui prétendent que le premier pape qui porte un nom nouveau ne se dit jamais premier, on rappellera que Jean-Paul Ier avait bel et bien pris le nom de Jean-Paul Ier: « Habemus Papam ! Eminentissum ac reverendissimun dominum, dominum Albinum. Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Luciani. Qui sibi nomen imposuit Johannis Pauli Primi ! »

  • Jeudi de la quatrième semaine de carême

    Nous allons célébrer successivement deux messes de résurrection des morts, aujourd’hui et demain. La messe de demain est plus ancienne et traite des catéchumènes ; celle d’aujourd’hui est plus récente, composée d’après celle de demain et elle pense aux pénitents. Les pénitents, comme les catéchumènes, doivent être ressuscités de la mort spirituelle, par le Christ. Quant à nous, les fidèles, nous recevons chaque jour dans l’Eucharistie une vie nouvelle. (…)

    Ce qui frappe, c’est la belle concordance entre la Leçon et l’Évangile. Dans ces deux lectures, il est question de résurrection de mort.

    Dans les deux cas, il y a trois personnages en scène : une mère veuve plongée dans le chagrin, un jeune homme mort qui va être ressuscité et un thaumaturge. Remarquons cependant la différence. Le Prophète ressuscite le jeune homme après de longs efforts. — Jésus ressuscite le fils de la veuve de Naïm d’un seul mot. Jésus est le maître de la mort et de l’enfer. Dans quelques jours, il scellera sa victoire par sa propre Résurrection. Les ressuscités sont les symboles du pécheur qui doit ressusciter à Pâques. C’est pourquoi, à travers toute la messe, on entend les joyeux accents du thème de Pâques. On chante, à l’Introït : « Que le cœur se réjouisse. ». L’Introït et la Communion considèrent les voies de Dieu dans notre vie. Comme il les a bien ordonnées ! (Ps. 104). Il était mon Dieu dans ma jeunesse, il est encore mon Dieu dans ma vieillesse (Ps. 70).

    Dom Pius Parsch