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La messe du pape

Pour la « Messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome François » (que le site du Vatican appelle néanmoins « Messe solennelle d’intronisation du Pape François »), on a échappé finalement aux Franciscains de La Verna (c'était encore Mgr Guido Marini qui était aux commandes et donc ce fut correct).

Mais on n’a pas échappé au pape qui ne chante pas et qui ne fléchit pas le genou devant le Seigneur sur l’autel (c’était pourtant noir sur blanc sur le livret : peine perdue).

Après le petit sermon palot de sa première messe, qui contrastait de façon saisissante avec celui de Benoît XVI à cette même occasion, je me disais qu’il réservait pour sa messe « d’inauguration » une homélie digne d’un pape qui commence son pontificat, qui trace une perspective, donne une direction, ou au moins élève le regard... Mais non. On a eu le droit à un autre petit sermon palot, tout gentillet celui-là. Du niveau d’un brave vicaire débutant.

Adieu donc les émerveillements devant les fulgurances spirituelles et les profondeurs d’exégèse de Benoît XVI.

Et je suis bien conscient que si c’est tout ce qu’il faut déplorer, ce sera très bien…

N.B. On remarquera que l'antienne d'introït n'a pas été chantée, alors qu'elle figurait dans le livret et qu'elle est évidemment obligatoire. Quant à l'antienne de communion, elle fut très mal chantée (c'était les franciscains ?).

Commentaires

  • "Et je suis bien conscient que si c’est tout ce qu’il faut déplorer, ce sera très bien…"
    Oui!
    Globalement pour les personnes non spécialistes, l'émotion était au rendez vous et les gens semblaient heureux.
    La grandeur de Benoît ne s'en trouve que plus soulignée.
    Le nouveau Pape aura sûrement d'autres axes d'excellence.

  • Et encore une fois, je me réjouis d'avoir compris ce que disait le Pape à qui je ne reprocherai pas de s'être effacé devant le grand St Joseph.
    A quoi servent les "fulgurances et profondeurs d'exégèses" si elles n'atteignent pas nos âmes d'humbles catholiques?
    Pie X et JP Ier avaient un peu le même style, cela n'a certes pas nui à l'Eglise.

  • Ou bien vous vous moquez de moi, ou bien vous ne savez pas de quoi vous parlez.

    Pour nous en tenir à Jean-Paul Ier, les quatre premiers paragraphes de l'homélie de sa messe d'intronisation étaient en latin. Puis il mettait Isaïe en rapport avec la première épitre de saint Pierre et Lumen gentium et citait saint Augustin. Puis il citait saint Ephrem, puis saint Léon, pour dire ce qu'est le pape.

    Lors de sa première messe au Latran il citait... saint Pie X, justement, puis il expliquait brillamment le symbole du cheval fougueux et de son cavalier dans le livre de Job, puis il évoquait saint Léon et saint Grégoire (et en citant le cardinal Schuster pour ce dernier, qu'il disait vouloir imiter), avant de terminer sur les trois devoirs de l'évêque.

    Allons, soyons sérieux...

  • Le pape qui ne chante pas.

    Encore une faute liturgique: c'est le prêtre et non un chantre qui doit entonner le Gloria...

    Quant à la chasuble, impossible de trouver plus minable. Celles des concélébrants étaient plus belles.

    En regardant vers le bas du personnage, pas de bas blancs mais des pantalons noirs... à quand le clergyman ?

  • Et j'oublie de dire qu'il ne portait pas la dalmatique.

  • Beaucoup disent en effet être sensible à un message plus simple, plus accessible, et pour tout dire moins exigeant intellectuellement.

    Il me semble qu'il faut prendre en considération le fait que c'est là un moment solennel, où l'on pouvait espérer que le Pape dise des choses d'importance sur la manière dont il conçoit son rôle. Ou au moins donne des indications sur les principes qui guideront son action. Pas grand chose. Qu'en sera-t-il dès lors dans les occasions banales de sa vie de Pape ? est-ce que ce sera encore un cran en dessous ?

    Le Pape n'est pas là pour dire ce que peuvent se dire des fidèles entre eux, ni même ce qu'un prêtre peut dire le dimanche à ses ouailles. Un discours simple quand c'est possible sans doute. Quand on a l'impression que le discours est simple parce qu'il dit des choses simplettes ou sans grande portée, à la mode ou simplement si générales et vagues qu'elles s'accommodent d'une grande simplicité de paroles, c'est inquiétant car la rôle du pape n'est pas de dire des choses vagues, de reprendre des thèmes déjà rebattus depuis des décennies dans toutes les homélies, ou de marteler se qui peut s'apparenter à des slogans. Si l'Église qui ne confesserait pas le Christ ne serait qu'une ONG, une ONG qui confesserait le Christ en plus ne serait pas pour autant l'Eglise...

    Le père Bergoglio ne semble pas avoir compris qu'il n'est plus un simple curé, ni même un évêque, que la simplicité qu'il met en scène (qu'elle soit sincère ou non est une autre question) n'aura qu'un temps la faveur des medias : qu'en sera-t-il après, quand il leur déplaira parce qu'il devra rappeler des vérités dérangeantes ?

  • Le pape actuel, - je ne dis pas régnant, - veut ressembler à un chef d'Etat démocratique tout comme ses prédécesseurs voulaient ressembler à un souverain. Si on admet cette proposition, sa conduite s'explique assez bien. De plus il est jésuite et les Jésuites n'ont jamais eu de goût liturgique
    Ce qui est visible, c'est le terne de son visage: on cherche en vain une allure, une manière d'être. On ne sent rien. C'est probablement ce qu'il y a de plus remarquable dans la personnalité du pape actuel: il n'en a pas.
    Il est probable aussi que son épiscopat sera exhortatoire mais qu'il ne gouvernera pas plus que ses prédécesseurs depuis Jean XXIII.

  • Il nous faut accepter ce pape, donc il vaut mieux voir ses qualités que ses défauts.

    Déjà certains ecclesiastiques se sont mis à la mode et j'ai entendu ce matin que SS Benoit XVI était très dépensier et soignait particulièrement sa personne. Par exemple il s'était fait fabriquer une bague (l'anneau) en or, alors que François n'a pris que de l'argent. Et tout idem. Quand on pense à l'extrême humilité du Pape Benoit qui acceptait sans récriminer tous les actes de sa charge, y compris de porter tel ou tel habit, on se pose des questions sur la véritable humilité de notre Latino. Mais il s'agit de l'accessoire.

    Puis-je entrer en guerre contre mon clergé et me disputer tout le temps ? Vu mon âge, et sauf accident, je ne connaîtrai pas un autre pape. Donc, je pense qu'il est préférable de voir le bon côté de sa personne (tout le monde a compris son homélie - seuls les intellos cherchaient un texte plus difficile afin de faire travailler leurs précieuses cellules grises) - et tout à l'avenant.

    Quant aux génuflexions, il a peut-être une arthrose aux genoux. Nous ne savons pas tout.

    Pire: on ne va tout de même pas s'inquiéter de ce que diront les médias qui crachent naturellement sur tout ce qui est bon (et inversement). Si l'actuel pape leur donne plus de fil à retordre que son prédécesseur, on peut s'en réjouir.

    C'est un autre style, mais est-ce peccamineux pour autant ? Devons-nous rester entre nous, tellement intelligents, cultivés, grands connaisseurs de l'Eglise, à déplorer ce que la majorité de la population apprécie ? Il se dit volontiers l'évêque de Rome plutôt que le pape, mais il ne dit pas de mensonge. En aucune manière il ne nie être le pape !

    Je m'arrête et essaie de prier pour lui, ainsi qu'il le demande constamment.

  • Voici l'avis autorisé d'un journaliste argentin sur François 1er:

    Marcelo Gonzalez, du « Panorama Catolico Internacional», qui connaît bien l’Église d’Argentine nous parle du nouveau pape :

    Une horreur !


    De tous les cardinaux impensables, Jorge Mario Bergoglio est peut-être le pire. Non seulement parce qu’il professe des doctrines contre la foi et la morale, mais parce que, à en juger par son travail comme archevêque de Buenos Aires, la foi et la morale ne le concernent pas.

    Ennemi juré de la Messe Traditionnelle, il a seulement autorisé des imitations de celle-ci et l’a mise entre les mains d’ennemis de l’ancienne liturgie. Il a persécuté tout prêtre qui faisait un effort pour porter la soutane, prêcher avec fermeté, ou qui était simplement intéressé par Summorum Pontificum.

    Célèbre pour son inconsistance (et à certains moments pour l’obscurité de ses discours et de ses homélies), accoutumé à utiliser des expressions triviales (le mot anglais est « coarse » qui veut dire grossier), démagogiques et ambigües, on ne peut dire que son magistère est hétérodoxe mais plutôt inexistant tant il est confus.

    Son entourage à l’évêché de Buenos Aires, à l’exception de quelques prêtres, n’a pas été caractérisé par la vertu de leurs actions. Plusieurs sont sérieusement suspectés de comportements immoraux.

    Il n’a manqué aucune occasion pour prêter sa cathédrale aux protestants, Musulmans, Juifs et même à des groupes partisans au nom d’un impossible et inutile dialogue interreligieux. Il est célèbre pour ses rencontres avec des protestants, au stade (ou arène) Luna Park, avec le père Cantalamessa, prédicateur de la Maison Apostolique, il a été « béni » par des ministres Protestants, dans un acte d’adoration commun par lequel il a , dans la pratique, accepté la validité des « pouvoirs » des télépasteurs.

    Cette élection est incompréhensible ; il n’est pas polyglotte, il n’a aucune expérience de la curie.
    Il est relâché dans sa doctrine et en matière liturgique, il n’a pas lutté contre l’avortement et seulement très faiblement contre le mariage homosexuel (approuvé sans pratiquement aucune opposition de la part de l’épiscopat), il n’a pas la classe pour honorer le trône pontifical. Il n’a jamais lutté pour rien d’autre que pour rester en position de pouvoir.

    Cela ne peut pas être ce que Benoît voulait pour l’Église. Et il ne semble avoir aucune des conditions requises pour continuer son travail.

    Puisse Dieu aider son Église. On ne peut jamais écarter, aussi humainement difficile que cela paraisse, la possibilité d’une conversion… mais cependant l’avenir nous terrifie

  • Marcelo Gonzalez, du « Panorama Catolico Internacional», qui connaît bien l’Église d’Argentine nous parle du nouveau pape :

    Une horreur !


    De tous les cardinaux impensables, Jorge Mario Bergoglio est peut-être le pire. Non seulement parce qu’il professe des doctrines contre la foi et la morale, mais parce que, à en juger par son travail comme archevêque de Buenos Aires, la foi et la morale ne le concernent pas.

    Ennemi juré de la Messe Traditionnelle, il a seulement autorisé des imitations de celle-ci et l’a mise entre les mains d’ennemis de l’ancienne liturgie. Il a persécuté tout prêtre qui faisait un effort pour porter la soutane, prêcher avec fermeté, ou qui était simplement intéressé par Summorum Pontificum.

    Célèbre pour son inconsistance (et à certains moments pour l’obscurité de ses discours et de ses homélies), accoutumé à utiliser des expressions triviales (le mot anglais est « coarse » qui veut dire grossier), démagogiques et ambigües, on ne peut dire que son magistère est hétérodoxe mais plutôt inexistant tant il est confus.

    Son entourage à l’évêché de Buenos Aires, à l’exception de quelques prêtres, n’a pas été caractérisé par la vertu de leurs actions. Plusieurs sont sérieusement suspectés de comportements immoraux.

    Il n’a manqué aucune occasion pour prêter sa cathédrale aux protestants, Musulmans, Juifs et même à des groupes partisans au nom d’un impossible et inutile dialogue interreligieux. Il est célèbre pour ses rencontres avec des protestants, au stade (ou arène) Luna Park, avec le père Cantalamessa, prédicateur de la Maison Apostolique, il a été « béni » par des ministres Protestants, dans un acte d’adoration commun par lequel il a , dans la pratique, accepté la validité des « pouvoirs » des télépasteurs.

    Cette élection est incompréhensible ; il n’est pas polyglotte, il n’a aucune expérience de la curie.
    Il est relâché dans sa doctrine et en matière liturgique, il n’a pas lutté contre l’avortement et seulement très faiblement contre le mariage homosexuel (approuvé sans pratiquement aucune opposition de la part de l’épiscopat), il n’a pas la classe pour honorer le trône pontifical. Il n’a jamais lutté pour rien d’autre que pour rester en position de pouvoir.

    Cela ne peut pas être ce que Benoît voulait pour l’Église. Et il ne semble avoir aucune des conditions requises pour continuer son travail.

    Puisse Dieu aider son Église. On ne peut jamais écarter, aussi humainement difficile que cela paraisse, la possibilité d’une conversion… mais cependant l’avenir nous terrifie

  • Ce texte, qui a déjà beaucoup circulé, est manifestement excessif.

  • il semble qu'apres le Grand Benoit XVI, nous devons faire face à un pape qui préfère satisfaire les medias que défendre la doctrine catholique. l'humilité est une vertue mais elle ne doit jamais devenir une degradation de l'autorité papale. il semble que nous les catholiques (au moins ceux qui considerent que la Tradition est importante) allons subir un nouveau calvaire avec le pape Francois. nous sommes condamnés à regarder l'éffritement de l'identité de notre Eglise pour satisfaire aux exigences de la modernité.

  • " et moi je vous dit qui ne confesse pas le Christ confesse le Diable..."
    C’est un langage qui peut-être entendu par beaucoup de monde y compris en dehors de l’Eglise. N’oublions pas que dans sa première homélie, le pape François a parlé d’évangélisation et de témoignage du christ en action. Déjà deux homélies et il ne craint pas de mettre le christ au centre. De même, deux fois qu’il rapproche Marie et l’Eglise « son image et son modèle ».
    Les travers que l’homme doit s’efforcer de combattre: « Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! » et les sentiments qu’il doit promouvoir: » de la bonté, de la tendresse ! »

    Ce pape me touche profondément.

    Il y a huit béatitudes évangéliques :

    1. Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux leur appartient.

    2. Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre.

    3. Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

    4. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

    5. Bienheureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde.

    6. Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

    7. Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu.

    8. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour l’amour de la justice, car le royaume des cieux leur appartient


    Pas assez intellectuel pour vous les béatitudes?

  • Quel dommage (quel manque de la plus élémentaire humilité) de déjà juger notre nouveau pape de cette façon sur un blog catho. C'est irresponsable. Les médias s'en chargeront bien assez vite, ne leur donnez pas du grain à moudre.
    Pour répondre à Xavier Grall, Benoit XVI a démissionné, il n'était pas électeur, son avis ne compte pas. Sinon, il fallait qu'il reste. Et je suis certaine qu'il ne le jugera pas et qu'il priera pour lui, ce que nous devrions tous faire.

  • être "touché" par un pape qui cite Léon Bloy, un imprécateur peu lucide, incohérent et marqué même par des signes non équivoques de "mystique" diabolique, c'est là le signe d'une étrange mentalité; il paraît que le diable est souvent un excellent théologien, ce qui n'est assurément pas bien difficile.. Au lieu d'invoquer des lèvres les Béatitudes,appliquez-les d'abord; jugez donc l'arbre à ses fruits...vous serez bien vite détrompé...

  • un avis intéressant sur le "pape" évêque-de rome François:

    Il y a deux manières d'envisager l'élection du pape François. Son nom est emprunté au célèbre saint François d'Assise qui dévoua sa vie au Christ après avoir entendu un crucifix lui ordonner: «Rebâtis mon église en ruines». Ce nom, associé aux rumeurs voulant que le cardinal ait impressionné ses camarades lors du pré-conclave par sa volonté de nettoyer la Curie, pourrait présager des réformes.

    Son nom peut aussi renvoyer au jésuite saint François-Xavier, missionnaire et évangéliste exemplaire. Le cardinal Bergoglio est connu pour être un homme simple et modeste, évitant les fastes des plus hautes fonctions ecclésiastiques. Jusqu'à présent, il vivait dans un petit appartement et se faisait lui-même à manger. En Argentine, il voulait que les prêtres n'abandonnent pas totalement leurs paroisses et leurs sacrements au profit du militantisme politique révolutionnaire, quand la théologie de la libération connaissait son apogée.


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    Mais on pourrait aussi voir dans ce pontificat naissant l'énième épisode d'une série désastreuse de nouveautés au sein de l’Eglise catholique.

    Une figure de transition?
    Il s'agit du premier pape latino-américain, du premier à s'appeler François, et aussi du premier jésuite à devenir pape. Il s'inscrit donc dans cette ère, nouvelle pour l’Eglise et vieille de 50 ans, marquée par plusieurs expérimentations bien malencontreuses: un concile œcuménique et «pastoral» avec Vatican II, une nouvelle liturgie synthétique et vernaculaire, la révision en hâte des règles régissant quasiment tous les ordres du clergé, la théâtralité de Jean Paul II et son «usine à saints», sans oublier la démission surprise de Benoît XVI.

    Ici, le pontificat de Benoît XVI, qui voulait mettre l'accent sur la «continuité», semble bien davantage relever de l'exception que de la règle, dans un temps de changements aussi radicaux que spectaculaires –qui, comme nous le savons, sont souvent les signes avant-coureurs d'un effondrement.

    Le pape François ne sera sans doute qu'une figure de transition, peu susceptible d'engager une profonde réforme au sommet de l’Eglise.

    Sa vision théologique, traditionnelle ou moderne, n'est pas son atout le plus évident. Il y a huit ans, lors de son accession à la papauté, Benoît XVI n'avait que deux ans de plus que lui. Ses liens avec l'Italie sont solides, mais sa connaissance des arcanes du Vatican bien médiocre.

    Une lecture a priori discutable de cette élection serait de la voir comme la victoire totale des ennemis de Benoît XVI. Le concurrent d'un pape est rarement consacré comme son successeur. Et le choix de Bergoglio n'aurait pas pu se faire sans le soutien des Italiens de la Curie, associé à la résistance du bloc sud-américain. En Italie, les théories du complot vont déjà bon train: si Benoît XVI a démissionné, c'est que la Curie aurait voulu saper ses réformes. Et cette élection ne fera que renforcer ce genre de rumeurs. Ce vieux pape, qui ne connaît pas grand-chose du fonctionnement de la Curie et de ses officiers, sera encore plus facile à ignorer que le précédent.

    Déjà des accrocs dans la tradition liturgique
    Et ce manque d'expérience se double d'une passivité certaine face aux membres de son propre diocèse. Comment croire que Buenos Aires ait été épargnée par la corruption et la pourriture morale que l'on retrouve dans tout le clergé catholique? Ou, plus probable, s'agit-il d'un énième cardinal qui a préféré regarder ailleurs et ne pas se confronter aux éléments les plus «dépravés» de l’Eglise, au risque de mettre de nombreux enfants, voire la cause catholique, en danger?

    La prétention et la calomnie sont certes des péchés, mais les catholiques devraient se préparer au pire: le nouveau coup de projecteur porté sur son règne pourrait révéler des scandales et des cas de négligence.

    Les traditionalistes liturgiques (dont je fais partie) ne peuvent qu'être abattus par cette élection –il s'agit sans doute du pire choix possible, pour tous ceux qui voient dans la nouvelle liturgie une atteinte à la profondeur théologique et à la beauté rituelle de la messe tridentine.

    La libération de la messe traditionnelle en latin, voulue par Benoît XVI, et les révisions faites à la nouvelle messe vernaculaire, n'ont absolument pas été appliquées dans le propre diocèse du cardinal Bergoglio. Et, déjà, quelques petits accrocs dans la tradition liturgique opérés lors de l'annonce de son élection pourraient aussi annoncer un pontificat à la Jean Paul II, fait d'indiscipline et de tâtonnements; un reproche tacite fait à Benoît XVI.

    Bien sûr, la papauté nous a déjà surpris par le passé. La tradition catholique veut que la papauté ait été érigée par un homme médiocre, saint Pierre, décrit un jour comme «un pantin, un vaniteux, un pleutre – en un mot, un homme».

    Aujourd'hui, le pape François est un homme à la tête d'une Eglise paralysée par un clergé immoral, des évêques irréfléchis et une vie intellectuelle et spirituelle moribonde. Espérons que Dieu lui vienne en aide.

    Michael Brendan Dougherty

  • Froidement, on joue quand même dans une drôle de cour. Tirer sur le pape pour une génuflexion pas faite, on donne quand même dans l'irrationnel de détail et le commentaire bâclé.
    Quand à l'homélie, à voir. Pas sur que les homélies de franciscains soient de haute volée ni non plus que tous les chrétiens soient appelés à des analyses stratosphériques, ni enfin que la sainteté ou que le sens du "chef sacré" se mesurent à la puissance intellectuelle.
    Bref, wait and see, et acceptons d'avoir un pape "pauvre" d'un autre continent ?

  • Nous devons demander à Dieu : humilité, discernement, et sagesse.....et attendons de voir et d'entendre ce qui va se passer maintenant.
    En tout état de cause, nous devrons rester fidèles aux enseignements de JP II et de Benoiît XVI ce sont des "valeurs sûres". Tant mieux si le loup n'est pas rentré dans la bergerie.

  • Je ne me moque pas de vous! je voulais dire que Pie X comme JP1er qui choisi pour devise " Humilitas", savaient expliquer les choses avec une touchante simpicité.
    Je pense que le Pape François fait de même, et je ne m'aviserais pas de juger son niveau théologique ou alors je me demande bien pourquoi Benoit XVI avait refusé sa démission lorsque Bergoglio la lui avait remise.

  • Ce pape s'annonce comme un cauchemar catholique, même si on se doit de prier pour lui; il semble porter à son acmè l'oecuménisme, la liturgie relâchée avec des homélies simplettes et de la musique de cabaret; l'absence de génuflexion (génuflexion qui fait vraiment partie de l'ethos et du comportement catholique en tant que marque d'adoration) n'est nullement un détail mais une marque de désinvolture et de protestantisation. Je suis étonné aussi de l'anti-intellectualisme des remarques de nombreux blogueurs: bien sûr que les sermons du pape doivent être élaborés et profonds, il est le gardien du dépôt de la Foi!
    Quant à l'Eglise pauvre ou des pauvres, c'est le leitmotiv de tous les responsables de l'auto-démolition de l'Eglise depuis 40 ans; cette pauvreté-là n'est nullement la pauvreté spirituelle, elle se marie au contraire assez bien avec la fausse humilité papelarde (j'allais dire jésuitique..) et l'orgueil trop humain.

  • Felicitation à monsieur Daoudal pour la profondeur et la pertinence de ses propos. Pour ceux qui suivent se idées, des pareilles qualifications du nouveau pape de "minable" se retrouvent sur d'autres blogs tels des anticatholiques convaincus de gauche. Cette dénomination de "minable" à pour moi le même échos que le "no pape" scandé par les créatures de femen dans Notre Dame. Le choc est d'autant plus grand qu'il vient d'un homme dont on attenderai plus de discernement et de reflexion compte tenu de ses idées jusque là fort respecables.
    Suivons plutot l'exemple d'homme comme Monsieur Anthony qui préfère attendre que de porter des jugements attifs et non fondés.
    Quelle doit être la surprise des nouveaux venus lorsqu'ils découvrent qu'ils ont affaire à un catholique(convaincu?).

    Je prie pour vous monsieur Caoudal tout autant que je prie pour que ce nouveau pape fasse grandir l'église dans le sillage de l'ésprit saint.
    Salutations respectueuses.

  • @Grall

    Le catholicisme doit-il être un "collège" de savants, le pré-carré d'une élite intellectuelle ou s'adresser aux masses?

    D'après-vous qu'à voulu dire Jésus:
    Matthieu 23:13

    Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
    13
    Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.

    (voir la position du pape sur le baptême)

    Pourquoi spéculer sur une "prétendue" fausse simplicité du nouveau pape...?

    Il désespère peut-être le catholique traditionnel, tant attaché à la liturgie (ce que je conçois) mais ne désespère-t-il pas tout autant le progressiste en mettant clairement en opposition irréductible"l'esprit du monde" et les paroles éternelles de Jésus-Christ. Ne renvoi t-il pas dos à dos les sectateurs qui, pensant œuvrer pour la vérité dans des joutes scolastiques interminables, oublient un peu vite que l'évangile est destinée à être révélée à tous, dans son éclatante simplicité.

    Cela n'enlève en rien à l'immense patrimoine intellectuel et spirituel de l'église catholique collecté sur plus de vingt siècles par les docteurs de l’Église et ses saints.

    Mais face à l'offensive antéchristique menée aujourd'hui sur tout les continents, il est peut-être utile voire urgent de toucher davantage les cœurs que les intellects (Bien que ce ne soit pas à négliger mais nous avons déjà largement l'arsenal pour cela.)

  • Ayant lu que tout le clergé catholique était corrompu et pourri moralement, je préfère quitter ce site devenu vénéneux (Michael B.D).
    J'y reviendrai quand ces bons catholiques se seront calmés et n'auront pas de crise cardiaque parce que le Pape n'avait pas de chaussettes blanches.

    Saint Pierre avait-il des chaussettes blanches ?

    A plus tard, les amis, avec toute ma gratitude, car vous m'avez rapproché du Pape François alors que je pleurais l'absence de mon vénéré Saint-Père Benoit XVI.

  • Merci Jean. Je fais de même.

  • à @ jean comme à @ mamie : Ne faites pas là un premier pas vers le Luthéranisme ! Car l'Eglise catholique et Romaine est l'Unique Eglise de Jésus-Christ, non plus seulement le Jésus pauvre, dépouillé de ses vêtements sur la croix, né dans une étable obscure mais de Celui, Glorieux à jamais qui est Réssuscité : LE CHRIST ROI, Celui qui Règne dans l'Univers entier et a promis Son retour dans la Gloire, Il est Dieu, mérite un culte digne et le renouvèlement solennel de Son Sacrifice... et non pas la Cène protestante ou la messe protestantisée qui le traite comme un "Che Guevarra".Ce sont là les raisons pour lesquelles nous ne devons pas avoir honte d'être membres baptisés dans la véritable Eglise, certes imparfaite humainement mais qui a le devoir d'établir sur la Terre (en convertissant les nations) le Christianisme, comme l'a voulu le Rédempteur....Et on pourrait en citer, des versets !
    (Trop facile de citer les passages sur les pharisiens sans en comprendre le contexte, c'est là aussi une offense et une erreur des sectes réformées !)

  • Les signes sont plus forts que les paroles.
    Qui a retenu les paroles de Jean-Paul II ? Et pourtant elles étaient riches d'enseignement.
    Mais ses gestes; ils sont gravés dans nos mémoires.
    Une accumulation de gestes et d'attitudes contraires à la tradition pontificale dénote d'une volonté de rupture avec les prédécesseurs.
    Ne pas faire de génuflexion devant le Corps du Christ, particulièrement si on est son représentant sur la terre est grave, oui!
    Et même si le pape bénéficie d'ornements somptueux, ce n'est pas le "bonhomme" qui est mis en avant mais sa fonction.
    N'oublions pas que lors de la cérémonie du couronnement, un cardinal allumait un feu d'étoupe devant le souverain pontife en prononçant la phrase "Sancte Pater, sic transit gloria mundi".

    A propos de la tiare abandonnée par Paul VI.
    Ce geste fut revendiqué au nom des pauvres. Mais il pouvait très bien se faire fabriquer une tiare en carton, en tissus et en peinture dorée.
    Ce fut là, déjà, un signe d'affaiblissement de la fonction pétrinienne.

  • Vous reprochez constamment à ce Pape de ne pas chanter ...
    Toutefois vous permettrez de remarquer qu'il n'a plus qu'un seul poumon depuis environ ses 20 ans, et qu'il n'est pas d'une grande santé.
    J'ai connu quelqu'un de très proche dans ma famille à qui aussi on a enlevé un poumon : croyez-moi, parler était devenu un effort, donc chanter, pensez donc !

    Mr. Daoudal, je ne prends encore pas parti pour savoir si vous avez raison ou pas, s'il sera un bon Pape ou le pire qu'on pouvait imaginer, j'attends de voir dans la prière et dans ce domaine je pense que le Plan de Dieu est fait selon Sa volonté et pas la nôtre.
    S'il s'avère que vous avez raison dans vos jugements et que, dans quelques temps, l'évidence apparaîtrait qu'il ne fût pas un saint, nous ne pourrons que vous remercier, mais toutefois ...
    ne faites vous pas fausse route, étant donné le problème de santé ci-dessus mentionné, en reprochant constamment à ce Pape de ne pas chanter ?

  • Je peux comprendre le problème pulmonaire mais alors on le dit!
    Idem pour la génuflexion. Personne ne critiquait Jean-Paul II célébrant la Messe assis dans les derniers temps de sa vie.

    Pourquoi, lors du conclave de 2005, le pape actuel a-t-il refusé l'élection sous prétexte de santé pour l'accepter en 2013 alors qu'il est plus âgé de huit ans ?
    Le portrait robot du futur pape, décrit par les cardinaux avant le conclave, n'était -il pas quelqu'un de plus jeune ?

    Pour finir, je pense que le meilleur mode d'élection d'un pape, qui fait le plus confiance en Dieu, est le copte.

  • Ce que je voudrais souligner, c'est qu'un pape qui ne chante pas et qui ne génuflecte pas donne un très mauvais exemple. Il conforte les mauvais prêtres et mauvais évêques dans leurs façons de faire.

    Ou bien il se comporte ainsi en raison de sa santé déficiente. S'il en est ainsi, il ne fallait pas le mettre sur le siège de Pierre, mais dans une maison de retraite. (Mais je constate qu'il parle plus fort que Benoît XVI, et qu'il n'y a pas si longtemps il était à genoux devant des pasteurs protestants.)

    Ou bien il ne veut pas chanter et ne veut pas se mettre à genoux, et il a été choisi pour cela...

  • Seul celui qui sert avec amour sait garder ! (Pape Francois). En vous lisant je crains que vous ne serviez pas l'Eglise avec amour...

  • Servir l’Église avec amour, c'est servir l’Église actuelle sans renier 2000 ans d'Eglise. C'est un tout.
    Les papes ne sont que les gardiens de la doctrine; ils ne peuvent rien changer mais doivent se soumettre. Refuser des usages liturgiques bien établis, c'est donner un mauvais exemple quant à l'obéissance dans l’Église.

    Le vent mauvais, l'"esprit du concile" qui a soufflé depuis 50 ans, l'abandon de la beauté liturgique passée (le ciel sur la terre), a-t-il rempli les églises ?
    Encore un "printemps" qui a échoué...

  • cette prétendue simplicité affichée en toute circonstance par François 1er commence à devenir lassante et même à taper sur les nerfs.
    peut-être faudrait-il lui rappeler que le misérabilisme systématique et l'ostentation de pauvreté sont des formes dissimulées de vanité, comme le signifiait St Laurent Justinien:
    « Vous croyez que l’humilité c’est de porter des vêtements simples, et d’accomplir des tâches méprisables. Pas du tout, il peut toujours s’y cacher un très grand orgueil au fond ! Il peut très bien arriver qu’en prenant cet aspect vous vouliez vous distinguer des autres et passer pour meilleur et plus humble qu’eux, et ainsi tout cela peut très bien être tout simplement une forme raffinée d’orgueil ».

  • Je ne cesse de le répéter: c'est un orgueilleux.
    Il met en scène sa charité, son humilité (voir ce que le Christ en dit de cette façon de faire)

    Les papes qui portaient les "dorures liturgiques" étaient humbles et pauvres. Je pense à Saint Pie X ("Je suis né pauvre, j'ai vécu pauvre, je veux mourir pauvre") et au Vénérable Pie XII (dont on louait ses goûts franciscains...les vrais)

  • L’ÉVÊQUE DE ROME QUI NE CHANTE PAS

    Missel romain de 2002:

    "2.7. (66) ce chant est à la portée de tout homme NORMALEMENT CONSTITUE sous les seules conditions d'accepter de se faire instruire (...) Que le prêtre qui craindrait de se ridiculiser en chantant les parties sacerdotales se rassure: il ne dépassera pas le ridicule d'une Messe chantée par l'assistance autour d'un célébrant qui refuse d'apprendre une mélodie de trois notes!"

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