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  • « Pro-choix » : un aspect du mensonge

    Hier c’était la grande marche annuelle pour la vie à Washington, et cette année c’était le 40e anniversaire de la légalisation de l’avortement dans le pays. Le « prix de la reconnaissance pro-vie » (Pro-life Recognition Award) a été attribué à Reggie Littlejohn, présidente de Droits des femmes sans frontières, qui se bat tout particulièrement contre la politique chinoise de l’enfant unique, qui est aussi une politique d’avortement industriel.

    Dans son discours de réception du prix, Reggie Littlejohn a souligné que « la politique chinoise de l’enfant unique a provoqué davantage de violence envers les femmes que toute autre politique officielle dans l’histoire du monde, en raison du nombre de femmes impliquées : une femme sur cinq dans le monde est chinoise ».

    Et elle a poursuivi : « Ma question est celle-ci : où est le mouvement pro-choix ? Que l'on soit pro-vie ou pro-choix, personne ne soutient l’avortement forcé, puisque ce n’est pas un choix. Pourquoi le mouvement pro-choix ne condamne-t-il pas l’avortement forcé en Chine ? Pourquoi ne se dresse-t-il pas contre la stérilisation forcée ? Pourquoi ne crie-t-il pas contre l’avortement sélectif des filles ? En ce moment même où je vous parle, des femmes sont traînées hors de leurs maisons, attachées à des tables, et avortées de force et stérilisées. Je mets au défi ces organisations de prendre position. »

  • Les persécutions en Inde

    Jeudi, en Inde, c’était la « Journée des martyrs », célébrée à Bangalore, capitale du Karnataka. La date choisie est celle de l’anniversaire du meurtre d’un pasteur protestant brûlé vif avec ses deux enfants par des extrémistes hindous en 1999.

    A cette occasion a été publié le rapport 2012 du Conseil global des chrétiens indiens. Il recense 135 attaques contre les chrétiens en Inde au cours de l’année. Le classement des Etats où les persécutions sont les plus intenses est dominé par le Karnataka, avec 41 cas. Suivent l’Orissa (16), le Tamil Nadu (15) et le Madhya Pradesh (14).

    (Fides)

  • Orthodoxes et autres orthodoxes…

    L’agence Zenit titre une dépêche : « Catholiques et orthodoxes : grandir dans la communion et témoigner ». Il s’agit du texte de l’allocution de Benoît XVI recevant les membres de la « Commission mixte pour le dialogue théologique », dit le sous-titre, et, précise-t-on ensuite, la « Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales ».

    Le titre laisse entendre qu’il s’agit du dialogue entre Rome et ce que l’on entend habituellement par Eglises orthodoxes. Or ce n’est pas cela. Les Eglises en question ici sont les « Eglises des trois conciles », ou « préchalcédoniennes », c’est-à-dire les Eglises copte, éthiopienne, arménienne et « syro-orthodoxe ». Certes, si l’Eglise arménienne se dit avant tout « apostolique », l’Eglise copte se dit « orthodoxe ». Mais elle n’est pas reconnue comme telle par les Eglises orthodoxes byzantines, qui reconnaissent tous les conciles du premier millénaire.

    Il est regrettable que Rome ait récemment opté pour l’appellation très ambiguë d’« Eglises orthodoxes orientales ». Car les Eglises orthodoxes de la tradition byzantine sont également « orientales ». Et le catholique moyen ne fait pas la différence.

    On voit dans le code url de la page ad hoc du site du Vatican

    http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/sub-index/index_ancient-oriental-ch_fr.htm

    que, naguère, on les appelait « antiques Eglises orientales ». Certes, on pouvait objecter que les Eglises orthodoxes, et l’Eglise de Rome, sont tout aussi « antiques » que celles-là. Mais l’adjectif « antique », ou « ancienne », avait un sens : cela voulait dire qu’il s’agissait des Eglises qui n’avaient adopté que les trois plus anciens conciles œcuméniques. Or il s’agit de trouver des dénominations qui permettent de s’y retrouver (comme les adjectifs « catholique » et « orthodoxe », depuis longtemps admis par tous, alors que l’Eglise de Rome a évidemment conscience de proposer la foi orthodoxe et que les orthodoxes proclament leur foi en l'Eglise catholique...).

    L’expression « Eglises pré-chalcédoniennes », et, mieux encore, « non-chalcédoniennes », aurait été la meilleure… sauf que les accords christologiques qui ont été conclus au cours du siècle précédent réduisent quasiment à néant le conflit théologique sur les définitions de Chalcédoine…

  • Saint Polycarpe

    Polycarpe, disciple de l’Apôtre Jean, et ordonné par lui Évêque de Smyrne, fut le primat de toute l’Asie. Il eut pour maîtres, ou du moins il vit quelques-uns des Apôtres et plusieurs de ceux qui avaient vu le Seigneur. Au sujet de certaines questions qui s’étaient élevées sur le jour de la Pâque, sous l’empire d’Antonin le Pieux, alors qu’Anicet gouvernait l’Église, il vint à Rome, où il ramena à la foi un grand nombre de fidèles qui s’étaient laissés séduire para les artifices de Marcion et de Valentin. Rencontrant un jour par hasard Marcion, cet hérésiarque lui dit : « Me connais-tu ? » Polycarpe lui répondit : « Je te reconnais pour le fils aîné du diable ». Plus tard, sous les règnes de Marc-Antonin et de Lucius-Aurelius Commode, dans la quatrième persécution depuis celle de Néron, sous les yeux du proconsul de Smyrne, siégeant dans l’amphithéâtre, et du peuple entier faisant entendre des clameurs contre lui, il fut livré au feu. Il avait écrit aux Philippiens une épître fort utile qui se lit encore aujourd’hui dans les Églises d’Asie.

    Saint Jérôme

    L’épître aux Philippiens

    La lettre de l’Eglise de Smyrne sur le martyre de saint Polycarpe

  • Vietnam : les 800 contre la Constitution

    C’est un événement au Vietnam, même si le pouvoir fait ce qu’il peut pour l’effacer : quelque 800 personnalités du monde de la culture, de la politique (d’anciens responsables, forcément), de la religion, ont signé une lettre ouverte intitulée « Requête pour une refonte de la Constitution », censurée sur les sites internet du pays mais disponible ailleurs sur la toile.

    Le pouvoir communiste avait proposé des amendements à la Constitution, et demandait au peuple de donner son avis. Un exercice de pure propagande : il s’agit d’amendements cosmétiques, qui ne changent rien au régime communiste, la proposition ayant pour seul but de faire croire qu’on consulte le peuple.

    Mais diverses personnalités ont pris le pouvoir au mot et proposent, non pas des réformes qui n’en sont pas, mais de véritables modifications de la Constitution, des modifications qui suppriment en fait le régime communiste… Et ils le font en donnant leurs noms. Parmi les signataires on note Mgr Nguyen Thai Hop, évêque de Vinh, président de la commission épiscopale « justice et paix », le P. Marie-Joseph Le Quoc Thang, membre de la même commission, le P. Huynh Cong Minh Jean-Baptiste, vicaire épiscopal de l’archidiocèse de Ho Chi Minh Ville.

    Les signataires demandent la suppression de l’actuel article 4 qui stipule que « le parti communiste vietnamien est la force dirigeante de l'État et de la société ». Ils demandent la suppression de l’article qui définit la propriété collective de la terre. Ils demandent la suppression de la mission de l’armée de protection du parti communiste : l’armée doit protéger le territoire national, pas un parti politique…

    Naturellement, ces points-là sont par principe exclus du débat. Mais on peut se demander pour combien de temps, lorsque 800 personnalités défient publiquement le pouvoir. Et il s’agit seulement des 800 premiers signataires. La pétition a vocation à rassembler de très nombreuses signatures. La fédération des étudiants catholiques vient de demander à ses membres de signer la lettre.

    (Eglises d'Asie, Asianews)

  • Parce que tout est bon pour se démarquer du pape. Dans l’esprit de Vatican II…

    Vini Ganimara, sur son blog Osservatore vaticano, se demandait hier : « “La Vie” roule-t-elle pour la Fédération luthérienne et contre Rome ? »

    Avant d’examiner la question on rappellera que La Vie n’est plus depuis longtemps La vie catholique illustrée mais « L’hebdomadaire chrétien d’actualité », et qu’il fait partie du groupe Le Monde. Cela dit, le magazine continue de faire croire qu’il est un magazine catholique, et ses principaux rédacteurs se posent en « catholiques »…

    Dans son blog Matinale, sur le site de La Vie, Natalia Trouiller rapportait mercredi les propos virulents de deux responsables luthériens en réponse à « l’annonce par le cardinal Kurt Koch » d’une éventuelle création d’ordinariats pour les luthériens comme ont été créés des ordinariats pour les anglicans, et elle titrait, reprenant une expression du secrétaire de la Fédération luthérienne mondiale : « Ordinariat luthérien : un “mauvais signal” »

    L’absence de point d’interrogation dans le titre, et de tout commentaire dans le texte, peut laisser penser en effet que la journaliste de La Vie adopte le point de vue luthérien. D’autant qu’elle ne précise même pas que le propos du président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, qui n’est pas une « annonce », mais une réponse à une question au cours d’une interview, date du 24 octobre. En réalité, ce n’est pas au cardinal Koch que répondent les deux personnalités luthériennes (à moins qu’elles mettent habituellement trois mois à réagir…), mais à Mgr Müller, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Lequel, au cours d’un entretien dans une librairie pour la promotion d’un livre, aurait évoqué la question et aurait dit que si des luthériens le souhaitaient ce ne serait pas impossible…

    Face à cette apparence d’une prise de position de La Vie pour les luthériens, « qu’on nous détrompe, et vite », disait Vini Ganimara.

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  • Conversion de saint Paul

    Le Christ ressuscité apparaît comme une lumière splendide et parle à Saul, il transforme sa pensée et sa vie. La splendeur du Ressuscité le rend aveugle : ce qui était sa réalité intérieure, sa cécité à l'égard de la vérité, de la lumière qu'est le Christ, apparaît ainsi extérieurement. Et ensuite son « oui » définitif au Christ dans le baptême ouvre à nouveau ses yeux, le fait réellement voir.

    Dans l'Eglise antique, le baptême était également appelé « illumination », parce que ce sacrement donne la lumière, permet de voir réellement. Ce qui est ainsi indiqué théologiquement, se réalise également physiquement chez Paul : guéri de sa cécité intérieure, il voit bien. Saint Paul a donc été transformé non par une pensée mais par un événement, par la présence irrésistible du Ressuscité, de laquelle il ne pourra jamais douter par la suite tant l'évidence de l'événement, de cette rencontre, avait été forte. (…)

    Ce tournant dans sa vie, cette transformation de tout son être ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une maturation ou d'une évolution intellectuelle et morale, mais il vint de l'extérieur : ce ne fut pas le fruit de sa pensée, mais de la rencontre avec Jésus Christ. En ce sens, ce ne fut pas simplement une conversion, une maturation de son « moi », mais ce fut une mort et une résurrection pour lui-même : il mourut à sa vie et naquit à une vie nouvelle avec le Christ ressuscité. (…)

    Cela veut dire que pour nous aussi le christianisme n'est pas une nouvelle philosophie ou une nouvelle morale. Nous ne sommes chrétiens que si nous rencontrons le Christ.

    Benoît XVI

  • C’est que notre société est « un peu archaïque »

    Dans un sondage Ipsos « pour Le Monde, le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès sur les nouvelles fractures de la société française », 74% des personnes interrogées estiment que l’islam est une religion « intolérante » et qu’il n’est pas compatible avec les valeurs de la société française, et huit Français sur dix jugent que la religion musulmane cherche « à imposer son mode de fonctionnement aux autres ».

    Voilà qui est réconfortant, et montre que la massive propagande islamophile (y compris ecclésiastique) a des effets très limités, et de plus en plus limités.

    Le Monde s’en désole, bien sûr, et est allé chercher « le philosophe Abdennour Bidar, spécialiste de l'islam et de la laïcité », pour commenter ces tristes chiffres.

    Les torts sont relativement partagés, explique le « philosophe ». Car c’est quand même vrai qu’il y a un problème de l’islam, et aussi qu’on a eu tort de laisser seule l’extrême droite le dire…

    Mais il est vrai aussi que « notre société est un peu archaïque et a besoin d'ennemis », et que l’islam est donc « instrumentalisé à cette fin ». Sic.

    Abdennour Bidar est assurément un grand et moderne philosophe. Abdennour, ça veut dire serviteur de la lumière. Et il n’y a certes rien de plus lumineux que de découvrir que face à l’islam notre société est un peu archaïque… On en reste bouche bée. Et, logiquement, à la fin, vient le nécessaire corollaire que l’islam est « beaucoup plus soluble dans la modernité qu’on ne le croit »…

  • Pologne : une page se tourne

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    Ce n’est pas sans émotion que j’apprends la mort, hier, du cardinal Jozef Glemp, primat de Pologne de 1981 à 2009. Comme le dit très bien Wikipedia : « Son rôle dans le renversement du régime communiste de Pologne au cours des années 1980 a été de premier plan. Ce très proche ami de Jean-Paul II a guidé avec prudence, mais aussi avec une grande intelligence, la population catholique polonaise, de même qu'il a grandement facilité les actions de Solidarnosc. » Sous le communisme, on pouvait le trouver parfois timoré, mais sa marge de manœuvre était étroite : il devait tenir la ligne de crête, sans complaisance et sans compromission, permettant à l’Eglise de vivre dans les moins mauvaises conditions. En privé il demandait à l’abbé Popieluszko d’être moins virulent parce qu’il risquait de provoquer des représailles contre l’Eglise, mais publiquement il ne le désavoua jamais. D’autre part il se montra très ferme, face au déchaînement mondial des lobbies juifs, et à ses confrères Decourtray, Lustiger et Danneels, pour le maintien du carmel d’Auschwitz. Et c’est Jean-Paul II qui finit par céder.

    D’autre part, on apprend la mort de Mgr Jean Vilnet, ancien évêque de Lille, président de la conférence des évêques de France de 1981 à 1987. Un sinistre parangon de la dérive post-conciliaire… Espérons que ce soit aussi, mais d’une autre façon, une page qui se tourne…

  • Au moins, comme ça, on est prévenu…

    Tout va de plus en plus vite. Même le Conseil constitutionnel. La loi sur le « mariage » homosexuel n’est même pas encore arrivée en discussion à l’Assemblée nationale, elle n’est donc pas votée, on n’en a donc pas encore le texte, mais le président du Conseil constitutionnel fait déjà savoir que cette loi est parfaitement conforme à la Constitution.

    Pour une raison très simple, c’est que « c’est aux élus de la nation de dire quelle forme ils veulent donner au mariage ». Toute contestation de la dénaturation du mariage est donc balayée a priori. Les constitutionnalistes qui préparent des arguments sont prévenus : ils travaillent en vain. Le Conseil constitutionnel ne les regardera même pas.

    Jean-Louis Debré renvoie à la « décision du 28 janvier 2011 ». La décision par laquelle le Conseil constitutionnel déclarait que l’interdiction du « mariage » homosexuel est conforme à la Constitution, parce que c’est la loi, et que la question est du ressort du législateur.

    Si le législateur décide le contraire, le « mariage » homosexuel sera donc tout aussi conforme à la Constitution que son interdiction l’était…

    En réalité, contrairement à ce que prétend aujourd'hui son président, le Conseil constitutionnel n’a pas dit que les députés pouvaient définir le mariage comme ils l’entendaient : il a dit qu’il revenait au législateur de « fixer les conditions du mariage dès lors que, dans l'exercice de cette compétence, il ne prive pas de garanties légales des exigences de caractère constitutionnel ». Pas besoin d’être docteur en droit pour comprendre que ce n’est pas la même chose.