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  • Roubaix les six mosquées

    Un collectif représentant les six mosquées de Roubaix vient d'être créé. Nordine Khabzaoui, son porte-parole, affirme qu'il « représente l'intégralité de la communauté musulmane de Roubaix » qui d'après lui s'élève à « 55 % de la population totale de la ville ».

  • L’Eucharistie, Jérusalem véritable

    Autre extrait de la Lectio divina de Benoît XVI aux prêtres. C'est  la fin de son propos, en apothéose :

    Revenons sur le fait que Melchisédech est le roi de Salem. Toute la tradition davidique s'en est appelée à cela, en disant: "Le lieu est ici, Jérusalem est le lieu du culte véritable, la concentration du culte à Jérusalem remonte déjà aux temps d'Abraham, Jérusalem est le lieu véritable de la vénération juste de Dieu".

    Franchissons à nouveau une étape: la Jérusalem véritable, le Salem de Dieu, est le Corps du Christ, l'Eucharistie est la paix de Dieu avec l'homme. Nous savons que saint Jean dans le Prologue, appelle l'humanité de Jésus "la tente de Dieu" eskènosen en hemìn (Jn 1, 14). Ici, Dieu lui-même a créé sa tente dans le monde et cette tente, cette Jérusalem nouvelle, véritable, est, dans le même temps sur la terre et au ciel, parce que ce Sacrement, ce sacrifice se réalise toujours entre nous et arrive toujours jusqu'au trône de la Grâce, à la présence de Dieu. C'est ici que se trouve la Jérusalem véritable, dans le même temps, céleste et terrestre, la tente, qui est le Corps de Dieu, qui comme Corps ressuscité demeure toujours Corps et embrasse l'humanité et, dans le même temps, étant Corps ressuscité, nous unit avec Dieu. Tout cela se réalise toujours à nouveau dans l'Eucharistie. Et nous, en tant que prêtres, nous sommes appelés à être des ministres de ce grand Mystère, dans le Sacrement et dans la vie. Prions le Seigneur qu'il nous fasse comprendre toujours mieux ce Mystère, de vivre toujous mieux ce Mystère et ainsi d'offrir notre aide afin que le monde s'ouvre à Dieu, afin que le monde soit racheté par Jésus.

  • Benoît XVI aux prêtres de Rome

    Le 18 février dernier, Benoît XVI faisait une « lectio divina » aux prêtres de Rome. Le thème en était le sacerdoce à travers l'Epître aux Hébreux. En voici un extrait, lié à ma note précédente.

    La Lettre aux Hébreux résume, enfin, toute cette compassion dans le mot hypakoèn, obéissance: tout cela est obéissance. C'est un mot qui ne nous plaît pas, à notre époque. L'obéissance apparaît comme une aliénation, comme une attitude servile. La personne n'utilise pas sa liberté, sa liberté se soumet à une autre volonté, la personne n'est donc plus libre, mais elle est déterminée par un autre, alors que l'autodétermination, l'émancipation serait la véritable existence humaine. Au lieu du terme "obéissance", nous voulons comme parole-clef anthropologique celle de "liberté". Mais en considérant de près ce problème, nous voyons que les deux choses vont de pair: l'obéissance du Christ est la conformation de sa volonté à la volonté du Père; c'est une manière de porter la volonté humaine à la volonté divine, à la conformation de notre volonté avec la volonté de Dieu.

    Saint Maxime le Confesseur, dans son interprétation du Mont des Oliviers, de l'angoisse exprimée dans la prière de Jésus, "non pas ma volonté mais la tienne", a décrit ce processus, que le Christ porte en lui comme vrai homme, avec la nature, la volonté humaine; dans cet acte - "non pas ma volonté, mais la tienne" - Jésus a résumé tout le processus de sa vie, c'est-à-dire celui de porter la vie naturelle humaine à la vie divine et, de cette manière, celui de transformer l'homme: divinisation de l'homme et ainsi rédemption de l'homme, parce que la volonté de Dieu n'est pas une volonté tyrannique, ce n'est pas une volonté qui est hors de notre être, mais c'est précisément la volonté créatrice, c'est précisément le lieu où nous trouvons notre véritable identité.

    Dieu nous a créés et nous sommes nous-mêmes si nous sommes conformes à sa volonté; ainsi seulement nous entrons dans la vérité de notre être et nous ne sommes pas aliénés. Au contraire, l'aliénation naît, précisément, lorsque l'on sort de la volonté de Dieu, parce que ce cette manière, nous sortons du dessein de notre être, nous ne sommes plus nous-mêmes et nous tombons dans le vide. En vérité, l'obéissance à Dieu, c'est-à-dire la conformité, la vérité de notre être, est la vraie liberté, parce que c'est la divinisation. Jésus, en portant l'homme, l'être homme, en lui-même et avec lui-même, conformément à Dieu, dans la parfaite obéissance, c'est-à-dire dans la parfaite conformation entre les deux volontés, nous a rachetés et la rédemption est toujours ce processus de porter la volonté humaine dans la communion avec la volonté divine. C'est un processus sur lequel nous prions chaque jour: "Que ta volonté soit faite". Et nous voulons prier réellement le Seigneur, pour qu'il nous aide à voir intimement que cela est la liberté, et à entrer, ainsi, avec joie dans cette obéissance et à "recueillir" l'être humain pour le porter - à travers notre exemple, notre humilité, notre prière, notre action pastorale - dans la communion avec Dieu.

  • Le fils prodigue…

    … et le fils aîné : « Il s'indigna, et ne voulait pas entrer. Son père sortit donc, et se mit à le prier. Mais, répondant à son père, il dit: Voilà tant d'années que je te sers, et je n'ai jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour faire bonne chère avec mes amis; mais dès que cet autre fils, qui a dévoré son bien avec des prostituées, est revenu, tu as tué pour lui le veau gras. »

    L'amertume ressentie par les hommes de bien à l'égard de Dieu révèle que l'obéissance dont ils font preuve suscite une amertume intérieure qui fait apparaître les limites de cette obéissance: dans leur for intérieur, ils auraient aimé, eux aussi, partir au loin, vers la grande liberté. Ils sont secrètement envieux de ce que l'autre a pu se permettre. Ils n'ont pas parcouru tout ce chemin qui a permis au plus jeune de se purifier et de comprendre ce que signifie la liberté, ce que signifie être fils. En réalité, ils portent leur liberté comme une servitude, sans être parvenus à la maturité de la véritable condition de fils. Eux aussi ont encore besoin de faire du chemin. Ce chemin, ils peuvent le trouver s'ils donnent tout simplement raison à Dieu, s'ils acceptent que sa fête soit aussi la leur. Par cette parabole, le Père nous parle à travers le Christ, à nous qui sommes restés au bercail, afin que, nous aussi, nous nous convertissions vraiment et que nous nous réjouissions de notre foi.

    (...)

    « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi », lui dit le père, « et tout ce qui est à moi est à toi» (Le 15, 31). Il lui explique par là la grandeur d'être fils. Ce sont les mêmes mots que ceux par lesguels Jésus, dans sa prière sacerdotale, décrit sa relation au Père: « Tout ce qui est à moi est à toi comme tout ce qui est à toi est à moi» (Jn 17, 10).

    Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth.

  • Taxe carbone européenne

    Il y a quelques semaines encore, il n'était pas question d'instaurer une taxe carbone européenne, comme le demandait en vain Nicolas Sarkozy (qui n'a pas encore réussi à instaurer la taxe française).

    Mais, à nouvelle Commission, nouvelles taxes... Le nouveau commissaire à la Fiscalité Algirdas Semeta a annoncé hier qu'il présenterait dans les deux mois un projet imposant une taxe carbone européenne. Plus précisément un montant minimum de taxe carbone dans tous les pays de l'UE. « C'est le bon moment », dit-il.

    Le gouvernement britannique a aussitôt fait savoir qu'il s'opposerait à ce projet, et a même promis qu'il le bloquerait : les questions fiscales restant du domaine de l'unanimité, le veto britannique suffit en effet à renvoyer le projet d'Algirdas Semeta dans les fantasmes sarkozyens.

  • Le vrai bilan de la Halde

    La Halde a reçu en 2009 10.546 réclamations, en hausse de 21% par rapport à 2008.

    1.752 ont été instruites. Ce qui veut dire que 83,4 % des réclamations passent au panier : même les fanatiques de la Halde les jugent abusives ou sans objet.

    1.043 ont été réorientées vers d'autres institutions ou juridictions.

    232 ont fait l'objet de procédures judiciaires. Le budget de la Halde étant de près de 12 millions d'euros, chaque procédure a coûté 51.700 € au contribuable.

    En outre, la majorité des procès ont eu lieu devant les prud'hommes, qui de toute façon auraient donné raison au plaignant sans intervention de la Halde, puisqu'il s'agit d'indiscutables discriminations au regard de la loi.

  • Un livre de Michèle Tribalat

    Le 11 mars sortira aux éditions Denoël "Les yeux grands-fermés (L'immigration en France)" de Michèle Tribalat, démographe et directrice de recherche à l'INED. Présentation par l'éditeur :

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  • Nadine Morano, l’identité nationale et l’histoire de France…

    Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, participait le 14 décembre à un débat sur l'identité nationale à Charmes, dans les Vosges. Ce débat avait donné lieu à une double polémique : 1. Charmes avait été choisi par le député UMP local parce que c'était le lieu de naissance de Maurice Barrès. 2. Nadine Morano avait dit : "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers."

    Mais, jusqu'à hier dans e-deo, personne (me semble-t-il) n'avait évoqué son interview parue le jour même dans Vosges Matin. A propos de la polémique Barrès, elle dit :

    "Je n'ai pas à me justifier pour venir à Charmes, ce sont des procédés scandaleux. C'est comme si on disait : l'édit de Nantes a été signé à Versailles. Il a créé la guerre entre catholiques et protestants. On ne vient plus à Versailles !"

    Sic.

    Sans doute convient-il de souligner les deux énormités proférées par Nadine Morano, puisque le journal les reproduit sans tiquer :

    1. L'édit de Nantes a été signé... à Nantes.
    2. Il a mis fin aux guerres de religion.

  • Le roi d’Espagne et l’avortement, comme le grand-duc de Luxembourg et l’euthanasie

    « Juan Carlos 1, Roi d'Espagne, à tous ceux qui verraient et entendraient ceci. Sachez : que les Cortes Generales ont approuvé, et que je viens moi, sanctionner la suivante loi organique... » : on a le droit de tuer les bébés dans le ventre de leurs mères.
    « J'ordonne à tous les Espagnols, personnes privées ou détenant l'autorité, de garder et de faire garder [respecter et faire respecter] cette loi organique. Madrid, le 3 mars 2010. »

    (Le blog de Jeanne Smits)

  • Le maître de la vigne

    Le symbolisme de la vigne était très clair pour les auditeurs de Jésus. Et pour ne laisser aucune ambiguïté, Jésus cite littéralement le début du chapitre 5 d'Isaïe : la clôture, le pressoir, la tour (on notera qu'il cite Isaïe dans le texte grec de la Septante - comme d'habitude).

    La vigne de Dieu est Israël. Dans Isaïe, la vigne ne produit pas de bon raisin mais seulement du raisin sauvage, et Dieu l'abandonne aux ronces et détruit la clôture pour qu'elle soit dévastée.

    C'est aussi le thème du psaume 79, qui donne une suite, en quelque sorte, en suppliant Dieu de restaurer sa vigne, et le fait dans une optique messianique : « Dieu des puissances, retourne-toi, regarde du haut du Ciel, et vois, et visite cette vigne, et protège celle que ta droite a plantée, et le fils de l'homme que tu as affermi pour toi. Elle a été brûlée par le feu, et arrachée ; devant ton visage menaçant l'on va périr. Etends ta main sur l'homme de ta droite, et sur le fils de l'homme que tu as affermi pour toi. Et nous ne nous éloignerons plus de toi ; tu nous rendras la vie, et nous invoquerons ton Nom. Seigneur, Dieu des puissances, rétablis-nous, et montre-nous ta face, et nous serons sauvés. »

    Dans l'Evangile, Jésus donne l'ultime signification d'Isaïe et du psaume. Après avoir envoyé ses prophètes qui n'ont pas été écoutés et ont été maltraités, Dieu a envoyé le « fils de l'homme », mais les vignerons l'ont tué au lieu de se convertir. Dieu se tournera vers les païens, qui seront la nouvelle vigne, et qui feront ce que dit le psaume.

    Les pharisiens comprennent très bien ce que dit Jésus, d'autant qu'il le dit ouvertement : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui rendra son fruit ».  Alors « ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignirent les foules, car elles le tenaient pour un prophète. » Néanmoins, Jésus a signé son arrêt de mort...