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  • Le pape rappelle à l’ordre le tribunal de la Rote

    Dans son discours au tribunal de la Rote, pour l’ouverture de l’année juidiciaire, le pape Benoît XVI a appelé les membres du tribunal à faire preuve de plus de rigueur lorsqu’ils jugent les demandes de reconnaissance de nullité de mariages, et de faire un « effort constant » pour prendre en compte dans leur jugement « la réalité du mariage indissoluble ».

    (Le tribunal de la Rote juge notamment en appel les demandes de reconnaissance de nullité de mariage lorsqu’il est saisi après le jugement de première instance rendu par les tribunaux diocésains.)

    Le pape a mis en garde contre « le risque que se développent, en raison du caractère universel de l'Eglise et de la diversité des cultures juridiques dans lesquelles elle doit œuvrer, des formes de jurisprudence locales éloignées de la doctrine de la l'Eglise sur le mariage ». « Je souhaite que soient étudiés tous les moyens pour rendre la jurisprudence de la Rote toujours plus unitaire », a-t-il insisté.

  • Gaza : la frontière toujours ouverte

    Le gouverneur du Sinaï nord, cité par l'agence officielle égyptienne Mena, a annoncé que la frontière avec Gaza resterait ouverte « jusqu’à ce que les Palestiniens aient satisfait tous leurs besoins en produits divers et en nourriture », et que les forces de sécurité ont reçu l’ordre de faciliter leur passage.

    C’est un revirement complet avec que l’Egypte avait annoncé la veille.

    Les Palestiniens de Gaza continuent de se rendre en Egypte par milliers, et pour la première fois aujourd’hui ils le font en voiture.

    Le ministre égyptien des Affaires étrangères a invité (séparément) l’Autorité palestinienne et le Hamas au Caire pour discuter d’urgence des mesures concernant Rafah.
    Rafah est la ville coupée en deux par la frontière.

    Des barrages ont été établis aux sorties égyptiennes de Rafah pour empêcher les centaines de véhicules palestiniens de se rendre plus avant dans la péninsule du Sinaï. Ils laissaient cependant les gens se rendre en taxis ou dans des véhicules particuliers jusqu'à la ville d'El-Arich, située à une cinquantaine de kilomètres plus à l'ouest.

  • Le problème des banques

    L’AFP a tenté d’avoir, à Davos, des commentaires des dirigeants de la finance internationale à propos de l’affaire de la Société Générale, à laquelle un courtier a fait perdre 4,9 milliards d’euros selon la version officielle.

    L’omerta est complète.

    L’agence n’a pu que recueillir cette confidence aussi intéressante qu’anonyme : « Ça pourrait arriver à n'importe qui. Ça ne m'étonne absolument pas. Ce genre de catastrophe va se reproduire et pour des montants encore plus énormes. Le problème, c'est que les banques sont devenues des supermarchés: elles veulent faire tous les métiers à la fois, banque de détail, banque d'affaires, courtage, et les dirigeants ne comprennent pas ce qui se passe dans leurs salles de marché. Autrefois, les banques étaient spécialisées sur un métier de base et il était beaucoup plus facile de surveiller l'activité des employés. La déréglementation a tout changé: elle a permis un développement considérable de l'activité bancaire, mais on en paie le prix aujourd'hui. »

    Pour arriver à contrôler efficacement les transactions, il faudrait selon lui des investissements gigantesques dont les banques n'ont pas les moyens.

  • Retour sur la décision 6

    Je constate que certains ne comprennent pas ce que j’ai voulu dire à propos de la décision 6 du rapport Attali.

    Je vais essayer d’être plus clair.

    La décision 6 institue, sous l’appellation de « droits à l’école », ce que l’on appelait jusqu’ici le « coupon scolaire » ou le « chèque scolaire ». Il s’agit de donner aux parents l’équivalent de ce que coûte à l’Education nationale l’enseignement d’un enfant, et les parents donnent cet argent à l’école de leur choix. Il ne s’agit pas d’argent que les parents pourraient se mettre dans la poche, mais d’un « bon » qui représente cet argent. C’est pourquoi il vaut mieux parler de « coupon » que de « chèque », ou, comme le rapport Attali, de « droits à l’école », car c’est de cela en effet qu’il s’agit.

    Le coupon scolaire est la garantie d’une totale liberté de l’enseignement. Par un renversement diabolique (que presque personne ne semble voir), le rapport Attali en fait une garantie de suppression des libertés scolaires, et l’expression « droits à l’école » prend un sens très particulier.

    Les parents reçoivent des « droits à l’école » pour leur enfant. Cela leur donne donc le droit (et les moyens qui vont avec) d’envoyer leur enfant dans l’école de leur choix, à condition qu’il s’agisse d’une école publique, ou d’une école privée qui respecte scrupuleusement les mêmes programmes que l’école publique et la même idéologie que l’école publique (ce que le rapport appelle les « valeurs républicaines » : stricte « laïcité », promotion de la culture de mort, etc.).

    On ne donne pas aux parents de « droits à l’école » pour une école qui n’est pas habilitée à recevoir ce coupon. Le fait d’appeler le coupon scolaire « droits à l’école » implique logiquement que l’enfant n’a pas le droit d’aller dans une autre école que l’une de celles qui peuvent recevoir ses « droits ».

    Il est possible (mais ne n’est pas sûr) que dans un premier temps on tolère que des parents mettent à la poubelle les « droits à l’école » de leurs enfants et paient de leurs deniers une école non conventionnée.

    Mais les gestes ont un sens, les mots ont un sens.

    Je mets à la poubelle les droits à l’école de mon enfant, ce coupon qui me donne les moyens d’assurer sa scolarité…

    Psychologiquement, c’est extrêmement différent de la situation actuelle, où des parents disent : bon, je paie des impôts pour l’Education nationale, mais je fais le sacrifice de payer en plus l’école de mes enfants. Et ce n’est même pas ce que peuvent se dire ceux qui ne paient pas d’impôts… De toute façon les deux attitudes sont déconnectées. Je ne sais pas combien je paie d’impôt pour l’Education nationale, mais je sais ce que je paie à l’école. Là, je saurai ce que j’ai entre les mains, et qu’on me permet peut-être de mettre héroïquement à la poubelle.

    Cela ne concerne que les actuelles écoles hors contrat, qui sont une infime minorité : il est donc possible qu’on les tolère, en se disant qu’elles disparaîtront d’elles-mêmes, ou qu’elles deviendront tellement marginales qu’il sera inutile de faire un esclandre en les interdisant, c’est-à-dire en obligeant les parents à utiliser les « droits à l’école ». Mais, encore une fois, la logique de la décision 6 est bien que les parents utilisent obligatoirement les droits à l’école.

    L’immense majorité des enfants qui ne sont pas à l’école publique sont dans des écoles privées sous contrat d’association. Ce qui n’existe plus selon la décision 6. Ces écoles devront se transformer en « écoles privées conventionnées », et ce conventionnement « devra être très strict sur la nature des enseignements et le respect des valeurs de la République », en premier lieu la « laïcité ». Toute discussion, notamment, sur le caractère catholique de l’école catholique n’a plus aucun sens. Les écoles privées ne seront conventionnées que si elles sont les mêmes que les écoles publiques (avec éventuellement de meilleurs professeurs et de meilleures méthodes de travail : la décision 6 vise à une émulation entre écoles identiques sur le plan des « valeurs »).

    En résumé, j’ai peut-être été un peu lapidaire dans ma première réaction, mais la logique de la décision 6 est bien celle que j’ai dite.

    Et je ne comprends donc toujours pas que les tenants de l’école libre (et d’abord de l’école catholique sous contrat) ne dénoncent pas avec vigueur cette menace majeure.

    Attendre, pour réagir, que la décision 6 devienne éventuellement un projet de loi (car on n’y croit pas) est une attitude irresponsable. Il sera évidemment trop tard : vous n’êtes pas pris au dépourvu, c’était noir sur blanc dans le rapport Attali, dont le président de la République a dit qu’il l’appliquerait. Vous n’avez soulevé aucune objection à l’époque. Maintenant, vous n’avez plus que le droit de vous taire.

  • Ubi est Abel frater tuus ?

    Ubi est Abel frater tuus ? dixit Dominus ad Cain. Nescio, Domine, numquid custos fratris mei sum ego ? Et dixit ad eum : Quid fecisti ? Ecce vox sanguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra. Maledictus eris super terram, quæ aperuit os suum, et suscepit sanguinem fratris tui de manu tua. Ecce vox sanguinis fratris tui Abel clamat ad me de terra.

    Où est Abel ton frère ? demanda le Seigneur à Caïn. Je ne sais pas, Seigneur... Suis-je le gardien de mon frère ? Et il lui dit : Qu’as-tu fait ? Voici que la voix du sang de ton frère Abel crie vers moi depuis la terre. Tu seras maudit sur la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir le sang de ton frère, versé par ta main.

  • La pilule fait des miracles

    Selon une étude publiée par The Lancet, la pilule contraceptive a permis de prévenir 100.000 morts par cancer des ovaires et 200.000 cas dans le monde depuis qu’elle existe.

    L’étude ne cache pas que si la pilule a un effet « protecteur » vis-à-vis du cancer des ovaires, elle accroît le risque de cancer du sein et du col de l’utérus, et elle a d’importantes contre-indications. Mais peu importe, l’étude porte sur le cancer de l’ovaire, et il faut un « plus large accès » à ce « puissant agent préventif du cancer ». Car un recours généralisé à la pilule réduirait les cas de cancer de l’ovule de 12 à 8 pour mille en 75 ans dans les pays riches, et la mortalité de 7 à 5 pour mille.

    L’étude omet de dire qu’un vrai recours généralisé à la pilule aboutirait à coup sûr à la fin de tout cancer : par extinction de l’espèce humaine.

  • Quand Jouyet casse Sarkozy

    Dans des déclarations au Figaro, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet s’en prend violemment au projet d’union euro-méditerranéenne de Nicolas Sarkozy. En fait, il se fait simplement le porte-parole des maîtres de l’Union européenne, et de Mme Merkel. (Rappelons qu’il fut le directeur de cabinet du président de la Commission européenne Jacques Delors). Rien de nouveau, donc, dans ses propos, à cela près qu’ils émanent d’un secrétaire d’Etat du gouvernement français, censé défendre le grand projet de Nicolas Sarkozy...

    « Si, à l'occasion de notre réunion qui sera organisée sur la Méditerranée , les 13 et 14 juillet à Paris, nous donnons l'impression à nos partenaires, notamment allemands, de vouloir privilégier une union à côté d'une autre, nous aurons beaucoup de mal à conserver la crédibilité de la présidence française. Nous sommes placés devant un choix stratégique : soit nous privilégions une présidence française ambitieuse, assurant la nécessaire continuité des dossiers européens, tout en donnant les impulsions nécessaires. Soit nous considérons que l'Union méditerranéenne, en soi, est plus importante que tout le reste. Mais à ce moment-là, nos partenaires pourraient nous demander de choisir. »

    « Les Allemands sont très sensibles au principe d'une concertation en amont, avant tout effet d'annonce. Or nous avons tendance à faire des annonces le matin et vouloir les réaliser le soir. Il ne faudrait pas qu'on se mette à construire un projet à côté ou en dehors de l'UE, ce qui constituerait un très grave point d'achoppement. Nous devons veiller à ne prendre aucune décision stratégique dans ce domaine sans que tous nos partenaires soient associés. »

    Nul doute que le président de la République appréciera spécialement le propos sur la « tendance à faire des annonces le matin et vouloir les réaliser le soir »...

  • Nouvelle campagne pour l’euthanasie

    Le lobby de l’euthanasie, qui prétend promouvoir le « droit de mourir dans la dignité », a lancé mercredi une nouvelle campagne. Elle ne paraît pas avoir rencontré un grand écho médiatique, mais elle montre que la détermination des activistes de l’euthanasie est sans faille. Il s’agit notamment d’inonder les députés de cartes postales préimprimées par l’ADMD.

    Le blog e-deo reproduit le communiqué de la « Life Parade » sur le lancement de cette campagne, avec notamment les députés Huguette Martinez (UMP) et Noël Mamère. Une militante de la « Life Parade » a voulu intervenir au cours de la « réunion publique ». On lui a aussitôt coupé la parole.

    Je cite e-deo et non directement le site de la « Life Parade » parce que je ne supporte pas que des Français, pour avoir l’air moderne, cool et branché, se donnent un nom anglais, et parce que dans une autre note, rappelant opportunément que les propagandistes de l’euthanasie opèrent de la même façon, avec les mêmes mensonges, que naguère les propagandistes de l’avortement, ce blog cite le texte de la carte postale.

    Comme par hasard, France 2 a rediffusé jeudi soir “Le choix de Jean“, un « docu-film » clairement en faveur de l’euthanasie. Lors de sa première diffusion, en 2005, le blog de Palliatif.org soulignait que ce film avait été voulu par l’ADMD et la société suisse Exit (d’aide au suicide) comme un outil de propagande pour peser dans le débat autour de la loi Léonetti et des projets de « loi Vincent Humbert ».

  • Attentat à Beyrouth

    Un attentat à la bombe, dans un quartier chrétien de Beyrouth, a  fait cinq morts, dont le capitaine Wissam Eid, haut responsable des services de renseignement au sein des Forces de sécurité intérieure, et 42 blessés.

    Selon un ancien membre de la commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, en 2005, dans lequel la Syrie est mise en cause, "Eid avait fourni des informations" à la commission.

  • Gaza : les Eglises dénoncent une « punition collective illégale »

    Les patriarches et autres chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem ont lancé un appel pour « mettre fin au siège de Gaza », « au nom de Dieu », parce qu'« un million et demi de personnes sont emprisonnées sans nourriture ni médicaments ». 800.000 personnes sont sans électricité. « C'est une punition collective illégale, un acte immoral de violation du droit humanitaire et naturel, tout comme du droit international. Cela n'est plus tolérable. Le siège de Gaza doit prendre fin immédiatement. » « Nier aux enfants et aux civils les produits de base n'est pas un moyen pour garantir la sécurité, mais plutôt pour détériorer ultérieurement la situation dans la région et la rendre encore plus dangereuse. »

    Exhortant « la communauté internationale et l'Union européenne à agir », ils demandent aussi aux chefs palestiniens de « s'unir pour mettre fin aux controverses internes pour le bien du peuple de Gaza ». Et ils disent aux miliciens palestiniens : « Tant que les tirs de roquettes sur Israël ne cesseront pas, vous encouragerez l'opinion publique qui vit hors de cette terre à penser que ce siège est justifié ».

    Face aux croissantes pressions internationales, le gouvernement israélien a légèrement atténué le blocus, permettant l’entrée d’une quantité limitée de gasoil et de médicaments pour les hôpitaux et les services d'urgence.

    A la frontière égyptienne, c’est la confusion la plus totale. L’Egypte avait annoncé que la frontière serait fermée à 13h. De nombreux Palestiniens sont retournés chez eux, les bras chargés de ce qu’ils ont pu acheter en Egypte. Mais d’autres continuaient de quitter Gaza...

    Addendum. Des activistes palestiniens ont détruit un nouveau pan du mur frontalier avec l'Egypte. Les policiers égyptiens déployés sur place ne sont pas intervenus.