La frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte a été refermée. En contrepartie, l’Egypte s’est engagée à « fournir au peuple palestinien tout ce dont il aurait besoin », selon le Hamas, et il y aura des « contacts à l’échelon local au point de passage et le long de la frontière ». L’Autorité palestinienne proteste qu’elle a conclu un accord avec l’Egypte selon lequel c’est à elle d’assurer le contrôle de la frontière...
Gaza
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Gaza : la frontière refermée
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Gaza : la frontière toujours ouverte
Le gouverneur du Sinaï nord, cité par l'agence officielle égyptienne Mena, a annoncé que la frontière avec Gaza resterait ouverte « jusqu’à ce que les Palestiniens aient satisfait tous leurs besoins en produits divers et en nourriture », et que les forces de sécurité ont reçu l’ordre de faciliter leur passage.
C’est un revirement complet avec que l’Egypte avait annoncé la veille.
Les Palestiniens de Gaza continuent de se rendre en Egypte par milliers, et pour la première fois aujourd’hui ils le font en voiture.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères a invité (séparément) l’Autorité palestinienne et le Hamas au Caire pour discuter d’urgence des mesures concernant Rafah.
Rafah est la ville coupée en deux par la frontière.Des barrages ont été établis aux sorties égyptiennes de Rafah pour empêcher les centaines de véhicules palestiniens de se rendre plus avant dans la péninsule du Sinaï. Ils laissaient cependant les gens se rendre en taxis ou dans des véhicules particuliers jusqu'à la ville d'El-Arich, située à une cinquantaine de kilomètres plus à l'ouest.
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Gaza : les Eglises dénoncent une « punition collective illégale »
Les patriarches et autres chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem ont lancé un appel pour « mettre fin au siège de Gaza », « au nom de Dieu », parce qu'« un million et demi de personnes sont emprisonnées sans nourriture ni médicaments ». 800.000 personnes sont sans électricité. « C'est une punition collective illégale, un acte immoral de violation du droit humanitaire et naturel, tout comme du droit international. Cela n'est plus tolérable. Le siège de Gaza doit prendre fin immédiatement. » « Nier aux enfants et aux civils les produits de base n'est pas un moyen pour garantir la sécurité, mais plutôt pour détériorer ultérieurement la situation dans la région et la rendre encore plus dangereuse. »
Exhortant « la communauté internationale et l'Union européenne à agir », ils demandent aussi aux chefs palestiniens de « s'unir pour mettre fin aux controverses internes pour le bien du peuple de Gaza ». Et ils disent aux miliciens palestiniens : « Tant que les tirs de roquettes sur Israël ne cesseront pas, vous encouragerez l'opinion publique qui vit hors de cette terre à penser que ce siège est justifié ».
Face aux croissantes pressions internationales, le gouvernement israélien a légèrement atténué le blocus, permettant l’entrée d’une quantité limitée de gasoil et de médicaments pour les hôpitaux et les services d'urgence.
A la frontière égyptienne, c’est la confusion la plus totale. L’Egypte avait annoncé que la frontière serait fermée à 13h. De nombreux Palestiniens sont retournés chez eux, les bras chargés de ce qu’ils ont pu acheter en Egypte. Mais d’autres continuaient de quitter Gaza...
Addendum. Des activistes palestiniens ont détruit un nouveau pan du mur frontalier avec l'Egypte. Les policiers égyptiens déployés sur place ne sont pas intervenus.
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700.000 !
Selon la directrice au Caire de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (Unrwa), environ 400.000 Palestiniens sont passés hier, et au moins 300.000 aujourd’hui, par la brèche ouverte à Gaza vers l’Egypte. Et le mouvement se poursuit, car le blocus israélien rend la vie impossible. 700.000, c’est presque la moitié de la population de la bande de Gaza. C’est comme si toute la population de Bordeaux prenait le chemin de l’Espagne. Mais cela ne paraît émouvoir personne. Ce doit donc être normal. (L’information officielle, garantie par le président égyptien, est que les Palestiniens viennent acheter des vivres et vont s’en retourner chez eux.) Ah si. Les Israéliens s’inquiètent. Non pas de ce qui sort de Gaza, disent-ils élégamment, mais de ce qui pourrait y entrer...