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  • Scouts d’Europe : ce que dit Rome

    Le Forum catholique a publié le texte de la lettre du cardinal Castrillon Hoyos aux dirigeants des Scouts d’Europe (qui voulaient la tenir secrète). C’est une très claire et très ferme mise en demeure de respecter le motu proprio et donc de permettre aux prêtres de célébrer la messe selon la « forme extraordinaire ».

    Le Salon Beige souligne que ce texte est authentique et qu’il s’agit d’une copie de la lettre originale, effectuée par Mgr Perl et diffusée à dessein.

    Le Salon Beige cite également le communiqué du président du conseil d’administration des Scouts d’Europe censé justifier la non communication de la lettre. La juxtaposition des deux textes est violente...

  • Un joyau de Benoît XVI

    Le pape Benoît XVI a reçu lundi en audience les participants d'un colloque sur le thème : « L'identité changeante de l'individu », organisé sous l'égide de l'Académie pontificale des Sciences et l'Académie pontificale des Sciences sociales, l'Académie des Sciences morales et politiques, l'Académie des Sciences et l'Institut Catholique de Paris. Il a prononcé une allocution qu’il faut lire intégralement et dont voici un extrait :

    L'homme n'est pas le fruit du hasard, ni d'un faisceau de convergences, ni de déterminismes, ni d'interactions physico-chimiques; il est un être jouissant d'une liberté qui, tout en prenant en compte sa nature, transcende cette dernière et qui est le signe du mystère d'altérité qui l'habite. C'est dans cette perspective que le grand penseur Pascal disait que «l'homme passe infiniment l'homme». Cette liberté, qui est le propre de l'être-homme, fait que ce dernier peut orienter sa vie vers une fin, qu'il peut, par les actes qu'il pose, se diriger vers le bonheur auquel il est appelé pour l'éternité. Cette liberté fait apparaître que l'existence de l'homme a un sens. Dans l'exercice de son authentique liberté, la personne réalise sa vocation; elle s'accomplit; elle donne forme à son identité profonde. C'est aussi dans la mise en œuvre de sa liberté qu'elle exerce sa responsabilité propre sur ses actes. En ce sens, la dignité particulière de l'être humain est à la fois un don de Dieu et la promesse d'un avenir.

  • Saint François de Sales

    Se tenir en présence de Dieu et se mettre en la présence de Dieu, ce sont à mon avis deux choses; car pour s'y mettre il faut révoquer son âme de tout autre objet et la rendre attentive à cette présence actuelle. Mais après, quand on s'y est mis, on s'y tient toujours, tandis que, ou par l'entendement ou par la volonté, on fait des actes envers Dieu, soit en le regardant ou regardant quelque chose par amour de lui; ou en ne regardant rien, mais en lui parlant, ou ne le regardant ni parlant, mais demeurant simplement où il nous a mis comme une statue dans sa niche.

    Si une statue que l'on aurait mise en une niche au milieu d'une salle pouvait parler et qu'on lui demande: Pourquoi es-tu là?

    – Parce que, dirait elle, le statuaire mon maître m'a mise ici.

    – Pourquoi ne te remues-tu point?

    – Parce qu'il veut que j'y demeure immobile.

    – A quoi sers-tu là?

    – C'est pour servir et obéir à la volonté de mon maître.

    – Mais tu ne le vois pas?

    – Non, mais il me voit et prend plaisir que je sois où il m'a mis.

    – Mais ne voudrais tu pas avoir du mouvement pour aller plus près de lui?

    – Non, sauf s'il me le commande.

    – Ne désires-tu donc rien?

    – Non, car je suis où mon maître m'a mise, et son plaisir est l'unique contentement de mon être.

  • Thaïlande : fin de la parenthèse militaire

    Samak Sundaravej a été officiellement élu par le Parlement Premier ministre de Thaïlande, 16 mois après le putsch des généraux qui avait renversé Thaksin Shinawatra.

    Au nom de Thaksin, le parti de Samak avait largement remporté les législatives du 23 décembre, confirmant ainsi la popularité intacte de l’ancien Premier ministre contraint à l’exil.

    La junte s’est auto-dissoute la semaine dernière.

  • Trotskistes en mouvements

    A l’issue de son congrès, la LCR a décidé de fonder d’ici un an un nouveau parti, qui sera « internationaliste » et « en rupture avec le capitalisme », qui devra « inventer le socialisme du XXIe siècle »... La différence avec la LCR portera sur le « fonctionnement », et Olivier Besancenot affirme qu’il n’en sera « pas le seul leader ».

    Le congrès du parti des Travailleurs, placé sous la présidence d’honneur de Pierre Lambert qui vient de mourir, a décidé d’appuyer la convocation en juin du « Congrès de fondation du parti ouvrier indépendant ». Il veut « renouer avec ce que fut la Première Internationale , un parti de lutte de classe dans le respect de la diversité du mouvement ouvrier ».

  • National-islamisme

    Le Premier ministre turc Erdogan a réitéré son souhait que soit levée l’interdiction du port du voile islamique dans les universités. « Nous voulons que cette question soit résolue aussi rapidement que possible dans le cadre de la démocratie parlementaire », a-t-il précisé.

    Il y a en effet un élément nouveau. Jusqu’ici, l’AKP ne pouvait que lancer des incantations. La laïcité de l’Université est inscrite dans la Constitution. Il faut les deux tiers des voix pour modifier la Constitution , et l’AKP ne les a pas.

    Or le parti de l’Action nationaliste, qui a fait une percée aux dernières élections, a proposé de lui-même de modifier la Constitution. Avec l’Action nationaliste, la barre des deux tiers des députés est atteinte...

    Ce qui est intéressant ici est de pouvoir vérifier une fois de plus que le « nationalisme » turc est un national-islamisme.

  • Vers un parti européen des patriotes

    Comme je le signalais samedi, Jean-Marie Le Pen (FN), Heinz-Christian Strache (FPÖ), Volen Siderov (Ataka), Frank Vanhecke (Vlaams Belang), se sont réunis vendredi dernier à Vienne, avec pour objectif de préparer la création d’un parti européen. Voici quelques précisions.

    Les partis européens, ou plus exactement « partis politiques au niveau européen », ne doivent pas être confondus avec les groupes du Parlement européen. Leur création avait été prévue dans le traité de Maastricht, et les premiers d’entre eux se sont constitués dès 2004. Ces partis transnationaux sont encouragés par Bruxelles qui les voit naturellement comme des vecteurs de l’européisme et de la destruction des nations.

    Les conditions de création d’un tel parti sont assez souples. « Il doit être représenté dans au moins un quart des Etats membres, par des membres du Parlement ou des parlements nationaux ou des assemblées régionales, ou avoir reçu dans au moins un quart des Etats membres au moins 3% des suffrages à la plus récente des élections au Parlement européen. » D’autre part il doit répondre aux principes sur lesquels est fondée l’Union européenne, à savoir, non pas le dogme européiste, mais « les principes de liberté, de démocratie, de respect des droits humains et des libertés fondamentales, et l’état de droit ».

    Il va de soi que les partis patriotes, défenseurs des souverainetés nationales, répugnent à créer un tel parti dont la mission est directement contraire à leur doctrine. Mais les critères définis par l’Union européenne n’empêchent nullement, a priori, la constitution d’un parti européen de ceux qui ne veulent pas de partis européens...

    Or les partis européens bénéficient de fonds importants et de moyens de communication spécifiques. Autant ne pas laisser seulement les européistes en profiter.

    Ainsi, comme l’explique Jean-Marie Le Pen, « nous avons décidé, avec le FPÖ autrichien, le Vlaams Belang flamand, et le parti bulgare Ataca, pour commencer, de travailler pour mettre en place, avant le 15 novembre prochain, un parti politique européen qui, répondant aux critères de l’Union européenne, pourra à égalité avec les autres partis, défendre ses idées ». L’objectif est d’arriver à incorporer dix autres partis de divers pays dans ce parti européen qui n’a pas encore de nom.

    Jean-Marie Le Pen précise que la ville de Vienne a été choisie symboliquement pour lancer ce projet, parce que « c’est la ville devant laquelle l’offensive turque de conquête de l’Europe a dû céder : c’est à Vienne que les Turcs ont été contraints de lever leur siège et de rentrer chez eux ».

    Lors de la conférence de presse commune des quatre dirigeants, le président du FPÖ, Hanz-Christian Strache, a repris le slogan lancé naguère par Jean-Marie Le Pen : « Patriotes de tous les pays européens, unissez-vous ! » Il a souligné que l’Europe devait se protéger de l’islamisation, et que le parti européen en gestation était tourné vers les traditions chrétiennes de l’Europe, englobant des pays non membres de l’UE comme la Serbie ou la Russie (des partis de pays non membres de l’UE peuvent en effet être membres d’un parti européen), à l’exclusion de la Turquie.

    « Nous respectons toutes les autres cultures, mais nous aimons avant tout notre propre culture. Nous voulons une Europe qui assume sa responsabilité sociale, pas une Europe qui encourage cette folie de mondialisation », a-t-il précisé.

  • Dixit Dominus ad Noë…

    Dixit Dominus ad Noë : Finis universæ carnis venit coram me : repleta est terra iniquitate eorum. Et ego disperdam eos cum terra. Fac tibi arcam de lignis lævigatis, mansiunculas in ea facies. Et ego disperdam eos cum terra.

    Le Seigneur dit à Noé : J'ai résolu de faire périr tous les hommes (littéralement : la fin de toute chair est venue devant moi). Ils ont rempli la terre de leurs iniquités, et je les exterminerai avec la terre. Fais-toi une arche de bois poli. Tu y feras de petites chambres. Et je les exterminerai avec la terre.

  • Sexagésime

    Les lectures du temps de la Septuagésime nous font parcourir l’histoire de l’humanité depuis la création et la chute jusqu’à Abraham. Car c’est toute l’humanité, depuis l’origine, qui sera sauvée par le sacrifice du Christ, à Pâques.

    Se remémorer ce récit nous permet aussi de nous rappeler que toute la sainte Ecriture est une prophétie messianique, qui nous conduit au Christ et à l’Eglise.

    C’est ce qui est souligné, notamment, par les versets de la Genèse repris dans les répons de la liturgie de ces jours, dont j’ai cité plusieurs au cours de la semaine passée, comme je vais continuer à le faire.

    Le premier mot de la Genèse est déjà une prophétie christique : Au commencement. En archi. In principio. C’est saint Jean qui le souligne en commençant son évangile par le même mot : Au « commencement », au principe, était le Verbe.

    Lorsque Dieu prend une côte d’Adam pour en « construire » la femme, c’est une prophétie du flanc percé du Christ dont sort l’eau et le sang, à savoir les sacrements, par lesquels est édifiée l’Eglise. Eve est la mère des vivants, sur le plan naturel. L’Eglise l’est sur le plan surnaturel.

    La femme t’écrasera la tête sous son talon, dit Dieu au serpent. Cette femme sera la nouvelle Eve, qui par son immaculée conception et en donnant naissance au Fils de Dieu écrasera la tête du démon.

    L’arbre de vie est l’axe du paradis. Avant la chute, Adam et Eve n’avaient pas besoin de manger de son fruit, car la vie de cet arbre était en eux, ils avaient une pleine participation à la vie éternelle. Après la chute, devenus mortels, ils sont exclus du paradis pour qu’ils ne puissent pas prendre le fruit de l’arbre de vie. Dieu nous a donné la Croix du Christ, qui est l’arbre de vie, auquel nous avons désormais accès parce que la personne divine du Fils de Dieu a expié nos péchés à notre place.

    Dans la liturgie d’hier, l’énumération des premières générations se terminait avec le père de Noé, Lamech, mort à 777 ans.

    Cette insistance sur le chiffre 7 annonce qu’il va falloir passer à 8.

    8 est le chiffre de la grâce (7, le chiffre de la perfection de la création, plus 1), c’est le chiffre du Christ, ressuscité le huitième jour (les 7 jours de la création plus le jour de l’éternité), et qui nous a enseigné les huit Béatitudes.

    Or voici Noé, qui est le personnage principal de la semaine de la sexagésime. Noé et le Déluge.

    Le Déluge commence après le septième jour. Dans l’arche de Noé, il y a huit personnes, qui vont sauver la création : « universum semen », dit un répons résumant une expression plus longue de la Genèse. Comment traduire ? Toutes les races d’animaux ? Mais « semen », c’est plus que cela. C’est le code génétique de chaque être vivant, dirions-nous aujourd’hui. Et c’est à mettre en relation avec l’évangile de ce dimanche : « Il sortit, celui qui sème, semer sa semence… »

    Le Déluge est le baptême de régénération (il dure quarante jours car c’est le temps de purification du carême), et l’Arche est l’Eglise qui nous fait traverser les eaux jusqu’à la montagne où poussent l’olivier et la vigne : l’huile de l’onction divine et le vin de la vie éternelle.

  • Vers un parti européen des nationalistes

    Jean-Marie Le Pen était hier à Vienne, en compagnie de Heinz-Christian Strache (FPÖ), Volen Siderov (Ataca), Frank Vanhecke (Vlaams Belang). L’objectif de cette réunion était de préparer la naissance d’un parti européen. Les « partis européens », dont Bruxelles encourage la constitution comme vecteurs de l’européisme, bénéficient d’avantages spécifiques et non négligeables. Pour être constitués ils doivent rassembler des membres d’au moins sept pays membres.

    Ce sera en quelque sorte le parti européen de ceux qui ne veulent pas de partis européens.