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  • Sarkozy joue au ping-pong

    Selon l’Elysée, le dîner entre Nicolas Sarkozy et le président chinois Hu Jintao, hier soir à Pékin, a été « une partie de ping-pong élégante et sans smash ». Les deux présidents ont établi « une relation naturelle, chaleureuse et constructive ».

    Ils ont parlé de tous les grands sujets du moment, et des contrats commerciaux, bien sûr, et des « droits de l’homme », naturellement, mais « le moment où la divergence a été la plus forte » a été celui où les deux hommes ont évoqué la question du yuan...

    Bref, la seule divergence sérieuse est une question monétaire. Pour le reste, tout va bien. Nicolas Sarkozy joue gentiment au ping-pong avec le président de la plus grande dictature du monde, le chef d’un régime qui n’admet aucune liberté politique, qui censure internet, qui continue de faire croupir des centaines de milliers de personnes dans des camps de concentration, qui par ailleurs a développé un libéralisme économique sans foi ni loi où les travailleurs, tenus dans des conditions de misère, n’ont aucun droit, pas même celui de circuler dans la ville dont ils construisent les gigantesques banlieues.

    D’ailleurs, Nicolas Sarkozy est d’accord avec le régime chinois pour dire que le Tibet et Taïwan font partie intégrante de la Chine , et pour dénier aux Taïwanais le droit de faire un référendum sur l’indépendance de l’île.

    En ce qui concerne les « droits de l’homme », Nicolas Sarkozy s’est contenté de demander qu’il y ait un peu plus de liberté... au Tibet. Il avait pris soin de ne pas emmener avec lui Rama Yade, dont la présence paraissait pourtant aller de soi, puisqu’elle est secrétaire d’Etat aux droits de l’homme dans le monde. Mais Nicolas Sarkozy avait décidé que c’était lui qui parlait des droits de l’homme.

    En réalité, Nicolas Sarkozy est allé en Chine pour signer des contrats. Pour 20 milliards d’euros, nous dit-on, dont 12 milliards d’airbus. Fort bien. Mais qu’il se contente alors de souligner son rôle de représentant de commerce. Un VRP ne joue pas au ping-pong quand il conclut des affaires.

  • Roumanie : le parti de Tudor disparaît du Parlement européen

    A l’issue des premières élections européennes en Roumanie, le parti démocrate, proche du président Basescu, a obtenu près de 30% des voix, devant le parti social-démocrate (21%) et le parti national libéral au pouvoir, qui n’a obtenu que 13%. Deux autres partis auront des députés, le parti libéral démocrate et le parti magyar. La participation a été de 28%...

    Le parti de la Grande Roumanie de Vadim Corneliu Tudor n’a donc plus de députés. Sans doute était-ce pour faire remarquer son importance et sa détermination qu’il avait provoqué la crise au sein du groupe ITS que présidait Bruno Gollnisch. Cela ne lui a servi à rien. Comme il ne servait à rien de faire tout ce remue ménage, puisque de toute façon, hélas, le groupe ITS aurait disparu cette semaine...

  • Coup de projecteur sur les chaldéens martyrs

    Parmi les 23 cardinaux créés samedi par Benoît XVI figure Mgr Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des chaldéens. Le patriarche chaldéen devenant automatiquement cardinal, ce n’est pas une surprise. Mais le pape a tenu à profiter de l’occasion pour souligner qu’il tournait son regard « avec appréhension et affection vers les chères communautés chrétiennes qui se trouvent en Irak » : « ces frères et sœurs dans la foi expérimentent dans leur chair les conséquences dramatiques d’un conflit qui persiste et vivent une situation politique combien fragile et délicate ». « En appelant à entrer dans le collège des cardinaux le patriarche de l’Eglise chaldéenne, j’ai voulu exprimer de façon concrète ma proximité spirituelle et mon affection à ces populations. Nous voulons ensemble réaffirmer la solidarité de l’Eglise entière envers les chrétiens de cette terre bien-aimée et demander au Dieu miséricordieux l’avènement de la réconciliation et de la paix pour tous les peuples concernés ».

    Michèle Alliot-Marie, qui représentait le gouvernement français pour la promotion de l’archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois, n’a pas voulu être en reste. Elle a évoqué « le courage de la communauté martyre » des chaldéens, et lui a annoncé que « conformément à sa demande, les plus hautes autorités de la France ont décidé d’accueillir des ressortissants de sa communauté qui sont entre les lignes ».

    Je ne sais pas ce que veut dire « entre les lignes », mais Michèle Alliot-Marie paraît ne pas savoir que la plus grande communauté chaldéenne du monde en dehors d’Irak est celle qui vit en France. A l’origine, et jusqu’aux guerres contre l’Irak, il s’agissait essentiellement de chaldéens ayant fui la Turquie orientale. Un certain nombre de chaldéens d’Irak n’ont pas attendu Michèle Alliot-Marie pour se réfugier en France. Il est bien temps de jouer les généreux, près de cinq ans après l’écrasement de l’Irak, et alors que des réfugiés commencent à revenir en masse à Bagdad en espérant que la situation s’améliore pour de bon...

    Signalons d’autre part que, même s’ils devraient être bien mieux chez eux, et s’ils font cruellement défaut aux chrétientés d’Orient menacées de disparition, les chaldéens sont à l’évidence les bienvenus chez nous : ils sont en effet un modèle d’intégration, ce qui ne laisse pas d’étonner quand on connaît la spécificité réellement très orientale de leur culture.

  • Ce que signifie être cardinal

    Voici de brefs extraits des propos du pape Benoît XVI lors de la cérémonie au cours de laquelle il a créé 23 nouveaux cardinaux :

    « Soyez des apôtres de Dieu qui est Amour et des témoins de l’espérance évangélique : voilà ce que le peuple chrétien attend de vous. Chacun de nos gestes et chacune de nos paroles doivent être caractérisés non pas par la recherche du pouvoir et du succès mais par l’humble don de soi pour le bien de l’Eglise. »

    « Lorsque vous entrez dans le Collège cardinalice, le Seigneur vous demande et vous confie le service de l’amour : l’amour pour Dieu, l’amour pour son Eglise, l’amour pour vos frères avec un don de soi maximum et inconditionné, usque ad sanguinis effusionem, selon la formule pour l’imposition de la barrette et comme le montre la couleur rouge des vêtements que vous portez. »

    « La vraie grandeur chrétienne, en effet, ne consiste pas dans le fait de dominer mais de servir. »

    « La plus grande révélation de Dieu possible en ce monde, se produit en Jésus crucifié, parce que Dieu est amour, et la mort de Jésus sur la croix est le plus grand acte d’amour de toute l’histoire. »

    Le pape a précisé que sur l’anneau remis aux nouveaux cardinaux « est précisément représentée la crucifixion » : « Ceci, chers frères nouveaux cardinaux, sera toujours pour vous une invitation à vous souvenir de quel Roi vous êtes les serviteurs, sur quel trône Il a été élevé et comment il a été fidèle jusqu’au bout pour vaincre le péché et la mort avec la force de la divine miséricorde. La mère Eglise, épouse du Christ, vous donne cette insigne comme mémoire de son Epoux, qui l’a aimée et s’est donné pour elle. Ainsi, le fait de porter l’anneau cardinalice est un constant rappel à donner votre vie pour l’Eglise. »

  • Saint Silvestre, abbé

    Silvestre naquit de race noble à Osimo, dans la Marche d'Ancône. La science des lettres et les bonnes mœurs avaient, dès l'enfance, merveilleusement brillé en lui. Son père l'envoya à Bologne, quand il fut plus grand, pour y étudier la jurisprudence. Mais, sur un avertissement divin, il s'adonna aux lettres sacrées et, de ce chef, encourut l'indignation paternelle qu'il supporta patiemment durant dix années. Son éminente vertu détermina les chanoines de l'église cathédrale d'Osimo à lui faire partager l'honneur de leur titre; il fut dans cet office le secours du peuple par ses oraisons, son exemple et ses prédications.

    Un jour qu'il assistait aux funérailles d'un de ses proches, noble personnage remarquable par sa beauté, il vit dans le cercueil ouvert l'affreux état du cadavre et dit : Je suis ce qu'il fut ; ce qu'il est, je le serai. Puis la parole du Seigneur lui vint en pensée : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Sans tarder, la cérémonie funèbre achevée, il se retira dans la solitude pour y travailler à sa perfection, se livrant aux veilles , aux prières , aux jeûnes, n'usant le plus souvent comme nourriture que d'herbes crues. Pour rester mieux caché aux hommes, il changea plusieurs fois d'asile, et arriva enfin au mont Fano. C'était alors, bien que proche de Fabriano, un lieu désert. Il y bâtit en l'honneur du très saint Père Benoît une église, et y jeta les fondements de la congrégation des Silvestrins, sous la règle et l'habit que, dans une vision, Benoît lui avait montrés.

    Cependant la jalousie de Satan s'efforçait de troubler ses moines, cherchant à les effrayer en diverses manières, donnant de nuit l'assaut aux portes du monastère. Mais l'homme de Dieu repoussa si bien l'attaque de l'ennemi, que les moines, connaissant la sainteté de leur père, s'en trouvèrent plus affermis encore en leur saint institut. L'esprit de prophétie et d'autres dons brillaient en lui. L'humilité toujours si profonde qu'il leur donnait pour garde excita à ce point l'envie du démon que, le précipitant par l'escalier de l'oratoire, il l'eût tué sans la très secourable assistance de la bienheureuse Vierge qui le releva sain et sauf. Il voua jusqu'au dernier soupir à sa bienfaitrice une piété singulière. Agé d'environ quatre-vingt-dix ans,  illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit son âme à Dieu l'an du salut mil deux cent soixante-sept, le six des calendes de décembre. Léon XIII, Souverain Pontife, a étendu son Office et sa Messe à toute l'Eglise.

    (La fête de saint Silvestre abbé a naturellement été supprimée par Paul VI. Le site des silvestrins dit qu’il en reste une « mémoire facultative », mais elle est introuvable sur le calendrier officiel de l’Eglise de France.)

  • Dernier dimanche après la Pentecôte

    « Quand vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie dans le lieu saint – que celui qui lit comprenne… » (Matthieu, 24, 15)

    Après soixante-deux semaines, le Christ sera mis à mort, et le peuple qui doit Le renier ne sera plus à Lui. Un peuple, avec un chef qui doit venir, détruira la ville et le sanctuaire; et sa fin sera la ruine, et, après la fin de la guerre, viendra la désolation décrétée. Il confirmera l'alliance avec un grand nombre pendant une semaine, et, au milieu de la semaine, les victimes et le sacrifice cesseront, l'abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation durera jusqu'à la consommation et jusqu'à la fin. (Daniel, 9, 26-27)

    Les vaisseaux et les Romains viendront (…) ils feront cesser le sacrifice perpétuel, et ils mettront l'abomination dans la désolation. Et les prévaricateurs de l'alliance useront de déguisement et de fraude; mais le peuple qui connaît son Dieu s'attachera à la loi et agira. (Daniel, 11, 31-32)

    Plusieurs seront élus, et blanchis, et éprouvés comme par le feu; les impies agiront avec impiété, et tous les impies ne comprendront pas; mais ceux qui seront instruits comprendront. A partir du temps où le sacrifice perpétuel aura été aboli, et l'abomination de la désolation établie, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attend et qui parvient jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours! (Daniel, 12, 10-12)

    Je regardais donc dans cette vision nocturne, et voici, quelqu'un, semblable au Fils de l'homme, venait avec les nuées du ciel, et Il s'avança jusqu'à l'Ancien des jours. Ils Le présentèrent devant lui, et Il Lui donna la puissance, l'honneur et le royaume, et tous les peuples, les tribus et les langues Le servirent; Sa puissance est une puissance éternelle qui ne Lui sera point ôtée, et Son royaume ne sera jamais détruit. Alors le jugement se tiendra, afin que la puissance lui soit enlevée, qu'il soit détruit et qu'il disparaisse à jamais, et que le royaume, la puissance et la grandeur du royaume qui est sous tout le ciel, soient donnés au peuple des saints du Très-Haut; son royaume est un royaume éternel, et tous les rois Le serviront et Lui obéiront. (Daniel, 7, 13-14, 27)


    (cf. aussi ma note de l'an dernier) 

  • Œcuménisme : la réunion et ce que l’on en dit

    Hier après-midi, une dépêche de l’AFP était intitulée : Œcuménisme : les cardinaux veulent éviter de “blesser les sensibilités“.

    Et en voici les quatre premiers paragraphes :

    Les cardinaux réunis autour du pape vendredi au Vatican sur l’œcuménisme ont estimé que l'Eglise catholique doit éviter de "blesser la sensibilité des autres chrétiens", selon un communiqué publié dans la journée.

    Les cardinaux ont "parlé de l'engagement de poursuivre la +purification de la mémoire+ (de l'Eglise catholique) et d'user de formes de communications attentives à ne pas blesser la sensibilité des autres chrétiens", indique le communiqué.

    Cette formulation laisse supposer que des critiques ont été exprimées sur un récent document du Vatican affirmant que l'Eglise catholique était "la seule véritable Eglise du Christ".

    Ce document de la Congrégation pour la doctrine de la foi publié le 10 juillet dernier avait jeté le trouble chez les protestants.

    Naturellement, dans le Monde, Henri Tincq conclut ainsi son article :

    Les cardinaux ont tenté de déterminer un code de bonne conduite. Soit une nouveauté pour des catholiques accusés d'arrogance comme dans ce document de juillet 2007 de la congrégation pour la doctrine de la foi répétant que l'Eglise catholique était "la seule véritable Eglise du Christ", qui avait irrité les Eglises protestantes en particulier.

    Désavouant ses collègues de l'ex-Saint-Office, le cardinal allemand Walter Kasper a jugé "souhaitable" de revoir "la forme, le langage et la présentation au public de telles déclarations". Ce souci a été pris en compte par les cardinaux qui ont souligné la nécessité "d'user de formes de communication attentives à ne pas blesser la sensibilité des autres chrétiens".

    Son homologue italien Marco Tosatti insiste lui aussi sur ce point, et plus encore sur la purification de la mémoire. Il met les propos dans la bouche du cardinal Kasper, et il y voit carrément une nouvelle orientation donnée par Benoît XVI… Ce qui est proprement absurde.

    On lira l’article de Tosatti et les commentaires qui s’imposent sur le site Benoît et moi. (Auparavant il y a un autre article sur la réunion. Voir aussi l'article d'Eucharistie miséricordieuse.)

    Rappelons que cette réunion s’est tenue à huis clos. On n’en sait donc que ce que les protagonistes ont voulu dire à la presse. Et ce que la salle de presse du Saint-Siège a publié, à savoir le communiqué évoqué par l’AFP.

    Ce communiqué dit, au détour d’une phrase, après avoir donné les grandes lignes de l’intervention du cardinal Kasper, qu’au cours de la discussion qui a suivi on a parlé, notamment, de la doctrine sociale de l’Eglise, de l’engagement à poursuivre la purification de la mémoire, d’user de formes de communication attentives à ne pas blesser la sensibilité des autres chrétiens.

    Dans le cours du communiqué, ces précisions n’attirent pas particulièrement l’attention, et on peut y souscrire. Sauf si on leur donne l’interprétation qu’en font l’AFP, Tincq et Tosatti.

    Mais il est probable que l’auteur du communiqué a écrit cela à dessein, en sachant ce qui en serait fait. Les cardinaux qui critiquent les documents réaffirmant ce qu’est l’Eglise catholique face aux autres confessions chrétiennes ont le bras long, qui s’étend jusqu’à la salle de presse…

  • Saint Jean de la Croix

    « Sur la terre, c’est l’amour seul qui purifie et éclaire, car la pureté de cœur n’est pas autre chose que l’amour et la grâce de Dieu. Aussi ceux qui ont le cœur pur sont-ils appelés « bienheureux » par notre Sauveur, ce qui signifie qu’ils sont remplis d’amour, puisque la béatitude ne se donne qu’à l’amour. »

    (La nuit obscure)

    L'an dernier j'avais évoqué l'étonnant dessin qui résume la "pensée" de saint Jean de la Croix.

  • Le DAL à l’Elysée...

    François Holllande était hier soir rue de la Banque , Jean-Baptiste Eyraud était ce matin à l’Elysée, flanqué de Carole Bouquet...

    Comme personne n’en parlait, il a fini par le dire à l’AFP. Et il a déclaré : « Nous nous félicitions que cette rencontre ait permis de débloquer la situation. »

    Et après une « assemblée générale », il a ajouté qu’il avait été décidé de « fournir la liste nominative des 376 familles du campement qui sera remise ce week-end » à l’Elysée.

    L’Elysée n’a pas soufflé mot de cette rencontre. Les jours prochains nous diront s’il s’agit d’un bluff du DAL ou si Nicolas Sarkozy s’occupe aussi, personnellement, des « mal logés » de la rue de la Banque...

  • Cellules souches : la vraie science et la loi naturelle

    Une équipe japonaise, dirigée par Shinya Yamanaka, de l’université de Kyoto, et une équipe américaine, dirigée par James Thomson, de l’université du Wisconsin, ont réussi, chacune de leur côté, à transformer des cellules de peau en cellules souches. C’est une avancée majeure dans la recherche sur les cellules souches adultes, et il semble qu’elle marque un véritable tournant. En témoigne le fait que Ian Wilmut, le célèbre « père » de la première brebis clonée, qui était un adepte de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, a abandonné ses travaux et se dit prêt à se joindre à Shinya Yamanaka, car sa découverte « nous entraîne dans une ère entièrement nouvelle de la biologie des cellules souches ». En témoigne aussi le fait que Robert Lanza, le directeur scientifique de l’entreprise de biotechnologie Advanced Cell Technology (Massachussetts), fanatique des cellules souches embryonnaires et du clonage, s’extasie devant ces résultats, qu’il qualifie de saint Graal, ajoutant que s’il y a encore loin de la coupe aux lèvres, les bénéfices potentiels sont énormes (non, pas seulement financiers...).

    Cela pourrait aussi très rapidement montrer l’absurdité (puisqu’ils n’en voient pas l’immoralité) du financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires dans de nombreux pays. En France, on connaît I Stem, le laboratoire du maniaque du clonage Marc Peschanski, financé par le Téléthon...

    L’agence Zenit a reproduit les propos de Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, au micro de Radio Vatican :

    « Si cette technique est confirmée, elle représente une nouveauté que nous pouvons définir comme historique. Maintenant, on n’a plus besoin des embryons, et l’on n’a plus besoin du clonage thérapeutique – soi disant thérapeutique : une page de polémiques et de dures oppositions se tourne. L’Eglise avait fait cette bataille pour des motifs éthiques, encourageant les chercheurs à progresser sur les cellules souches adultes et déclarant illicite l’immolation de l’embryon. Maintenant, ces chercheurs en sont arrivés là non tant pour des motifs de foi, mais pour le succès de la recherche. Le succès s’est présenté et cela permet aussi de dire qu’entre l’éthique et la science – la vraie – il y a une parenté. L’éthique qui respecte l’homme est aussi utile pour la recherche et cela confirme également qu’il n’est pas vrai que l’Eglise est contraire à la recherche : elle est contraire à la mauvaise recherche, à celle qui nuit à l’homme, et dans ce cas, à l’homme-embryon ».

    « Il est vrai que nous disons : “Mais la recherche, lorsqu’elle part, ne sait jamais ce qu’elle va trouver“. C’est vrai, mais il y avait déjà des indices faisant comprendre que par les cellules adultes, on obtenait des résultats et rien sur les cellules embryonnaires. Et je n’arrêtais pas de le prêcher sur tous les tons, sur toutes les places. Espérons maintenant que cela suffise. Mais je ne sais pas si ceux qui ont investi de l’argent, qui ont fait des lois pour favoriser cela seront en mesure de reconnaître l’erreur et revenir en arrière. Au moins, je pense que les chercheurs qui voudront obtenir des résultats, iront les chercher là où ils sont. »