Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Cynisme européiste

    Le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a déclaré hier à Bruxelles que la France essaierait de mettre « un peu de sens festif » dans sa présidence de l’Union européenne au deuxième semestre 2008. Cette présidence doit être plus que « des bruits de portières de voitures officielles qui arrivent », mais aussi « un événement festif ».

    On pense tout des suite à la dictature qui décrète la fête obligatoire. Mais dans l’esprit de ces gens-là, il s’agit plutôt du supermarché qui organise une journée festive pour fourguer sa camelote invendable : « Il faut vendre l’Europe, faire sa promotion », dit Laurent Wauquiez, car ce n’est plus une cause qui engendre « autant de sympathie » que par le passé.

    Et le porte-parole n’hésite pas à manier le paradoxe : « La France a rendu un grand service en votant non » au référendum sur la Constitution européenne, car cela « a créé un électrochoc » révélant cette nécessité de mieux « communiquer »...

    « Ce serait une erreur fatale de penser qu’après cette petite sortie de route on est reparti en cinquième vitesse sur l’autoroute européenne », grâce au traité de Lisbonne, ajoute-t-il. Car le nouveau traité « ne règle aucun des problèmes soulevés par le référendum ». Sic.

    La conclusion semble aller de soi : il faut demander aux Français ce qu’ils en pensent, et organiser la grande fête d’un nouveau référendum pour dissiper les « problèmes » soulevés par le premier.

    Mais non, bien sûr. Laurent Wauquiez défend la ratification par voie parlementaire et précise : « Je pense qu’un référendum passerait. Mais est-ce qu’il passerait au Royaume-Uni ? Nous avons une responsabilité européenne. » Et la responsabilité européenne de la France, c’est de donner l’exemple en refusant l’organisation d’un référendum...

    Comme il n’y aura pas de référendum, Laurent Wauquiez peut prétendre sans risque que le référendum « passerait » en France. Ce n’est pas l’avis de Nicolas Sarkozy, qui a dit devant un groupe de parlementaires européens réunis à huis-clos, que « des référendums sur le nouveau traité européen sont dangereux et perdants en France, en Angleterre et dans d’autres pays ». Car « il y a un gouffre entre les peuples et les gouvernements ». Et encore : « La France n’était qu’en avance sur les autres pays dans son vote pour le non. La même chose arriverait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé. Un référendum aujourd’hui mettrait l’Europe en danger. Il n’y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, et il en va de même pour un référendum au Royaume-Uni. » (The Telegraph, édition du 14 novembre, propos rapportés par Bruno Waterfield, correspondant du journal à Bruxelles).

    Il y a un gouffre entre les peuples et les gouvernements. Il n’est donc pas question de demander l’avis des peuples. On leur impose la construction du super-Etat eurocratique dont ils ne veulent pas, et pour faire passer la pilule on fera de notre présidence un carnaval.

    Il s’agit bien de vendre la camelote avariée, mais aussi de donner un visage souriant à la dictature, comme dans les films de propagande du stalinisme triomphant.

  • Saint Clément Ier

    Tu as ouvert les yeux de notre cœur pour qu'il te connaisse, Toi, le seul Très-Haut
    dans les cieux très hauts, le saint qui repose parmi les saints,
    Toi qui abaisses l'orgueil tes superbes,
    Qui confonds les pensées des peuples,
    Qui exaltes les humbles, et qui humilies les hautains,
    Toi qui donnes la richesse et la pauvreté,
    Toi qui fais mourir, qui sauves, et qui fais vivre,
    Toi seul bienfaiteur des esprits, et Dieu de toute chair,
    Toi qui sondes les abîmes, qui scrutes les œuvres de l'homme.
    Secours dans le danger, Sauveur dans le désespoir,
    Créateur et évêque de tout esprit vivant.
    Toi qui multiplies les races sur la terre,
    Et qui, du milieu de chacune d'entre elles, choisis ceux qui t'aiment, par Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé,
    Par qui tu nous as enseignés, sanctifiés, glorifiés.
    Nous t'en prions, Maître, fais-toi notre secours et notre protecteur.
    Parmi nous, sauve les opprimés,
    Aux humbles fais miséricorde.
    Ceux qui sont tombés, relève-les ;
    A ceux qui sont dans la misère, montre ta face.
    Les faibles, daigne les guérir,
    Les égarés de ton peuple, veuille les ramener, Donne du pain aux affamés,
    Délivre-nous de nos liens,
    Rends-nous debout ceux qui languissent,
    Console les pusillanimes.
    Que toutes les nations connaissent
    que tu es toi le seul Dieu
    Et que Jésus-Christ est ton Fils
    Et nous-mêmes, ton peuple et le troupeau de ton bercail.

    (Saint Clément de Rome, Epître aux Corinthiens, début de la « grande prière »)

    Le texte intégral de l'Epître aux Corinthiens de saint Clément, qui fut considérée presque à l’égal des épîtres de saint Paul, se trouve sur le site jésusmarie.

    L’an dernier j’avais évoqué l’extravagante légende de saint Clément.

  • Ubu danois

    Au Danemark, les élections législatives ont reconduit la majorité sortante (et ont renforcé le Parti du peuple danois dans sa troisième position). Le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen reste donc en place. Lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a présenté le nouveau programme de son gouvernement, il a souligné qu’il souhaitait l’organisation d’un nouveau référendum sur les dérogations obtenues par le Danemark dans l’Union européenne. En effet, si le Danemark fait partie de l’Union européenne, il s’est exclu de l’essentiel du traité de Maastricht : monnaie unique, citoyenneté européenne, coopération judiciaire, défense commune...

    En juin 1992, les Danois avaient rejeté par référendum le traité de Maastricht. Le gouvernement obtint de ses partenaires que le traité soit, pour le Danemark, vidé de sa substance, et l’année suivante un nouveau référendum se soldait par un oui à ce traité fantôme.

    En 2000, le gouvernement voulut faire entrer le Danemark dans la zone euro. Un référendum fut organisé. Les Danois dirent non.

    Or, que croyez-vous que dise Rasmussen après avoir annoncé un nouveau référendum sur l’euro, la citoyenneté européenne, etc. ?

    Il veut « œuvrer pour une ratification rapide du nouveau traité européen », qui « garantit une Europe plus démocratique et plus efficace », etc.

    Mais là, pas question de référendum. Il va faire ratifier sans référendum un traité qui va encore plus loin que le traité de Maastricht que le Danemark n’applique pas en raison du résultat de deux référendums...

  • Gaudin a remis les clefs...

    Au cours d’une cérémonie « chargée de symbole », comme le dit très bien l’AFP, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, a remis à Nordine Cheikh (Nordine est la contraction de Nour ed Dine, lumière de la religion...), président de l’association de la Grande Mosquée, en présence de Dalil Boubakeur et du président du conseil régional du culte musulman, les clefs du bâtiment qui va devenir la Grande Mosquée de la cité de la Bonne Mère.

    « Nous allons métamorphoser le site », promet l’architecte Abdelouahab Khalif (Abdelouahab est « le serviteur de celui qui ne cesse de donner »..., Khalif veut dire, comme on le sait, successeur du prophète). « Nous allons caparaçonner (si l’on en croit l’AFP il aurait dit : carapaçonner...) le bâtiment avec une deuxième peau formée d’un mélange de béton et de verre sérigraphié reprenant des éléments de l’architecture arabo-musulmane ». L’entrée sera pourvue de deux minarets et il y aura une coupole d’une dizaine de mètres de circonférence.

    Reste à trouver les fonds. Le budget est compris entre 8 et 8,6 millions d’euros. Mais l’association n’a manifestement aucune inquiétude de ce côté-là.

  • Mort du plus célèbre chiite français

    Maurice Béjart est mort. Il était chiite depuis 1973. Il avait été initié, racontait-il, par un maître soufi iranien, Nour Ali Elahi.

    Les disciples de Nour Ali Elahi l’appellent « le mystique des mystiques » et « la dernière manifestation de l’essence divine ». Rien que ça. Mort en 1974, Nouri Ali Elahi était magistrat, il termina sa carrière comme président d’une cour d’appel. Il était également musicien. Il disait : « J'ai étudié à fond tous les degrés du chemin spirituel et de la Connaissance mystique. Je n'ai imité personne. Tout est le résultat de mes propres découvertes et de mes propres expériences. »

    Cette seule phrase devrait faire fuir quiconque cherche une voie spirituelle, tant elle est contraire à toute tradition religieuse.

    Béjart en était sans doute un digne disciple, puisqu’il disait : « Rencontrer l’islam ne m’a pas une seconde détourné de mon enfance catholique, ne m’a pas empêché d’être un fervent adepte du bouddhisme et m’a pas fait perdre l’amour d’autres merveilles de l’esprit. Je vois mon cheminement spirituel comme une grande continuité. » Sic.

    On touille tout ce qu’on trouve, et on obtient la lumière (nour, en arabe).

    Ce qui est bizarre est qu’aucun maître spirituel, en aucune religion, n’a jamais tenu un tel discours...

  • Paris : les égouts débordent

    Communiqué de Marine Le Pen

    La mise en examen de l’ancien Président de la République vient clore le sinistre tableau des années Chirac.

    Non content d’avoir ruiné la France, organisé l’immigration-invasion de notre pays et  insulté sa mémoire par une repentance névrotique, Jacques Chirac montre qu’il aura pourri décidément tout ce qu’il touchait.

    On notera d’ailleurs que le frère du président du Conseil Constitutionnel serait un des bénéficiaires de ses largesses potentiellement délictueuses, tout comme le chauffeur d’un dirigeant syndical, ce qui n’est pas sans rappeler l’affaire de corruption présumée des syndicats par le Medef.

    Au-delà de la souillure de la fonction présidentielle, cette affaire est emblématique des détestables pratiques du Système et de l’ampleur de ses inavouables connivences.

    La gravité des chefs d’inculpation et l’inévitable suspicion que suscite cette infamante mise en examen, ruinent son image aussi récente qu’usurpée de prétendu « sage ».

  • Lune de miel

    David Martinon, porte-parole de l’Elysée, s’exprimant hier soir devant le CRIF, a qualifié de « lune de miel » les relations actuelles entre la France et Israël. « Lune de miel est un terme pas trop fort pour qualifier les relations entre la France et Israël. Nous avons le sentiment d’être revenus avant 1987... » Le président Sarkozy est « très fier et très heureux de cela, car cela nous permet d’avoir plus d’influence pour faire bouger les choses ». Et le président considère qu’il faut « parler à Israël en ami et ne pas lui donner des leçons en permanence ».

    Forcément, quand on est l’ami indéfectible des Américains, on est l’ami indéfectible d’Israël.

  • Trop tard ?

    Certains regrettent que la mise en examen de Jacques Chirac arrive bien tard, trop tard. Mais il ne pouvait pas en être autrement, puisque Jacques Chirac avait pris bien soin d’être intouchable pendant tout le temps de ses mandats élyséens.

    C’est ce que souligne malgré lui Roland Dumas, lorsqu’il « regrette » cette mise en examen parce que, dit-il, « l’affaire avait été réglée par les deux décisions du Conseil constitutionnel et de la Cour de cassation ». L’enquête qui visait Jacques Chirac avait en effet été bloquée en 1999 par le Conseil constitutionnel, présidé par... Roland Dumas. On était alors en pleine affaire Dumas (Elf, Deviers-Joncour...). En 2003, Roland Dumas sera miraculeusement relaxé en appel après avoir été lourdement condamné en première instance. On se souviendra aussi que Roland Dumas avait démissionné du Conseil constitutionnel en 2000, alors qu’il n’était que mis en examen. On pourra le rappeler aux chiraquiens qui affirment que la place de Jacques Chirac au Conseil constitutionnel n’est absolument pas remise en cause...

    Jacques Chirac, dit encore Roland Dumas, « venait d’être élu par les Français : ouvrir à ce moment-là un débat qui le mettait en cause sur les dossiers dont vous parlez, quand on ne sait pas ce qu’ils vont devenir, c’était quand même quelque chose qui portait préjudice à la France.  »

    Mais ce qui porte préjudice à la France, c’est que cette affaire (et quelques autres...) ait empoisonné le climat politique pendant si longtemps, et qu’elle continue de l’empoisonner au lieu d’avoir été réglée en son temps. (cf. le communiqué de Jean-Marie Le Pen)

  • National Hebdo N° 1218

    « XIIIe congrès du Front national : ça repart ! »

    Mon édito est consacré au congrès, principalement au discours de Jean-Marie Le Pen.

    Topoline examine qui sont les « grévistes », de la SNCF aux universités (et constate que ce sont parfois les mêmes...).

    Pour Alexandre Martin, ces grèves montrent déjà que l’Elysée a perdu son pari : ce n’est pas du tout le « baroud d’honneur » qu’espérait Xavier Bertrand. C’est précisément le portrait du ministre du Travail que brosse Michel Limier. Il vise Matignon...

    Michel Dantan évoque le diktat américain pour l’indépendance du Kosovo, et ce que cela implique.

    Dans ses Réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier revient sur l’affaire Guy Môquet, en évoquant le souvenir de sa rentrée 1944 au lycée Buffon...

    Béatrice Pereire conte les liaisons intimes et dangereuses entre personnalités politiques et journalistes, de Mitterrand à Sarkozy...

  • Saint Aphraate le Perse

    Le pape Benoît XVI a consacré hier sa catéchèse, dans le cadre de son enseignement sur les pères de l’Eglise, à saint Aphraate, un père syriaque de Mésopotamie. J’avoue que je n’en avais jamais entendu parler. A lire sur Zenit. Voici le paragraphe sur l’humilité :

    Pour Aphraate, la vie chrétienne est centrée sur l'imitation du Christ, sur le fait de prendre son joug et de le suivre sur la voie de l'Evangile. Une de! s vertus qui s'adapte le mieux au disciple du Christ est l'humilité. Celle-ci n'est pas un aspect secondaire dans la vie spirituelle du chrétien : la nature de l'homme est humble, et c'est Dieu qui l'exalte pour sa propre gloire. L'humilité, observe Aphraate, n'est pas une valeur négative : « Si la racine de l'homme est plantée dans la terre, ses fruits croissent devant le Seigneur de la grandeur » (Démonstrations 9, 14). En restant humble, même dans la réalité terrestre dans laquelle il vit, le chrétien peut entrer en relation avec le Seigneur : « L'humble est humble, mais son cœur s'élève à des hauteurs éminentes. Les yeux de son visage observent la terre et les yeux de l'esprit, les hauteurs éminentes » (Démonstrations 9, 2).