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  • Ad Dominum cum tribularer clamavi

    Dans ma tribulation j'ai crié vers le Seigneur, et il m'a exaucé.

    Seigneur, délivre mon âme des lèvres injustes et de la langue trompeuse.

    Que te sera-t-il donné, et que te sera-t-il servi, pour ta langue trompeuse ?

    Les flèches aiguës du puissant, avec des charbons dévorants.

    Pauvre de moi ! mon exil s'est prolongé. J'ai demeuré avec les habitants de Cédar ; mon âme a été longtemps exilée.

    Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique ; quand je leur parlais, ils m'attaquaient sans motif.

    Psaume 119, à Tierce. Premier des cantiques des montées (à Jérusalem) ou des degrés (des marches menant au Temple)

  • L’Eglise au Laos et au Cambodge

    Le pape Benoît XVI a reçu hier les évêques du Laos et du Cambodge, en visite ad limina. A cette occasion, on peut remarquer... qu’il n’y a pas d’évêques dans ces pays, pas d’évêques titulaires d’un diocèse : du Laos, le pape a reçu un administrateur apostolique et trois vicaires apostoliques, et du Cambodge, un vicaire apostolique et deux préfets apostoliques. Ces pays sont donc toujours considérés comme des pays où l’Eglise est en voie de se constituer, alors qu’elle y est depuis très longtemps.

    La raison, c’est qu’il s’agit de pays où le régime politique empêche l’Eglise de vivre normalement.

    Le Laos est toujours communiste. Le christianisme y est aujourd’hui théoriquement légal (depuis la Constitution de 1991), mais il est en réalité toujours considéré comme religion étrangère ennemie du Laos ; les catholiques doivent se faire enregistrer et toute activité est soumise à permission. Au vicariat apostolique de Luang Prabang, ville inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO, la croix est interdite. Le préfet apostolique, Mgr Tito Banchong, ne peut avoir de maison sur place : il s'y rend deux ou trois fois par mois pour dire la messe dans des maisons privées. Les fidèles rassemblés sont toujours prêts à fuir si la police vient.  Une permission du gouvernement est nécessaire chaque fois qu'il souhaite se déplacer dans l'une ou l'autre des six provinces de son territoire pastoral.

    Au Cambodge, l’Eglise catholique a été martyrisée durant le régime des Khmers rouges qui procéda à la suppression systématique de toute forme de religion. Après le bouddhisme et l’islam, le christianisme a été reconnu en 1990. Mais l’Eglise ne bénéficie pas de la liberté que lui reconnaît théoriquement la Constitution. Au moment même où les évêques sont en visite ad limina, on apprend que le gouvernement a pris des mesures pour interdire « toutes les activités de prosélytisme chrétien ». La même directive, qui réaffirme des dispositions déjà édictées en 1999 et 2003, souligne que les enseignants et les responsables religieux sont autorisés à prêcher uniquement dans leurs lieux de prières ou d’exercice de leurs fonctions, et que tout projet de construction d’un édifice religieux devra être soumis à l’approbation des autorités compétentes. Elle interdit le porte à porte et les aides financières ou en nature versées pour inciter à la conversion.

    Comme on peut le subodorer par ces dernières interdictions, ce sont les missionnaires protestants anglo-saxons qui sont visés au premier chef, dont les pratiques agressives de conversion (ils font des dons en argent ou en riz pour faire attirer des fidèles) sont très mal ressenties par les bouddhistes. Au point qu’il y a eu des émeutes anti-protestantes. En novembre 2004, le télévangéliste Mac Evans avait été obligé de quitter précipitamment la capitale cambodgienne, menacé par une foule de manifestants qui lui reprochait ses accusations agressives contre le bouddhisme et surtout l’échec des guérisons qu’il avait promises.

    Le problème est que les bouddhistes ne font pas de différence entre les protestants et les catholiques. Et le gouvernement non plus. Et c’est l’Eglise qui en pâtit.

    (informations de l’agence Zenit)

  • Le premier président...

    Déclaration de Nicolas Sarkozy à Blois : « Je suis le premier président de la République qui reconnaît le problème du pouvoir d’achat. Je ne me cache pas, moi, il y a un problème de pouvoir d’achat, c’est clair. »

    On se demande jusqu’où il va aller dans les déclarations absurdes.

    Sans remonter à Mitterrand ou à Giscard, voici une citation de Jacques Chirac dont certains se souviennent certainement, et que Sarkozy n’a certainement pas pu oublier : c’était lors de ses derniers vœux présidentiels, le 31 décembre 2006 :

    « D'ici aux élections, j'aurai une double exigence : que le Gouvernement soit au travail, à votre service, pour la sécurité, pour l'emploi, pour le pouvoir d'achat (...). Je voudrais vous dire ce soir quels en sont, à mes yeux, les enjeux majeurs. (...) Le deuxième enjeu, c'est évidemment le progrès économique et social. Je sais les souffrances et les difficultés auxquelles certains d'entre vous sont confrontés. Je connais vos attentes pour ce qui concerne les salaires et le pouvoir d'achat, c'est-à-dire la juste récompense de votre travail. »

    En voici une autre, histoire de montrer que non seulement Sarkozy n’est pas le premier, mais que c’est un leitmotiv :

     « Là encore, je le répète, je ne suis pas en train de polémiquer avec quiconque. Je dis simplement que nous sommes dans une période de forte croissance où chacun sait que les recettes rentrent à flot dans les caisses de l'État, et que - je ne connais pas de précédent - malgré cela, le pouvoir d'achat du salaire mensuel n'augmente pas. Il reste stable. Ce qui, d'une certaine façon, est inacceptable pour des hommes, des femmes, des travailleurs qui, pendant plusieurs années, ont dû faire des sacrifices importants à cause de la faible croissance que nous avions, à cause des efforts que nous avons dû accepter pour rentrer dans l'Europe et dans l'euro. Par conséquent, aujourd'hui, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne reçoivent pas leur juste part de cette croissance. » (21 septembre 2000, sur France 3)

  • La dérive du Petit Robert

    Le syndicat Alliance dénonce la définition du mot « rebeu » dans l’édition 2008 du Petit Robert, considérant, à très juste titre, qu’il s’agit d’un outrage à la police, et saisit le ministère de l’Intérieur.

    En effet, pour illustrer la définition, est donnée une citation de l’auteur de romans policiers Jean-Claude Izzo : « T’es un pauvre petit rebeu qu’un connard de flic fait chier, c’est ça ! »

    C’est aussi un outrage à la langue française. Et une honte pour les dictionnaires Robert, jusqu’ici plutôt honorablement connus.

    (Jean-Claude Izzo était un auteur gauchard, communiste dans les années 70, fanatiquement anti-FN. Il était devenu célèbre par sa trilogie dont le héros était le policier Fabio Montale. Ses admirateurs avaient monté une cabale contre l’interprétation télévisée de Fabio Montale par Alain Delon, pour l’unique raison que Delon a des idées opposées à celles du héros...)

  • Chez Dati, ça continue

    Selon le site internet du Point, deux autres conseillers du ministère de la Justice sont partis : Jacques Carrière, conseiller technique pour l’organisation judiciaire et la magistrature, a donné sa démission, et Valérie Bonnard, conseillère technique pour le dialogue social et les affaires budgétaires et administratives, a été « congédiée dans des conditions particulièrement houleuses ».

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole du ministère « rappelle » que le nouveau directeur de cabinet a annoncé dès sa nomination (en juillet) « qu’il opérerait très naturellement une réorganisation, pour la rentrée de septembre, du cabinet, dont la nouvelle composition sera annoncée dans les 48 heures ». Et pour 48 heures ?

  • La rentrée scolaire, c’est Sarkozy, aussi

    Pendant que François Fillon parlait discrètement de la rénovation de l’enseignement professionnel dans un lycée de la banlieue parisienne, Nicolas Sarkozy, à Blois, faisait la lecture solennelle de sa lettre aux enseignants, par laquelle, en super-Jules Ferry, il expose ses idées pour la « refondation » de l’école (un baratin destiné à faire plaisir au Français moyen). Quant au ministre de l’Education, Xavier Darcos, il n’était nulle part.

    Rectificatif. Vu à la télé: Darcos suivait Sarkozy comme un petit chien muet. 

  • Les squatters d’Aubervilliers ont fait la rentrée

    Dans l’affaire des squatters ivoiriens d’Aubervilliers, qui campent devant une école, le tribunal avait décidé de rendre son jugement le 3 septembre. La veille de la rentrée scolaire...

    Le tribunal a jugé que ce campement provoquait un « trouble manifestement illicite » du fait de sa situation aux abords d’une école, avec le « risque de perturber la circulation des élèves et des parents », à quoi s’ajoute un risque sanitaire et de nuisances sonores.

    On reste confondu devant une telle perspicacité. Mais l’on se demande si le tribunal n’aurait pas pu tirer ces conclusions un peu plus tôt.

    Car, comme cela était inéluctable en raison de la date du jugement, la rentrée s’est donc faite ce matin au milieu du campement.

    Et maintenant ? Eh bien le jugement devra être notifié à chacun des squatters avant qu’il puisse être fait appel à la force publique. Eventuellement.

  • Un cadeau tunisien venu d’Ethiopie

    Ayoub Sfaxi, 24 ans, a été arrêté par l’armée éthiopienne au début de l’année alors qu’il fuyait le bombardement d’un camp d’entraînement islamiste à la frontière somalienne. Ayoub Sfaxi est tunisien. Mais comme on a trouvé sur lui un titre de séjour français, il a été envoyé en France. Il est arrivé hier à Roissy, a été aussitôt mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », et placé en détention provisoire.

    En 2004 il était en France. Et cette année-là il avait été jugé par défaut, à Tunis, à 26 ans de prison, pour appartenance, en 2001-2002, en Tunisie, à la « Brigade du prophète » spécialisée dans la préparation d’attentats à l’explosif.

    Ayoub Sfaxi n’était pas recherché en France. Alors, pourquoi on le garde ? La Tunisie n’en veut pas ?

  • George Bush « en Irak » ?

    Il paraît que George Bush a effectué hier « une visite surprise en Irak ».

    Cette localisation est pour le moins approximative. Le président américain a atterri sur la gigantesque base américaine d’Al Assad, il a fait un discours, une conférence de presse, et il s’est envolé du même endroit pour l’Australie.

    La base d’Al Assad n’est pas irakienne. C’est une enclave américaine en Irak.

    George Bush a constaté que la situation s’améliorait. Puisque le général Petraeus et l’ambassadeur US lui ont dit qu’il en était ainsi. Et même que si ça continuait à s’améliorer il pourrait y avoir une réduction des troupes. Un jour.

    Au même moment un soldat américain était tué par une bombe près de Bagdad, et trois autres blessés. Leurs familles ne doivent pas avoir la même perception de l’amélioration de la situation. Les familles irakiennes non plus, puisque le nombre de victimes civiles a augmenté en août. Mais s’il fallait faire attention à ces détails...

  • L’humilité

    (Extrait de l’homélie de Benoît XVI, dimanche à Lorette, devant 500.000 jeunes)

    Mais qu'est-ce qui rend vraiment « jeune » au sens évangélique ? Notre rencontre, qui se déroule à l'ombre d'un sanctuaire marial, nous invite à tourner notre regard vers la Vierge. Nous nous demandons donc : comment Marie a-t-elle vécu sa jeunesse ? Pourquoi, en elle, l'impossible est-il devenu possible ? Elle nous le révèle elle-même dans le chant du Magnificat : Dieu « s'est penché sur son humble servante ». L'humilité de Marie est ce que Dieu apprécie plus que tout autre chose en elle. Et c'est précisément de l'humilité que nous parlent les deux autres lectures de la liturgie d'aujourd'hui. N'est-ce pas une heureuse coïncidence que ce message nous soit adressé précisément ici, à Lorette ? Ici, notre pensée se tourne naturellement vers la Sainte Maison de Nazareth qui est le sanctuaire de l'humilité : l'humilité de Dieu qui s'est fait chair, qui s'est fait petit, et l'humilité de Marie qui l'a accueilli dans son sein ; l'humilité du Créateur et l'humilité de la créature. De cette rencontre d'humilité est né Jésus, Fils de Dieu et Fils de l'homme : « Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur ; car grande est la puissance du Seigneur, mais il est honoré par les humbles », nous dit le passage de l’Ecclésiastique ; et dans l'Evangile, Jésus, après la parabole des invités aux noces, conclut : « Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé ». Cette perspective indiquée par les Ecritures apparaît aujourd'hui plus que jamais provocante pour la culture et la sensibilité de l'homme contemporain. L'humble est perçu comme une personne qui renonce, un vaincu, quelqu'un qui n'a rien à dire au monde. C'est en revanche la voie maîtresse, et non seulement parce que l'humilité est une grande vertu humaine, mais parce qu’elle représente en premier lieu la façon d'agir de Dieu lui-même. Elle est la voie choisie par le Christ, le Médiateur de la Nouvelle Alliance , qui, « reconnu comme un homme à son comportement, s'est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix ».