Déclaration de Nicolas Sarkozy à Blois : « Je suis le premier président de la République qui reconnaît le problème du pouvoir d’achat. Je ne me cache pas, moi, il y a un problème de pouvoir d’achat, c’est clair. »
On se demande jusqu’où il va aller dans les déclarations absurdes.
Sans remonter à Mitterrand ou à Giscard, voici une citation de Jacques Chirac dont certains se souviennent certainement, et que Sarkozy n’a certainement pas pu oublier : c’était lors de ses derniers vœux présidentiels, le 31 décembre 2006 :
« D'ici aux élections, j'aurai une double exigence : que le Gouvernement soit au travail, à votre service, pour la sécurité, pour l'emploi, pour le pouvoir d'achat (...). Je voudrais vous dire ce soir quels en sont, à mes yeux, les enjeux majeurs. (...) Le deuxième enjeu, c'est évidemment le progrès économique et social. Je sais les souffrances et les difficultés auxquelles certains d'entre vous sont confrontés. Je connais vos attentes pour ce qui concerne les salaires et le pouvoir d'achat, c'est-à-dire la juste récompense de votre travail. »
En voici une autre, histoire de montrer que non seulement Sarkozy n’est pas le premier, mais que c’est un leitmotiv :
« Là encore, je le répète, je ne suis pas en train de polémiquer avec quiconque. Je dis simplement que nous sommes dans une période de forte croissance où chacun sait que les recettes rentrent à flot dans les caisses de l'État, et que - je ne connais pas de précédent - malgré cela, le pouvoir d'achat du salaire mensuel n'augmente pas. Il reste stable. Ce qui, d'une certaine façon, est inacceptable pour des hommes, des femmes, des travailleurs qui, pendant plusieurs années, ont dû faire des sacrifices importants à cause de la faible croissance que nous avions, à cause des efforts que nous avons dû accepter pour rentrer dans l'Europe et dans l'euro. Par conséquent, aujourd'hui, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne reçoivent pas leur juste part de cette croissance. » (21 septembre 2000, sur France 3)