Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’humilité

(Extrait de l’homélie de Benoît XVI, dimanche à Lorette, devant 500.000 jeunes)

Mais qu'est-ce qui rend vraiment « jeune » au sens évangélique ? Notre rencontre, qui se déroule à l'ombre d'un sanctuaire marial, nous invite à tourner notre regard vers la Vierge. Nous nous demandons donc : comment Marie a-t-elle vécu sa jeunesse ? Pourquoi, en elle, l'impossible est-il devenu possible ? Elle nous le révèle elle-même dans le chant du Magnificat : Dieu « s'est penché sur son humble servante ». L'humilité de Marie est ce que Dieu apprécie plus que tout autre chose en elle. Et c'est précisément de l'humilité que nous parlent les deux autres lectures de la liturgie d'aujourd'hui. N'est-ce pas une heureuse coïncidence que ce message nous soit adressé précisément ici, à Lorette ? Ici, notre pensée se tourne naturellement vers la Sainte Maison de Nazareth qui est le sanctuaire de l'humilité : l'humilité de Dieu qui s'est fait chair, qui s'est fait petit, et l'humilité de Marie qui l'a accueilli dans son sein ; l'humilité du Créateur et l'humilité de la créature. De cette rencontre d'humilité est né Jésus, Fils de Dieu et Fils de l'homme : « Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur ; car grande est la puissance du Seigneur, mais il est honoré par les humbles », nous dit le passage de l’Ecclésiastique ; et dans l'Evangile, Jésus, après la parabole des invités aux noces, conclut : « Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé ». Cette perspective indiquée par les Ecritures apparaît aujourd'hui plus que jamais provocante pour la culture et la sensibilité de l'homme contemporain. L'humble est perçu comme une personne qui renonce, un vaincu, quelqu'un qui n'a rien à dire au monde. C'est en revanche la voie maîtresse, et non seulement parce que l'humilité est une grande vertu humaine, mais parce qu’elle représente en premier lieu la façon d'agir de Dieu lui-même. Elle est la voie choisie par le Christ, le Médiateur de la Nouvelle Alliance , qui, « reconnu comme un homme à son comportement, s'est abaissé lui-même, en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix ».

Les commentaires sont fermés.