Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • Une intéressante initiative de Vladimir Poutine

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    En présentant la candidature du Tchèque Josef Tosovsky à la présidence du FMI, Vladimir Poutine montre la réalité de la dictature européenne.

    Car on lui oppose que l’Union européenne, y compris la République tchèque, a choisi Dominique Strauss-Kahn. Mais pour quelle raison les pays de l’Union européenne devraient-ils être unanimes sur un tel sujet et avoir un candidat unique ? Ce n’est pas pour une raison monétaire, en tout cas, puisque tous les pays de l’UE n’ont pas la même monnaie, et que la République tchèque, par exemple, n’est pas dans la zone euro.

    D’autre part Vladimir Poutine se fait ainsi le porte-parole d’économies émergentes qui ne veulent plus du pacte tacite réservant les postes au FMI et à la Banque mondiale aux ressortissants des pays les plus riches de part et d’autre de l’Atlantique.

    Si l’on est favorable, autrement qu’en paroles, à un monde multipolaire, on ne peut qu’accueillir avec intérêt l’initiative du président russe.

    Maintenant la compétition est ouverte.

  • FMI : Poutine met son grain de sel (ou de sable)

    Le ministère russe des Finances a annoncé ce matin que la Russie a officiellement présenté hier la candidature du Tchèque Josef Tosovsky au poste de directeur du FMI, ajoutant que celui-ci « serait l’homme qu’il faut au bon moment ». Le ministre tchèque des Finances a fait savoir aussitôt que « M. Tosovsky n’est pas candidat de la République tchèque ». Car le candidat de la République tchèque est celui de toute l’Union européenne, à savoir Dominique Strauss-Kahn.
    Mais Josef Tosovsky a déclaré : « C’est un grand honneur pour moi d’être proposé pour le plus haut poste au Fonds monétaire international. »

    Il n’est pas exclu que Vladimir Poutine veuille ainsi gêner le gouvernement tchèque, alors qu’il vient de manifester sa vive opposition à l’installation d’un radar du « bouclier » américain sur le sol tchèque.

    Mais l’essentiel n’est pas là. Vladimir Poutine, comme le remarque un journal tchèque, « enfonce un coin » entre les pays de l’Union européenne. Ou plutôt, comme le souligne Jean-Marie Le Pen, il « montre la réalité de la dictature européenne » : l’unanimisme sur la candidature de Dominique Strauss-Kahn a été présenté comme allant de soi. Les candidatures sont libres, et il n’y a aucune raison que les 27 Etats membres aient un candidat commun et unique. Surtout quand ce candidat et aussi, ou d’abord, le candidat des Américains.

    Car le plus important dans cette affaire est que Vladimir Poutine déchire la « règle non écrite » selon laquelle la direction de la Banque mondiale échoit à un Américain et la direction du FMI à un ressortissant d’un pays d’Europe de l’Ouest. Le Président russe « se fait ainsi le porte-parole d’économies émergentes qui ne veulent plus du pacte tacite réservant les postes au FMI et à la Banque mondiale aux ressortissants des pays les plus riches de part et d’autre de l’Atlantique », souligne Jean-Marie Le Pen, qui ajoute : « Si l’on est favorable, autrement qu’en paroles, à un monde multipolaire, on ne peut qu’accueillir avec intérêt » cette intiative.

    Le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, insiste du reste sur cet aspect. « Dès que le processus de l'élection a été engagé, il est apparu clairement que la règle non écrite du candidat de l'Union européenne serait utilisée. C'est injuste envers les autres grands pays du monde, y compris des membres du G8. Le choix devrait être fait de façon professionnelle. La Russie a donné un nouvel élan à cette élection qui se fera à présent sur des bases de concurrence. »

    « J'ai eu des entretiens avec les pays dits BRIC, et la proposition consistant à avoir une véritable élection, avec des candidats concurrents, a reçu leur soutien », a-t-il encore déclaré.

    BRIC, c’est l’acronyme de Brésil, Russie, Inde et Chine.

    Mais Dominique Strauss-Kahn, qui est à Pékin, déclarait de son côté : « J’ai remercié le Premier ministre chinois du soutien vigoureux que la Chine a décidé d’apporter à ma candidature. » Tandis que Josef Todovski disait : « Je me réjouis que ma candidature ait reçu une réaction positive des ministres des Finances et des gouverneurs (de Banques centrales) de plusieurs pays, dans toutes les régions. »

    Et le ministère français des Affaires étrangères et européennes est monté au créneau en faisant savoir que Strauss-Kahn a « d'ores et déjà bénéficié d'un très grand nombre de soutiens à l'occasion de ses déplacements, notamment de la part de nombreux pays africains, et de tous les Etats membres de l'Union européenne, y compris la République tchèque ».

    Josef Todovski n’a guère de chance d’être choisi, dans la mesure où ce sont en fait les Etats-Unis qui décident. Or les Etats-Unis, et la grande finance internationale, ne souhaitent pas voir venir jouer dans leur pré carré des pays comme l’Inde ou la Chine, ou la Russie. Nul doute qu’ils feront valoir – et la presse a déjà commencé – que Josef Todovsky fut membre du parti communiste tchécoslovaque et a longtemps travaillé à la Banque centrale tchécoslovaque à l’époque communiste. Un rappel qui n’a pas de sens, lorsqu’on se souvient que Todovsky, gouverneur de la Banque centrale tchèque depuis la révolution de velours, fut choisi par Vaclav Havel comme Premier ministre intérimaire en décembre 1997. Il est depuis décembre 2000 le directeur de l’Institut pour la stabilité financière de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Berne, et il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’économie bancaire, ce qui n’est pas vraiment le cas de Dominique Strauss-Kahn.

    Quoi qu’il en soit, Vladimir Poutine a lancé un pavé dans la mare. Et il lance une sorte de défi à ceux qui disent vouloir un monde « multipolaire » mais s’enferment dans leurs prérogatives de riches héritiers de la guerre froide.

  • Espagne : non au cours d’éducation à la « citoyenneté »

    Fides, l’agence de presse de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, rapporte que la Confédération catholique nationale des pères de famille et pères d’élèves (Concapa) appelle à s’opposer aux cours d’« éducation à la citoyenneté » qui seront obligatoires à la rentrée prochaine. Elle distribue aux familles un formulaire par lequel ces familles élèvent l’objection de conscience pour que leurs enfants n’assistent pas à ces cours.

    En effet, la prétendue « éducation à la citoyenneté » comprend, comme on s’en doute, un enseignement sur les différentes réalités familiales, sur le dépassement des préjugés homophobes, sur le refus des discriminations en fonction de la préférence sexuelle, sur le « processus de socialisation du genre », etc.

    Luis Carbonel, président de la Concapa a affirmé que « s’opposer à cette matière est une obligation pour toute famille responsable. C’est une question de liberté, de défense du droit fondamental et supérieur à éduquer nos enfants selon nos principes ». « Le gouvernement utilise la matière pour usurper le rôle des parents et éduquer les consciences de nos enfants comme si c’étaient les leurs. » C’est pourquoi « de plus en plus de familles s’opposent à l’arrogance d’un gouvernement qui prétend coloniser l’âme de nos enfants, qui s’oppose au dialogue, qui cherche seulement à imposer son modèle de citoyen, insensible à la valeur de la liberté et de la dignité que mérite chaque personne ». La Concapa a demandé au Ministère de suspendre l’enseignement de cette matière et d’ouvrir un dialogue avec les représentants des parents pour s’accorder sur les contenus de la matière. Sinon « une autre grande manifestation pour exiger la liberté de l’enseignement sera inévitable » a-t-il affirmé.

    De son côté, Benigno Blanco, président du Forum espagnol de la famille, a envoyé une Lettre au Parlement européen, dans laquelle il explique qu’ « en Espagne il existe un conflit entre le gouvernement et les familles; non entre le gouvernement et l’Eglise, car cette dernière se limite seulement à appuyer les initiatives civiles engagées par les parents, pour défendre leur liberté ». En même temps Blanco affirme que les familles espagnoles ne s’opposent pas à cette matière, mais à certains contenus qui sont « incompatibles avec l’exercice dans la liberté des responsabilités formatives qui reviennent aux parents ».

  • Campagne antichrétienne en Inde

    Selon des tracts distribués dans le district de Chitradurga, dans le Karnataka, Etat du sud de l’Inde (capitale Bangalore, au nord du Kerala), les chrétiens « doivent abandonner immédiatement le territoire indien, ou revenir à la religion mère de l’hindouisme ». S’ils ne le font pas, ils devront « être tués par tous les bons Indiens, qui démontreront ainsi leur virilité et leur amour de la patrie ».

    L’information est donnée (en italien et en anglais) par AsiaNews, l’agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères de Milan, et répercutée en français par Zenit.

    Ce tract a été distribué le 20 août à des milliers d’exemplaires, et il fait une liste des « crimes » des chrétiens : « Ils traitent tout le monde de la même manière ; éduquent les orphelins dans le but de les convertir ; organisent des soins de santé pour qui ne peuvent se les permettre ; permettent des mariages libres et des échanges commerciaux aussi entre ceux qui ne devraient pas se fréquenter ».

    Le texte est signé par Bajrang Dal et par l’Hindou Jagrutika Samiti, deux groupes extrémistes hindous qui se déchaînent depuis quelque temps contre l’activité sociale des chrétiens du Karnataka.

    Sajan K. George, président du conseil des chrétiens indiens, commente ce nouvel épisode : « La circulation de ces tracts est endémique, mais c’est seulement le dernier acte d’une campagne antichrétienne déjà en acte dans l’Etat depuis quelque temps. Il y a désormais des mois qu’en pleine liberté les nationalistes attaquent les rencontres de prière, battent sauvagement les pasteurs chrétiens et brûlent nos livres sacrés. Certes, ce dernier acte fait encore plus peur parce qu’il invite à nous tuer ». C’est justement pour cela que « tous nos frères indiens, les media, et le gouvernement doivent intervenir : notre communauté a peur, et les extrémistes sont capables de tout. Cette odieuse bataille doit s’arrêter le plus vite possible, déchaînée par la politique sous le faux prétexte de la religion ».

  • Erdogan : il n’y a pas d’islam modéré

    Le journal Milliyet du 21 août rapporte que dans l’émission Arena de la chaîne turque de télévision Kanal D, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, interrogé sur la qualification d’islam modéré donnée à son parti l’AKP, a répondu : « Ces descriptions sont très laides, c’est une offense et une insulte à notre religion. Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré. L’islam est l’islam, et c’est tout. »

    (source, via bafweb)

  • Fatwa

    Le recteur de la faculté d’études islamiques de l’université Al Azhar du Caire a lancé une fatwa condamnant à mort Mohamed Higazi et sa femme, qui se sont convertis et veulent être reconnus comme chrétiens sur leurs papiers d’identité.

    Mohamed Higazi, qui vit dans la clandestinité, déclarait récemment : « Le danger ne vient pas seulement des extrémistes, un citoyen ordinaire pourrait me tuer de son propre chef, convaincu d’avoir ainsi servi l’islam. » Un citoyen ordinaire qui tuerait Higazi ne ferait aujourd’hui qu’appliquer la fatwa d’Al Azhar et serait considéré comme un bon musulman.

    Mohamed Higazi n’a pas le soutien de l’Eglise copte.

    Sur Radio Vatican, Camille Eid, journaliste et co-auteur d’un livre sur la situation des musulmans qui ont demandé le baptême, a déclaré : « J’ai personnellement eu l’occasion il y a quelque temps de demander à l’un des chefs de l’Eglise copte pourquoi ils n’accueillent pas les demandes de baptême des musulmans désireux d’embrasser la foi chrétienne et il me disait qu’ils craignent que ce soit un piège des services secrets pour les mettre à l’épreuve et voir s’ils accueillent ou non ces demandes. »

    Car ce serait considéré comme du prosélytisme, et le prosélytisme est interdit aux chrétiens.

    (Précédentes notes sur ce sujet : 1 et 2)

  • 22 août...

    Ce jour a été pendant très longtemps le jour octave de l’Assomption.

    En 1944, Pie XII, après avoir consacré le genre humain au Cœur immaculé de Marie, décréta que ce jour serait une fête du Cœur immaculé de Marie. Du moins dans le missel romain, car l’office bénédictin continua d’être celui de l’octave.

    En 1950 Pie XII proclama le dogme de l’Assomption, ce qui entraîna des modifications dans la liturgie de ce mystère, mais l’octave demeurait, se terminant par la fête du Cœur immaculé de Marie.

    Le 11 octobre 1954, en la fête de la Maternité divine de Marie, Pie XII institua la fête de Marie Reine, devant être célébrée le 31 mai.

    En 1955 Pie XII supprima la plupart des octaves, dont celle de l’Assomption. La fête du Cœur immaculé de Marie demeurait, le 22 août, sans lien avec l’Assomption.

    Dans le nouveau calendrier, la fête de Marie Reine a été transférée du 31 mai au 22 août. Pour quelle raison ? Parce que le couronnement de Marie est le terme – le couronnement – de son Assomption. Comme le dit l’antienne des deuxièmes vêpres de l’Assomption : « Hodie Maria Virgo cælos ascendit. Gaudete, quia cum Christo regnat in æternum » (aujourd’hui la Vierge Marie est monté au Ciel. Réjouissez-vous, parce qu’elle règne avec le Christ pour l’éternité).

    Revoilà donc, curieusement, que le jour octave de l’Assomption trouve un bel accomplissement, alors qu’il n’y a plus d’octave.

    Mais il faut être très attentif pour trouver cette fête. Car ce n’est pas une fête mais une « mémoire ». Une « mémoire obligatoire », théoriquement. Mais un site catholique comme « L’évangile au quotidien », par exemple, nous dit que ce 22 août est le « mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire »…

    Salve Regina, mater misericordiæ...

    On a attribué cette antienne à saint Bernard (puis à Hermann Contract, puis à Adhémar de Monteil...). La Reine des cieux, mère de miséricorde, c’est en tout cas le thème de la fin du 4e sermon de saint Bernard pour la fête de l’Assomption :

    Qu'il ne soit point parlé de ta miséricorde, ô Vierge bienheureuse, s'il se trouve un seul homme qui se rappelle t’avoir invoquée en vain dans ses besoins. Pour ce qui est de toutes tes autres vertus, ô toi dont nous sommes les humbles serviteurs, nous t’en félicitons pour toi-même, mais pour ce qui est de celle-ci, c'est nous que nous en félicitons. Nous avons des louanges à donner à ta virginité, et nous tâchons d'imiter ton humilité; mais ce qui charme tout particulièrement des malheureux comme nous, c'est la miséricorde; ce que nous embrassons plus étroitement, ce que nous invoquons le plus souvent, est la miséricorde. C'est elle, en effet, qui a obtenu la réparation de l'univers entier et le salut de tous les hommes, car on ne peut douter qu'elle n'ait songé avec sollicitude à tout le genre humain à la fois, la femme à qui il fut dit : « Ne crains pas, ô Marie, tu as trouvé la grâce  (Luc. I, 39) ». Qui donc, ô femme bénie, pourra mesurer la longueur, et la largeur, la sublimité et la profondeur, de ta miséricorde? Sa longueur, elle secourt jusqu'à son dernier jour celui qui l'invoque. Sa largeur, elle remplit si bien la terre entière, qu'on peut dire de toi aussi que la terre est pleine de ta miséricorde. Quant a sa sublimité et à sa profondeur, elle s'élève, d'un côté, à la restauration de la cité céleste, et de l'autre, elle apporte la rédemption à tous ceux qui sont assis dans les ténèbres, à l'ombre de la mort. En effet, c'est pour toi, ô Vierge, que le ciel s'est rempli, et que l'enfer s'est vidé, que les brèches de la céleste Jérusalem se sont relevées, et que la vie a été rendue aux malheureux hommes qui l'avaient perdue et qui l'attendaient. Voilà comment ta toute puissante et toute bonne charité abonde, en sentiments de compassion, et en désirs de venir à notre secours, aussi riche en compassion qu'en assistance.

    Aussi, que notre âme, dévorée des ardeurs de la soif, vole à cette fontaine, que notre misère recoure avec sollicitude à ce comble de miséricorde. Tels sont les vœux dont nous t’accompagnons autant que nous le pouvons, à ton retour vers ton fils, et dont nous grossissons de loin ton cortège, ô Vierge bénie. Que désormais ta bonté ait à cœur de faire connaître au monde la grâce que tu as trouvée devant Dieu, en obtenant, par tes prières, le pardon pour les pécheurs, la guérison pour les malades, la force pour les cœurs faibles, la consolation pour les affligés, du secours pour ceux qui sont en péril, et la délivrance pour les saints. Que, dans ce jour de fête et de joie, ô Marie, reine de clémence, tes petits serviteurs qui invoqueront ton très-doux nom, obtiennent les dons de la grâce de Jésus-Christ ton fils, Notre Seigneur qui est le Dieu béni par dessus tout, dans les siècles des siècles. Amen.

  • Hortefeux est en retard...

    L’objectif fixé au ministère de l’Immigration par Nicolas Sarkozy est de 25.000 reconduites à la frontière d’immigrés clandestins. « A un peu plus de la moitié de l’année, on est, en tendance, légèrement en dessous de l’objectif », constate Brice Hortefeux. « C’est pour cela qu’il faut redoubler d’efforts pour interpeller les personnes en situation irrégulière. » Et il exhorte le préfet de police (puisqu’il est le chef de la police en matière d’immigration) à « augmenter de façon significative le nombre d’interpellations d’étrangers en situation irrégulière ».

    Eh oui. L’an dernier, l’objectif de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, était également de 25.000. Et il avait été atteint. Alors, si Hortefeux ne fait pas aussi bien que Sarkozy, malgré les ordres de Sarkozy président de la République, ça va aller mal...

    Tout cela est dérisoire. Si M. Hortefeux veut trouver des immigrés clandestins, on peut lui donner des adresses. Rappelons que plusieurs centaines avaient été expulsés d’un squat à Cachan. Que s’est-il passé ? La plupart d’entre eux ont été régularisés, sous la pression des lobbies...

    Il ne s’agit, comme d’habitude, que de gesticulation médiatique : faire croire qu’on fait quelque chose.

    Et l’on oublie de nous donner une estimation du nombre de ceux qui sont reconduits à la frontière et qui reviennent illico. Ils sont légion...

  • Appelons donc Dieu Allah !

    L’évêque de Breda, Mgr Muskens, qui s’était déjà distingué par ses propos sur le préservatif ou les prêtres mariés, a souhaité, le 13 août, à la télévision néerlandaise, que l’on utilise le mot Allah pour désigner Dieu. Car ce mot est plus beau que God, dit-il, et cela permettrait davantage un rapprochement entre les religions...

    Rappelant que Allah est « simplement le mot arabe pour Dieu », il a expliqué que pendant les huit ans qu’il a passés en Indonésie il a dit Allah pour Dieu, car c’est le mot qui est utilisé dans ce pays. « Si moi-même durant huit ans, et avant moi des prêtres depuis 20 ou 30 ans, avons répété durant nos prières dans les églises indonésiennes et durant la célébration de l’Eucharistie le terme d’Allah Tout-puissant, pourquoi ne serions-nous pas capables de faire la même chose ici ? Naturellement, cela doit être longuement et soigneusement préparé et mûrement réfléchi, Mais dans 100 ans, 200 ans, je demande à voir... »

    Ces propos ont été pris pour de la divagation : il est absurde de vouloir donner à Dieu, en Hollande, son nom arabe. Mais Mgr Muskens n’est ni un fou ni un idiot. S’ils ont un sens, c’est un sens précis. Et ils n’ont de sens que si l’on considère que la Hollande a vocation à devenir comme l’Indonésie, autrement dit un pays musulman. Et pour se concilier les bonnes grâces des musulmans, comme dans la « tolérante » Indonésie, appelons donc Dieu Allah, comme les Indonésiens chrétiens.

    En effet, les Indonésiens chrétiens, qui ne sont pas du tout arabophones (non plus que les musulmans) appellent Dieu Allah, par contamination de l’islam. Ce que ne sait pas Mgr Muskens, c’est que les musulmans en sont très mécontents. Car si dans les pays arabes ils sont bien obligés d’admettre que les chrétiens appellent Dieu par son nom arabe, il n’en va pas de même pour les peuples qui ne parlent pas l’arabe et pour les non-musulmans qui ne prient pas en arabe. Dans les traductions musulmanes du Coran et des prières musulmanes, le mot Allah n’est jamais traduit, car c’est le nom sacré intraduisible de « Dieu l’unique ».

    Cela répond à ceux qui, s’offusquant des propos de Mgr Muskens, disent que ce serait tout de même plus normal de demander aux musulmans néerlandais de dire Dieu à la place d’Allah. Ils ne diront jamais Dieu, mais ce n’est pas non plus œuvrer au rapprochement entre les religions, pour un chrétien, de prendre le nom du Dieu de l’islam, car cela indispose fortement les musulmans au lieu de les amadouer (car pour eux les chrétiens ont trois dieux et sont donc polythéistes : il est blasphématoire d’appeler l’ensemble de ces trois dieux Allah).

    Le président des Eglises protestantes des Pays-Bas a justement déclaré qu’il veut continuer de voir Dieu en relation avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, et que ce n’est pas possible avec Allah, car nous ne sommes pas en Indonésie. « Je suis pour le dialogue avec les musulmans, mais à mes yeux, le fait de parler un langage clair en est un élément », a-t-il ajouté.

    Et maintenant, tenons-nous bien, voici la réaction du porte-parole de la conférence des évêques néerlandais : « De mémoire d’homme, nous cherchons les mots justes pour exprimer la grandeur de Dieu. Muskens fait une suggestion intéressante. » Mieux vaut s’abstenir de tout commentaire...

  • Et vlan

    Jamal Dati a été condamné en appel à 12 mois de prison ferme pour trafic de stupéfiants. En première instance, il avait été condamné à six mois avec sursis.

    Entre temps, sa sœur est devenue ministre de la Justice , et elle a fait voter la loi de lutte contre la récidive...

    Normalement Jamal Dati n’ira pas en prison, parce qu’il est rare qu’on aille en prison quand on n’est pas condamné à plus d’un an, et parce que l’avocat général avait lui-même évoqué un « aménagement de peine ».

    Mais avec Rachida place Vendôme, Jamal a du souci à se faire...

     

    Addendum. Il se pourvoit en cassation.

    A noter que la cour d'appel justifie son arrêt en déclarant qu'il n'est "absolument pas opportun" d'octroyer à Jamal Dati et à ses co-accusés le bénéfice d'un sursis, eu égard à leur casier judiciaire chargé, "sauf à leur donner le fâcheux sentiment de pouvoir jouir d'une immunité de fait quand ils comparaissent devant les juridictions correctionnelles".