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22 août...

Ce jour a été pendant très longtemps le jour octave de l’Assomption.

En 1944, Pie XII, après avoir consacré le genre humain au Cœur immaculé de Marie, décréta que ce jour serait une fête du Cœur immaculé de Marie. Du moins dans le missel romain, car l’office bénédictin continua d’être celui de l’octave.

En 1950 Pie XII proclama le dogme de l’Assomption, ce qui entraîna des modifications dans la liturgie de ce mystère, mais l’octave demeurait, se terminant par la fête du Cœur immaculé de Marie.

Le 11 octobre 1954, en la fête de la Maternité divine de Marie, Pie XII institua la fête de Marie Reine, devant être célébrée le 31 mai.

En 1955 Pie XII supprima la plupart des octaves, dont celle de l’Assomption. La fête du Cœur immaculé de Marie demeurait, le 22 août, sans lien avec l’Assomption.

Dans le nouveau calendrier, la fête de Marie Reine a été transférée du 31 mai au 22 août. Pour quelle raison ? Parce que le couronnement de Marie est le terme – le couronnement – de son Assomption. Comme le dit l’antienne des deuxièmes vêpres de l’Assomption : « Hodie Maria Virgo cælos ascendit. Gaudete, quia cum Christo regnat in æternum » (aujourd’hui la Vierge Marie est monté au Ciel. Réjouissez-vous, parce qu’elle règne avec le Christ pour l’éternité).

Revoilà donc, curieusement, que le jour octave de l’Assomption trouve un bel accomplissement, alors qu’il n’y a plus d’octave.

Mais il faut être très attentif pour trouver cette fête. Car ce n’est pas une fête mais une « mémoire ». Une « mémoire obligatoire », théoriquement. Mais un site catholique comme « L’évangile au quotidien », par exemple, nous dit que ce 22 août est le « mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire »…

Salve Regina, mater misericordiæ...

On a attribué cette antienne à saint Bernard (puis à Hermann Contract, puis à Adhémar de Monteil...). La Reine des cieux, mère de miséricorde, c’est en tout cas le thème de la fin du 4e sermon de saint Bernard pour la fête de l’Assomption :

Qu'il ne soit point parlé de ta miséricorde, ô Vierge bienheureuse, s'il se trouve un seul homme qui se rappelle t’avoir invoquée en vain dans ses besoins. Pour ce qui est de toutes tes autres vertus, ô toi dont nous sommes les humbles serviteurs, nous t’en félicitons pour toi-même, mais pour ce qui est de celle-ci, c'est nous que nous en félicitons. Nous avons des louanges à donner à ta virginité, et nous tâchons d'imiter ton humilité; mais ce qui charme tout particulièrement des malheureux comme nous, c'est la miséricorde; ce que nous embrassons plus étroitement, ce que nous invoquons le plus souvent, est la miséricorde. C'est elle, en effet, qui a obtenu la réparation de l'univers entier et le salut de tous les hommes, car on ne peut douter qu'elle n'ait songé avec sollicitude à tout le genre humain à la fois, la femme à qui il fut dit : « Ne crains pas, ô Marie, tu as trouvé la grâce  (Luc. I, 39) ». Qui donc, ô femme bénie, pourra mesurer la longueur, et la largeur, la sublimité et la profondeur, de ta miséricorde? Sa longueur, elle secourt jusqu'à son dernier jour celui qui l'invoque. Sa largeur, elle remplit si bien la terre entière, qu'on peut dire de toi aussi que la terre est pleine de ta miséricorde. Quant a sa sublimité et à sa profondeur, elle s'élève, d'un côté, à la restauration de la cité céleste, et de l'autre, elle apporte la rédemption à tous ceux qui sont assis dans les ténèbres, à l'ombre de la mort. En effet, c'est pour toi, ô Vierge, que le ciel s'est rempli, et que l'enfer s'est vidé, que les brèches de la céleste Jérusalem se sont relevées, et que la vie a été rendue aux malheureux hommes qui l'avaient perdue et qui l'attendaient. Voilà comment ta toute puissante et toute bonne charité abonde, en sentiments de compassion, et en désirs de venir à notre secours, aussi riche en compassion qu'en assistance.

Aussi, que notre âme, dévorée des ardeurs de la soif, vole à cette fontaine, que notre misère recoure avec sollicitude à ce comble de miséricorde. Tels sont les vœux dont nous t’accompagnons autant que nous le pouvons, à ton retour vers ton fils, et dont nous grossissons de loin ton cortège, ô Vierge bénie. Que désormais ta bonté ait à cœur de faire connaître au monde la grâce que tu as trouvée devant Dieu, en obtenant, par tes prières, le pardon pour les pécheurs, la guérison pour les malades, la force pour les cœurs faibles, la consolation pour les affligés, du secours pour ceux qui sont en péril, et la délivrance pour les saints. Que, dans ce jour de fête et de joie, ô Marie, reine de clémence, tes petits serviteurs qui invoqueront ton très-doux nom, obtiennent les dons de la grâce de Jésus-Christ ton fils, Notre Seigneur qui est le Dieu béni par dessus tout, dans les siècles des siècles. Amen.

Commentaires

  • "Temps ordinaire", quelle horreur, mais quelle horreur !

    Paul VI et sa camarilla étaient de fanatiques barbares responsables d'innombrables destructions d'oeuvres d'art.

    Cela a d'ailleurs commencé avec Pie XII et sa condamnation de ceux qui voulaient conserver la liturgie.

    Dans son encyclique mystici corporis :

    "Que les inertes et les tièdes ne croient pourtant pas avoir Notre approbation parce que Nous reprenons ceux qui se trompent ou que Nous refrénons les audacieux ; mais que les imprudents ne s'imaginent pas couverts de louanges du fait que Nous corrigeons les négligents et les paresseux. "

    Il condamne les "inertes et les tièdes" en matière de liturgie, comme si les livres liturgiques n'étaient pas assez riches pour entretenir la méditation. Ce faisant en se donnant l'air de réfréner les audacieux, il condamnait surtout les respectueux de la tradition et les humbles. La pensée faussement balancée et reprenant les deux partis pour en favoriser un, car l'autre n'existe pas. Quelles mesquineries !

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