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  • Chine : un évêque arrêté

    La fondation Cardinal Kung fait savoir que Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhending (province du Hebei) a été arrêté. Agé de 73 ans, Mgr Zhigo a déjà passé vingt ans de sa vie en prison, et il a été interpellé une dizaine de fois depuis 2004. Il était sous surveillance policière renforcée depuis cinq jours. Deux personnes qui voulaient lui rendre visite ont été gardées à vue pendant huit heures.

    La fondation rappelle que le pape Benoît XVI, fin juin, a adressé une lettre ouverte aux catholiques chinois, dans laquelle il soulignait notamment que « l’Eglise demande à l'État de garantir aux citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d'une authentique liberté religieuse ». Depuis, « le bureau des affaires religieuses a dit plusieurs fois à l’évêque Jia qu’il n’était pas autorisé à faire état de la lettre, mais nous ne savons pas si cela a un lien avec son arrestation ». (La lettre du pape n’a pas été publiée en Chine et les sites internet catholiques ont eu ordre de ne pas la publier).

    La fondation ajoute que quatre prêtres du Hebei ont été arrêtés en juillet pour avoir refusé de rejoindre l’Eglise officielle.

  • Sarkozy : tout, jusqu’à l’absurde

    Le président de la République a reçu « la famille » du petit Enis (à savoir son père et son grand-père, car comme ce sont des Turcs les femmes n’existent pas).

    Le président de la République est allé aux obsèques du marin pêcheur tué dans une collision.

    Le président de la République va recevoir l’élève d’origine angolaise « victime d’injures racistes » tenues par un professeur. Lequel vient d’être condamné à un mois de prison avec sursis et 1.500 euros de dommages et intérêts pour avoir dit « Voilà Bamboula ! », et : « Tu es noir, tu voles, non ? ». Ces propos sont plus stupides encore que racistes. On comprend que le jeune garçon en ait été blessé, mais de là à en faire une victime qui mérite une manifestation de compassion officielle du président de la République.. .

  • Non au terrorisme intellectuel, dit le préfet...

    A la suite de l’interpellation de 42 clandestins qui s’étaient installés dans des campements devant les hôpitaux de Lille, Valenciennes, Tourcoing et Roubaix, et des cris d’orfraie des lobbies contre cette nouvelle « rafle », le préfet du Nord a tenu une conférence de presse pour mettre les points sur les i.

    Il a rappelé que dans cette affaire des « sans-papiers » qui s’étaient installés d’abord dans le parc de la Bourse du travail de Lille et avaient été délogés le 1er août, un accord de « sortie de crise » avait été signé par six associations : établissement d’une liste de 150 noms dont les dossiers seront examinés « au cas par cas » ; délivrance, dès le dépôt de la liste, d’un document permettant aux « sans-papiers » de circuler librement le temps de l’examen des dossiers ; délivrance immédiate d’un document provisoire en attendant la carte de séjour pour les personnes qui seront régularisées. Mais l’accord avait été rejeté par le « Comité de soutien aux sans-papiers du Nord », ainsi que par la Ligue des droits de l’homme et le MRAP, et une partie des clandestins avait commencé une nouvelle opération, harcelant les urgences des hôpitaux.

    « Ceux qui se placent en dehors des accords et de la législation ont fait et feront l’objet d’un examen de situation, a déclaré le préfet. Si elle n’est pas conforme à la loi, ils seront reconduits à la frontière. Depuis 1996, c’est la 13e ou 14e grève de la faim de sans-papiers à Lille. Je veux dire non au chantage, non à la manipulation et non au terrorisme intellectuel. Pendant 11 ans, on a fait une équation tout à fait anormale : grève de la faim égale régularisation. L’équation va changer. Maintenant : grève de la faim égale reconduite à la frontière. »

    Et il a précisé : « Sur les 42 personnes interpellées mardi, 35 sont en situation irrégulière et vont faire l’objet d’une mise en rétention administrative avant d’être éventuellement reconduites à la frontière. Parmi eux il y a 26 Guinéens, 6 Algériens, 2 Marocains et 1 Sierra-Léonais. »

    Voilà de mêmes accents : le préfet du Nord parle comme... le président de la République. On notera toutefois le mot « éventuellement ». Ce n’est pas tout de faire de belles déclarations préfectorales, il y a aussi la justice...  Et dans de nombreux tribunaux règne le « terrorisme intellectuel » que dénonce le préfet...

  • Texas libre

    Mardi, l’Union européenne, par la voix de sa présidence portugaise, notant « avec un profond regret que l'exécution qui devrait avoir lieu prochainement dans l'État du Texas porterait à 400 le nombre d'exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976 », avait demandé « instamment à M. Rick Perry, gouverneur du Texas, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour surseoir à toutes les exécutions à venir et d'envisager l'instauration d'un moratoire dans l'État du Texas » sur la peine de mort. Et elle avait saisi cette occasion pour « appeler une nouvelle fois à l'instauration par les autorités américaines, tant au niveau fédéral qu'à celui des États, d'un moratoire sur l'application de la peine de mort, en attendant son abolition légale ».

    Mercredi, sur le site internet du bureau du gouverneur du Texas, son porte-parole a publié un communiqué qui est une ferme fin de non-recevoir :

    « Il y a 230 ans, nos ancêtres ont mené une guerre pour se libérer du joug d’un monarque européen et gagner la liberté de l’autodétermination. Les Texans ont décidé il y a longtemps que la peine de mort était une punition appropriée pour les crimes les plus horribles commis contre nos concitoyens. Nous respectons nos amis en Europe, nous accueillons volontiers leurs investissements dans notre Etat et nous apprécions leur intérêt pour nos lois, mais les Texans se contentent de bien gouverner le Texas. »

    En bref : de quoi j’me mêle.

    Johnny Conner a été exécuté hier soir. Braquant une station service, il avait d’abord blessé un client qui entrait derrière lui, et alors que celui-ci s’enfuyait, il avait tué la propriétaire à bout portant.

  • On a trouvé l’hôpital fermé

    Finalement il y a quand même quelqu’un à Lyon qui est au courant de l’hôpital fermé pour délinquants sexuels récidivistes dont Nicolas Sarkozy a promis l’ouverture pour 2009 : c’est le directeur de l’agence régionale Rhône-Alpes d’hospitalisation. Il a indiqué hier à l’AFP qu’il devrait s’agir en fait d’une unité au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron, adossée à l’« unité hospitalière spécialement aménagée » (UHSA) en cours de construction. L’UHSA est destinée à accueillir des détenus nécessitant des soins psychiatriques. « Nous travaillons depuis deux jours sur l’adaptation du programme de l’UHSA afin d’y intégrer ce projet d’hôpital fermé », précise-t-il, montrant ainsi qu’il n’était pas non plus au courant avant l’annonce faite par Nicolas Sarkozy. Et la question n’est pas simple. Car il y aura ainsi « d’un côté des détenus surveillés par l’administration pénitentiaire, et de l’autre des malades sous un régime probablement proche de l’hospitalisation d’office, avec une surveillance hospitalière ».

    Reste à définir, ajoute-t-il, « le cadre légal de cette hospitalisation sous contrainte »...

  • Les commissions pour rien

    La chancellerie avait installé en décembre 2005 une commission de suivi de la récidive, sous la présidence du professeur de droit Jacques-Henri Robert. Celui-ci fait savoir que a commission a publié le mois dernier un rapport dans lequel elle souligne « l’abondance des dispositifs de traitement et de surveillance » figurant dans les lois de 2004, 2005 et août 2007, mais constate que le dispositif « n’est pas entièrement appliqué et ne l’a pas été au récidiviste par qui le scandale est arrivé ».

    Une nouvelle fois, on remarque donc qu’il faudrait appliquer les lois existantes avant d’en pondre de nouvelles.

    Jacques-Henri Robert remarque aussi que selon les « rares études » sur le sujet, le taux de re-condamnation des pédocriminels à des peines de réclusion criminelle dans les cinq ans suivant leur sortie de prison est de 11% : « La grande majorité de ces infractions graves est commise par des non-récidivistes qui avaient échappé aux soins destinés aux condamnés. »

    La commission, ajoute-t-il, avait « souligné le regrettable cloisonnement des observations conduites sur les condamnés et en conséquence leur mauvaise utilisation par les acteurs de l’œuvre de réinsertion ».  « L’affaire Evrard illustre ce dysfonctionnement, car le médecin de la prison de Caen qui avait prescrit du viagra ignorait la nature du crime qui l’avait conduit là. »

  • Sarkozy dans le texte

    La presse régionale rapportait hier divers propos tenus par Nicolas Sarkozy lors du déjeuner auquel il l‘avait invitée mardi. Extraits.

    « Le Premier ministre est un collaborateur. Le patron, c’est moi. » « Je suis payé pour décider, je décide. »

    « Je veux mener une trentaine de réformes durant mon quinquennat. »

    « A ceux qui me reprocheront de ne pas avoir tenu ma promesse, je répondrai : adressez-vous au Conseil constitutionnel. »

    « Avec Dominique, on fera une excellente équipe. » (oui, il s’agit de Strauss-Kahn à la tête du FMI)

  • National Hebdo N° 1205

    « Pédophilie » : encore une loi de circonstance ! Mon éditorial est sur l’affaire Francis Evrard, dont Topoline évoque également certains aspects dans sa Semaine « où l’on se demande s’il ne faudra pas, un jour, jeter les gens en prison pour cause d’inconséquence et de bêtise ».

    Jean-Richard Sulzer, professeur à Paris-Dauphine, examine la crise boursière, et y voit « une très grave crise systémique ».

    Eric Paraso évoque Paul Bairoch, un professeur d’économie qui fut l’un des principaux conseillers du GATT, et qui a fini par dénoncer les mythes du libre-échange.

    Alexandre Martin explique comment on songe, dans les cénacles gouvernementaux, à transformer la sécurité sociale en impôt de solidarité (via la CRDS ), et se penche par ailleurs sur « les diverses teintes du travail au noir ».

    Béatrice Pereire revient sur l’imposture antiraciste, à travers Baudrillart, Finkielkraut et Dieudonné.

    Topoline n’a pas aimé le dernier Chabrol, « La fille coupée en deux », dont la gauche a fait la scie de l’été...

  • Afferte Domino

    Le psaume 28 est l’un des plus étonnants. En voici une traduction quasi littérale, laissant intact l’entrechoquement des images de la puissance divine typiques du style prophétique.

    Apportez au Seigneur, ô fils de Dieu, apportez au Seigneur les fils des béliers.

    Apportez au Seigneur gloire et honneur, apportez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur en son saint parvis.

    La voix du Seigneur sur les eaux : le Dieu de majesté a tonné, le Seigneur sur les grandes eaux.

    La voix du Seigneur dans sa force, la voix du Seigneur dans sa magnificence.

    La voix du Seigneur brisant les cèdres, et il brise, le Seigneur, les cèdres du Liban.

    Et il les mettra en pièces comme le veau du Liban, et le bien aimé est comme le fils des licornes.

    La voix du Seigneur fendant la flamme de feu, la voix du Seigneur secouant le désert, et le Seigneur ébranlera le désert de Cadès.

    La voix du Seigneur préparant les cerfs, et elle dévoilera les forêts. Et dans son temple tous diront sa gloire.

    Le Seigneur fait habiter dans le déluge, et il siègera, le Seigneur, roi pour l’éternité.

    Le Seigneur donnera la force à son peuple, le Seigneur bénira son peuple dans la paix.

  • Gollnisch va bien

    Jacques Vassieux nous apprend que Bruno Gollnisch est sorti de l’hôpital, qu’il est en convalescence dans sa maison de campagne et qu’il « reprend des forces à la vitesse grand V ». J’ai eu un autre témoignage corroborant le fait que Gollnisch va très bien, compte tenu de ce qu’il a subi (un quadruple pontage).

    Jacques Vassieux ajoute que Bruno Gollnisch remercie sincèrement tous les militants, adhérents et sympathisants, connus ou anonymes, qui se sont inquiétés pour lui et qui lui ont adressé des centaines de messages d'amitié et de soutien.