Le recteur de la faculté d’études islamiques de l’université Al Azhar du Caire a lancé une fatwa condamnant à mort Mohamed Higazi et sa femme, qui se sont convertis et veulent être reconnus comme chrétiens sur leurs papiers d’identité.
Mohamed Higazi, qui vit dans la clandestinité, déclarait récemment : « Le danger ne vient pas seulement des extrémistes, un citoyen ordinaire pourrait me tuer de son propre chef, convaincu d’avoir ainsi servi l’islam. » Un citoyen ordinaire qui tuerait Higazi ne ferait aujourd’hui qu’appliquer la fatwa d’Al Azhar et serait considéré comme un bon musulman.
Mohamed Higazi n’a pas le soutien de l’Eglise copte.
Sur Radio Vatican, Camille Eid, journaliste et co-auteur d’un livre sur la situation des musulmans qui ont demandé le baptême, a déclaré : « J’ai personnellement eu l’occasion il y a quelque temps de demander à l’un des chefs de l’Eglise copte pourquoi ils n’accueillent pas les demandes de baptême des musulmans désireux d’embrasser la foi chrétienne et il me disait qu’ils craignent que ce soit un piège des services secrets pour les mettre à l’épreuve et voir s’ils accueillent ou non ces demandes. »
Car ce serait considéré comme du prosélytisme, et le prosélytisme est interdit aux chrétiens.
Commentaires
L'accueil et la protection des convertis me parait être une des plus grande action que l'église puisse faire dans les années à venir.
Un défi majeur mais réalisable, sur les cinquante ans qui viennent. D'une façon plus catholique, avec la création de sanctuaires, plus ou moins clots (sécurité, anonymat), proches - et d'ailleurs juxtants - des monastères. Mais pour 'laïcs', ayant ceertes clairement choisit la religion vraie, avec mise à l'épreuve en entrée (la conversion, bien faite), avec mode de vie chrétien; voilà de quoi susciter bien des décisions... On garanti le gîte et le couvert et du travail aux nouveaux convertis, pendant quelques années le temps d'assurer leur, disons, 'transfert sécurisé.'
Il faut trouver des endroits adéquats avec des pouvoirs publiques bienveillants. Trouver des activités économiques (ce n'est pas si dur, en semi autarcie.) Il faut des territoirs, ce qui est catholique, pour bien faire. Idéalement : des 'duchés'... Je suis sûr qu'il existe de part le monde des pouvoir politiques capable d'accepter ça sur son sol. Même en Europe...
C'est également d'un point de vue politique, un combat de type 'Droit à' : droit à se convertir de l'Islam à Jésus sans craindre pour sa vie ni celle de sa famille.
Ce qui implique l'accueil sécurisé, et bien sûr chrétien. (célibat ou familial, mais en 'sanctuaire chrétien'. Avec murs et polices 'municipales', donc.) Il s'agit d'exercer sa liberté à choisir de vivre en chrétien. On peut tout à fait exiger cela d'un pouvoir laïc, c'est de l'ordre des droits de base. Auparavant, on se heurtait à une fin de non-recevoir du type "priez dans votre coin si ça vous amuse", mais maintenant avec l'offensive totalitaire musulmane, cela devient un urgence quasi sanitaire. Pouvoir le faire sans craindre l'assassinat.
On peut 'travailler' le pouvoir politque par ce biais, et l'opinion.
Vite dit certes, mais encore faut-il le dire !
J'insiste sur la formule 'ducale', même si c'est un peu exagéré, par rapport au témoignage du journaliste Camille Eid : Les Eglises elles-même ont peur de se mouiller, par peur des représailles en pays musulman. Soit.
Ils agissent en musulmans, chacun sur son palier ou son trottoir surveillant ses voisins; agissons donc en catholiques.
C'est bien du point de vue d'un 'royalisme' bien compris qu'il faut envisager la chose : avec un territoire possédé, et pouvoir temporel indépendant de l'église mais dédié, juré : un Duc en son duché vous dis-je... Faisant connaître son prosélytisme militant et performant de part le monde.. Fièrement et bravement.
(il peut y en avoit plusieurs, 'petits', bien sûr)
Les services secrets turcs et autres wahabites essayeront bien d'infilter les filières, mais il s'agit là de guerres, de luttes entre 'services', une 'routine de fonctionnement' quoi, et non de menaces qui interdisent...