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  • L’imposture Bayrou (3)

    Le 12 février dernier, François Bayrou a prononcé un très long discours à Strasbourg, sur l’Europe. En fait, il faut attendre la moitié du discours pour qu’il aborde le sujet. Et cela commence ainsi : « Je veux parler d’Europe dans cette campagne où personne n’en parle. » François Bayrou n’a donc jamais entendu Jean-Marie Le Pen. Ce n’est pas très sérieux.

    Dans ce long plaidoyer européiste, relevons une perle. Une perle noire. L’expression la plus pure du cynisme européiste et du mépris des peuples :

    « Peu à peu, les Français, nos concitoyens, le peuple de ceux qui ont bâti l’Europe, ont eu le sentiment qu’à Bruxelles il y avait des gens dont, au fond, la vocation était d’empêcher les autres de continuer à vivre comme ils vivaient. Ceci est une des plus grandes tragédies politique de notre temps. Je regrette qu’on ait laissé les spécialistes très éminents qui réglaient les questions de moteurs automobiles, des lampes d’automobiles, du gabarit, des décibels, de la taille des frigos chez les cuisiniers ou chez les agriculteurs qui faisaient du foie gras, à Bruxelles. On aurait dû les mettre n’importe où ailleurs, à Milan, par exemple. Ils auraient été très bien à Milan, à Florence, dans une grande et magnifique ville italienne, comme cela on n’aurait pas dit : « C’est Bruxelles qui nous embête », mais : « C’est Milan qui nous embête », et cela n’aurait pas eu la même signification aux yeux de l’histoire européenne. »

    La « tragédie », pour Bayrou, ce n’est pas que des fonctionnaires apatrides imposent des règlements sur le bruit des tondeuses à gazons ou la taille des œufs (exemples qu’il donne juste avant), mais que les gens mettent cela sur le compte de l’Union européenne, symbolisée par Bruxelles. Si ces règlements (qu’il ne conteste en aucune manière) venaient de Milan, le bon peuple n’y verrait que du feu, et « Bruxelles » serait parée de toutes les vertus européennes...

  • Parrainages : le mouvement des élus locaux lance un appel

    Le Mouvement national des élus locaux (MNEL) appelle les maires et autres élus locaux à apporter leur parrainage aux candidats « dont la présence correspond à un véritable courant d’opinion », a annoncé son président André Santini. Cet appel a été décidé à l’unanimité par le comité directeur du MNEL.

    Le MNEL « rappelle que parrainage ne signifie pas soutien et demande aux élus locaux d’exercer, pleinement et sans crainte, les responsabilités que leur donne la loi, afin que soit représentée la libre expression du suffrage universel. Tout en jugeant nécessaire une réforme du système des parrainages, le MNEL estime qu’il serait dangereux, pour le débat démocratique, que ce système empêche les électeurs de voter, au premier tour, pour le candidat de leur choix. »

  • L’imposture Bayrou (2)

    François Bayrou était hier au Salon de l’agriculture. Il a osé dire que « la France entière a besoin de sauvegarder son visage agricole » ; que les agriculteurs « ont besoin d'un président de la République qui les aime, les comprenne, les soutienne parce que ce sera un combat de tous les jours » ; qu’il « doit y avoir une politique agricole mais aussi une politique des agriculteurs », que l’agriculture est « un secteur d'avenir », indispensable notamment à « la sauvegarde de la souveraineté alimentaire » de la France. Et encore : « Il faut que sans trêve le nouveau gouvernement défende la vocation agricole de notre pays et une PAC qui prenne en charge le soutien des exploitations familiales ».

    François Bayrou est un européiste forcené. Le premier budget européen est, de loin, celui de l’agriculture, la première politique européenne est donc celle de l’agriculture, et François Bayrou la soutient sans l’ombre d’une nuance. Or cette politique agricole commune est une politique résolument hostile aux exploitations familiales, une politique qui détruit le « visage agricole » de la France, une politique de désertification des campagnes, de génocide paysan, comme on peut le constater tant par les statistiques qu’en se promenant sur notre territoire. C’est une politique qui vise à délimiter des productions agricoles industrielles spécialisées et géographiquement définies, où la France n’a pas son mot à dire précisément parce qu’elle reste encore un pays d’exploitations familiales, et que cette dispersion nuit terriblement au travail des eurocrates.

    François Bayrou ose parler de « souveraineté alimentaire », lui qui est un partisan fanatique de l’abandon à Bruxelles de toute souveraineté nationale.

    Il ose dire qu’il veut une PAC qui prenne en charge le soutien des exploitations familiales, mais il oublie que la PAC actuelle n’est financée que jusqu’en 2013, et que la PAC de 2014 sera encore plus destructrice, encore plus hostile aux paysans, sous l’influence des pays du Nord, et cela surtout, bien sûr, si on a le gouvernement d’un Bayrou à plat ventre devant Bruxelles.

    Il est significatif que le même jour Jean-Marie Le Pen visitait aussi le Salon de l’agriculture. Avec un message de vérité et d’espoir. Avec une vision française, européenne et planétaire de la situation, montrant quels sont les atouts de l’agriculture française et européenne dans la compétition mondiale, à condition d’orienter la PAC , non pas vers la fin des paysans, mais vers un nouveau matin des paysans. Et il ne s‘agit pas de vœux pieux, mais de propositions précises, sur ce que doit faire le gouvernement français à l’OMC et à Bruxelles, et aussi au niveau national, en utilisant toutes les marges de manœuvre qui restent, notamment en favorisant l’installation de jeunes agriculteurs.

    Le contraste était saisissant, entre les propos démagogiques de Bayrou, dépourvus de toute perspective concrète, démentis par l’européisme qu’il revendique par ailleurs, et les propositions précises et réalistes de Le Pen, portées par ce souffle national de la France qui a quelque chose à dire au monde.

  • L’imposture Bayrou (1)

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    Le site internet de François Bayrou comporte un certain nombre de bandeaux qui ornent les rubriques de façon aléatoire. En voici un, pour le moins étonnant. Surtout que, lorsque je suis allé sur le site, il ornait la rubrique « Portrait », donc la plus personnelle, celle où François Bayrou se présente et dit qui il est. Voilà donc comment François Bayrou voit la France, notamment la femme française, voilée, soumise à la charia. Et son plus proche compatriote masculin est forcément noir... Ce n'est plus de la discrimination positive, c'est du racisme à l'envers.

  • Ecce ascendimus Jerosolymam

    Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’Homme sera livré pour être crucifié.

    Il sera livré en effet aux païens pour être bafoué, et flagellé, et crucifié.

    (Antiennes du Benedictus et du Magnificat, d’après l’évangile du jour.)

  • Exhortation apostolique... et motu proprio ?

    Le Vatican a annoncé aujourd’hui que l’exhortation apostolique de Benoît XVI tirant les conclusions du synode sur l’eucharistie sera publiée le 13 mars.

    Certains disent que le pape profiterait de la publication de ce texte sur l’eucharistie, donc sur la messe, pour promulguer dans la foulée le motu proprio sur la libéralisation de l’ancien rite.

    Cette rumeur coïncide avec ce qu’ont rapporté des membres du collectif pour la paix liturgique à Reims qui étaient en pèlerinage à Rome il y a quelques jours. Le 1er mars, ils ont rencontré Mgr Perl, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, et ils affirment que selon Mgr Perl le motu proprio serait publié avant Pâques. Il aurait également précisé la teneur de ce texte :

    « Tout prêtre désirant dire la Messe tridentine le pourra en privé.

    « Tout groupe de fidèle attaché au rite de saint Pie V pourra aller voir le curé de sa paroisse ou un curé de sa ville pour lui demander ce rite. Le curé pourra accepter sans en référer à son évêque.

    « Si le curé et les autres prêtres diocésains, ne veulent pas célébrer dans « l’ancien rite », ils pourront accueillir tout prêtre d’une communauté le désirant.

    « Si une groupe de fidèles demande le rite dit de saint Pie V, mais ne trouve aucun prêtre, ni local, ni d’une communauté, pouvant répondre à leur vœu ; ce groupe pourra écrire à la commission Ecclesia Dei qui travaillera à trouver une solution, un prêtre, une communauté. »

    (cité d’après le site du collectif).

  • Le Pen au Salon

    Jean-Marie Le Pen a visité pendant deux heures le Salon de l’Agriculture, au milieu d’une cohue indescriptible. Il a rappelé les grandes lignes de son projet en faveur des paysans, et la perspective d’un « matin des paysans » en raison de la demande mondiale de produits agricoles qui va exploser. « Paysan va redevenir le grand métier de l’avenir. » A condition de prendre le chemin inverse de celui que suit avec obstination l’Union européenne livrée au mondialisme.

  • Un Observatoire du patrimoine religieux

    Un Observatoire du patrimoine religieux a été fondé, pour « mieux faire connaître le patrimoine spirituel » en France et « attirer l’attention sur la situation critique » de nombre d’édifices religieux : « La moitié des 100.000 bâtiments religieux ruraux de France risquent d’être désaffectés dans les décennies à venir, dont pas moins de 50.000 pourraient même être mis en vente », note l’association dans un communiqué.

    « Témoin par excellence des valeurs identitaires de la France , ce patrimoine souvent admirable et toujours vulnérable, qu’il s’agisse d’églises, de chapelles, de synagogues, de temples, de mosquées ou de tout autre édifice dédié à la spiritualité, constitue en outre le plus grand musée vivant d’architecture, de sculpture et de peinture de la Nation.  »

    Très respectueuse du laïcisme officiel, l’association, qui est reconnue par le ministère de la Culture , fait semblant de voir partout en France autant de synagogues, de temples, de mosquées historiques, que de chapelles et d’églises... On voit à quel degré de ridicule on tombe quand on suit à la lettre l’idéologie de la pensée unique. De ridicule, mais aussi d’injustice, et pour tout dire de mensonge. On voit qu’il est interdit de seulement reconnaître que ce patrimoine est pour l’essentiel, pour ne pas dire quasi exclusivement, catholique.

    L’Observatoire a créé un site internet, pour l’heure squelettique (avec deux photographies : deux chapelles catholiques...) qui a pour vocation d‘être « interactif » : il « recensera sur le plan historique, architectural, artistique et géographique les milliers d’éléments » susceptibles « d’intéresser leurs propriétaires, l’Etat, les Collectivités territoriales, les affectataires, les historiens, architectes ou restaurateurs du patrimoine, les musiciens et titulaires des orgues, les professionnels du tourisme et de la culture, les visiteurs, les pèlerins et les croyants ».

    Malgré sa révérence appuyée à la dictature laïque, cet observatoire peut être une bonne initiative. A condition qu’il fonctionne en synergie avec les associations locales qui ne l’ont pas attendu pour se préoccuper du patrimoine religieux.

  • Difficile anniversaire

    La rédaction de la déclaration de l’Union européenne célébrant les 50 ans du traité de Rome n’a pas avancé d’un pouce. Et ça urge : il doit être publié le 25 mars, qui est le jour anniversaire.

    Hier, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a déclaré : « Si jamais je disais que la rédaction de la déclaration ne pose pas de problème, vous ne me croiriez pas. » En effet. Mais il s’est dit confiant que le sommet de jeudi permettra d’avancer.

    Aujourd’hui on a appris comment l’Allemagne entend avancer. Puisqu’il n’y a pas moyen de trouver d’accord sur les termes de la déclaration, Angela Merkel demandera à ses collègues de lui « confier le mandat » de rédiger le texte toute seule. Sic.

    C’est du moins ce qu’a déclaré à Bruxelles un conseiller de la présidence allemande. Qui a également précisé que le terme « Constitution » n’y figurerait pas, parce que « le mot Constitution est un mot difficile ». Sic.

  • Sarkozy en personne

    Nicolas Sarkozy a confirmé hier soir sur France 3 l’appel lancé par l’UMP quelques heures auparavant, via deux porte-parole du parti, aux maires sans étiquette pour qu’ils apportent leur parrainage aux candidats qui n’ont pas encore les 500 signatures.

    Cet appel, a-t-il dit, n’est « pas simplement » inspiré par la situation de Jean-Marie Le Pen : « Besancenot, on ne peut pas dire qu’il soit proche de moi, il représente l’extrême gauche... Je trouve qu’il serait dommage qu’un homme comme Besancenot ne puisse pas participer à la compétition présidentielle. »

    Et il a jouté : « Moi je combats les idées de M. Le Pen, mais je me battrai pour que M. Besancenot comme M. Le Pen puissent défendre leurs idées. La démocratie ne doit pas être confisquée par un petit nombre de gens. »

    La belle déclaration sur la démocratie qui ne doit pas être confisquée ne trompe personne, et la mise en avant du cas Besancenot non plus. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, avait tout loisir pour avancer vers la proportionnelle ou modifier le système aberrant des parrainages. Bien entendu, les socialistes s’indignent, pas à propos de Besancenot, mais à propos de Le Pen. Mais Sarkozy croit fermement qu’il a absolument besoin que Le Pen soit présent, et il va donc jusqu’à « se battre » pour cela : en paroles, certes, mais le signal est clair, et l’on ne va pas s’en plaindre...