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  • Manœuvres contre Le Pen : le parquet agit

    Jean-Marie Le Pen s’est félicité sur BFM que le garde des Sceaux ait « donné des consignes très fermes aux parquets » pour mener des investigations après les plaintes contre X qu’il a déposées concernant les manœuvres visant à dissuader des maires de lui apporter leur parrainage. « Les parquets diligentent actuellement toute une série d’investigations dont j’espère qu’elles vont aboutir », a-t-il dit, et il « espère que le dossier sera tranché avant les élections ».

    Dans le même temps, on apprend que l’Est Républicain va sans doute porter plainte, comme Jean-Marie Le Pen, pour savoir qui sont les faux journalistes qui contactent les maires. « Bien entendu notre journal – que d’ailleurs le président du Front national ne met pas en cause – est étranger à ces basses manœuvres, qui ne méritent que le mépris », déclare à l’AFP Pierre Taribo, le directeur de la rédaction, qui ajoute : « Nous n’avons pas l’intention d’en rester là. »

    Rappelons que selon Jean-Marie Le Pen, dans certains cas ces appels de faux journalistes ont été suivis d’appels de personnes de l’entourage de Philippe de Villiers, voire même du président du MPF en personne.

  • L’aide américaine à Israël

    Les Etats-Unis et Israël ont commencé à discuter du programme décennal d’aide américaine à Israël, le programme établi en 1998 prenant fin en 2008.

    Israël est le premier bénéficiaire de l’aide américaine dans le monde. Cette aide représente grosso modo un tiers de la totalité des aides accordées par les Américains dans le monde. Ainsi, par exemple, quand les Américains donnent 1 dollar à un Africain, ils donnent en même temps 250 dollars à un Israélien.

    Le programme de 1998 prévoyait une aide civile décroissante, de 1,2 milliard de dollars en 1998 jusqu’à zéro en 2008, et une augmentation de l’aide militaire, de 1,8 à 2,4 milliards de dollars. S’y est ajoutée une aide militaire d’urgence d’un milliard en 2003 (l’urgence militaire étant la récession de l’économie israélienne...), et 9 milliards de garanties de prêts. En 2005, Israël devait aussi recevoir une aide spéciale de 1,2 milliard pour le développement du Néguev et de la Galilée , négociée en échange du retrait israélien de la bande de Gaza, mais a dû y renoncer après l’ouragan Katrina qui avait ravagé le sud des Etats-Unis.

  • Giscard et la Constitution européenne

    Valéry Giscard d’Estaing a évoqué la Constitution européenne devant les étudiants de l’université de Georgetown à Washington.

    « Pour achever la ratification, il serait nécessaire pour les deux Etats qui ont dit non de changer leur position », a-t-il déclaré. La France et les Pays-Bas seront donc bien obligés de s’aligner sur les autres. « Il faut vraiment que la France clarifie sa position et ne demande pas aux autres de clarifier la leur, qui est généralement claire. » Mais il faut attendre les élections. Après, il faudra « un délai approprié pour permettre aux gens d’avoir le sentiment que le texte est examiné minutieusement et que toutes les observations sont faites ». Une fois qu’on leur aura inculqué ce sentiment, on fera voter le traité par le Parlement, parce que, « pour un texte de cette nature, un processus parlementaire est plus adapté », et ce fut « probablement une erreur de l’avoir soumis à référendum ».

    Mais Giscard n’oublie pas que d’autres pays, qui ont gelé le processus de ratification, sont hostiles à la Constitution européenne. Et le voilà qui suggère que certains pays comme la Grande-Bretagne ou la République tchèque puissent rester en dehors du traité constitutionnel comme certains pays restent en dehors de la monnaie unique...

    Et alors pourquoi pas la France, qui a ouvertement et clairement dit non ?

  • Une victoire du « genre »

    Les députés espagnols ont adopté définitivement une loi autorisant les transsexuels à changer civilement de sexe et d’identité sans opération chirurgicale préalable, autrement dit alors qu’ils n’ont pas changé de sexe et ne sont donc pas transsexuels...

    Il s’agit d’une loi dite « d’identité de genre », qui consacre la primauté du « sexe social et psychologique » sur le sexe biologique et l’aspect morphologique. On ne naît pas homme ou femme, on choisit son « genre » et l’on peut en changer à son gré.

    C’est la négation même de l’ordre naturel, le dernier stade de la subversion de la création.

    Il ne s’agit pas d’une invention espagnole. L’idéologie du « genre » s’impose dans les instances internationales depuis la conférence de Pékin de 1995 sur les droits des femmes, dont l’un des 12 points était « l’égalité du genre » (gender equality), point qui avait été vivement dénoncé par le Saint-Siège.

    La loi espagnole préfigure donc des lois semblables dans les autres pays. Il paraît que 12 pays ont déjà une telle loi.

  • Trop vieux, Le Pen ?

    Abdoulaye Wade, 80 ans, a remporté dès le premier tour l’élection présidentielle du Sénégal, avec près de 56% des voix.

  • Le petit nuage de Bayrou

    Les sondages sont toujours au plus haut, voire encore à la hausse, pour François Bayrou, et sa « cote de popularité », selon l’indice TNS-Sofres, a bondi de 19 points en un mois.

    Plus dure sera la chute...

    Les sondeurs soulignent qu’ils n’ont jamais vu un électorat aussi volatile et indécis, et que François Bayrou fait son miel des déçus de Ségolène Royal ainsi que des déçus de Nicolas Sarkozy, mais que c’est l’électorat le plus fragile qui soit.

  • La « politique de la vie » selon Sarkozy

    Nicolas Sarkozy a présenté hier, dans un discours à Bordeaux, sa « politique de la vie ».

    Cela « commence en faisant la guerre aux causes de la guerre », à savoir le... réchauffement climatique, le gaspillage, la pauvreté.

    Et d’embrayer sur l’éducation, la santé, la culture...

    Avant de faire allusion à la souhaitable euthanasie sous couvert du fait que « nul ne peut rester indifférent à la souffrance extrême ».

    Et de conclure sur le « combat écologique », et in fine l’affirmation qu’il faut procurer « à chacun les moyens de faire de sa vie une aventure dont il sera le héros »...

  • Parrainages : l’aberration

    Il y a ceux qui continuent de dire : Le Pen bluffe, il se pose comme d’habitude en victime, mais il a déjà ses 500 parrainages. Ceux-là sont tout simplement des menteurs, car en 2002 les portes du Paquebot leur étaient ouvertes, et ils ont pu constater que Le Pen disait vrai, qu’il a atteint les 500 parrainages au dernier moment, par une exceptionnelle mobilisation des cadres et militants du Front national, y compris le dimanche de Pâques. Hier, Jean-Marie Le Pen a demandé aux salariés du Paquebot, sur la base évidemment du volontariat, de venir samedi et dimanche pour téléphoner aux maires. Or ce n’est pas le genre de la maison de gâcher le week-end des salariés pour faire du « bluff ».

    A contrario, il y a ceux qui prétendent que Le Pen fait le martyr mais qu’en réalité il ne veut pas se présenter, car il voit qu’il ne pourra pas être au second tour : l’affaire des parrainages est un bon prétexte. Ceux-là ne connaissent vraiment pas le personnage. Même s’il voyait qu’il ne peut pas être présent au second tour, il continuerait de se battre. Mais en outre l’hypothèse est fausse. Le Pen est persuadé qu’il sera au second tour, et ce ne sont pas les sondages officiels du moment qui peuvent le faire changer d’avis, y compris leur soudaine passion pour Bayrou. Même en en restant à ces sondages, sans autre considération (et il y en a bien d ‘autres, de fond), Le Pen est nettement plus haut qu’il ne l’était en 2002. Ce n’est assurément pas un motif de baisser les bras... Doit-on rappeler qu’en 2002, dans les sondages, Le Pen était quatrième, à un niveau plus bas qu’aujourd’hui, derrière Chirac, Jospin et Chevènement ?

    Mais il y a aussi ceux qui s’inquiètent sérieusement d’une éventuelle absence de Le Pen. Le phénomène prend des proportions étonnantes dans l’appareil de Nicolas Sarkozy, comme en témoigne Le Figaro de ce jour.

    L’éditorial commence par faire litière de soi-disant « bluff » de Le Pen, puis il dénonce le « système absurde des parrainages », et explique pourquoi Sarkozy croit avoir besoin de Le Pen pour remporter la présidentielle, avant de finir par une belle protestation démocratique : quoi qu’il en soit des intérêts des uns et des autres, c’est une « injure à l’esprit de la démocratie » que 30% des électeurs de 2002, déjà privés de représentation à l’Assemblée nationale, puissent être « interdits d’expression à la présidentielle ».

    Pourquoi Nicolas Sarkozy et ses conseillers pensent-ils qu’ils ont besoin de Le Pen ? C’est que, si Le Pen est présent au premier tour, Sarkozy, qui pose évidemment en principe qu’il arrive premier et Le Pen troisième, peut espérer récupérer les deux tiers de ses électeurs. Mais que, si Le Pen est empêché, il ne peut plus compter que sur la moitié de l’électorat potentiel de Le Pen, ce qui peut suffire à lui faire perdre le scrutin.

    On pensera ce qu’on veut de l’analyse, mais ce qui importe est que c’est celle de l’équipe de Sarkozy, et que Le Figaro la porte sur la place publique.

    Dans un article, Le Figaro cite ensuite le directeur de campagne de Sarkozy, Claude Guéant : « Tous les analystes de l’opinion nous disent que le report de voix de Le Pen se ferait moins bien... mais nous avons encore jusqu’au 16 mars » (date limite de dépôt des parrainages ).

    « Jusqu’au 16 mars pourquoi faire ? », s’interroge Le Figaro. Sarkozy ne peut pas demander à des maires UMP de signer pour Le Pen. Cela se saurait inévitablement et serait pain béni pour la gauche. Ce que l’on constate est une montée en puissance de la « déculpabilisation », comme dit Le Figaro. Plusieurs déclarations de responsables UMP, peu à peu, ont insisté sur le fait que tous les courants de l’opinion devaient être représentés, que Le Pen devait pouvoir être candidat, et l’on souligne même aujourd’hui, comme Brice Hortefeux, ami et porte-voix de Sarkozy, qu’accorder son parrainage, à quelque candidat que ce soit, « c’est tout simplement choisir de faire vivre la démocratie ».

    Signe évident qu’à l’UMP on sait très bien que Le Pen n’a pas ses parrainages, l’équipe de Sarkozy est passée à la vitesse supérieure, et Le Figaro est chargé de le faire savoir : deux maires UMP ont écrit à leur parti pour faire savoir que Sarkozy n’avait pas besoin de leur parrainage et qu’ils avaient l’intention de signer pour Le Pen. Autrement dit, non seulement un maire UMP qui signe pour Le Pen ne se fera pas taper sur les doigts (il y a quelques mois c’était interdit), mais il est en quelque sorte cité en exemple...

    Quoi qu’il en soit des résultats de ces gesticulations, c’est une nouvelle preuve que le système des parrainages, tel qu’il est aujourd’hui, est une aberration.

  • Paralysé depuis 38 ans

    Voyons donc ce que le Christ a voulu mous faire entendre par ce paralytique : « Il était malade depuis trente-huit ans ». Comment ce nombre d’années indiquait-il plutôt la maladie que la santé ? Le nombre quarante nous est signalé comme un nombre sacré, parce qu’en un sens, il est parfait. Vous le savez, le jeûne tire sa consécration de ce nombre de jours. En effet, Moïse a jeûné quarante jours ; Elie a fait de même ; et notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a aussi jeûné le même espace de temps. Moïse représentait la loi, Elie les Prophètes, et Jésus-Christ l’Evangile.

    Considéré dans son sens large, et pris en général, le jeûne consiste à s’abstenir de tout péché et de toutes les iniquités du siècle; oui, voilà le véritable jeûne : « C’est renoncer à l’impiété, aux désirs du siècle, et vivre dans le siècle avec tempérance, avec justice et avec piété». Dans le cours de cette vie, nous observons, en quelque sorte, l’abstinence du carême, lorsque nous nous conduisons bien et que nous nous abstenons du péché et des plaisirs défendus. Le nombre quarante indique en un sens que les bonnes œuvres sont arrivées à leur terme: par bonnes œuvres j’entends surtout un certain retranchement des désirs coupables du siècle, c’est-à-dire, le jeûne pris dans son acception la plus étendue.

    Ecoute l’Apôtre. Voici ce qu’il dit lui-même : « L’amour est la plénitude de la loi ». Comment nous vient la charité ? Par la grâce de Dieu, par l’Esprit-Saint. Nous ne pouvons la posséder de nous-mêmes, comme si nous la faisions ; c’est un don de Dieu, et un don inappréciable : « Car, dit Paul, la charité de Dieu a été répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ». La charité accomplit donc la loi, et c’est en toute vérité qu’il a été dit : « La charité est la plénitude de la loi. » La charité accomplit la loi : et à l’entier accomplissement de la loi, en n’importe quelles œuvres, se rapporte le nombre quarante.

    Mais, relativement à la charité, nous avons reçu deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ces deux commandements renferment toute la loi et les Prophètes. » La veuve de l’Evangile n’a-t-elle pas fait don à Dieu de deux misérables pièces qui composaient tout son avoir ? Est-ce que l’hôtelier n’a pas reçu deux deniers pour veiller à la guérison du malheureux blessé que des voleurs avaient laissé à moitié mort sur le chemin ? Jésus n’a-t-il point passé deux jours chez les Samaritains, pour les affermir dans la charité ? Lorsqu’il s’agit de quelque bonne œuvre, le nombre deux a donc trait au double précepte de la charité: de là il suit que le nombre quarante indique l’entier accomplissement de la loi, et que la loi n’est accomplie que par l’observation du double précepte de la charité : alors, pourquoi s’étonner si celui à qui le nombre deux manquait pour parvenir à quarante, gisait sous le poids de la maladie ?

    (extraits du 17e traité sur saint Jean, de saint Augustin)

  • Rapport sur le repos dominical : un leurre

    Le Conseil économique et social a approuvé à une très large majorité (143 voix sur 184 votants) son rapport sur le travail le dimanche, qui avait été demandé par le Premier ministre. Dans ce rapport, le CES recommande de ne pas banaliser le dimanche en généralisant l’ouverture des commerces, et de maintenir le principe du repos dominical, qui constitue « une règle protectrice pour les salariés et les bases d’un équilibre sociétal ».

    On pourrait se réjouir de cette prise de position, et certains l’ont fait sans aller voir plus loin. Or, en réalité, le rapport du CES va permettre d’augmenter le nombre de salariés travaillant le dimanche...

    En effet, le CES propose de « simplifier et clarifier les règles existantes » et d’en « harmoniser les modalités d’application ». On sait ce que cela veut dire.

    Par exemple, puisqu’il y a des commerces (hôtellerie, restauration, fleuristes) qui bénéficient d’une dérogation permanente, le CES propose de conférer à tous les commerces une dérogation sur cinq dimanches dans l’année.

    D’autre part, dans les zones touristiques, certains commerces peuvent obtenir une dérogation préfectorale : le CES  suggère de généraliser cette dérogation à l’ensemble des commerces.

    Le ministre du Commerce Renaud Dutreil a aussitôt réagi en annonçant qu’il proposerait « dans les prochains jours » des mesures concrètes, notamment sur la question des zones touristiques.

    Et c’est ainsi que la réitération d’un principe conduit à des applications concrètes exactement inverses...