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  • Le blog de Bernard Antony

    Mon ami Bernard Antony a enfin créé son blog. Il est .

  • Viderunt eam filiæ Sion

    Viderunt eam filiæ Sion vernantem in floribus rosarum, et beatissimam prædicaverunt.

    Ceci est l’une des plus belles antiennes de la fête du Rosaire. Elle est un témoignage parmi d’autres que la liturgie latine (comme la grecque, d’ailleurs) est intraduisible, et que le « vernaculaire » est un terrible appauvrissement.

    Il peut suffire d’un seul mot, comme c’est le cas ici.

    Vernantem est le participe présent du verbe vernare, qui veut dire « être au printemps », dans un sens actif : ce verbe évoque le retour du printemps dans toute son activité de vie retrouvée, de boutons qui éclosent, de plantes qui poussent et qui couvrent la terre de verdure, de feuilles, de fleurs. Et il est souvent utilisé dans un sens figuré (qui rend la traduction encore plus impossible).

    On ne peut guère que traduire ainsi, comme le fait le missel de Dom Lefebvre : « Les filles de Sion l’ont vue s’épanouir, semblable aux fleurs du rosier, et elles l’ont proclamée bienheureuse ».

    Signalons au passage que prædicaverunt veut dire aussi : l’ont célébrée.

    Quant à « s’épanouir », on voit bien que si c’est loin d’être faux, c’est loin aussi de l’image que produit « vernantem ».

    « Semblable » n’est pas dans le texte. Les images de la Bible et de la liturgie sont souvent données telles quelles, comme des images, précisément, et non comme des comparaisons. L’antienne dit que Marie est le printemps qui chassant l’hiver, apportant la vie et renouvelant la terre, s’épanouit en fleurs de roses.

    Elle est elle-même la triple couronne de roses. Elle est le Rosaire, actif, qui produit la grâce.

  • Fête du Rosaire

    O Dieu, votre Fils unique, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous a mérité la grâce du salut éternel. Faites qu'en méditant ces mystères au moyen du Rosaire de la bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu'ils contiennent et obtenions ce qu'ils promettent.

  • Cultures et religions

    Dans un entretien au Corriere della Sera, le cardinal Poupard a démenti la « rumeur » selon laquelle sa nomination comme président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, alors qu’il est aussi président du conseil pontifical pour la Culture, montrerait l’intention du pape de supprimer le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Il n’y a aucune « subordination » de ce dicastère par rapport à l’autre, insiste-t-il, « un seul cardinal préside les deux conseils mais ceux-ci restent intactes et autonomes ».

    Dans un entretien à Radio Vatican, le même cardinal Poupard a déclaré que le dialogue des religions et le dialogue des cultures sont inséparables (comme ils le sont en effet dans tous les propos du pape sur la question), car, explique-t-il, il faut porter « une attention nouvelle à la dimension “incarnée“ des religions, parce que les religions ne dialoguent pas, ceux qui dialoguent, ce sont des femmes et des hommes qui ont chacun leur croyance incarnée et vécue, pour certains de façon millénaire. Notre tâche consiste à intensifier ces rencontres avec des représentants des grandes régions dans lesquelles les religions sont vécues entre croyants, dans leurs propres cultures, de façon pacifique ».

    Telle est en effet la bonne (et profonde) explication de l’attitude du pape. Mais cela relativise quelque peu (euphémisme) les propos du cardinal sur l’autonomie des deux conseils qu’il préside…

  • "Parcelles de France" : la réaction de Jean-Marie Le Pen

    Jean-Marie Le Pen a réagi au discours de Nicolas Sarkozy sur le rapport Milhaud (voir plus haut ma note "Parcelles de France"), par le communiqué que voici.

    « Sourd aux aspirations des Français à devenir propriétaires de leur logement, Nicolas Sarkozy ne s’intéresse à ces mêmes aspirations que lorsqu’elles se font jour chez les immigrés. Et il voit comme un puissant levier d’intégration cette accession à la propriété, qu’il veut favoriser par des mesures spécifiques.

    « C’est la dernière nouveauté en termes de discrimination positive, c’est-à-dire de préférence étrangère. Selon ses propres paroles, Sarkozy veut distribuer des « parcelles de France » aux étrangers. Aux frais des Français.

    « Nul doute que le ministre de l’Intérieur devienne ainsi très populaire dans les pays d’émigration. Les Français, quant à eux, sauront pour qui ils ne doivent pas voter s’ils souhaitent que les parcelles de France restent françaises. »

  • Préjudice d’angoisse

    Des passagers d’un vol Djerba-Paris du 12 février dernier (il y a près de huit mois, tout de même) ont déposé un référé pour toucher des pensions au titre de leur « préjudice d’angoisse ».

    L’avion avait dû revenir à Djerba peu après le décollage. Les masques à oxygène étaient tombés, la température avait chuté, et une odeur de brûlé s’était répandue, selon des témoignages de passagers. La compagnie Karthago avait indiqué que le retour à l’aéroport avait été effectué « au nom du principe de précaution, suite au déploiement intempestif des masques à oxygène ».

    Selon l’avocat qui est à l’origine du référé : « Ces gens ont vécu la mort pendant vingt minutes, ils ont vécu une panique sans équivalent. Cette angoisse correspond à un préjudice spécifique. Ce préjudice d’angoisse a déjà été utilisé pour des victimes qui ont trouvé la mort dans des accidents aériens, il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas quand les passagers sont encore vivants. »

    Le référé sera examiné à Créteil le 7 décembre. Il sera intéressant de voir si la délirante judiciarisation de la vie et de la mort franchit un nouveau seuil (et le portefeuille des avocats une nouvelle extension sonnante et trébuchante) grâce à ce « préjudice d’angoisse ».

    D’autant que si l’angoisse, qui est d’une certaine façon le propre de l’homme, devient un préjudice chiffrable, c’est un horizon infini qui s’ouvre…

  • La réalité afghane

    Des commandants des cinq pays de l’OTAN ayant des troupes en Afghanistan (y compris, par conséquent, des commandants américains) exigent que leurs gouvernements sévissent contre le Pakistan.

    Au lendemain de la réception en grandes pompes du président Moucharraf par Georges Bush, et de l’assurance réciproque que le Pakistan est un allié sûr et déterminé dans la « guerre contre la terreur », les propos de ces commandants, rapportés par Daily Telegraph, prennent une allure de douche froide.

    « Il est temps aujourd’hui qu’un “ou vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous“ soit adressé franchement à Moucharraf au plus haut niveau politique », disent-ils. Car « nos soldats souffrent dans le sud de l’Afghanistan de tout ce qui arrive de Qetta » au Pakistan.

    Ils soulignent (ou plutôt révèlent) que le rapport de l’OTAN sur l’opération Medusa (la sanglante campagne menée entre le 4 et le 17 septembre, stipule clairement que les services de renseignement pakistanais (ISI) étaient impliqués dans le soutien logistique aux talibans, dont les stocks de munitions atteindraient une valeur de près de 4 millions d’euros. « Les talibans n’auraient jamais pu faire cela sans l’ISI », constatent les commandants.

    Chacun sait que les services de renseignement du Pakistan sont en partie aux mains des talibans, mais c’est la première fois que des officiers en exercice (sous couvert de l’anonymat, évidemment) dénoncent cette situation. S’ils le font, c’est parce que la situation empire sur le terrain. Cinq ans jour après le début de la guerre…

  • La réalité irakienne

    Condoleezza Rice est en Irak. Mais son avion a dû survoler l’aéroport de Bagdad pendant 45 minutes avant de se poser. Il fallait attendre la fin d’une attaque à la roquette dans la zone de l’aéroport.

  • Un problème, une commission…

    Un quotidien a révélé hier une gigantesque fraude à la sécurité sociale, portant sur 20 millions d’euros. Le ministre de la Santé a réagi. Et il annoncé qu’il avait pris une décision.

    Quelle décision ?

    Mais oui, vous avez trouvé, puisque c’est toujours pareil : il va créer un comité national de lutte contre les fraudes…

  • Parcelles de France

    Dans un courriel qu’il a envoyé à ses correspondants habituels, Jean-Pierre Rondeau attire très opportunément l’attention sur ce que l’on pourrait appeler l’autre face du rapport Milhaud, remis hier à Nicolas Sarkozy.

    La presse a généralement repris (d’après la dépêche de l’AFP) la partie concernant le plan d’épargne de co-développement, qui permette aux immigrés un accès plus facile au crédit afin qu’ils puissent financer leur logement ou créer leur activité dans leur pays d’origine, en coopération entre une banque française et une banque du pays d’origine. Il s’agit en quelque sorte d’une importante mesure complémentaire au « compte épargne co-développement » créé par la récente loi sur l’immigration.

    Mais on ne parle guère d’un autre aspect du rapport Milhaud, brièvement évoqué par l’Associated Press, et auquel l’agence Reuters a consacré toute une dépêche. Il s’agit de la partie du rapport concernant l’intégration des immigrés, non pas dans leur pays d’origine, mais chez nous, et de l’intégration par l’accès à la propriété. Et le discours de Sarkozy, lors de la remise du rapport, était uniquement axé sur ce sujet.

    « Je crois profondément que la possession d’une parcelle de France, à travers la propriété d’un appartement ou d’un pavillon, peut favoriser l’identification à la France d’une partie des populations issues de l’immigration, donc constituer un puissant levier de l’intégration », a-t-il dit. Et de souligner que c’est « un grand chantier qui doit s’ouvrir le plus tôt possible », et « une grande ambition pour l’avenir ».

    Sarkozy part du constat que seuls 10 % des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont propriétaires de leur logement, « alors que 43 % d’entre eux manifestent leur désir d’accéder à la propriété ». Dans son rapport, Charles Milhaud propose de faire jouer aux pouvoirs publics un rôle de levier pour faciliter l’accès de la population issue de l’immigration à l’acquisition d’un logement. Et il s’appuie sur des expériences menées dans la région lyonnaise.

    « J’ai l’intention de suivre personnellement, dans l’avenir, la mise en œuvre de ces actions », a déclaré Sarkozy, ajoutant toutefois que la situation budgétaire de la France ne permet « sans doute pas aujourd’hui » de consacrer à ce chantier « autant d’argent qu’il le faudrait ».

    D’abord, comme le souligne Jean-Pierre Rondeau, le « constat » de Sarkozy est inepte. Les Français aussi aimeraient être propriétaires de leur logement. Notamment ceux qui sont mal logés, aussi mal logés que les immigrés dont parle le ministre. La préférence étrangère est tellement ancrée dans l’esprit de Sarkozy qu’il ne le voit même pas. Il doit croire que tous les Français sont propriétaires à Neuilly.

    Ensuite, Jean-Pierre Rondeau, qui est dans le métier de la finance, détaille ce que peuvent être les « leviers » dont parle Charles Milhaud. Il en voit cinq :

    – un « apport personnel » distribué par les caisses d’allocation familiale (ou autre organisme)

    – un prêt à taux préférentiel (voire à taux zéro) offert par un organisme d’Etat.

    – une durée très allongée par rapport aux prêts classiques

    – ce prêt supportant un risque à 100 % pris par le seul prêteur

    – une assurance vie à taux préférentiel ou totalement payée par l’organisme

    Le tout étant pris en charge, in fine, par le contribuable.

    Autrement dit, il s’agit d’un nouveau levier… pour encore plus d’immigration. Car le message est clair : les immigrés sont privilégiés pour l’accession à la propriété, on leur distribue des parcelles de France. Avis aux amateurs !