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La réalité afghane

Des commandants des cinq pays de l’OTAN ayant des troupes en Afghanistan (y compris, par conséquent, des commandants américains) exigent que leurs gouvernements sévissent contre le Pakistan.

Au lendemain de la réception en grandes pompes du président Moucharraf par Georges Bush, et de l’assurance réciproque que le Pakistan est un allié sûr et déterminé dans la « guerre contre la terreur », les propos de ces commandants, rapportés par Daily Telegraph, prennent une allure de douche froide.

« Il est temps aujourd’hui qu’un “ou vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous“ soit adressé franchement à Moucharraf au plus haut niveau politique », disent-ils. Car « nos soldats souffrent dans le sud de l’Afghanistan de tout ce qui arrive de Qetta » au Pakistan.

Ils soulignent (ou plutôt révèlent) que le rapport de l’OTAN sur l’opération Medusa (la sanglante campagne menée entre le 4 et le 17 septembre, stipule clairement que les services de renseignement pakistanais (ISI) étaient impliqués dans le soutien logistique aux talibans, dont les stocks de munitions atteindraient une valeur de près de 4 millions d’euros. « Les talibans n’auraient jamais pu faire cela sans l’ISI », constatent les commandants.

Chacun sait que les services de renseignement du Pakistan sont en partie aux mains des talibans, mais c’est la première fois que des officiers en exercice (sous couvert de l’anonymat, évidemment) dénoncent cette situation. S’ils le font, c’est parce que la situation empire sur le terrain. Cinq ans jour après le début de la guerre…

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