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  • Sarkozy l’unitaire

    Propos de Nicolas Sarkozy, hier à Périgueux : « Que nul ne doute en cette minute que je ne faillirai pas à ma mission. Je veux l’unité. Je suis le garant de l’unité. Et s’il le faut, je serai unitaire pour tous les autres. »

    Et même tout seul s’il le faut !

  • Rue Saint-Marc : c’est réglé

    Finalement, les familles du squat de la rue Saint-Marc, expulsées hier par la police (six ans après le jugement) ont accepté d’être « relogées dans une résidence sociale avant leur relogement définitif », a indiqué le DAL.

    On n’a plus de nouvelles des squatteurs de Saint-Ouen. Campent-ils toujours devant la mairie ? Si quelqu’un passe par là…

  • Sauver à tout prix les négociations avec la Turquie

    La Commission européenne doit publier le 8 novembre prochain son rapport sur les « progrès » de la Turquie dans ses négociations d’adhésion à l’Union européenne. Or, de progrès, il n’y en a pas, et le rapport devrait le constater, ce qui pourrait conduire l’Union européenne à interrompre les négociations.

    Mais les maîtres de l’Europe refusent une telle perspective. Il faut donc absolument trouver une combine pour permettre la poursuite du processus. Pour l’ouverture des négociations, ils avaient déjà trouvé une misérable combine, violant le droit international de façon éhontée, en acceptant que l’Union européenne ouvre des négociations d’adhésion avec un pays qui ne reconnaît pas l’un des pays de cette union. Qu’à cela ne tienne, avaient-ils dit, il suffira que la Turquie signe l’accord de libre-échange qui étend ses relations commerciales aux dix nouveaux Etats membres de l’Union : comme Chypre est un de ces dix, on considérera que le problème est résolu de facto. La Turquie a signé, mais a continué d’interdire son territoire aux navires ou avions chypriotes… La situation, de facto, est donc toujours la même.

    C’est ce dont le rapport du 8 novembre devrait prendre acte. Mais il faut empêcher ce terrible « déraillement » des négociations. Alors la présidence finlandaise de l’Union européenne a trouvé un truc : on pourrait débloquer les relations commerciales avec la partie turque de Chypre, qui est sous embargo international puisque personne ne reconnaît la « République de Chypre Nord » mise en place par les Turcs en 1974. Et si l’on permet le commerce avec les Turcs de Chypres, les Turcs d’Ankara permettront le commerce avec la République de Chypre…

    En fait il n’y a là rien de nouveau. En 2004, la Commission européenne avait déjà proposé de rompre l’embargo en mettant en place des régimes commerciaux préférentiels facilitant les exportations directes du nord de Chypre vers l’Union européenne (sans nous expliquer comment on fait du commerce avec un pays qui n’existe pas). Mais cela n’avait pu être réalisé en raison de l’opposition de Chypre.

    D’autre part, il ne s’agit pas d’une invention de Bruxelles, ni d’Helsinki, mais tout simplement d’une revendication turque, en forme de chantage : nous arrêterons notre embargo sur la République de Chypre si vous arrêtez l’embargo sur Chypre Nord.

    Autrement dit, la présidence finlandaise propose à ses partenaires de se plier aux exigences d’Ankara. Ce qui explique naturellement la satisfaction affichée par le gouvernement turc face à la « proposition » finlandaise.

    Il ne reste plus désormais qu’à faire plier le gouvernement de Nicosie (qui n’a guère les moyens de résister, comme on l’a vu lors de l’ouverture des négociations), et la Turquie aura remporté une nouvelle victoire…

  • Le Pen épingle la Commission européenne

    La Commission européenne a critiqué la proposition de loi sur le génocide arménien, au motif qu’elle « empêcherait le dialogue pour la réconciliation entre la Turquie et l’Arménie ». En fait, la Commission européenne veut à tout prix éviter tout ce qui pourrait gêner les négociations d’adhésion de la Turquie. « La Commission n’a pas l’intention de s’ingérer dans les affaires françaises, néanmoins le commissaire à l’Elargissement considère que dans cette affaire spécifique il y a une dimension qui concerne les relations entre l’UE et la Turquie », a déclaré un porte-parole. Il s’agit pourtant bien d’une ingérence, et le commissaire avait ouvertement appelé à ce que cette loi ne soit pas votée. En fait il se comporte comme si la Constitution européenne avait été adoptée, et il se prend pour le « ministre des Affaires étrangères » de l’Union européenne. Même si cette proposition de loi est absurde, ce n’est pas à la Commission européenne d’en décider. D’où le communiqué publié hier soir par Jean-Marie Le Pen :

    « De quel droit la Commission européenne se permet-elle de juger l'activité parlementaire de l'Assemblée Nationale française et de condamner une proposition de loi tendant à punir la négation du génocide arménien ?

    « Non contente de s'en prendre à notre souveraineté et à notre identité, elle s'attaque maintenant à la liberté d'expression et d'opinion des représentants du peuple français.

    « La Commission européenne a, une nouvelle fois, outrepassé ses prérogatives et porté atteinte à notre souveraineté.

    « Ce n'est pas à elle de juger du bien fondé ou non d'une telle proposition. »

  • Il n’y avait pas de « provocation »

    Vérification faite, le pape n’a pas parlé de « courage de la provocation » dans la l’affirmation de la foi, dans sa catéchèse de mercredi. Le texte qu’il a prononcé est celui qui a été publié par le Vatican : « Il faut être bien conscient que notre identité chrétienne requiert force, clarté, et courage face à toutes les contradictions du monde dans lequel nous vivons. »

    Il est curieux que l’AFP ait entendu « provocazione » au lieu de « contraddizione ».

    Il est vrai que le propos du pape – son commentaire des propos « polémiques » de l’épître de saint Jude, son appel au courage dans l’affirmation de l’identité chrétienne ­– va tout à fait dans ce sens-là. Car dans « le monde dans lequel nous vivons », cette affirmation ne peut être vue que comme une provocation.

    Mais il n’a pas prononcé le mot. A vrai dire, c’était très étonnant qu’il le fît, car ce n’est pas dans son vocabulaire.

    Au fond, cela aura permis d’attirer l’attention, premièrement sur ses remarquables catéchèses, et deuxièmement sur celle-là où il appelle à témoigner de la foi et de l’identité chrétienne avec « force, clarté et courage ». C’est très bien ainsi.

  • Saint Edouard le Confesseur

    Saint Edouard le Confesseur fut le dernier roi d’Angleterre avant la conquête normande. Il avait promis de ne jamais refuser l’aumône demandée au nom de saint Jean l’évangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de l’apôtre, le roi, dépourvu d’argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna. Plus tard, saint Jean apparut à deux pèlerins qui se mettaient en voyage pour les Lieux Saints; il leur remit un anneau en leur disant: « Portez cet anneau au roi, c’est lui qui me l’a donné un jour que je lui demandais l’aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l’Agneau sans tache. » Edouard mourut en effet six mois après. C’était le 5 janvier 1066, et c’est donc au 5 janvier que le nouveau calendrier a fixé sa « fête », ou plutôt une vague mémoire facultative.

    C’est le pape Innocent XI qui avait fixé sa fête au 13 octobre, ce jour étant celui où son corps, exhumé 36 ans après sa mort, avait été retrouvé intact.

  • Le Pen et la loi Gayssot-bis

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Il n’y avait que 129 députés, sur 577, à participer au vote de la proposition de loi Gayssot-bis réprimant la contestation du génocide arménien.

    Alors qu’il s’agit d’un texte socialiste, 49 députés UMP l’ont voté, et seulement 40 députés socialistes sur 150.

    Tel est l’état de notre démocratie. 448 députés désertent l’hémicycle, alors même que lorsqu’ils sont tous réunis ils ne représentent déjà même pas 60 % des électeurs.

    L’amendement scandaleux de Patrick Devedjian a toutefois été rejeté.

    Il reste que ce vote a minima d’une loi inutile est, dans son principe, une tache honteuse dans l’histoire de la liberté d’expression.

  • La loi Gayssot-bis adoptée à l’Assemblée

    L’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi socialiste réprimant la négation du génocide arménien. « A une large majorité », nous dit-on. A savoir par 106 voix (dont 49 UMP et seulement 40 socialistes) contre 19 (dont 17 UMP et  2 socialistes), et 4 abstentions (UMP). Rappelons qu’il y a 577 députés. Dont 448 étaient donc souffrants ou malencontreusement empêchés…

    Autrement dit ce texte a été adopté par moins de 20 % des députés, qui à eux tous représentent moins de 60 % des citoyens. Et l’on appelle encore cela la démocratie représentative.

    L’amendement délirant de Patrick Devedjian, visant à exclure du champ de la loi les travaux universitaires, a été rejeté.

    Voilà donc une nouvelle loi Gayssot adoptée à l’Assemblée nationale, alors même que tout le monde, en dehors des quelques staliniens PC-PS-UMP-UDF-Verts qui l’ont votée, s’accorde à dire que ce n’est pas à la loi de dire l’histoire, et que la liberté d’expression implique qu’il n’existe pas de lois de ce genre.

    Reste maintenant à inscrire la proposition de loi au calendrier du Sénat. François Hollande a promis de s’en occuper si les socialistes arrivent au pouvoir…

  • Le squat de la rue Saint-Marc

    Le gymnase de Cachan ayant finalement été évacué hier soir, le DAL a aussitôt trouvé une autre affaire, dans le IIe arrondissement de Paris. La police a expulsé ce matin deux familles d’un immeuble de la rue Saint-Marc. « Ça sent l’opération de représailles », tonne Jean-Baptiste Eyraud, évidemment présent sur les lieux. En fin de matinée, le DAL a publié un communiqué indiquant que les deux familles refusent de monter dans le car qui doit les acheminer vers un hôtel de la porte de Châtillon (c’est trop loin de l’école des enfants…), et qu’elles ont décidé de rester sur le trottoir.

    Le DAL précise qu’il avait « réquisitionné » cet  immeuble en novembre 1999 pour y loger six familles, dont les deux qui ont été expulsées aujourd’hui (près de sept ans plus tard…).

    Pour l’heure on n’a pas de nouvelles des expulsés du squat de Saint-Ouen, qui campent toujours, semble-t-il, depuis le 5 octobre, devant la mairie de cette ville, sous le contrôle du DAL.

    NB. Ceux qui seraient intéressés par l’histoire des groupuscules subversifs comme le DAL pourront lire l’étude (Iforel.doc) que j’avais réalisée pour l’IFOREL à l’été 2005. Ce texte est publié dans la brochure des actes du séminaire de Bordeaux, intitulée Démocratie participative contre démocratie représentative ?, disponible auprès de l'Iforel, 15 rue Dantan, 92210 Saint-Cloud. Tél. 01 47 71 03 12. iforel@wanadoo.fr

  • Plus de 600 000 civils tués en Irak

    Selon une étude réalisée par des médecins américains de l’université John Hopkins et l’école universitaire de médecine de Bagdad, en collaboration avec l’institut de technologie de Boston, quelque 655 000 civils sont morts en Irak entre mars 2003 (début de la guerre) et juillet 2006, dont 601 000 de façon violente, pour la plus grande partie par balle. La proportion de morts attribuables à la coalition serait de 31 %, le reste étant imputable à la guerre civile.

    George Bush a aussitôt déclaré qu’il ne jugeait pas ce rapport crédible, et a maintenu le chiffre de 30 000 morts qu’il avait déjà évoqué. Le général Casey, commandant des « forces multinationales » en Irak, a également contesté le rapport, disant qu’il n’avait jamais vu jusqu’ici d’estimation dépassant les 50 000 morts… mais se montrant incapable de préciser où il avait vu ce chiffre.

    Le Dr Gilbert Burnham, signataire de l’étude, a maintenu ses chiffres. Il a souligné que la méthodologie retenue avait déjà fait ses preuves et était largement utilisée dans les pays en développement dépourvus de statistiques fiables.  Le taux de mortalité en Irak est passé de 5,5 pour mille, avant 2003, à 13,3 pour mille, a-t-il ajouté.

    De son côté, le coordinateur humanitaire de l’ONU, Jan Egeland, constate que « chaque jour au moins un millier de personnes sont déplacées, et une centaine sont tuées ». « La violence interreligieuse et les opérations militaires ont provoqué la fuite de 315 000 personnes au cours des huit derniers mois », et il y a aujourd’hui entre 1,2 et 1,5 millions d’Irakiens réfugiés à l’étranger tandis que 1,5 million sont déplacés à l’intérieur du pays.

    On ne peut donc que se féliciter d’avoir mis à fin à la sanguinaire dictature de Saddam Hussein.