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Viderunt eam filiæ Sion

Viderunt eam filiæ Sion vernantem in floribus rosarum, et beatissimam prædicaverunt.

Ceci est l’une des plus belles antiennes de la fête du Rosaire. Elle est un témoignage parmi d’autres que la liturgie latine (comme la grecque, d’ailleurs) est intraduisible, et que le « vernaculaire » est un terrible appauvrissement.

Il peut suffire d’un seul mot, comme c’est le cas ici.

Vernantem est le participe présent du verbe vernare, qui veut dire « être au printemps », dans un sens actif : ce verbe évoque le retour du printemps dans toute son activité de vie retrouvée, de boutons qui éclosent, de plantes qui poussent et qui couvrent la terre de verdure, de feuilles, de fleurs. Et il est souvent utilisé dans un sens figuré (qui rend la traduction encore plus impossible).

On ne peut guère que traduire ainsi, comme le fait le missel de Dom Lefebvre : « Les filles de Sion l’ont vue s’épanouir, semblable aux fleurs du rosier, et elles l’ont proclamée bienheureuse ».

Signalons au passage que prædicaverunt veut dire aussi : l’ont célébrée.

Quant à « s’épanouir », on voit bien que si c’est loin d’être faux, c’est loin aussi de l’image que produit « vernantem ».

« Semblable » n’est pas dans le texte. Les images de la Bible et de la liturgie sont souvent données telles quelles, comme des images, précisément, et non comme des comparaisons. L’antienne dit que Marie est le printemps qui chassant l’hiver, apportant la vie et renouvelant la terre, s’épanouit en fleurs de roses.

Elle est elle-même la triple couronne de roses. Elle est le Rosaire, actif, qui produit la grâce.

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