Dans un entretien au Corriere della Sera, le cardinal Poupard a démenti la « rumeur » selon laquelle sa nomination comme président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, alors qu’il est aussi président du conseil pontifical pour la Culture, montrerait l’intention du pape de supprimer le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Il n’y a aucune « subordination » de ce dicastère par rapport à l’autre, insiste-t-il, « un seul cardinal préside les deux conseils mais ceux-ci restent intactes et autonomes ».
Dans un entretien à Radio Vatican, le même cardinal Poupard a déclaré que le dialogue des religions et le dialogue des cultures sont inséparables (comme ils le sont en effet dans tous les propos du pape sur la question), car, explique-t-il, il faut porter « une attention nouvelle à la dimension “incarnée“ des religions, parce que les religions ne dialoguent pas, ceux qui dialoguent, ce sont des femmes et des hommes qui ont chacun leur croyance incarnée et vécue, pour certains de façon millénaire. Notre tâche consiste à intensifier ces rencontres avec des représentants des grandes régions dans lesquelles les religions sont vécues entre croyants, dans leurs propres cultures, de façon pacifique ».
Telle est en effet la bonne (et profonde) explication de l’attitude du pape. Mais cela relativise quelque peu (euphémisme) les propos du cardinal sur l’autonomie des deux conseils qu’il préside…