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Subversion vaticane

Ce n’est pas un site bergoglio-sceptique qui le dit, c’est Asianews, l’organe de l’Institut pontifical pour les missions étrangères :

Le Vatican demande à des évêques légitimes de se retirer en faveur d’évêques illégitimes.

Tel est le titre d’un long article publié hier.

Il y est question de Mgr Peter Zhuang Jianjian, de Shantou, qui a été ordonné secrètement en 2006. Le Vatican lui demande de laisser la place à l’évêque officiel, Huang Bingzhang, qui est excommunié, et qui est en outre, depuis longtemps, député au Congrès national populaire…

Mgr Peter Zhuang Jianjian a reçu une lettre en ce sens le 26 octobre. Il a refusé d’obéir. Le 18 décembre, il a été conduit à Pékin, pour rencontrer des fonctionnaires du gouvernement et des envoyés du Vatican. Le 20 décembre on l’a emmené au siège de l’Association patriotique catholique chinoise (nom de l’Eglise officielle) et de la soi-disant Conférence des évêques de Chine, dont il a rencontré le président, le vice-président et le secrétaire général, trois évêques dont deux ne sont pas reconnus par le Saint-Siège.

Le lendemain il a été reçu par trois fonctionnaires de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses, puis il a été conduit par un prêtre de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples dans un autre endroit pour rencontrer un évêque et trois prêtres venus du Vatican.

L’évêque (sans doute Mgr Claudio Maria Celli) expliqua que le but de son voyage en Chine était de parvenir à une entente avec le gouvernement, et que pour cela il devait se retirer et laisser la place à Huang Bingzhang, mais qu’on lui permettait de donner trois noms de prêtres parmi lesquels l’évêque excommunié par Rome mais désormais nommé par Rome devrait choisir son vicaire général… C’en était trop pour Mgr Zhuang qui, selon un témoin, n’a pas pu retenir ses larmes d’être traité avec un tel mépris (il va de soi que la « consolation » qu’on lui donnait n’est qu’une insulte de plus : l’évêque une fois en poste peut révoquer son vicaire général comme il le veut).

Puis la délégation du Vatican s’est rendue dans le Fujian, pour rencontrer Mgr Vincent Zhan Silu, l’un de sept évêques illicitement sacrés mais qui font l’objet de négociations pour être reconnus par Rome (c’est aussi le cas de Mgr Huang). La manœuvre est ici de faire de Mgr Zhan l’évêque de Mindong reconnu tant par Rome que par Pékin, ce qui suppose que l’évêque de l’Eglise clandestine, Mgr Joseph Guo Xijin, devienne le coadjuteur de l’évêque officiel contrôlé par l’Etat communiste…

Au fait... vous connaissez l'intention de prière de François pour le mois de janvier ?

« Prions pour que les chrétiens, ainsi que les autres minorités religieuses, puissent vivre leur foi en toute liberté dans les pays asiatiques. »

Sic.

Commentaires

  • Pourquoi aussi "pour les autres minorités religieuses"?

  • .....Il l' a fait ! .........Qui peut encore douter de sa vraie nature ?! ...
    et le pauvre cardinal Zen qui, comme l'enfant fessé, " s'accroche encore aux jupes de sa mère car il ne saurait où aller ..."
    Une commentatrice l'écrit fort justement : " Mais ce n'est pas une fessée c'est un coup de poignard dans le dos...".
    Que disait le sage ( ?! ) Mao : " De défaite en défaite jusqu'à la Victoire" ...Montons donc au calvaire en suivant Jésus " l'Espérance de la GLOIRE." ...Quand même : " PARCE DOMINE.... PARCE POPULO TUO..... " un missionnaire en CHINE

  • Ne vous surexcitez pas ainsi, je vous prie. Laissez faire la Providence.

  • Ben oui, mais le pseudo-pape, c'est comme les évêques officiels chinois et le Canada Dry : ça a la couleur du catholicisme, le goût du catholicisme (bof...), mais ce n'est pas catholique.

  • Les intentions de prière sont destinées aux papolâtres, pour qu'ils n'ouvrent pas trop vite les yeux sur cet individu satanique.
    Mais Paul VI avait fait de même avec les prélats persécutés en Europe de l'Est: coup de poignard dans le dos.
    A propos, la CRC a-t-elle changé d'opinion sur ce "pape de Fatima"? Si, oui, ils restent discrets.

  • Oui, la CRC a abandonné la défense de François depuis quelques mois. Ils ont tout de même tenu plus longtemps pour lui que pour les précédents...

    L'affaire chinoise (si affaire il y a, car je n'y connais rien) a des précédents, non seulement avec l'Ostpolitik de Jean XXIII et Paul Vi, mais aussi avec le Concordat de 1802...

  • Je regrette, mais Rome n’a JAMAIS demandé jusqu’ici à un évêque légitime en fonction dans son diocèse de laisser la place à un évêque excommunié non réconcilié.

    Pour la raison, déjà suffisante, que c’est une aberration juridique.

    Ou alors donnez-moi un exemple. Mais vous n’en trouverez pas en 1802.

  • De g.marie :

    "L'affaire chinoise (si affaire il y a, car je n'y connais rien) a des précédents, non seulement avec l'Ostpolitik de Jean XXIII et Paul Vi, mais aussi avec le Concordat de 1802..."

    ____________________________

    Effectivement.

    Rappel de la doctrine catholique :
    Tout évêque catholique n'a de juridiction que par la grâce de Dieu quant à son pouvoir d'ordre, et par la grâce du Saint-Siège quant à son pouvoir de juridiction.

    Oui, si l'intérêt supérieur de l'Eglise l'exige, le Pape peut même démettre d'un seul acte de sa souveraineté tout l'épiscopat d'un pays si la situation politique actuelle de ce pays le nécessite (son maintien entraînant des dommages contre l'intérêt supérieur de l'Eglise), et le remplacer par un nouveau corps épiscopal. La primauté juridictionnelle du Saint-Siège est immédiate dans toute l'Eglise, c'est-à-dire sans intermédiaire : le Pape, de partout, peut l'exercer sans passer par l'évêque du diocèse, sans avoir à lui demander d'accord ou de permission. Cette juridiction souveraine, universelle, sans appel et non-médiate, n'a besoin pour avoir force et application ni de l'aval du pouvoir civil, ni même de l'Eglise.

    C'est ce que le Pape Pie VII a fait en 1802 concernant la France, bien sûr à contre-coeur et par mesure économique, les circonstances politiques ne permettant pas de l'imposer par mesure acribique sans grave détriment pour l'Eglise. Pie VII n'a pas ainsi complu à la dictature française d'alors mais a eu en vue d'abord et avant tout l'intérêt de l'Eglise, pour lui éviter de plus grands maux de la part de cette dictature. L'épiscopat, à titre individuel ou collectif, doit alors obtempérer, son pouvoir de juridiction, comme déjà dit, étant de la pure grâce du Saint-Siège, et tous les évêques le savent mieux que personne

    Le Docteur Bellarmin a bien résumé ce point de la doctrine catholique : "Tout l'épiscopat découle de Pierre."

  • "Je regrette, mais Rome n’a JAMAIS demandé jusqu’ici à un évêque légitime en fonction dans son diocèse de laisser la place à un évêque excommunié non réconcilié.

    Pour la raison, déjà suffisante, que c’est une aberration juridique.

    Ou alors donnez-moi un exemple. Mais vous n’en trouverez pas en 1802."

    __________________________


    En 1802, parmi les nouveaux évêques, Pie VII a dû tolérer d'anciens évêques jureurs ayant auparavant accepté la satanique et soi-disant "constitution civile du clergé", et de ce fait, excommuniés par Pie VI.

    Pire : des "évêques constitutionnels" encore tout récents (sous le Directoire). Pie VII les a absous et a "fait avec", pour épargner à l'Eglise un surplus de déchirure. Je vous ai déjà dit dix fois que les mesures économiques sont licites dans le gouvernement de l'Eglise quand les mesures acribiques sont impossibles ou peuvent se retourner contre elle.

    Vous ne savez pas les probables discussions secrètes entre le Saint-Siège et tel ou tel représentant de l'"Eglise officielle" chinoise.

  • Seriez-vous un idolâtre de l'autorité, fut-elle ecclésiastique ?

  • On connaît par coeur votre discours sur le pape dictateur universel qui a le droit de faire tout ce qui lui passe par la tête. Mais vous ne répondez pas à la question.

    Donnez-moi un exemple, un seul exemple, d'un évêque légitime, en fonction, auquel un pape a donné l'ordre de laisser la place à un évêque excommunié.

  • Tous les évêques légitimes qui étaient en fonction mais réfugiés en Angleterre à cause de la satanique "révolution française".

    Pie VII les a démis, et remplacés par des évêques acceptés par l'infernal dictateur du moment. Certains tout à fait honorables, mais d'autres "constitutionnels" ou "jureurs" (donc ipso facto excommuniés), le temps que Pie VII les réconcilie.

    Et certains ont traîné à recevoir l'absolution, jusqu'à ce que Pie VII vienne en personne deux ans plus tard en France en 1804, pour enfin abjurer entre ses mains. En attendant, il les avait déjà nommés évêques. Economie, vous dis-je. pas acribie quand celle-ci peut être nuisible vu l'ennemi avec qui l'on est contraint de traiter.

    Pour le reste, ci-dessus, je vous ai dit la doctrine catholique des pouvoirs du Pape, notamment tels que rappelés (non pas définis) par le Concile Vatican I.

    Si vous ne voulez pas y adhérer, libre à vous.
    François Ier, Pape désagréable mais archi légitime, est en droit de les exercer souverainement, autant qu'un Pie XII, un Pie IX ou un Pie VII.

  • Bon. Pardonnez-moi, mais comme je vous l’ai dit, votre discours on le connaît par cœur. Puisque vous ne répondez pas je réponds à votre place.

    Il y a eu 12 évêques constitutionnels qui sont devenus évêques concordataires.

    On élimine l’évêque d’Aix-la-Chapelle qui ne prend la place de personne et qui venait déjà d’un évêché qui n’existait pas (Haut-Rhin).

    On élimine celui de Versailles puisque c’est également un nouvel évêché.

    On élimine Besançon puisque l’évêque est mort en 1792 (en Suisse).

    On élimine Avignon puisque l’archevêque est mort en 1793 (à Rome).

    Sur les évêques qui ont été remplacés en 1802 par des évêques ex-constitutionnels, seuls deux étaient en Angleterre : celui d’Angoulême (d’abord en Suisse) et l’archevêque de Toulouse. Les autres étaient en Belgique, celui de Dijon en Prusse…

    Aucun des 8 évêques ne résidait dans son évêché, si tant est qu’ils y aient résidé auparavant… Et, s'ils ont dû effectivement accepter le diktat du pape, les circonstances avaient considérablement changé. Alors qu'en Chine rien n'a changé, sinon que la pression du pouvoir communiste est de plus en plus forte (le contraire donc de la situation française après 1801).

    Petite précision peut-être pas anodine, sauf pour ceux qui pensent que le pape peut faire absolument n’importe quoi, et pour ceux qui, comme moi, pensent que c’est une évidence : aucun des nouveaux évêques n’était excommunié lors de sa nomination…

    Enfin, je constate que vous désobéissez au pape régnant, qui a EXPLICITEMENT exclu qu'on l'appelle "François Ier".

  • "qui a EXPLICITEMENT exclu qu'on l'appelle "François Ier""
    Oui, il préfère être appelé "Bergoglio Maximo" ou "Imbloglio XXL"
    @Dranem: quand il vous demandera de lécher les babouches de l'Antéchrist, vous direz OK?
    Qu'y a-t-il de positif au bilan? Transparence des finances vaticanes= ZERO
    Lutte contre la pédophilie= ZERO
    Défense de la doctrine du mariage= ZERO
    Encouragement des ordres religieux florissants=ZERO

  • Quand j'ai dit "Londres", ce n'était pas exclusif. Peu importe où ils avaient émigré, Angleterre ou ailleurs.. Peu importe où ils résidaient, contraints de s'exiler. Ca ne change rien au fait que, même loin de leur diocèse, ils en étaient pleinement et canoniquement titulaires. C'est pourquoi Pie VII leur a demandé leur démission, absents depuis longtemps de leur diocèse ou pas. Ce sont bien des évêques canoniques que le Pape a alors contraint à la démission, les remplaçant d'autorité par d'autres, parmi lesquels certains ont été, de fait, excommuniés latae sententiae auparavant, et qu'il s'est réconcilié depuis, certains aussi tardivement que 1804. Donc en état d'excommunication, stricto sensu, quand ils avaient été admis dans la liste préconisée par le dictateur en chef en 1802.


    Pour le reste, n'en faites pas une fixette : François Ier a le pouvoir de lever l'excommunication, au cas par cas, des "évêques" de l'Eglise officielle chinoise. Il ne vous effleure pas l'esprit que ce Pape, jésuite et madré, est peut-être en train ainsi de couper doucement l'herbe sous les pieds de la Bête au pouvoir à Pékin...

    Laissez faire la Providence, vous n'en connaissez pas les voies. Tout ne s'opère pas dans l'Eglise par la Main droite du Seigneur. Parfois il lui convient d'opérer certaines choses par sa Main gauche.

  • Ne confondons pas Judas, qui a trahi le Christ, de ¨Pierre, qui L'a renié.

  • "Il ne vous effleure pas l'esprit que ce Pape, jésuite et madré, est peut-être en train ainsi de couper doucement l'herbe sous les pieds de la Bête au pouvoir à Pékin..."
    Le chef-d’œuvre des Jansénistes, qui ont rendu si peu de services à la chrétienté, sera d'avoir fait de "madrés" un synonyme de ces Jésuites, qui lui en ont tant rendus.
    Madré, ce pseudo-pape l'est, assurément, et même sournois, corrompu, voire peut-être vendu. Etre madré, est-ce là une qualité qu'on attend du chef de l'Eglise ? S'il s'agissait de négocier avec ce roué de Bonaparte. Consalvi était peut-être madré, encore que je pense qu'il fut surtout prudent, homme de prière et assisté par l'Esprit Saint. Quant à Pie VII, il n'était certainement pas madré. Pour ma part, j'aimerais mieux avoir pour Pape un homme franc et direct, qui martèle les principes sans prendre de gants et ne transige pas avec les puissants, au lieu de ce "madré" qui mérite autant d'estime (des méchants comme des bons) qu'un chef de la police corrompu..

  • Oui, "madré" comme Consalvi. On peut être madré dans le bon sens du terme.

    "Soyez doux comme la colombe et prudent comme le serpent", a légiféré le Christ. C'est une façon d'être madré dans le bon sens du terme.

    Le Pape Jean XXIII était également madré dans le bon sens du terme.

  • Au sujet des controverses concernant certains évêques constitutionnels devenus concordataires en refusant ou en restreignant leur rétractation du schisme, auxquels Dranem fait allusion, il y a un article détaillé:
    Bernard Plongeron, 2004: Face au Concordat (1801), résistances des évêques anciens constitutionnels; lien:
    http://journals.openedition.org/ahrf/1520

    Un autre exemple d'évêque toléré fut Stanisław Bohusz Siestrzeńcewicz, calviniste converti, devenu archevêque latin de Mohilev de 1783 à sa mort en 1825; il fut le protégé servile de Catherine II; celle-ci obtint pour lui de Pie VI des pouvoirs très larges, quasi-patriarcaux, puisque sa juridiction s'étendait sur la plus grande partie de l'empire; il aida les tsars dans la persécution des ordres religieux uniates et même dans l'inscription massive et forcée de populations catholiques dans l'Eglise schismatique russe. Voir Lescoeur (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k371897s) et http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0014.htm) et Rouët de Journel (chapitre II, https://archive.org/details/MN5077ucmf_2).

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