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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1480

  • La sortie de Lord Sumption contre la Cour européenne des droits de l’homme

    Lord Sumption, juge à la Cour suprême du Royaume Uni, a donné une conférence en Malaisie qui n’est pas passée inaperçue à Londres. Il s’en est pris en effet en termes peu diplomatiques à la Cour européenne des droits de l’homme, qu’il voit comme le « porte-drapeau international de la loi fondamentale fabriquée par des juges ».

    Prenant en exemple les jugements répétés de la Cour enjoignant la Grande-Bretagne à donner le droit de vote aux prisonniers, il dit : « Donner force de loi à des valeurs pour lesquelles il n’y a pas de mandat populaire n’est démocratique que dans le sens où l’ancienne République démocratique allemande était démocratique. »

    C’est la première fois qu’un haut responsable britannique accuse carrément la Cour européenne des droits de l’homme de saper la démocratie parlementaire.

    Cette Cour, ajoute-t-il, utilise le mot « démocratie » comme un terme d’approbation de ses décisions ; or, comme disait George Orwell, « si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée ».

    La Cour a transformé la Convention des droits de l’homme, qui devait être « une sauvegarde contre le despotisme », en « modèle pour de nombreux aspects de l’ordre juridique interne ». Ainsi l’article 8 qui garantit le droit à la vie privée et familiale a-t-il été conçu comme une protection contre la surveillance par des gouvernements totalitaires. Mais « dans les mains de la Cour de Strasbourg, il a été étendu au statut juridique des enfants illégitimes, à l’immigration et à la déportation, à l’extradition, à des aspects de la détermination des peines, à l’avortement, à l’homosexualité, au suicide assisté, à l’enlèvement d’enfants, aux droits des propriétaires et des locataires, et à beaucoup d’autres choses encore. Aucune de ces extensions n’est justifiée par les termes exprès de la Convention. »

    « En pratique il est impossible de renverser par la loi les décisions de la Cour, sauf à se retirer tout à fait de la Convention », dit-il encore. Les démocraties « sont rarement détruites par un choc soudain et extérieur, ou par des décisions impopulaires ». Le processus est généralement « plus banal et insidieux » : elles sont « lentement vidées de ce qui les fait démocratiques, par un processus graduel de désintégration interne et de montée de l’indifférence ».

    (Source : Mail Online, sauf la première citation qui est d’un article du Times réservé aux abonnés, cité par Open Europe.)

  • Vietnam : le parti communiste verrouille

    La nouvelle Constitution du Vietnam a été adoptée à l’Assemblée nationale par 486 voix sur 488. Le président de l’Assemblée a souligné que la volonté du Parti qui venait de s’exprimer dans le texte de la loi fondamentale était en totale harmonie avec les souhaits et les aspirations du peuple…

    Non seulement aucune des propositions émanant de la société civile, des évêques, des autorités bouddhistes, n’a été prise en compte, ni même évoquée, mais la nouvelle Constitution renforce encore le pouvoir absolu du parti communiste.

  • Le sud de la Libye est vraiment dangereux…

    A Brak al Chati, près de Sebha, dans le sud désertique de la Libye, une quarantaine de personnes, des Libyens et des étrangers, ont pénétré hier soir dans un dépôt de l'armée pour voler des munitions. Une explosion s'est produite. Il y a au moins une quarantaine de morts.

    (Pendant ce temps-là, à Benghazi, on se bat entre armée et milices jihadistes pour le contrôle de la ville.)

  • Le sida est toujours homophobe

    Selon l’Institut de veille sanitaire :

    « Le nombre de découvertes de séropositivité VIH augmente uniquement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes. »

  • La folie « antiraciste » combinée à l’analphabétisme judiciaire

    Je n’avais pas fait attention à l’annonce du jugement de Bobigny censurant des livres « antisémites » édités par Alain Soral, parce que je me disais que le personnage avait dû effectivement éditer, par provocation et pour sa publicité personnelle, des textes tombant évidemment sous le coup de la loi.

    Mais j’apprends que parmi ces livres il y a Le salut par les juifs de Léon Bloy.

    Il aura  fallu attendre l’an de disgrâce absolue 2013 pour qu’un juge français censure Léon Bloy.

    Pour qu’un juge analphabète censure un livre qui est… contre l’antisémitisme…

    Et qui est en outre un classique de la littérature française, où la justice ne devrait pas avoir le droit de mettre le nez. Ou alors il va falloir censurer bien des textes… à commencer par les textes ouvertement racistes de Voltaire, par exemple, et de quelques autres lumineux parangons des "valeurs de la République"...

  • Le centre parisien officiel de propagande islamique a été inauguré

    Le bâtiment intitulé « Institut des cultures d’islam » (ICI) a été inauguré hier par Bertrand Delanoé et Dalil Boubakeur.

    On ne nous parle plus « que » de 1.400 m2, alors qu’étaient prévus 4.000 m2.

    Mais la chose reste la même : une grande mosquée municipale camouflée en centre culturel. Un centre culturel, donc financé par la Ville de Paris en conformité avec la loi de 1905, mais exclusivement dédié à la promotion de l’islam, et dont tout le rez-de-chaussée est une « salle de prière ». Etant entendu qu’en cas de besoin l’ami Boubakeur pourra louer d’autres « espaces » du centre culturel…

  • La Russie interdit la promotion de l’avortement

    Vladimir Poutine a signé lundi une loi apportant des amendements à plusieurs lois sur la protection de la santé.

    On note surtout que les « services » d’avortement ont été ajoutés à la liste des services dont la publicité est interdite par la loi fédérale sur la publicité.

  • Younis Masih a été libéré

    Younis Masih était en prison depuis 8 ans pour « blasphème ». Il avait été arrêté le 10 septembre 2005, après la mise à sac de son quartier par quelque 400 musulmans qui hurlaient au « blasphème ». Le 30 mai 2007 il avait été condamné à mort. Le 3 avril dernier il a été acquitté par la cour d’appel de Lahore. Mais c’est seulement le 10 novembre qu’il a été, et c'est seulement hier qu'on l'a appris. On ne nous dit pas pourquoi sa libération a tant tardé. Peut-être pour attendre que les musulmans oublient le verdict et son bénéficiaire. Parce que l’acquittement par la justice ne signifie pas qu’il puisse vivre en paix...

    Asia Bibi, condamnée à mort en 2010, attend toujours son procès en appel dans le couloir de la mort de la prison féminine de Multan.

    (Fides, Eglises d'Asie)

    Addendum

    L'avocat de Younis Masih, Me Mushtaq Gill, a reçu des menaces de mort par SMS, et des coups de feu ont été tirés à plusieurs reprises sur sa maison.

  • Ce n’est pas vrai

    Lors de sa dernière audience, mercredi, le pape, à sa façon de bateleur de foire, a fait répéter deux fois à la foule : « Qui fait preuve de miséricorde ne craint pas la mort ».

    Je ne voulais pas commenter cette phrase, mais, la voyant partout recopiée comme si c’était une révélation du Saint-Esprit, je ne peux plus m’empêcher de réagir.

    Le propos est évidemment faux. On aimerait que ce soit vrai, mais il ne sert à rien de se cacher la réalité. La réalité est que la vie est tragique – il ne sert à rien non plus de jouer les ravis en permanence quand on est en représentation – parce que la mort est tragique. Elle est tragique aussi pour le chrétien, malgré la foi et l’espérance. Parce qu’elle est CONTRE NATURE. L’homme n’a pas été créé pour la mort, mais pour la vie. La mort détruit le composé humain. Et quelle que soit la foi et l’espérance du mourant, elle est un saut dans l’inconnu.

    La mort est, en outre, la dernière épreuve. Donc la dernière tentation. Le moment où le diable va essayer une dernière fois, avec l’énergie du désespoir, de récupérer l’âme du fidèle, au moment où celui-ci est terriblement affaibli par la maladie, par la vieillesse, par la douleur…

    Voir la scène saisissante de la mort de la prieure dans le Dialogue des carmélites. Et l’entendre dans la musique de Poulenc. Et comprendre que la mort terrifiante et terrifiée de la prieure est ce qui permet, dans la communion des saints, aux autres religieuses de subir le martyre dans la paix.

    Ce n’est pas pour rien, ce n’est pas pour rire, que la Salutation mariale nous faire dire « Priez pour nous (…) à l’heure de notre mort ». Ce n’est pas pour rien, ce n’est pas pour rire, que le chapelet nous fait demander 50 fois, et même 53 fois, à Notre Dame, de prier pour nous à l’heure de notre mort.

    « Ma Mère, est-ce l'agonie?... Comment vais-je faire pour mourir? Jamais je ne vais savoir mourir!... » (sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

    Et cet homme qui était Dieu, qui était la Miséricorde en personne, n'a-t-il pas eu peur de la mort ?

    Cor Jesu in agonia factum, miserere morientium.

  • Jésus le grand prêtre

    Aujourd’hui c’est, aux matines, le tour du livre de Zacharie, le prophète des Rameaux, des 30 deniers et du coup de lance (notamment). Avec aussi cet étonnant chapitre 3 :

    Le Seigneur me fit voir Jésus, le grand prêtre, debout devant l'Ange du Seigneur; et Satan se tenait à sa droite pour s'opposer à lui. Et le Seigneur dit à Satan: Que le Seigneur te réprime, Satan! que le Seigneur te réprime, Lui qui a élu Jérusalem! Celui-ci n'est-il pas un tison tiré du feu?

    Or, Jésus était couvert de vêtements souillés, et il se tenait debout devant l'Ange.

    Et l'Ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient debout devant Lui: Otez-lui ses vêtements souillés. Et Il dit à Jésus: Voici, Je t'ai enlevé ton iniquité, et Je t'ai revêtu d'habits de rechange.

    Et Il dit: Mettez sur sa tête une tiare pure. Et ils mirent sur sa tête une tiare pure, et ils le revêtirent d'un vêtement; et l'Ange du Seigneur se tenait là.

    Et l'Ange du Seigneur fit à Jésus cette déclaration et dit:

    Ainsi parle le Seigneur des armées: Si tu marches dans Mes voies et si tu observes Mes ordres, toi aussi tu jugeras Ma maison, et tu garderas Mes parvis, et Je te donnerai pour marcher avec toi, quelques-uns de ceux qui sont maintenant ici.

    Ecoute, Jésus, grand prêtre, toi et tes amis qui sont auprès de toi, car ce sont des hommes qui figurent l'avenir; voici, Je vais amener Mon Serviteur l'Orient.

    Car voici la pierre que j'ai mise devant Jésus: il y a sept yeux sur cette seule pierre. Voici, Je graverai Moi-même ce qui doit y être gravé, dit le Seigneur des armées, et J'enlèverai en un jour l'iniquité de ce pays.

    Et ce jour-là, dit le Seigneur des armées, l'ami appellera son ami sous la vigne et sous le figuier.

    (Traduction Fillion)

    [Jésus était effectivement le nom du grand prêtre lors du retour de la captivité de Babylone – de même que Jésus était effectivement le nom du chef qui fit entrer les Hébreux dans la terre promise. Il est dommage de les appeler « Josué » pour les distinguer du Christ, alors qu’ils en sont de remarquables préfigurations. Rappelons que Jésus veut dire: "Dieu sauve".]