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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1479

  • Bravo les Croates !

    Les catholiques croates ont réussi à imposer un référendum sur le mariage. Le vote a eu lieu hier. Sans surprise, le résultat est de 65% pour l’inscription dans la Constitution de la définition du mariage comme de l’union entre un homme et une femme. Le référendum d’initiative populaire est contraignant.

    Il faut lire chez Benoît et moi l’article qui détaille tout ce que l’establishment post-communiste croate a mis en œuvre pour empêcher le référendum.

    Après avoir ostensiblement voté non, le Premier ministre a osé dire : « Nous ne devrions pas nous mêler de l'espace intime d'une famille. »

    Et dans la foulée il a annoncé que le projet de loi sur les unions civiles serait présenté dans les prochains jours…

     

  • Qu’est-ce que c’est ?

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    Ben oui, c’est une église : on voit bien qu’il y a une croix sur le poteau de l’espèce de portique, à droite.

    Mais non, ce n’est pas dans un émirat où une église ne doit pas ressembler à une église.

    C’est à Segré, vieille terre de chrétienté…

  • Dans les Proverbes

    J’ai découvert hier le verset 10 du chapitre 10 des Proverbes dans la version des Septante, qui diffère grandement des versions hébraïques par la deuxième partie du verset, qui est originale alors que celle des versions hébraïques est une répétition:

    ὁ ἐννεύων ὀφθαλμοῖς μετὰ δόλου συνάγει ἀνδράσι λύπας, ὁ δὲ ἐλέγχων μετὰ παρρησίας εἰρηνοποιεῖ.

    Celui qui fait un signe des yeux avec ruse (celui qui approuve d’un regard rusé) amasse des afflictions pour les hommes ; mais celui qui blâme (reproche, réfute) avec franchise est un pacificateur (un artisan de paix).

    Saint Augustin l'a cité ainsi dans un sermon:

     Annuens oculis cum dolo, congerit hominibus mœstitiam ; qui autem arguit palam, pacem facit.

  • Sainte Bibiane (ou Viviane)

    La basilique de cette martyre fut érigée par le pape Simplice (467) près du nymphée de Licinius Gallien sur l’Esquilin, mais sa fête n’entra dans le calendrier romain que sous Urbain VIII, à l’époque où l’on découvrit son corps et qu’on en fit la reconnaissance canonique. Pourtant nous trouvons, dans le haut moyen âge, la mémoire de cette sainte en grande vénération, et nous savons en outre que Léon II transféra, du cimetière ad sextum Philippi à son église, les corps des martyrs, Simplice, Faustin et Viatrix, dans le but d’augmenter la dévotion envers ce sanctuaire. Un très ancien monastère de religieuses y était aussi annexé ; elles y restèrent jusqu’au XVe siècle. La messe est celle du Commun des Vierges martyres Me exspectavérunt. Le verset pour l’entrée du célébrant est tiré du psaume 118. Les pécheurs attendirent pour me perdre ; d’abord ils voulurent perdre mon âme, et ensuite mon corps. Moi cependant je me souvins de vos préceptes et ne cédai pas. La voie par laquelle ils me conduisirent à la mort put sembler étroite. Pourtant elle est bordée par vos commandements, et pour moi elle est devenue une région spacieuse, celle de la glorieuse éternité.

    Sainte Bibiane fait partie du groupe auquel appartiennent les martyrs Jean et Paul, Gallican, etc. que l’on dit avoir été mis à mort sous Julien l’Apostat quoiqu’on ne puisse parler de persécution véritable à cette époque sinon en Orient. C’est l’un des nombreux points obscurs de l’histoire de l’Église, auxquels de nouveaux documents devront apporter de la lumière. Ce qui demeure toutefois hors de tout débat, c’est la personnalité de Bibiane, son culte très ancien et l’histoire de ses reliques, qui semblent avoir eu leur premier tombeau dans l’habitation même de la martyre, transformée par le pape Simplice en église : Et aliam basilicam intra urbem, iuxta palatium Licinianum, beatae martyris Bibianae, ubi corpus eius requiescit.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Premier dimanche de l’Avent

    Écoutons ces premiers accents, ces premiers accords. Les antiennes des Vêpres nous donnent l’image exacte de tout le temps. Nous ne devons pas réciter ces antiennes d’une manière superficielle, elles donnent la note fondamentale du chant qui doit nous accompagner pendant tout l’Avent. Ces antiennes, le dimanche, sont chantées quatre fois : aux premières et aux secondes Vêpres, à Laudes et aux petites Heures ; bien plus, nous les récitons encore pendant la semaine suivante aux stations du jour (de Prime à None). Il en est de même pour les antiennes des dimanches suivants, dont le contenu est tout à fait semblable. C’est pourquoi il me semble que rien n’est meilleur pour entrer dans la vie, la pensée et le chant de l’Avent, que de répéter sans cesse ou même de chanter ces antiennes. C’est pourquoi nous les reproduisons dès le début de l’Avent.

    In illa die stillabunt montes dulcedinem et colles fluent lac et mel, Alleluia.

    En ce jour les montagnes distilleront la suavité et les collines laisseront couler le lait et le miel, Alléluia. (Joël 3, 18)

    Jucundare, filia Sion et exsulta satis, filia Jerusalem, Alleluia.

    Réjouis-toi, fille de Sion, et tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem, Alléluia. (Zacharie 9, 9)

    Ecce Dominus veniet ; et omnes sancti ejus cum eo : et erit in die illa lux magna, Alleluia.

    Voici que le Seigneur va venir et tous ses saints avec Lui ; et dans ce jour se lèvera une grande lumière, Alléluia. (Zacharie 14, 5)

    Omnes sitientes, venite ad aquas : quaerite Dominum dum inveniri potest, Alleluia.

    Vous tous qui avez soif, venez à la source, cherchez le Seigneur tant qu’on peut le trouver, Alléluia. (Isaïe 55, 1)

    Ecce veniet Propheta magnus et ipse renovabit Jerusalem, Alleluia.

    Voici que vient le grand Prophète et il créera une Jérusalem nouvelle, Alléluia.

    Les antiennes de l’Avent ont un caractère très accusé, comme on n’en trouve pas d’exemple dans l’année liturgique. Celui qui est familier avec elles et possède leur mélodie dans l’oreille le sentira, avant même de pouvoir en donner les raisons. On perçoit le souffle de l’Esprit de Dieu même dans les mélodies de la sainte liturgie. — Le caractère dominant des antiennes de l’Avent est la joie : 1° tantôt une gaieté enfantine, 2° tantôt la joie profonde de la contemplation, 3° tantôt la joie stupéfaite et admirative, le saisissement devant la grandeur du Roi qui va venir.

    Dom Pius Parsch

     

  • Un « débat » à « l’Assemblée nationale » ?

    Les médias ont beaucoup parlé de la proposition de loi sur la prostitution. Elle a été votée hier à l’Assemblée nationale, à l’issue d’un débat dont on nous dit et redit à longueur de dépêches et d’articles qu’il fut finalement « consensuel ».

    Voici une image du « débat » de la « représentation nationale », au plus fort de la discussion :

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    Le pire est que cet absentéisme n'est pas réservé à cette proposition de loi. C'est le lot habituel des discussions à l'Assemblée nationale. Sauf quand il y a les caméras de télévision...

     

  • Ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent

    C’était un triste sommet du « partenariat oriental », à Vilnius, puisque l’on devait y célébrer un accord avec l’Ukraine, et que l’Ukraine a fait volte face juste avant, pour rejoindre l’union douanière de Poutine. Il devait aussi y avoir l’ouverture des discussions pour un accord avec l’Arménie. Mais l’Arménie elle aussi est passée à la Russie. On n’avait plus à se mettre sous la dent que deux pré-accords, avec la Géorgie et la Moldavie, en croisant les doigts pour que dans les mois prochains ces pays ne succombent pas également aux sirènes russes…

    Les eurocrates étaient évidemment furieux contre la Russie de Poutine. C’était à qui serait le plus virulent. Le si falot Herman Van Rompuy, tellement incolore qu’on l’avait oublié, a promis qu’il exigerait de Poutine, au prochain sommet UE-Russie, qu’il cesse le « harcèlement » des anciens pays du bloc soviétique. Sic. Il a demandé aux dirigeants des anciens pays soviétiques de « ne pas céder aux pressions extérieures, encore moins de la Russie » (mais de l’UE, oui…). Et il a suggéré que l’attitude russe envers l’Ukraine « pourrait être en violation des accords d’Helsinki ». Sic.

    Embrayant sur cette idée si géniale, José Manuel Barroso n’a pas craint d’ajouter :

    « Le temps de la souveraineté limitée est passé. »

    Il faisait allusion à la doctrine soviétique des la souveraineté limitée, utilisée notamment par Brejnev pour justifier l’invasion de la Tchécoslovaquie. Mais dans la bouche du président de la Commission européenne, qui n’a de cesse depuis un demi-siècle de limiter, rogner, puis carrément détruire, la souveraineté des Etats membres de l’UE, c’est surréaliste.

  • Sandro Magister propagandiste du plain chant

    Hier, sur son blog en français, Sandro Magister annonçait qu’il allait mettre en ligne six introït grégoriens, ceux des dimanches de l’Avent, de Noël et de l’Epiphanie. Avec chaque fois l’enregistrement de la pièce par les Cantori Gregoriani de Fulvio Rampi, la partition tirée du "Graduale Romanum Triplex", la traduction du texte latin, et un guide d’écoute rédigé par Fulvio Rampi.

    Et il publiait déjà un texte de Fulvio Rampi expliquant ce qu’est le plain chant et pourquoi il est indispensable à la liturgie latine.

    Aujourd’hui, veille du premier dimanche de l’Avent, il publie donc l’introït de ce dimanche: texte, traduction, partition, explications, enregistrement.

    On lit avec intérêt l’explication donnée par Fulvio Rampi, encore qu’elle soit sommaire, et on écoute avec intérêt son interprétation, encore qu’elle soit bien plus « musicologique » que liturgique, et ne corresponde pas exactement avec la partition…

    Quoi qu’il en soit bravo et merci à Sandro Magister.

  • A-t-on supprimé les moines ?

    François s’est entretenu hier avec les quelque 120 supérieurs majeurs des ordres et congrégations de religieux, réunis à Rome.

    Que sont les religieux ?

    Réponse du pape :

    « Ce sont des hommes et des femmes qui peuvent réveiller le monde. La vie consacrée est une prophétie. Dieu nous demande de sortir du nid et d'être envoyés sur les frontières du monde, en évitant la tentation de les “domestiquer”. Telle est la façon la plus concrète d'imiter le Seigneur. »

    Or parmi les religieux, et même au centre, au cœur de la vie religieuse, il y a les moines, et autres contemplatifs cloîtrés.

    Ont-ils encore le droit d’exister, ou sont-ils rayés de la carte ?

    Il est vrai que l’Eglise n’a que faire d’« un musée folklorique d’ermites renfermés, condamnés à répéter toujours les mêmes choses » (exhortation apostolique Evangelii gaudium).

    Cela me fait penser à un ancien évêque de Vannes, qui disait (en privé) que les bénédictins de Kergonan étaient « une secte ». François va-t-il officialiser ce jugement ?

  • Saint André

    Parce que Jean était ainsi « l’ami de l’Époux », il ne cherchait pas sa propre gloire, mais il rendait témoignage à la vérité. A-t-il voulu retenir près de lui ses disciples et les empêcher de suivre le Seigneur ? Au contraire, il leur montra celui qu’ils devaient suivre ; car ils considéraient leur maître comme étant l’Agneau. Mais lui : Pourquoi portez-vous sur moi votre attention ? Je ne suis point l’Agneau ; « le voilà, l’Agneau de Dieu. » Auparavant il avait déjà dit à son sujet : « Voici l’Agneau de Dieu » Et de quelle utilité nous est l’Agneau de Dieu ? Voici, ajoute-t-il, celui qui ôte le péché du monde. « Ayant ouï cela, les deux disciples qui étaient avec Jean suivirent Jésus.

    Voyons la suite : « Voici l’Agneau de Dieu », c’est Jean qui le proclame. « Les deux disciples l’entendirent parler ainsi et suivirent Jésus », Ils ne le suivirent pas encore comme pour s’attacher à sa personne ; le moment où ils devinrent définitivement ses disciples nous est connu, car Jésus les appela lui-même, alors qu’ils se trouvaient dans leur barque. En effet, l’un de ces deux disciples était André, comme vous venez de l’entendre ; or, André était le frère de Pierre, et nous savons par l’Évangile que, le Seigneur ayant vu Pierre et André dans leur barque, les appela en disant : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Et dès ce moment, ils s’attachèrent à lui pour ne plus le quitter. »

    Si donc, maintenant, ces deux disciples suivent Jésus, ils ne le suivent pas encore comme ne le devant point quitter ; mais ils voulaient voir où il habitait et pratiquer ce qui est écrit : « Que ton pied use le seuil de sa porte ; va le trouver assidûment dès le point du jour et instruis-toi de ses préceptes » (Ecclésiastique 6, 35-36). Jésus leur montra où il demeurait ; ils y allèrent, et restèrent avec lui (ce jour-là). Quelle heureuse journée ils passèrent ! Quelle heureuse nuit ! Qui nous dira ce qu’ils ont recueilli de la bouche du Seigneur ? Édifions aussi nous-mêmes et préparons en notre cœur, une maison où le Sauveur vienne nous enseigner et s’entretenir avec nous.

    Saint Augustin, traité 7 sur saint Jean, lecture des matines de la Vigile de saint André, hélas supprimée en 1955.