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Politique française - Page 42

  • La dictature est bien là

    Ivan Rioufol, journaliste depuis 1976, gentiment contestataire au sein du système, nous apprend sur son blog que pour la première fois il est convoqué par la police politique.

    Il est accusé d’islamophobie, pour avoir osé critiquer cette affiche :

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  • Ça devient étriqué pour le PS

    Il y avait hier deux législatives partielles, toutes deux perdues par le PS. Le PS a perdu les sept législatives partielles qui ont eu lieu depuis un an.

    Après le retrait de Sylvie Andrieux et la démission de Jérôme Cahuzac, les socialistes ont désormais 292 députés. La majorité absolue est de 289.

    Selon Bruno Le Roux « il n'y a pas de problème puisqu'il n'y aura plus d'annulation par le Conseil constitutionnel ». Mais les annulations ne sont pas les seuls motifs de législatives partielles. Comme le montre par exemple l’affaire Cahuzac qui risque de faire perdre encore un siège au PS dans quelques jours…

    Il n’est donc pas impossible que le PS perde la majorité absolue à l’Assemblée nationale dans les prochains mois. Ce qui ne changerait pas grand chose, à vrai dire… (Ne serait-ce que parce qu’il a ses alliés radicaux de gauche, et les Verts un peu plus turbulents. Et le Front de gauche en cas de « danger »…)

  • Pierre Mauroy

    Pierre Mauroy, qui vient de mourir à l’âge de 84 ans, aura été, sur le plan national, le Premier ministre de la « rupture avec le capitalisme », mettant en œuvre le « programme commun de la gauche » avec des ministres communistes, sous la présidence de François Mitterrand.

    Il fut donc le chef du gouvernement responsable d’une politique de destruction de l’économie française, en 1981-82, qui conduisait le pays très rapidement à la faillite. Sous la pression internationale et notamment européenne, et aussi des électeurs qui aux municipales avaient (dès 1983) rejeté la gauche, il changea de politique in extremis, avec Delors aux finances. Mais si la catastrophe fut évitée, le chômage continuait de grimper, l’inflation aussi, et l’attaque contre les libertés scolaires, vigoureusement repoussée par les Français, sonna le glas du gouvernement Mauroy.

    (Addendum. Comme le signale un commentaire, c'est sous Mauroy également que fut prise la décision de rembourser l'avortement.)

    Il faut se souvenir au moins de cela, qui est un strict minimum, pour goûter toute la saveur surréaliste du communiqué par lequel Steeve Briois, au nom du Front national, fait le panégyrique du grand homme. (Quant à Marine Le Pen, elle envoie ses condoléances à la famille, sans autre commentaire…)

    Le communiqué de Steeve Briois (texte intégral)

    "Suite à l'annonce ce matin du décès de Pierre Mauroy, Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et Conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, tient à rendre hommage, au nom du Front National, à un acteur politique majeur de la Vème République.

    "
Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n'a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd'hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français. Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n'était pas soumis à l'ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance. Il avait par ailleurs une profonde et salutaire estime de la notion d'Etat.

    "
Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l'Europe et l'immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l'ancien Premier ministre, député, sénateur, Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et président de la Communauté urbaine de Lille Métropole."

  • Mariton s’enfonce

    Hervé Mariton, le faux héros du combat parlementaire contre la loi Taubira, vient de virer une de ses collaboratrices à l’Assemblée nationale, parce que le corbeau électronique Mediapart a « révélé » qu’elle avait « des liens » avec « l’extrême droite ». Notamment avec les terroristes de la Manif pour tous qui avaient tenté de déployer une banderole contre la loi Taubira dans les tribunes de l’Assemblée nationale…

    Et Mariton fait semblant de tomber des nues, disant qu’elle venait de Contribuables associés qui n’est « pas d’extrême droite ».

    Ce serait à se rouler par terre, si le fond de l’affaire était plus léger…

    (Puisque personne ne le dira à ma place, je m’honore d’avoir été le premier et le seul à mettre en cause la détermination d’Hervé Mariton, au moment de l’examen du projet de loi, alors que tout le monde s’extasiait devant le héros. Il est vrai que je connais depuis longtemps, hélas, ce genre de politicien.)

  • Un rapport sur le jihad français

    Le rapport parlementaire « fait au nom de la commission d’enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés » paraît n’avoir guère suscité l’attention des médias. Sans doute à cause de son titre politiquement correct, qui refuse l’« amalgame » et la « stigmatisation ». Il pousse même l’hypocrisie jusqu’à commencer par une analyse des menaces terroristes de « l’ultra-gauche », de « l’extrême droite radicale », des « mouvances corses et basques », en trois paragraphes, alors que tout le reste du rapport concerne bien évidemment le terrorisme islamique, qui était le seul objet réel de l’enquête. (On notera que le seul acte terroriste imputé à « l’extrême droite radicale » est la brève occupation du toit d’une mosquée en construction à Poitiers…)

    La Croix a néanmoins interrogé le rapporteur, Jean-Jacques Urvoas, et ses propos reproduits par l’Observatoire de l’islamisation ne sont pas sans intérêt. Ainsi souligne-t-il que la surveillance de « l’islam de France » ne peut qu’être très superficielle, puisque sur le plan national cinq agents des services de renseignement en sont chargés, et que sur le plan local il en est de même : ainsi à Marseille deux policiers sont chargés de la surveillance des mosquées... « On est très loin d’écouter tous les prêches des imams de France chaque vendredi ! » Au détour de l’entretien on apprend aussi que les « prières de rue » sont « encore nombreuses, contrairement à ce que l’on dit parfois ».

    Dans le rapport lui-même, on peut lire par exemple ceci :

    « Il convient de ne pas écarter le risque d’un attentat sur le territoire national commandité de l’étranger, réalisé par une cellule terroriste extérieure ou par des individus résidant en France et formés à l’étranger. Ancien directeur du contre-terrorisme puis directeur adjoint de la DST jusqu’en février 2007, Jean-François Clair souligne que ce type d’action est « de plus en plus le fait de jeunes qui sont nés ou ont grandi en France, sont extrêmement réactifs et prêts à aller combattre ou s’entraîner au combat dans les pays musulmans où se déroulent des conflits : l’Afghanistan […], la Tchétchénie, l’Irak, la Somalie […], la Syrie et le Sahel ».

    « À l’appui de cette thèse, on constate le développement très préoccupant des filières djihadistes à destination des zones d’instabilité. Si l’opération Serval au Mali a endigué un mouvement vers le Sahel qui tendait à s’amorcer à la faveur de la sanctuarisation des groupes (katibates) djihadistes, la Syrie est devenue dans le même temps un enjeu d’implantation des groupes de cette mouvance, dont Jabhat al Nousra est le porte-étendard local. À ce sujet, une personne entendue par la commission d’enquête a qualifié d’« exponentiel » le nombre de jeunes allant « faire le djihad » dans ce pays. Le phénomène n’est d’ailleurs pas propre à la France : des effectifs de volontaires convergent vers la Syrie depuis toute l’Europe. Plusieurs dizaines de Français ou de résidents français combattent dans les rangs des groupes islamistes dans ce pays, groupes dont les objectifs et les méthodes sont clairement terroristes. L’allégeance récente du groupe Jabhat al Nousra à Al-Qaida a en ce sens levé toute ambiguïté. À tout moment, ces hommes peuvent être amenés à tenter de commettre des attentats sur notre territoire.

    « L’attrait pour la Syrie s’explique aussi pour partie par le fait qu’il s’agit d’une terre de djihad qu’il est aisé de rallier depuis l’Europe. La plupart des candidats djihadistes prennent un vol pour Istanbul puis rejoignent en car ou en voiture la frontière turco-syrienne, dénuée de contrôles efficaces.

    « Par ailleurs, les conséquences du Printemps arabe ont plus encore brouillé les cartes. Non seulement le contexte est favorable aux mouvements islamistes, mais la montée des risques djihadistes dans certains pays, comme la Tunisie, contribue à rapprocher la menace terroriste de nos frontières.

    « De surcroît, la Libye et l’Égypte sont en proie à des difficultés sécuritaires très importantes. Le salafisme violent s’y développe. Des réseaux de trafic d’armes (en provenance notamment des stocks de l’armée libyenne de l’ancien régime) et des réseaux de transit de volontaires sont particulièrement actifs dans cette région. »

    Comme quoi même nos députés peuvent dire des vérités. Entre eux.

  • Garder les enfants à l’école à tout prix

    Dans le cadre du projet de loi de « refondation » de l’école, le Sénat a abrogé la disposition qui permettait (enfin, en 2011 !) l’apprentissage à partir de 14 ans. Cette disposition a déjà été abrogée par les députés (ça m’avait échappé).

    « Le collège est en souffrance. Nous devons le réformer non en excluant ceux qui s’y sentent mal mais en le transformant pour qu’ils s’y sentent bien », a déclaré Vincent Peillon.

    C’est-à-dire qu’il faut coûte que coûte garder les enfants à l’école le plus longtemps possible pour les formater aussi complètement que possible à la pensée unique.

    Et l’on appelle « exclusion » ce qui est légitime, voire salutaire orientation.

    Au passage, on constate que le ministre de l’Education nationale devrait apprendre à parler le français. Il arrive trop souvent qu’il y ait des colis en souffrance à la Poste. Mais on ne voit pas dans quel centre de tri le collège pourrait être en souffrance.

  • Mgr Brunin, le mariage, et les politiciens

    Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil épiscopal Famille et Société, a pondu un texte très long et très filandreux intitulé Message aux catholiques après la loi sur le mariage et l'adoption. Tout n’est pas mauvais dans ce texte. Il y a d’abord le fait qu’il existe : l’épiscopat n’a pas tout à fait déserté. Il y a le fait que les manifestants ne sont pas désavoués… Mais on se demande parfois où l’on veut en venir. Comme il n’y a aucune critique des relations homosexuelles, mais un grand couplet à la Frigide Barjot sur le respect des homosexuels, et même la mise sur le même plan de la chasteté homosexuelle et de la chasteté hétérosexuelle, on finit par se demander contre quoi on se bat. D’autant que nous devons être une « communauté du oui au sein d’une société démocratique », et qu’il est question de « prolonger une réflexion citoyenne sur les conditions minimales qui permettent d'assurer la cohésion sociale et de construire un vivre ensemble harmonieux et respectueux de tous »… Même si nous sommes désormais « requis à adopter une nouvelle posture croyante au sein de notre société »… Sic.

    Sur Radio Vatican, Mgr Brunin a été plus mauvais… ou simplement plus clair : « La mobilisation doit continuer, non pas sur le terrain politique, puisqu’un chrétien doit accepter dans un espace démocratique que la loi ne soit pas l’exact reflet de ses convictions ; mais la mobilisation doit se poursuivre sur le terrain de l’anthropologie. » Sic. Cette loi, dit l’évêque, ne reflète pas exactement les convictions du chrétien… Alors que tout simplement elle renverse l’ordre naturel de toute société humaine…

    Et comme a réagi Maximilien Bernard sur Perepiscopus, bien évidemment la lutte contre cette loi est et demeure politique. Parce que dans un espace démocratique le chrétien a le droit de défendre ses convictions politiques, et qu’une loi est évidemment une affaire politique.

    Maximilien Bernard fait bien de rappeler (une fois encore) la note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui affirme de façon éminemment politique :

    « Lorsqu’on est confronté à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, ou au fait d’assimiler juridiquement les unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres à ce dernier, on doit s’y opposer de manière claire et incisive. Il faut s’abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l’application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas coopérer matériellement à leur application. En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l’objection de conscience. »

    Et « une loi inique est faite pour être abrogée », conclut à juste titre Maximilien Bernard, alors que des voix s’élèvent à l’UMP pour expliquer qu’on ne pourra pas revenir sur la loi. Derrière ces propos on entend le grand soupir de soulagement de ces politiciens qui sont bien contents que les socialistes aient fait ce qu’eux-mêmes n’osaient pas faire. Mais c’est une absurdité. Toute loi simplement votée par le Parlement peut être abolie par une autre loi votée par le Parlement. C’est la démocratie, comme dirait Mgr Brunin… La propagande qui se met en place est celle qui a déjà servi à sanctuariser la loi sur l’avortement. Mais la Pologne, par exemple, a montré qu’on pouvait parfaitement revenir sur une loi avorteuse. Et en ce qui concerne le soi-disant mariage des paires, la Californie a montré qu’on pouvait très bien abroger la loi.

     

  • La loi qui nie le mariage est publiée au Journal Officiel

    Le président de la République François Hollande a signé la loi qui prétend instituer un « mariage » entre personnes de même sexe immédiatement après sa prétendue validation par le Conseil constitutionnel. Elle a donc été publiée dès aujourd’hui par le Journal Officiel.

    A partir de ce jour, le Dictionnaire de l’Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la République française, est « homophobe » :

    MARIAGE n. m. XIIe siècle. Dérivé de marier .
     1. Union légitime d'un homme et d'une femme, formée par l'échange des consentements que recueille publiquement le représentant de l'autorité civile. Mariage civil. L'institution du mariage. Désigne aussi le sacrement qui lie un homme et une femme s'unissant par l'échange des consentements au cours d'une cérémonie religieuse. Mariage religieux.

    Quant à moi je suis résolument « homophobe » avec l’Eglise catholique, dont le Catéchisme officiel enseigne :

    2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

  • La fausse suppression des races…

    L’Assemblée nationale a adopté hier la proposition de loi du Front de gauche qui supprime le mot « race » de la législation française : à savoir du Code pénal, du Code de procédure pénale, et des lois… antiracistes. Pour que la proposition de loi ne supprime pas ipso facto la législation dite antiraciste, un amendement a été adopté qui faire dire à la loi : « La République combat le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race. » Sic.

    Pour l’heure, la race reste dans la Constitution. Et surtout, cette loi est d’autant plus stupide que le mot race se trouve dans les lois et conventions européennes, qui, comme chacun le sait, priment la législation nationale…

  • Jaurès et Buisson, le grand retour (de la religion républicaine)

    Claude Bartolone, sans doute sous l’influence du grand prêtre Peillon :

    « La République a besoin de rites. La démocratie, c'est une véritable religion, elle a besoin de rites pour être reconnue et acceptée. »

    (Via le Salon Beige)