Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pierre Mauroy

Pierre Mauroy, qui vient de mourir à l’âge de 84 ans, aura été, sur le plan national, le Premier ministre de la « rupture avec le capitalisme », mettant en œuvre le « programme commun de la gauche » avec des ministres communistes, sous la présidence de François Mitterrand.

Il fut donc le chef du gouvernement responsable d’une politique de destruction de l’économie française, en 1981-82, qui conduisait le pays très rapidement à la faillite. Sous la pression internationale et notamment européenne, et aussi des électeurs qui aux municipales avaient (dès 1983) rejeté la gauche, il changea de politique in extremis, avec Delors aux finances. Mais si la catastrophe fut évitée, le chômage continuait de grimper, l’inflation aussi, et l’attaque contre les libertés scolaires, vigoureusement repoussée par les Français, sonna le glas du gouvernement Mauroy.

(Addendum. Comme le signale un commentaire, c'est sous Mauroy également que fut prise la décision de rembourser l'avortement.)

Il faut se souvenir au moins de cela, qui est un strict minimum, pour goûter toute la saveur surréaliste du communiqué par lequel Steeve Briois, au nom du Front national, fait le panégyrique du grand homme. (Quant à Marine Le Pen, elle envoie ses condoléances à la famille, sans autre commentaire…)

Le communiqué de Steeve Briois (texte intégral)

"Suite à l'annonce ce matin du décès de Pierre Mauroy, Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et Conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, tient à rendre hommage, au nom du Front National, à un acteur politique majeur de la Vème République.

"
Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n'a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd'hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français. Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n'était pas soumis à l'ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance. Il avait par ailleurs une profonde et salutaire estime de la notion d'Etat.

"
Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l'Europe et l'immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l'ancien Premier ministre, député, sénateur, Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et président de la Communauté urbaine de Lille Métropole."

Commentaires

  • Le remboursement de l'avortement pas la Sécurité sociale (à l'époque par le Trésor public), c'est lui. (Premier ministre de 1981 à 1984), la "loi" est du 31 décembre 1982.

  • Steve BRiOIS vient des milieux identitaires et radicaux et il partage la mentalité jacobine socialisante de l'énarque moyen, qu'il soit dirigeant de l'UMP ou conseiller de M LE PEN. Mentalité d'une justice sociale qui serait le fruit de la redistribution, cette troisième vois à laquelle croient 80 % des catholiques y compris tradis, dans leur anti libéralisme ignorant de son origine, à savoir le droit naturel du XVI ème et début du XVII ème élaboré par des penseurs catholiques.
    A ma connaissance, l'UMP entre 2007 et 2012 n' a pas aboli les 35 heures bien pires que les 39 heures, et si elle a vaguement réformé les retraites c'est au détriment des femmes mères de famille et des familles nombreuses sous BALLADUR, (SARKOZY étant Ministre du Budget) et au détriment des classes moyennes et indépendantes ensuite.
    Toute la droite, toutes les droites françaises sont étatistes et socialisantes, et même la droite nationale et/ou catho : les allocations familiales comme seule ''preuve'' et marque d'une vraie politique familiale, cela fait hurler de rire les cathos de droite des pays où la famille catho s'en passe et a autant d'enfants qu'ici. Je pense au USA, où les familles et les citoyens en général paient beaucoup moins de taxes et d'impôts et où une réglementation et des normes ne font pas augmenter le coût de toute activité, à commencer pour le logement.
    Dire que des familles aisées pourraient voir baisser leurs allocations familiales a indigné tout le monde catho et familial. Ceci au nom du principe de ''l'universalité'' qu'élabora par THOREZ en 1945, qui n'est qu'un égalitarisme caricatural de l'esprit initial des allocations familiales, et le détournant de son inspiration première. Aider les familles nombreuses et modestes, ce n'est pas aider indistinctement les familles sans tenir compte de leurs revenus, selon un principe de redistribution socialisant.
    Nous sommes tous des BRIOIS à droite, y compris catho.
    Ce qui explique nos échecs face à la gauche : nous nous battons tjrs sur l'éthique et la morale, et nous laissons le reste auquel tous les Français n'ont pas accès, à l'Etat, comme les questions matérielles, et économiques étaient hors du champ évangélique et de la DSE. Et si comme l'existence de structures de péché (qui ne sont pas que les avortoirs et l'enseignement du gender, mais aussi l'urbanisme inhumain, la consommation frelatée, et la redistribution dé-responsabilisante) n'avait pas leur part dans la perte du sens moral : on ne peut rendre la responsabilité morale et l'effort qui en est l'impératif, sans donner à chacun l'harmonie de vie qui lui ets du. Beaucoup de Français en sont loin, et cela ne fait jamais l'objet de l'indignation des cathos conservateurs ou nationaux.
    Oui, ce BRIOIS il pourrait être catho.

  • Monsieur PG, vous ne comprenez pas que les "cathos" comme vous dites en politique parlent le langage de la raison. La foi est une faculté, une liberté, mais la politique étant l'affaire de tous, nous devons tous (y compris les catholiques) parler à tous selon la raison. C'est ce qui nous différencie (entre autre) des musulmans. Cela nous différencie, je pense, de monsieur de Plunkett et de tant d'autres catholiques qui ne semblent pas avoir saisi cela.

    C'est pourquoi d'ailleurs nous ne nous intéressons pas à la conversion ou à l'athéisme de monsieur Briois lorsqu'il s'agit de juger son discours. Merci de préciser que monsieur Briois est issu de l'ENA. Cela ne m'étonne pas. Monsieur Hollande aussi et il confond Japon et Chine, comme madame Duflot, diplomé d'étude supérieure de géographie, qui situait le Japon dans l'hémisphère sud (et insistait quand on tentait de la détromper)... Des diplômes de ce genre, vous savez catholiques ou pas, il ne m'intéressent pas.

  • Ils sont tombés sur la tête au FN.Ils ne comprennent donc pas que le défunt fut un fossoyeur de la nation et de la famille,favorisant l'immigration de masse musulmane à Lille,Roubaix,Tourcoing.Décidément,je crois qu'un certain hebdomadaire a bien raison dans ses jugements d'opinion concernant ces personnes.
    Hélas!

  • il a contribué a mettre le pays dans l'état actuel
    vive la politique de gauche

  • Et comme il se doit,grand enterrement dans la cathédrale avec Monseigneur prononçant l'éloge funèbre.

  • Mon communiqué serait laconique :
    BON DEBARRAS !

    Le drame est qu'il laisse derrière lui un Pays en ruines qui va bientôt révéler un état plus désastreux que la Russie à la sortie de l'Union Soviétique.

    Vous pouviez ajouter que la faillite rapide s'est accompagnée de 4 dévaluations face au DeutscheMark au sein du SME... Et que le FMi pointa son nez à l'Elysée... après que la france ait dû payer plus de 500 Milliards de Francs d'intérêts aux Arabes en 3 semaines soit à un taux de : 3.500% l'an comme le Président du DINER'S CLUB le dénonçait à juste raison en 1982. En 1983, plus rien n'avait de valeur, aucun bien immobilier ne trouvait acquéreur ! Le prix des choses était devenu incalculable. Ce fut une année noire ! En 1985, TOUT le GOUVERNORAT de la Banque de France est allé démissionner à l'Elysée... La BDF était en faillite sous les 3 rapports.

    Vous voulez que je continue ? N'OUBLIEZ RIEN ! Il faut changer les 600.000 têtes politiciennes et en réduire le nombre de 90% à 60.000 "seulement".

  • Il faudra le moment venu juger tous ces gens-là et ne pas leur faire de cadeaux;ennemis de la France,de la famille ,de la foi,nous n'avons pas de gants à prendre avec eux;ils sont coupables,ils ne vont pas s'en tirer comme ça.

  • @ Denis Merlin
    Je suis catholique de tradition moi-même. Je ne comprends pas pourquoi la plupart des catholiques de droite votent pour des gens qui font voter des lois de gauche (avortement et gender) , et qui ne les combattent pas.
    Vous confondez M. BRIOIS avec M. Phelipot.
    Pour ce qui est de l'indignité de P. MAUROY, elle n'est pas pire que celle de N. SARKOZY qui a introduit l'enseignement du gender à l'école, et pour lequel tout le tradiland et les cathos conservateurs se sont mobilisés frénétiquement dès le premier tour pour certains (oubliant l'enseignement du Magistère dont ils disent faire grand cas lorsque cela demeure théorique concerant les soit disant Points non négociables, qu'ils ont mis à la poubelle avec force raisonnements d'une oiseuse casuistique) , et au second tour encore plus.
    Ayant été élu du Nord, j'ai pu constater que P. MAUROY était courtois avec les élus du FN ce qui n'était pas le cas des élus RPR, et que de plus il détestait les communistes qui le lui ont bien rendu : cela n'enlève rien à ses opinions de gauche et son action délétère. Mais évoquer l'avortement contre lui, c'est oublier que c'est une loi de droite, si l'on peut dire.
    Evoquer son étatisme c'est oublier que les 35 heures ont été maintenues par N. SARKOZY, etc....
    Pour moi MAUROY aura eu un mérite que n'auront eu ni SARKOZY ni Hollande : il a conseillé à MITTERRAND de retirer le projet de loi SAVARY, suite aux manifs de 1984, alors que SARKOZY a nié le résultat du referendum sur l'Europe, et que HOllande lui persiste et signe et tente de mettre en place une dictature policière qui rappelle le spires méthodes du gaullisme barbouzard.
    Il faut arrêter de tjrs voir le monde en noir et blanc : il ets noir à gauche et il l'est encore plus à droite. Car la gauche applique ses idées, et la droite celles de la gauche.
    Et les cathos de droite qui se pensent plus intelligents, plus avertis, mieux formés, détenteurs de la vérité, participent eux aussi à cette escroquerie en votant UMP et SARKOZY : ils recommenceront dès l'année prochaine jusqu'en 2017, en permanence ''contre la gauche qui est encore pire''............. alors qu'avec le rpr-UDF et l'UMP ils ont le pire de la gauche plus la trahison.
    J'aimerais des cathos moins ''intelligents'', mois anti socialistes uniquement dans leurs votes contre la gauche étiquetée comme telle, car ayant un vote moral et plus logique : est est, non non.
    Quand on fait de la politique familiale depuis 60 ans le continuum de la redistribution communiste, on n'applique pas la doctrine sociale de l'Eglise : aider la famille en distribuant des allocs c'est du socialisme? Nous ne sommes plus en économie de guerre ou de reconstruction, et grâce à cette imbécilité conceptuelle, les cathos de droite ont finance depuis 40 ans l'implantation en France de la natalité immigrée, et musulmane. Une telle aberration devrait leur sauter au visage : et bien non, ils défendent le principe ''d'universalité '' des allocs, comme si celui-ci correspondait à une vérité établie.
    En 2013, faut de fidélité à la source des principes, les catholiques sont en permanence à la remorque de la gauche, même si celle-ci est représentée par la droite, UMP et parfois FN : mais q'ont-ils à dire de différent sur la plupart des problèmes sociaux et économiques, si eux-mêmes abandonnent leurs principes pour s''égarer dans une urgence factice et complaisante avec le monde ?

  • Cher monsieur PG, Il ne me semble pas convenable de venir squatter le blog de monsieur Daoudal avec nos débats.

    Je ne suis pas sarkozyste, je suis même opposé au sarkozysme. Je suis favorable au 35 heures. Je vous dirais que je ne pas non plus lepenniste (Mlle Marion Le Pen a eu des gestes très sympathiques). Je serais favorable au parti de Mme Boutin, si elle n'était parfois déroutante...

    Je n'arrive pas bien à distinguer monsieur Mauroy des autres hommes politiques quant à la politique. Humainement, il était peut-être un homme sympathique, mais il était trop imprégné des idées simplistes du malthusianisme (malthusianisme descendant des idées de Rousseau sur les guerres).

    Je suis progressiste en ce sens que je suis pour le progrès, je ne suis pas conservateur tout en restant attaché à la culture française et européenne que nos ancêtres nous ont léguées. Je suis de la génération du baby boom et j'ai constaté qu'une population nombreuse et moralement et intellectuellement formée apportait avec elle le progrès, le plein emploi et la prospérité et que le malthusianisme apportait avec lui récession, chômage...

    Je constate aussi que le remboursement de l'avortement, de la contraception, de la PMA, le "mariage" homosexuel sont des régressions sociales et provoquent la crise économique.

    Je suis catholique, mais je sais que les acatholiques ou plutôt la société laïque, peuvent apporter et de fait apportent à la civilisation et à la culture, donc pour moi l'appartenance à l'Église n'est pas un critère de proximité politique. Je sais par expériences que les catholiques peuvent être de véritables monstres moraux.

    Dans ces conditions, je crains que notre dialogue ne tourne au dialogue de sourds puisque nous n'avons pas les mêmes critères de jugement. En tous cas, je ne juge pas convenable de le poursuivre sur le blog de monsieur Daoudal et que nous ne parlons pas des mêmes sujets puisque vous semblez surtout préoccupé par la sociologie électorale (vous me prenez pour un sarkozyste), alors que ce qui m'intéresse, c'est la prospérité économique, la doctrine sociale, la justice et les droits de l'homme et la France, ma patrie.

  • Je ne vous pense pas sarkoziste, ne vous connaissant pas : je constate simplement que le milieu catholique dans lequel je vis et qui est le mien, a en permanence la théorie morale à la bouche, mais dans les actes importants, ce milieu ne se distingue que très peu de la droite ordinaire.
    Et que par conséquent, même si je n'approuve pas spécialement cet éloge de P. MAUROY, je note que finalement, les mêmes catholiques sont capables, à partir de nobles et hautes conceptions sur la Doctrine Sociale de l'Eglise, l'économie, les valeurs morales, le vie et la famille à défendre, de voter pour le premier faux homme de droite venu, qui n'a rien fait contre ce que MAUROY n'avait fait qu'aggraver, l'avortement, l'endettement, et le fiscalisme Giscard -Chirac, SARKOZY ayant lui fait le gender qq mois avant de recevoir un blanc-seing catholique quasi unanime.
    Nous sommes bien au coeur du débat, et je note que sur la question des allocs familiales, sujet éminemment social autant que moral, vous ne sembles pas avoir d'opinion. Tant que les catholiques français seront dans l'opinion dominante de droite, mélange d'égoïsme conservateur des positions acquises et d'indifférence à la misère morale autant que matérielle et psychologique de beaucoup de Français, même non baptisés ou pratiquants, la gauche et son appendice droitier ont de beaux jours devant eux. Et entre les deux, faute d'une base catholique socialement ancrée et définie, le FN flotte qq peu selon les périodes. Il ne s'agit pas de sociologie politique, mais d'idées de fonds : à quoi sert un citoyen catholique français et qu'a t il à dire à la société, à part fulminer des interdictions morales justes, mais dont l'application supposerait un minimum de crédibilité ?
    Il existe des structures du péché, et ces institutions sont celles que 95 % des catholiques révèrent : l'Etat omniprésent, le monopole de la protection sociale, la toute puissance des qq groupes industriels et financiers appuyés sur l'Etat, qq grandes écoles et la technostructure qui en découle, etc.....Le conservatisme appliqué aux institutions n'a rien de catholique : l'Edit de Milan dont nous fterons ce jeudi le 1700 anniversaire n'a été possible que par la résistance et le refus des chrétiens d'admettre des institutions déifiant des structures immorales, dont le culte à l'empereur n'était qu'une partie.
    La morale n'est pas une théorie, quand elle doit recevoir une application collective. Sans elle occupe des Universités d'Eté entières, des colloques intéressants, mais au pied du mur, pour un acte simple, anonyme et sans danger, l'inflexibilité doctrinale théorique se mue en morale de circonstance : on vote pour le plus à gauche. En bradant tout ce qui est catholique, pour se rassurer ou se sentir conforme avec l'opinion générale de son milieu. Ainsi le gender a t il été plébiscité au travers de son auteur par 95 % des catholiques conservateurs et tradis : où est la morale catholique et sa doctrine sociale en cela ?

Les commentaires sont fermés.