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Politique française - Page 39

  • Le droit à l’avortement et l’interdiction d’y être opposé

    L’Assemblée nationale (à savoir une centaine de députés, quand même) a voté sans surprise à une très large majorité la suppression de la notion de « détresse » de la femme qui veut avorter. Il s’agit désormais seulement de la femme qui « souhaite » tuer son bébé.

    Quelque 19 députés (18 UMP et Jacques Bompard) avaient proposé un amendement disant qu’en conséquence l’avortement n’est plus remboursé.

    Ils étaient donc 19 à avoir signé ce texte. Ils ont été… 7 à le voter. Voici les noms des 7 derniers députés qui défendent encore la vie en France : Jacques Bompard, Nicolas Dhuicq, Philippe Gosselin, Marc Le Fur, Yannick Moreau, Jean-Frédéric Poisson, Claudine Schmid.

    Au moment du vote sur cet amendement, il y avait 14 députés UMP en séance (sic), dont les 6 qui l’ont voté (six autres ont voté contre, deux se sont abstenus).

    Les députés ont également voté l’aggravation du délit d’entrave à IVG. Désormais est puni de deux ans de prison et 30.000 € d’amende non seulement « le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher » un avortement, mais aussi le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher « de s’informer » sur l’avortement. Ce qui permet de poursuivre notamment les sites internet de défense de la vie s’ils ne mettent pas sur le même plan le « choix » de l’avortement et le choix de la vie.

  • La République contre Fontgombault

    Le préfet de l’Indre avait demandé à la municipalité de Fongombault de retirer sa délibération contre le soi-disant « mariage » homosexuel. La municipalité n’a pas répondu. Le préfet a donc saisi le tribunal administratif de Limoges pour que soit annulée cette délibération « anticonstitutionnelle ».

    Eh oui, elle osait parler d’une « loi naturelle supérieure aux lois humaines ».

    En attendant que le tribunal administratif nous rappelle que pour la République il n’existe pas de « loi naturelle supérieure aux lois humaines », on remerciera une fois encore les élus de Fontgombault d’avoir osé le proclamer.

  • Jean-Vincent Placé et le fric

    Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé devait 18.000 euros de contraventions. L’affaire ayant été révélée, il a dit que c’était inexcusable, mais « c’était une période où j’avais beaucoup de problèmes personnels, où j’étais négligent ».

    Comme le souligne Novopress, la « négligence » ne tient pas debout. Quand on a une telle somme de PV, on a reçu une multitude de rappels et la visite de nombreux huissiers. D’ailleurs je ne comprends même pas comment on peut arriver à une telle somme sans être saisi. Sauf peut-être quand on est un élu de la ripoublique…

    On remarque aussi que cet élu est prêt à payer ses 18.000 € rubis sur l’ongle, comme si c’était une dette de 3,50 € à sa boulangerie…

    Mais sans doute que pour cet homme-là (comme tant d’autres vedettes de la politique et des médias), 18.000 euros cela ne représente rien.

    Ce que laisse entendre l’autre affaire Placé. Lorsqu’il était président de l’organisme de formation des élus EELV, il avait donné 75.000 € des fonds (alloués à l’organisme par l’Etat) pour contribuer à acheter le siège du parti. Ce qui est illégal. Interrogé, Jean-Vincent Placé ne se souvient pas de cela. Et si on lui dit que 75.000 € est une somme difficile à oublier, il répond : « C’est peut-être des sommes importantes pour vous. » Et l’on entend dans le ton de sa voix : « Salauds de pauvres… » (même si en l'occurrence ce n'est pas à une pauvre qu'il parle).

  • Le noyau dirigeant de l’épiscopat s’engage…

    Le conseil permanent de la conférence des évêques de France a commis son pensum pour les élections municipales.

    Prenant leur courage à deux mains, à la fin du texte, les dix évêques du noyau dirigeant, dans un sursaut véritablement héroïque et historique, « condamnent les discours populistes répandant la suspicion contre toute représentation politique », et qui engendrent « la peur puis la violence » par le « rejet de l’autre ».

    Ce que Le Figaro traduit naturellement ainsi :

    « Les évêques de France s'engagent contre l'extrême droite »

    Il fallait le faire. Ils l’ont fait. Bravo. Espérons qu’ils n’oublieront pas de nous donner leurs consignes pour les élections européennes, avec un couplet européiste renforcé vu les menaces « populistes » plus graves encore que pour les municipales…

  • L’Assemblée nationale se vide pour la loi de finances…

    Christian Eckert, député socialiste, commençait ainsi, hier, un texte sur son blog :

    « La présence des députés en séance fait toujours parler. C'est normal. Les gens qui nous observent sont choqués de voir des hémicycles vides, des votes acquis avec des nombres ridicules de votants... »

    C’était en fait pour dénoncer… Valérie Pécresse, qui selon lui utilise « la technique de Lourdes : faire des apparitions ». L’image est quelque peu désagréable, pour ne pas dire déplacée et même choquante, surtout qu’il y revient aussi lourdement que possible. Mais on ne saurait combattre la tradition laïcarde de la gauche…

    On apprend ainsi que mardi les téléspectateurs ont pu voir (comme d'habitude) l’hémicycle plein, pour la séance des questions au gouvernement, et qu’ensuite ce fut le désert, alors qu’il s’agissait de commencer à débattre du projet de loi de finances rectificative.

    Après la présentation du texte par les deux ministres (de l’Economie et du Budget), son rapporteur (Christian Eckert), et le président de la commission des Finances, il y eut un débat sur une motion de rejet préalable et une motion de renvoi en commission, déposées par l’UMP.

    Il y avait alors encore quelques députés UMP, pour défendre ces motions. Et aussi quelques députés PS, mais moins nombreux, puisque Christian Eckert précise : « Tout cela s'achève vers 20h15 sans encombre, les SMS prévenant les troupes du moment du vote, pour s'assurer d'être majoritaire. »

    En effet il est déjà arrivé qu’il y ait quelque chose comme 15 socialistes et 18 UMP en séance, et qu’un texte de l’opposition soit donc voté, ce qui fait tache…

    Mais, une fois les motions rejetées, alors que va commencer l’examen du projet de loi… il n’y a plus personne. Il n’y a plus « aucun député de droite ». Juste « quelques députés socialistes »… Et c’est alors que Valérie Pécresse (ancien ministre du Budget) fait une « apparition », juste le temps d’une intervention à la tribune.

    Et Christian Eckert commente :

    « L'image des parlementaires se dégrade... Le populisme se répand... A nous de veiller à notre comportement. »

    Si j’étais méchant j’ajouterais : le problème est que quand on est rapporteur d’un projet de loi on est bien obligé d’être là, contrairement aux copains…

  • Un « débat » à « l’Assemblée nationale » ?

    Les médias ont beaucoup parlé de la proposition de loi sur la prostitution. Elle a été votée hier à l’Assemblée nationale, à l’issue d’un débat dont on nous dit et redit à longueur de dépêches et d’articles qu’il fut finalement « consensuel ».

    Voici une image du « débat » de la « représentation nationale », au plus fort de la discussion :

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    Le pire est que cet absentéisme n'est pas réservé à cette proposition de loi. C'est le lot habituel des discussions à l'Assemblée nationale. Sauf quand il y a les caméras de télévision...

     

  • Tout est dit en trois titres

    Le mouvement dit des Bonnets rouges est bien un mouvement populaire, comme le montre l’hostilité affichée des médias de la pensée unique :

    Libération :

    Faut-il porter un bonnet rouge pour échapper à la justice ?

    (C’est ce journal qui milite toujours, depuis sa création, pour l’impunité des manifestants. A condition qu’ils aient une estampille gaucharde.)

    L’Express :

    "Bonnets rouges": les Français sévères face à la poursuite du mouvement

    20 minutes :

    «Bonnets rouges»: Les Français leur demandent de cesser leur mouvement

    (C’est un simple sondage selon lequel 57% des personnes interrogées souhaitent que le mouvement se termine, contre 40% qui le soutiennent. Les 57% sont devenus « les Français »…)

  • Au moins comme ça c’est clair

    Jean-François Copé, président de l’UMP, a assuré hier soir sur France 2 : « Je n’ai jamais eu d’opposition d’aucune sorte à l’idée du mariage homosexuel. »

  • Marie-Claude Bompard : la cohérence

    Maire de Bollène, Marie-Claude Bompard refuse de célébrer le « mariage » de deux lesbiennes. Elle les a reçues pour leur expliquer qu’elle n’avait rien contre les homosexuels et qu’elle respectait les personnes mais que le mariage est entre un homme et une femme.

    Contrairement à son mari le député-maire d’Orange, qui fait célébrer ces parodies de mariage par un adjoint, Marie-Claude Bompard refuse cette solution. Ce qui est logique. L’adjoint ou le conseiller qui procède à un mariage le fait par délégation du maire. C’est donc le maire qui en est « l’auteur », même s’il n’est pas là. Marie-Claude Bompard demande donc au préfet de désigner lui-même l’élu qui présidera à la mascarade.

    Affaire à suivre, bien sûr.


    N.B. A noter la parution, le mois dernier, d'une bande dessinée intitulée "Si Bollène nous était contée", par le directeur de la communication de la commune, Jean Vallier, et le dessinateur Frank Marest. Avec cinq pages sur les bienheureuses carmélites martyres d'Orange, qui s'étaient réfugiées à Bollène.

  • Ça c’est envoyé !

    La lettre de Robert Albarèdes à la sénatrice Laurence Rossignol qui, victime d’un vol à un distributeur de billets, a déclaré : « Le premier problème de l’insécurité, c’est la lâcheté collective. »

    A lire sur Boulevard Voltaire.