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Islam - Page 218

  • Le CFCM : marocain

    Les élections pour le renouvellement des instances du CFCM sont, d’abord, une défaite pour Nicolas Sarkozy. Le Conseil français du culte musulman, il l’avait voulu à toute force, et il avait décidé qu’il devait être sous la coupe de la fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP), donc de l’Algérie. Il avait fait du recteur, Dalil Boubakeur, le président nommé, puis le président « élu », du CFCM (alors que les Marocains étaient majoritaires). Mais voilà que Dalil Boubakeur a décidé de boycotter les élections, au motif qu’il n’est plus d’accord avec le mode de scrutin : celui-ci attribue le nombre des délégués de chaque mosquée en fonction de la taille des mosquées. Or ce sont les Marocains qui construisent le plus de mosquées, et les plus grandes mosquées... Dalil Boubakeur fait valoir que les Marocains sont moins nombreux que les Algériens en France, mais les Marocains répondent que le CFCM représente les pratiquants, et non des ressortissants de tel ou tel pays, et qu’il y a davantage de Marocains que d’Algériens pratiquants...

    Le résultat du vote est donc sans surprise : les Marocains du RMF ont obtenu 43,24% des voix, l’UOIF 30,23%, les Turcs du CCMTF 12,73%, les « divers » 12,5%. (L’UOIF rejette les considérations nationales, au nom de l’oumma, et regroupe des musulmans de toute provenance. Mais les Marocains y sont largement majoritaires.)

    On constate que ce vote consacre la fin de la FNMF , la « Fédération nationale des musulmans de France », dont certains membres avaient fait scission pour créer en janvier 2006 le RMF, le « Rassemblement des musulmans de France », qui sont tellement de France qu’ils ont tenu leur « université d’hiver » (en réalité leur congrès stratégique pour les élections du CFCM), en février dernier, à Marrakech, sous les auspices du roi du Maroc.

    Trois candidats sont théoriquement en lice pour la présidence du CFCM : Mohamed Moussaoui pour le RMF, Fouad Allaoui (actuel vice-président et lui aussi Marocain) pour l’UOIF, et le Turc Haydar Demiryurek pour le CCMTF. Mohamed Moussaoui devrait être élu haut la main.

    Mais le CFCM n’est évidemment plus le CFCM sans la fédération de la Grande Mosquée de Paris (qui malgré son nom est présente sur tout le territoire), ni son alliée la Grande Mosquée de Lyon qui a également boycotté les élections. Et l’on peut imaginer que Dalil Boubakeur ne va pas rester inactif...

  • A propos d’une mauvaise dépêche de Zenit

    L’agence Zenit, habituellement remarquable, a publié hier une dépêche intitulée : « Le pape explique les aspects positifs et négatifs des Lumières », et qui commence ainsi : « La liberté religieuse constitue, selon Benoît XVI, un héritage positif du Siècle des Lumières, la dictature du positivisme, en revanche, un danger réel. » Toute la dépêche balance ainsi, par citations du pape, entre les aspects positifs des Lumières, et ses aspects négatifs.

    Inutile de dire que cela a suscité de vives réactions parmi les traditionalistes, comme en témoignent les commentaires du Forum catholique, où plusieurs concluent immédiatement à l’hérésie de Benoît XVI, les plus modérés constatant seulement que nous avons là la preuve que le pape est « libéral ».

    La lecture du texte intégral du discours du pape (qui n’est pas long, selon son habitude) donne un tout autre son de cloche.

    D’abord, il est nécessaire de souligner que ce discours n’est pas un enseignement pontifical destiné à l’Eglise universelle, mais une allocution aux évêques de Malaisie, de Brunei et de Singapour. Autrement dit à des pasteurs de communautés catholiques ultra-minoritaires dans des pays massivement musulmans.

    Ce discours est, de façon très insistante et appuyée, un appel à l’évangélisation. Puisque le christianisme est considéré dans vos contrées comme une importation étrangère, ajoute-t-il, prenez exemple sur la façon dont saint Paul a prêché la bonne nouvelle aux Athéniens. (Rappelons-nous que saint Paul ne leur a pas dit exactement : Convertissez-vous à l’Evangile qui est la seule vraie religion, sinon je vous envoie l’inquisition, parce que les fausses religions n’ont aucun droit…)

    A la suite de cet appel pressant à enraciner la foi catholique dans ces peuples, Benoît XVI ajoute : « Vous devez vous assurer que l’Evangile du Christ ne se confonde en aucune manière dans leur esprit avec les principes issus des Lumières. » « Au contraire, ajoute-t-il, au contraire, en disant la vérité dans l’amour (Eph 4, 15), vous pouvez aider vos concitoyens à distinguer le bon grain de l’Evangile de l’ivraie du matérialisme et du relativisme. »
    C’est alors, mais alors seulement (comment pourrait-on oublier qu’il s’agit du pape qui fustige assidûment le relativisme), que viennent les phrases « litigieuses » (mais nulle part traduites telles qu’elles sont) :

    « (Ainsi) vous pouvez les aider à répondre aux urgents défis posés par les Lumières, familiers à la chrétienté occidentale depuis plus de deux siècles, mais qui commencent seulement maintenant à avoir un impact significatif dans les autres parties du monde. En résistant à la « dictature de la raison positiviste », qui cherche à exclure Dieu du débat public, on peut accepter les « vraies conquêtes des Lumières », spécialement en matière de droits humains et de liberté religieuse et de sa pratique (cf. Allocution aux membres de la Curie romaine lors des traditionnels échanges de vœux de Noël, 22 décembre 2006).  En mettant l’accent sur le caractère universel des droits humains, fondés sur la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu, vous accomplissez une importante tâche d’évangélisation, car cet enseignement constitue un aspect essentiel de l’Evangile. »

    Le pape ajoute immédiatement : « En agissant ainsi, vous suivez les pas de saint Paul, qui savait comment exprimer l’essentiel de la foi et de la pratique chrétiennes d’une façon assimilable par les communautés païennes auxquelles il était envoyé. »

    Ces propos posent éventuellement deux problèmes, étroitement liés. Qu’en est-il des Lumières et de l’Evangile ? Quel est le sens de la « liberté religieuse » ?

    En ce qui concerne les Lumières, nous sommes quant à nous, Français, focalisés sur l’aspect très anti-chrétien de Voltaire, et même athée de Diderot ou D’Holbach. Le pape est allemand, et se réfère à l’Aufklärung, qui est quelque peu différent, tout en ayant les mêmes bases : l’émancipation de l’homme par la raison. Mais c’est précisément là qu’on retrouve un des thèmes majeurs de la réflexion de Ratzinger-Benoît XVI.

    Rappelons la définition de l’Aufklärung par Kant :

    « L’Aufklärung, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise de l’Aufklärung. »

    Ce propos est à double sens.

    A l’époque, il veut dire que le chrétien doit se libérer de ses tutelles ecclésiastiques et penser par lui-même (sans imaginer qu’en procédant ainsi le chrétien – ce qui est le cas de tous les convertis – peut précisément découvrir que la « tutelle » ecclésiastique est la condition de sa liberté).

    Aujourd’hui, ce propos prend un tout autre sens si on l’applique aux pays d’islam. Il se trouve que le pape parle précisément à des évêques en pays d’islam, et qu’il cite explicitement un passage de son allocution à la Curie romaine. Dont voici le texte :

    « A Ratisbonne, le dialogue entre les religions ne fut évoqué que de façon marginale et sous un double point de vue. La raison sécularisée n'est pas en mesure d'entrer dans un véritable dialogue avec les religions. Si elle demeure fermée face à la question sur Dieu, cela finira par conduire à l'affrontement entre les cultures. L'autre point de vue concernait l'affirmation selon laquelle les religions doivent se rencontrer dans le cadre de leur devoir commun de se placer au service de la vérité et donc de l'homme. (…) Dans un dialogue à intensifier avec l'Islam, nous devrons garder à l'esprit le fait que le monde musulman se trouve aujourd'hui avec une grande urgence face à une tâche très semblable à celle qui fut imposée aux chrétiens à partir du siècle des Lumières et à laquelle le Concile Vatican II a apporté des solutions concrètes pour l'Eglise catholique au terme d'une longue et difficile recherche. Il s'agit de l'attitude que la communauté des fidèles doit adopter face aux convictions et aux exigences qui s'affirment dans la philosophie des Lumières. D'une part, nous devons nous opposer à la dictature de la raison positiviste, qui exclut Dieu de la vie de la communauté et de l'organisation publique, privant ainsi l'homme de ses critères spécifiques de mesure. D'autre part, il est nécessaire d'accueillir les véritables conquêtes de la philosophie des Lumières, les droits de l'homme et en particulier la liberté de la foi et de son exercice, en y reconnaissant les éléments essentiels également pour l'authenticité de la religion. De même que dans la communauté chrétienne, il y a eu une longue recherche sur la juste place de la foi face à ces convictions - une recherche qui ne sera certainement jamais conclue de façon définitive - ainsi, le monde musulman également, avec sa tradition propre, se trouve face au grand devoir de trouver les solutions adaptées à cet égard. Le contenu du dialogue entre chrétiens et musulmans consistera en ce moment en particulier à se rencontrer dans cet engagement en vue de trouver les solutions appropriées. Nous chrétiens, nous sentons solidaires de tous ceux qui, précisément sur la base de leur conviction religieuse de musulmans, s'engagent contre la violence et pour l'harmonie entre foi et religion, entre religion et liberté. »

    Il y a ici, me semble-t-il, un double mouvement.

    D’une part, l’Eglise catholique a pris en compte le fait que l’Occident n’était plus une chrétienté, et que l’Eglise est présente dans des pays étrangers à la chrétienté, où elle est minoritaire, elle a donc cherché à définir les principes permettant la liberté de l’Eglise dans ce monde nouveau, à partir du droit naturel : la dignité de la personne humaine. (C’est Dignitatis Humanæ.)

    D’autre part, l’Eglise entend se servir de l’argument de la raison (qui pour elle est une participation au Logos divin) dans le monde musulman. Ce qui en effet consiste d’une certaine façon à introduire les Lumières (l’Aufklärung) dans l’islam, comme le prônent quelques intellectuels musulmans (très minoritaires). Or, en découvrant la raison, les musulmans découvriront le Logos, à savoir le Christ.

    Mon opinion est que nous devons d’abord connaître tel qu’il est cet enseignement de Benoît XVI, et l’accueillir favorablement parce qu’il s’agit du pape. Mon opinion est aussi que cette construction intellectuelle est remarquable, et qu’elle est peut-être extrêmement importante pour l’avenir. La seule objection que je ferais (mais peut-être n’est-ce pas vraiment une objection, c’est simplement un autre point de vue qui n’est pas contradictoire), c’est que les musulmans qui se convertissent le font parce qu’ils découvrent l’Amour de Dieu, et non au terme d’un raisonnement sur la foi et la raison.

    Quoi qu’il en soit, il est vain de se référer aux anciennes réactions pontificales aux Lumières. Si l’on s’imagine qu’on va convertir les Malais en leur disant que seule la religion catholique a des droits et que les autres religions sont des fausses religions qui n’en ont aucun, car l’erreur n’a aucun droit, autant rester chez soi, ou calfeutré dans sa chapelle intégriste…

  • L’Arabie saoudite et le « dialogue interreligieux »

    Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui avait lancé en mars le projet de création d'un centre chargé de la promotion du dialogue interreligieux, a défendu son projet mercredi à La Mecque, devant 500 oulémas, au premier jour d’une conférence islamique internationale.

    A l'issue de la conférence, les dignitaires musulmans ont donc avalisé la création du « Centre international du roi Abdallah ben Abdel Aziz pour le dialogue entre civilisations », fait savoir l’agence de presse officielle du royaume wahhabite. Et ils ont émis le souhait de la création d'un « prix chargé de récompenser une personnalité ou une institution » œuvrant à ce dialogue.

    « La différence entre les nations en matière de croyances et de cultures est la volonté de Dieu, elles devraient donc se servir de leurs valeurs communes comme base d'une coopération pour le bénéfice de toutes », déclare le communiqué, non sans préciser que cette démarche ne revenait en aucun cas à renier les principes de sa propre foi.

    Lors de leur rencontre historique en novembre au Vatican, le pape Benoît XVI et le roi d’Arabie saoudite s'étaient engagés pour « un dialogue interculturel et interreligieux ».

    On ne peut que se féliciter de ce début d’ouverture au dialogue, qui est réel, mais en restant lucide. Le roi Abdallah, dans son discours, a présenté son projet comme destiné à… exposer au monde les préceptes de l'islam. « Sans animosité »…

    Le couplet sur les différences de religion selon les nations est d’abord une affirmation que l’Arabie saoudite est intégralement musulmane et qu’elle n’a donc pas à accepter quelque autre culte que ce soit sur son territoire, car c’est « la volonté de Dieu ».

    Sans doute est-ce aussi de par « la volonté de Dieu » que d’autres nations aient une autre religion, mais il n’y a précisément pas d’autres nations qui aient une religion aussi affirmée que l’Arabie saoudite, et il y a dans nombre de nations des musulmans de plus en plus nombreux chargés d’« exposer les préceptes de l’islam »… Jusqu’à ce que par un jihad « pacifique », massivement financé par l’Arabie saoudite, l’islam devienne la religion de ces nations…

    Telle est la raison pour laquelle les oulémas ont accepté sans broncher la proposition du roi, dont le double langage (spécifiquement musulman) va dans les deux sens.

  • Catholiques au Kosovo

    Le Courrier des Balkans rapporte qu’au Kosovo, un habitant du village de Llapushnik, Ismet Sopi, a annoncé sa conversion par une déclaration publique dans les journaux. À sa suite, 32 autres villageois ont demandé le baptême. Le phénomène s’étend dans toute la commune. Ismet Sopi explique qu’il n’a pas, en vérité, changé de religion, mais qu’il s’est toujours considéré comme un catholique « caché ». Et ces chrétiens demandent de pouvoir construire une église.

    Le président de la Communauté islamique de Drenas, Mulla Osman Musliu, a envoyé une lettre aux institutions de la République du Kosovo, dans laquelle il dit notamment : « L’initiative visant à la construction d’une église dans le village de Llapushnik est contraire à la volonté des habitants du village, qui ne compte pas de catholiques. C’est de la provocation. Surtout qu’il n’y a pas de place pour une telle construction, ni de personne qui pourrait desservir l’église ». Mulla Osman Musliu ajoute que « la construction d’un lieu de culte sans croyants est un élément déstabilisateur pour les croyants d’une autre religion (musulmane), qui va à l’encontre de nos valeurs de tolérance religieuse ». Sic. Mais ce n’est pas fini. Il rappelle que la liberté de culte est un droit qui appartient à chaque individu, et que la religion musulmane ne reconnaît pas les injonctions, ni la violence dans la religion. « Mais ce qui est inquiétant pour nous, c’est lorsque la foi et la religion sont politisées ». Mulla Osman Musliu appelle les habitants à ne pas tomber dans le piège des manipulations de personnes qui servent des intérêts inconnus, et il a demandé à la communauté catholique du Kosovo de faire preuve de vigilance envers ces individus...

    En fait, précise le Courrier des Balkans, les conversions ont eu lieu il y a deux ans, et la mairie reconnaît qu’elle a depuis 2006 dans ses tiroirs une demande pour la construction d’une église.

    Beqir Thaqi, le chef du village, déclare que dès que ce groupe « a commencé à faire de la propagande pour la construction de l’église », « nous avons lancé une pétition contre ce projet, qui a recueilli les signatures d’une centaine d’habitants ». Il ajoute que lors d’une réunion tenue il y a deux ans avec les habitants du village, ceux-ci se sont unanimement prononcés contre les projets des convertis...

    Parmi les nombreux commentaires à cet article, on notera celui-ci, émanant d’un Kosovar laïque de la région : « Les cathos et les musulmans vivent en bonne intelligence au Kosovo et les catholiques sont généralement bien vus car ayant dû subir de nombreuses discriminations pendant les époques ottomane et serbe. Ils incarnent en quelque sorte l’Albanais originel, celui de Lek Dukagjini. On ne peut que se réjouir de leur renouveau, toutefois il serait bien que dans le respect de la tradition albanaise tous ces clercs ferment leurs gueules ! » Ce qui résume nombre de commentaires soulignant qu’au Kosovo les catholiques et les musulmans vivent en harmonie... à condition que les catholiques ne bougent pas d’un poil.

    (via François Desouche)

  • Nouvelle attaque du monastère Abou Fana

    Le 31 mai, au moins 60 musulmans armés d’armes à feu ont attaqué le monastère copte Abou Fana, à Al Minia, à 300 km au sud du Caire (fondé au IVe siècle, c’est l’un des plus anciens). Les moines, ayant obtenu l’autorisation, après de longues démarches, de construire un mur autour de leurs terres, ont commencé à construire ce mur. Mais les musulmans du voisinage prétendent que le mur est construit sur leurs terres et porte tort à leurs cultures. Pendant six heures les attaquants ont démoli le mur et tiré sur le monastère et les moines en criant Allahou Akbar.

    Pendant l’assaut, un musulman a été tué (on ne sait pas comment), et deux travailleurs coptes ont été grièvement blessés par balle (ils sont dans un état critique). Une chapelle a été saccagée, et trois moines ont été enlevés et torturés, puis relâchés. Ils sont à l’hôpital. L’un d’eux a une jambe cassée.

    C’est la 18e attaque que subit le monastère ces dernières années. La précédente avait eu lieu en janvier.

    La police n’a procédé à aucune interpellation. Le gouverneur de la région a déclaré qu’il s’agissait simplement d’un conflit entre voisins…

    Plus de 300 coptes ont manifesté dimanche à Mallawi contre l’indifférence des autorités, chantant « Par notre sang et notre âme nous défendrons la croix », et appelant le président Moubarak à intervenir.

    (freecopts, via e-deo)

  • Les évêques italiens face à l’islam

    La Conférence épiscopale italienne, qui tenait fin mai son assemblée annuelle, prépare un document pour expliquer sa position sur la construction des mosquées, a annoncé son secrétaire, Giuseppe Betori, qui a réaffirmé le « non » de la conférence épiscopale aux prêtres qui concèdent des locaux ecclésiaux pour la prière musulmane, parce que de cette façon « ils aliènent pour toujours ces espaces à la foi catholique ». « Lorsqu'un curé prête les locaux de la paroisse, il doit savoir que dès cet instant il aliène cet espace à la religion catholique et il le confie pour toujours à l'Islam », a-t-il souligné.

    En effet, lorsqu'un terrain ou un immeuble est utilisé par des musulmans, cet espace devient dar al islam (terre d'islam).

    C'est pour cela qu'en 1993 la conférence épiscopale avait publié une Note dans laquelle était spécifié que « les communautés chrétiennes, afin d'éviter d'inutiles malentendus et des confusions dangereuses, ne doivent pas mettre à disposition, pour des rencontres religieuses de fois non chrétiennes, des églises, des chapelles et des locaux réservés au culte catholique, de même que des locaux destinés aux activités paroissiales ».

    Depuis lors, la présence musulmane a beaucoup augmenté, et la construction de mosquées est devenue un sujet de discussions. La nouvelle note des évêques servira donc à donner des directives unitaires sur les positions à prendre à ce sujet, en réaffirmant le "non" à la concession d'espaces paroissiaux ou ecclésiaux pour la prière musulmane.

  • Brigitte Bardot encore condamnée

    Poursuivie par le Mrap, la LDH et SOS Racisme, Brigitte Bardot a été condamnée pour la cinquième fois pour «  provocation à la discrimination ou à la haine raciale » envers les musulmans. Elle écope de 15.000 euros d’amende pour avoir écrit, dans une lettre où elle réclamait que les animaux sacrifiés pour l’Aïd el Kebir soient étourdis : « Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes. »

  • Rachida mange son chapeau

    Rachida Dati a mangé son chapeau (on ne sait pas si c’est un Dior, ou un YSL en hommage au cher disparu). Après avoir justifié le jugement de Lille, voilà qu’elle demande au parquet d’interjeter appel. Il est vrai qu’elle était quelque peu isolée face à la meute des bonnes consciences droits-de-l’hommesques, qui n’ont pas compris sa bienveillance islamique.

    Rachida Dati n’avait pas craint de dire que la justice est là pour protéger les plus vulnérables, à savoir la jeune femme. C’était une inversion patente du rôle de la justice : la justice est là pour protéger le plaignant face à celui qui lui a fait du tort. Elle protège le volé, pas le voleur. Or, ici, la personne qui se dit lésée est le mari, et la personne qui lui a fait du tort est la femme. Si le jugement de Lille a été rendu, contrairement à la mission de la justice, pour protéger celle qui est dans son tort, c’est parce qu’en donnant raison au mari la justice empêche celui-ci (voire la famille de la jeune femme) d’exercer des représailles, de commettre un « crime d’honneur ». Ce qui est une preuve flagrante que le jugement a été rendu selon la loi islamique et non selon la loi française.

    Face au tollé, et sans aucun doute sous la pression de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati effectue donc un virage à 180 degrés.

    Nombre de juristes doutent que cet appel soit recevable en une telle matière, et compte tenu que le jugement était définitif. Ce qui aurait été à coup sûr recevable eût été une demande de pourvoi en cassation dans l’intérêt de la justice (qui a été suggéré hier par François Fillon) et qui aurait donné l’occasion à la Cour de cassation de préciser la jurisprudence. Mais ce pourvoi est impossible parce que le délai est d’un mois après la notification du jugement aux parties (qui a eu lieu le 1er avril). En revanche, pour l’appel, il n’y a en fait pas de délai : le délai est d’un mois à partir de la notification du jugement au parquet par les parties, et les parties n’ont certainement pas fait cette démarche jusqu’à ce jour.

    Maintenant, si l’appel est recevable, la suite ne va pas être triste. Compte tenu de la pression politico-médiatique, les magistrats n’auront pas d’autre choix que d’annuler le jugement de première instance. Ce leur sera d’autant plus facile qu’ils jugeront ainsi selon la tradition du droit français. Ainsi le musulman et sa femme répudiée seront de nouveau mariés. Le musulman se pourvoira-t-il en cassation, grâce à l’aide généreuse des lobbies laïcistes droits-de-l’hommesques? Ou bien décidera-t-il de divorcer ? Mais que va dire la jeune femme qui, renvoyée chez ses parents comme un traînée, était prétendument d’accord avec la procédure de nullité ? Le suspense est insoutenable...

  • Lille : un jugement « en fonction de la religion des gens »

    Le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, considère comme « évident », de son point de vue de défenseur de la « laïcité » républicaine, que le jugement de Lille est musulman. Extraits de son entretien à l’AFP :

    « Qu’on le veuille ou non, il est évident que nous sommes là dans une notion relative au droit en fonction de la religion des gens. La laïcité, c’est d’abord la neutralité en matière de religion et en matière philosophique. A partir du moment où on entre dans une appréciation relative en fonction des convictions religieuses, c’est un non-respect de la laïcité. »

    « La sexualité, à la différence du divorce, de l’identité, de la tutelle curatelle ou encore de la nationalité de la personne [qui peuvent constituer des erreurs sur les « qualités essentielles »] reste du domaine de la sphère privée. »

    « La virginité est, selon notre analyse, pas du tout une qualité essentielle d’une personne. Sinon on est dans un schéma extrêmement compliqué. Est-ce qu’il y a tromperie si l’homme est impuissant ? »

    « Faisons attention à tout ce que cette jurisprudence va engendrer : demain il va y avoir une multiplication des nullités de mariage, on pourra avoir des jeunes filles qui pourraient subir des opérations chirurgicales pour se refaire l’hymen. »

  • La justice française à l’heure de la charia ?

    Communiqué de Marine Le Pen

    La justice française que l’on croyait indépendante, républicaine et laïque, vient d’annuler un mariage entre  deux musulmans “ pour erreur sur les qualités essentielles du conjoint”.

    Cette décision  consternante et scandaleuse qui érige l’absence de virginité de l’épouse en motif d’annulation de mariage, illustre la montée et l’influence des revendications communautaristes dans notre pays. La justice qui se défend dans cette affaire d’avoir tranché sous la pression de considérations religieuses, aurait-elle pris la même décision dans le cas inverse ?

    Marine Le Pen, député européen, vice-présidente du FN dénonce cette agression contre les valeurs de la République française tout comme la compromission d’une gauche multiculturaliste qui semble aujourd’hui découvrir avec effroi les effets dévastateurs de l’immigration de masse.

    [Très bonne remarque de Marine Le Pen. Il est bien évident que le tribunal n’aurait pas donné raison à la jeune femme si celle-ci avait demandé la reconnaissance de nullité de son mariage au prétexte que son mari avait menti sur sa propre « virginité ». Hypothèse du reste impensable puisque la famille n’aurait pas accepté qu’une femme fasse une telle démarche. Ce qui souligne encore l’aspect musulman de l’affaire.

    En fait, le tribunal, qui aurait pu simplement demander aux époux de divorcer (on sait à quel point c’est facile, hélas, aujourd’hui), a avalisé une procédure de répudiation.]