Le 31 mai, au moins 60 musulmans armés d’armes à feu ont attaqué le monastère copte Abou Fana, à Al Minia, à 300 km au sud du Caire (fondé au IVe siècle, c’est l’un des plus anciens). Les moines, ayant obtenu l’autorisation, après de longues démarches, de construire un mur autour de leurs terres, ont commencé à construire ce mur. Mais les musulmans du voisinage prétendent que le mur est construit sur leurs terres et porte tort à leurs cultures. Pendant six heures les attaquants ont démoli le mur et tiré sur le monastère et les moines en criant Allahou Akbar.
Pendant l’assaut, un musulman a été tué (on ne sait pas comment), et deux travailleurs coptes ont été grièvement blessés par balle (ils sont dans un état critique). Une chapelle a été saccagée, et trois moines ont été enlevés et torturés, puis relâchés. Ils sont à l’hôpital. L’un d’eux a une jambe cassée.
C’est la 18e attaque que subit le monastère ces dernières années. La précédente avait eu lieu en janvier.
La police n’a procédé à aucune interpellation. Le gouverneur de la région a déclaré qu’il s’agissait simplement d’un conflit entre voisins…
Plus de 300 coptes ont manifesté dimanche à Mallawi contre l’indifférence des autorités, chantant « Par notre sang et notre âme nous défendrons la croix », et appelant le président Moubarak à intervenir.