La Conférence épiscopale italienne, qui tenait fin mai son assemblée annuelle, prépare un document pour expliquer sa position sur la construction des mosquées, a annoncé son secrétaire, Giuseppe Betori, qui a réaffirmé le « non » de la conférence épiscopale aux prêtres qui concèdent des locaux ecclésiaux pour la prière musulmane, parce que de cette façon « ils aliènent pour toujours ces espaces à la foi catholique ». « Lorsqu'un curé prête les locaux de la paroisse, il doit savoir que dès cet instant il aliène cet espace à la religion catholique et il le confie pour toujours à l'Islam », a-t-il souligné.
En effet, lorsqu'un terrain ou un immeuble est utilisé par des musulmans, cet espace devient dar al islam (terre d'islam).
C'est pour cela qu'en 1993 la conférence épiscopale avait publié une Note dans laquelle était spécifié que « les communautés chrétiennes, afin d'éviter d'inutiles malentendus et des confusions dangereuses, ne doivent pas mettre à disposition, pour des rencontres religieuses de fois non chrétiennes, des églises, des chapelles et des locaux réservés au culte catholique, de même que des locaux destinés aux activités paroissiales ».
Depuis lors, la présence musulmane a beaucoup augmenté, et la construction de mosquées est devenue un sujet de discussions. La nouvelle note des évêques servira donc à donner des directives unitaires sur les positions à prendre à ce sujet, en réaffirmant le "non" à la concession d'espaces paroissiaux ou ecclésiaux pour la prière musulmane.
Commentaires
Merci aux évêques de nous donner des leçons sur la morale islamique. L'Eglise "conciliaire" est bien l'Eglise de toujours.
Le commentaire de Denis Merlin me laisse perplexe. Je partage son avis quant à l'Eglise "conciliaire" en général mais il me semble qu'en cette affaire la réaction des évêques italiens est bonne: ce n'est pas précisément l'esprit d'Assise ou alors je n'ai rien compris à Assise, après tout.
La réaction italienne me rappelle celle de l'évêque de Cordoue qui refuse de permettre aux musulmans de venir prier dans l'ex-mosquée (le pape sera-t-il autorisé à prier à Sainte Sophie s'il revient un jour à Istambul?).
Si l'on se donne la peine d'étudier les textes dont notamment "Dignitatis Humanae" et les textes antérieurs à Vatican II on peut voir qu'ils sont parfaitement cohérents entre eux, qu'il n'y a pas de contradiction.
L'Eglise est aussi une société où règne la liberté, c'est pourquoi les évêques italiens ont pu publier un texte informatif et instructif, alors que d'autres évêques peuvent publier des absurdités.
Ainsi je ne sais plus quel évêque de Vendée a critiqué les Vendéens d'avoir été unanimement catholiques. C'est folie et absurdité, surtout à l'encontre d'un peuple qui a tant souffert des laïcistes. Le mieux dans ce cas est le manteau de Noë.
Mais ce qui compte c'est l'enseignement doctrinal puisque l'Eglise enseigne en matière de foi et de moeurs, les textes d'interviews ou de discours n'ont pas la même autorité que celle des textes plus officiels.
On dit à mon propos que je suis démocrate-chrétien, puis que je suis hégélien ou maurassien. Non, non je ne suis d'aucun parti, j'essaie de rendre dans mes écrits en l'appliquant à l'actualité, la doctine lumineuse mais d'accès difficile, des papes, du moins ce que j'en comprends et telle qu'elle m'apparaît.