Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

François (pape) - Page 69

  • L’« encyclique »

    A la lecture de l’« encyclique », on peut d’abord croire à une blague. Comme on le voyait déjà avec l’extrait annonçant l’imminente apocalypse écologique par le réchauffement climatique, toute une partie du texte ressemble à un pastiche d’un texte du Club de Rome des années 60, remis au goût du jour façon GIEC. Sans doute cette partie est-elle écrite par le tout nouvel académicien pontifical Schellnhuber. Lequel se dit précisément toujours membre du Club de Rome (je ne savais pas que ça existait encore).

    Puis il y a une partie qui est un pastiche, mais laborieux celui-là, des programmes des partis écolos. Ou plutôt des documents internes de ces partis, tendance intello. L’auteur de cette partie paraît beaucoup broder sur un livre de Romano Guardini de 1950, intitulé La fin des temps modernes. C’est long, ennuyeux, prétentieux et jargonnant. Exemple :

    Le problème fondamental est autre, encore plus profond: la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel. Une conception du sujet y est mise en relief qui, progressivement, dans le processus logique et rationnel, embrasse et ainsi possède l’objet qui se trouve à l’extérieur. Ce sujet se déploie dans l’élaboration de la méthode scientifique avec son expérimentation, qui est déjà explicitement une technique de possession, de domination et de transformation.

    Ces deux pastiches sont saupoudrés de façon aléatoire et parcimonieuse de références plus ou moins chrétiennes. Le tout se poursuit par une leçon de morale au ras des pâquerettes : ne cuisinez pas plus que ce vous pouvez manger, éteignez la lumière, évitez le plastique, utilisez les transports publics, etc. Avec une perle : « Si une personne a l’habitude de se couvrir un peu au lieu d’allumer le chauffage, alors que sa situation économique lui permettrait de consommer et de dépenser plus, cela suppose qu’elle a intégré des convictions et des sentiments favorables à la préservation de l’environnement. » L’auteur n’imagine même pas qu’on puisse se chauffer par des énergies renouvelables, ou qu’on puisse avoir des pulls anti-écologiques, fabriqués à l’autre bout de la planète par des « exclus » exploités… Enfin viennent quelques vraies considérations chrétiennes, d’un style tout différent. Donc ce ne doit pas être un canular. On est censé croire que c’est une vraie encyclique.

    Il en ressort que l’homme des pays riches est responsable du réchauffement climatique qui fait peser une menace imminente sur la planète, car « les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie (…) Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète ». Dépassé, comme le coma du même nom.

    On peut peut-être encore s’en sortir, mais il faut tout changer. Il faut une « conversion écologique ». Au point que « l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties ». Ce qui ne veut rien dire, sinon que la décroissance provoquerait un chômage de masse… On ne voit pas en quoi cette récession et ce chômage profiteraient aux pauvres, mais peu importe, l’essentiel est de placer les mots « pauvres », « faibles », « exclus », aussi souvent que possible. Car « les exclus (…) sont la majeure partie de la planète, des milliers de millions de personnes ». Et beaucoup d’entre eux sont déjà chassés de leurs pays à cause des conséquences du réchauffement climatique, dans une scandaleuse indifférence des riches…

    Le pire n’est pas dans cette logorrhée mondaine ressassant la bien-pensance pseudo-scientifique et politico-médiatique tiers-mondiste écolo. Tout cela sera oublié dans quelques mois.

    Le pire est que, pour la première fois dans un document censé être du magistère, apparaît un hommage à Teilhard de Chardin, à « l’apport de P. Teilhard de Chardin » : « L’aboutissement de la marche de l’univers se trouve dans la plénitude de Dieu, qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle. » Allusion au fameux point oméga vers lequel converge toute l’humanité, toute la création, sans qu’il y ait besoin de rédemption.

    La référence à Teilhard de Chardin (qui est il est vrai en bonne compagnie avec les idéologues du réchauffement climatique, puisqu’il était lui-même un imposteur sur le plan scientifique) implique bien entendu que le pape, dans un document du magistère, parle de l’évolutionnisme comme s’il s’agissait d’une évidence, d’une vérité établie, d’un acquis indiscutable, qu’il n’est même pas besoin de définir, ni même de présenter (voir le paragraphe 81).

    Cela est vraiment grave. Comme est grave aussi, sur un autre plan, la référence à un soufi comme à un « maître spirituel » (sans autre qualificatif), pour faire croire qu’il y a un islam mystique et parfaitement franciscain…

  • Les chouchous

    « Le Saint-Père a nommé M. Hans Joachim Schellnhuber (Allemagne), Membre de l'Académie pontificale des sciences. Il est Directeur de l'Institut de l'impact climatique de Potsdam. » (VIS)

    Hans Joachim Schellnhuber est l’une des trois personnes qui présenteront officiellement, demain, l’encyclique (?) de François sur l’environnement.

    C’est un extrémiste du « réchauffement climatique anthropique », membre de tous les machins catastrophistes et titulaire de 23 prix internationaux ou hautes distinctions diverses… On ne trouve nulle part une trace quelconque d’une conviction religieuse.

  • Le pape invité en Egypte

    Dans une longue interview à Al Ahram, Mme Wafaa Ashraf Moharram Bassim, ambassadeur d’Egypte près le Saint-Siège, indique que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a formellement invité le pape François à accomplir une visite officielle, y compris une visite d’Etat, en Egypte.

    Cette invitation– ajoute Mme Wafaa Bassim – vient s’ajouter à celle adressée au pape François par le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II.

    En annonçant cette nouvelle, l’agence Fides ajoute que, d’autre part, le Pr. Mohamed Emara de l’Université al-Azhar a démissionné de la direction de la revue de l’Université islamique, après les polémiques suscitées par un article où il qualifiait de « ruineuse » l’histoire du christianisme au Proche-Orient.

  • Merci François !

    Dans le chaos qu’est devenue l’Eglise, il n’est pas étonnant que l’encyclique (?) de François sur l’environnement ait fuité trois jours avant sa présentation officielle. En lisant ce qu’en dit le site Benoît et moi, je suis tombé sur la traduction d’un paragraphe qui m’a fait éclater de rire tout seul devant mon ordinateur. Comme l’actualité donne rarement l’occasion de rire de bon cœur, je dois dire : merci François !

    Il s’agit du paragraphe 24. Le 23 nous explique doctement qu’il y a un réchauffement climatique, qu’il est préoccupant, et qu’il est dû à l’activité humaine. Le paragraphe 24 en tire les conclusions apocalyptiques, façon Hollywood, sans doute écrites par le scénariste du film gag d’Al Gore – ou d’un film catastrophe à venir. Il faut le lire en entier pour en goûter tout l’humour :

    À son tour, le réchauffement a des effets sur le cycle du carbone. Il crée un cercle vicieux qui aggrave encore plus la situation et qui affectera la disponibilité des ressources essentielles comme l'eau potable, l'énergie et la production agricole des zones les plus chaudes, et provoquera l'extinction d'une partie de la biodiversité de la planète. La fonte des glaces polaires et de celles de haute altitude fait craindre la fuite de gaz naturel, et la décomposition de la matière organique congelée pourrait accentuer encore plus les émissions de dioxyde de carbone. À son tour, la perte des forêts tropicales empire les choses, car elles aident à atténuer le changement climatique. La pollution produite par le dioxyde de carbone augmente l'acidité des océans et compromet la chaîne alimentaire marine. Si la tendance actuelle se poursuit, ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d'une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous. L'élévation du niveau de la mer, par exemple, peut créer des situations d'une extrême gravité si on tient compte du fait que le quart de la population mondiale vit près de la mer ou très près, et que la plupart des mégapoles sont situées en zones côtières.

    D’ailleurs on sait à quoi ressemblera la terre si on ne fait pas attention à ce que dit François, c’est l’illustration de l’article de Radio Vatican qui annonçait la présentation de l’encyclique :

    encyclique-rv_lbb.jpg

    Cela dit, j’avoue que François est concurrencé par Marylise Lebranchu, qui a annoncé très sérieusement que la croissance allait permettre d’augmenter substantiellement les salaires des fonctionnaires… début 2017.

    Addendum

    Sandro Magister, « vaticaniste » reconnu depuis 41 ans, a vu son accréditation suspendue pour une durée indéterminée. La lettre est affichée dans la salle de presse du Vatican pour lui faire honte…

    Honte de quoi ? D’avoir rompu l’embargo sur l’encyclique (?) de François ? Techniquement il n’a pas rompu d’embargo, car il n’y avait pas d’embargo. Et ce n’est pas lui qui a décidé de mettre le texte en ligne, c’est la direction de L’Espresso.

    La décision de bannir Sandro Magister est donc une injustice de plus de François.

    A lire, les commentaires italiens traduits par Benoît et moi, ici et , dont voici un extrait :

    On peut raisonnablement penser que Magister paie non pas tant l'anticipation de l'encyclique que le travail constant d'information visant à donner des nouvelles ou mettre en relief des événements ne s'alignant pas au chœur d'adulation qui entoure - et nuit à - ce pontificat. L'accident de l'encyclique n'est qu'un prétexte pour régler les comptes avec un journaliste influent mais dépeint comme étant une référence pour les dissidents. Un signal bien précis lancé par les nouveaux courtisans à tous ceux qui voudraient juste soulever des questions, selon une vieille stratégie: en frapper un afin d'en éduquer cent.

  • Le pape LGBT

    somos gay.jpg

    La conférence épiscopale du Paraguay n’a rien de plus urgent et de plus important à nous annoncer que ceci : au cours de sa visite du 10 au 12 juillet, le pape François rencontrera Simon Cazal, chef du principal lobby LGBT local Somosgay.

    La conférence épiscopale explique : « Il est temps d’apprendre à concevoir une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, la recherche de consensus et d’accords, mais sans séparer cela du souci d’une société juste, mémorielle et sans exclusions. » Sic.

    Cette rencontre est très importante, dit Cazal, parce que « la grande majorité des personnes LGBT au Paraguay sont également profondément catholiques », et donc « beaucoup de personnes gay, lesbiennes, bisexuelles ou transgenre au Paraguay restent tourmentées par une contradiction fictive que les secteurs réactionnaires de l’Eglise ont établie entre la foi religieuse et l’orientation sexuelle »…

  • Le pape François et ses bénisseurs

    J’ai longtemps hésité à publier ces photos, parce que je les trouve très choquantes, et parce que je ne pensais vraiment pas que Jorge Mario Bergoglio devenu pape oserait refaire ce qu’il avait fait à Buenos Aires en tant qu’archevêque.

    Mais si. Il l’a refait. Se faire « bénir » par des dizaines de « pasteurs évangéliques ». Lui le vicaire du Christ. C’était le 7 mai au Vatican.

    Il y avait déjà eu ces photos choquantes du pape se faisant bénir par un retraité de l’industrie du pétrole qui se dit archevêque de Cantorbéry, mais c’était un peu atténué par le costume du personnage, et le fait que la fonction qu’il usurpe est très vénérable. Ici on voit clairement que ce sont des laïcs, et ces laïcs ne sont pas catholiques, et ils sont anticatholiques. Ils « bénissent » le pape en espérant que le pape devienne « évangélique » - ou en reconnaissant qu’il l’est déjà. Plus grave encore, il ne s'agit pas d'une simple bénédiction, mais d'une imposition des mains. Ce qui indique toujours, d'une façon ou d'une autre, la transmission du Saint-Esprit. Or on ne voit pas comment des laïcs non catholiques, tout "pasteurs pentecôtistes" qu'ils soient, pourraient transmettre le Saint-Esprit à un évêque qui a donc reçu par imposition des mains la plénitude du sacerdoce du Christ.

    Bref, voici ces photos, parce qu’il faut connaître la vérité.  C’était le 7 mai au Vatican. L’entrevue était parrainée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. L’homme qui tient le pape dans ses bras est son fameux ami Giovanni Traettino, déjà protagoniste de la triste farce de Buenos Aires) à qui il rendit visite le 28 juillet 2014 à Caserte. Le 28 juillet, et non pas le 26 comme le prétendait Radio Vatican. La visite avait bel et bien été programmée pour le 26, mais au dernier moment quelqu’un s’était aperçu que ça ferait très mauvais effet : le 26 est la fête de sainte Anne, et sainte Anne est la patronne de Caserte. Chez les catholiques. Comme le pape est néanmoins le pape des catholiques et que son voyage avait été programmé pour le 26, il est allé à Caserte le 26… pour fêter sainte Anne... et il est retourné le 28 pour rencontrer la communauté évangélique de son ami Traettino, devant laquelle il a prononcé un discours heureusement « privé » (mais... diffusé par le Vatican) sur l’unité des « Eglises réconciliées dans la diversité »…

    bHhJj7M-890x395.jpg

    bHhJj7M-890x395.jpg

    Koch.jpg

  • L’encyclique…

    Le pire n’est jamais sûr, mais il n’est jamais exclu non plus…

    On apprend que, le 18 juin, trois personnes présenteront officiellement l’encyclique Laudato Si de François au Vatican.

    Ces trois personnes sont le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et paix, Mgr Johannis Zizioulas, métropolite orthodoxe de Pergame, et le professeur Hans Joachim ("John") Schellnhuber, fondateur et directeur de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique.

    C’est évidemment la première fois qu’un évêque orthodoxe est appelé à présenter officiellement une encyclique pontificale.

    Mais ce qui est surtout inquiétant est la présence de John Schellnhuber. Ce personnage est un extrémiste du « réchauffement climatique anthropique ». Selon lui la Terre ne peut pas supporter durablement plus d’un milliard d’être humains. Il veut une « Constitution de la Terre », un « Conseil mondial » élu au suffrage universel du monde entier (sic), et une « Cour planétaire » pour juger les violations de la « Constitution de la Terre ». Il est, en compagnie du désormais célèbre Jeffrey Sachs (dont on dit partout qu'il est un des principaux inspirateurs de l'encyclique), le co-auteur du rapport parrainé par l’Académie pontificale des sciences intitulé « Climate Change and the Common Good: A statement of the problem and the demand for transformative solutions », qui n’a pas été traduit en français (il a même disparu du site de l’Académie pontificale). L’objectif est d’atteindre très rapidement un « monde zéro-carbone ». Sic. Ça c’est scientifique ! Et si c’est dans l’encyclique on n’a pas fini de rigoler. Enfin, façon de parler…

  • Le commissaire Volpi est mort

    ConPapa-PFidenzio1b.jpg

    Le commissaire Fidenzio Volpi est mort hier des suites de l’hémorragie cérébrale pour laquelle il avait été hospitalisé le 29 avril.

    Entre temps, le bourreau des Franciscains de l’Immaculée aux ordres de François aura été l’auteur d’un bon gros mensonge.

    En effet, en réponse aux rumeurs sur la gravité de son état, il avait publié le 15 mai un communiqué indiquant qu’il avait été malade mais qu’il avait entamé sa convalescence et qu’il était « sur le point de reprendre ses activités normales » avec « plein exercice de ses tâches de gouvernement ».

  • Parrhesia ?

    Plus le temps passe et plus les mots de la foi vont être défigurés par François. C’est déjà le cas, le plus évident, avec « miséricorde ». Un certain nombre d’autres viennent ensuite à l’esprit.

    L’un d’eux est « parrhesia ». François aime dire ce mot, mais il ne lui donne pas sons sens traditionnel, son sens biblique. Et son sens dévié commence à se répandre. J’en prends conscience avec l’article du « vaticaniste » Giuseppe Rusconi sur la dernière réunion en date du « Cénacle des amis de François », traduit sur Benoît et moi.

    Dans sa conclusion, l’auteur écrit que cette réunion « s'est déroulée dans une atmosphère détendue, et a été menée avec “parrhêsia” et en même temps avec courtoisie ».

    Quand on emploie ce mot grec, fréquent dans le Nouveau Testament, c’est parce qu’il est tellement riche de sens qu’on ne peut pas le traduire par un seul mot français.

    En grec classique, la parrhesia, c’est la liberté qu’a le citoyen d’exprimer publiquement, en toute franchise, son opinion.

    Dans le grec biblique, la parrhesia est la prise de liberté d’exprimer publiquement la vérité de la foi, en toute franchise, ce qui suppose d’avoir le courage d’affronter les persécuteurs.

    La parrhesia implique donc trois choses : la vérité de ce qu’on dit, le courage de dire la vérité, et de la dire publiquement. (Cf. Lexique théologique du Nouveau Testament, du P. Spicq.)

    Or, dans le cas des « amis de François », on ne trouve aucun des trois critères : sur l’homosexualité ou les divorcés, ils ne disent pas la vérité ; il ne faut aucun courage pour parler comme la pensée unique ; et en l’occurrence ils ne le font même pas publiquement, mais dans leur petit cercle.

    Maintenant, si vous allez voir les emplois du mot parrhesia par François, vous constaterez qu’il manque toujours au moins un des trois critères. Contrairement à l’emploi qu’en faisait Benoît XVI.